lundi 11 juin 2018

Sixième page de l'ITV de FABIEN CERUTTI





Pour relire les précédentes pages :





« J'invoque le dieu des réponses »







Correspondance du journaliste anglais Charles Chevais Deighton avec le professeur Léopold Delisle, administrateur général de la Bibliothèque Nationale de France. 

           Maulnes, le 20 avril 1899



           Cher professeur,

     Le surprenant questionnaire que l’équipe de fouille a mis au jour dans les ruines de la Bibliothèque circulaire du château de Maulnes ne devrait pas exister. Les caractères utilisés pour l’impression sont parfaits, le papier d’une légèreté et d’une blancheur incomparable, et le contenu fait chavirer la raison. Jugez par vous-même : la date de l’entête indique juin 2018, à cent dix-neuf ans d’ici dans l’avenir !… Quant aux noms qui apparaissent, ils sont singuliers : Dup, Phooka, Celindanaé, Aely Nah, Aelinel, Xapur. Il ne s’agit pas de prénoms usités dans les civilisations connues, pas plus qu’ils ne rappellent les sonorités elfiques ou une quelconque retranscription de phonèmes runiques. En tout cas, la présence de ce texte à l’intérieur de la bibliothèque circulaire de Maulnes indique que quelqu’un a voulu le mettre à l’abri des bûchers de la Croix d’Adombrement. Et qu’il y est parvenu durant plus de trois siècles. 
        Quant à la teneur, elle se révèle stupéfiante. Il s’agit à n’en pas douter d’un questionnaire adressé à un écrivain, par ailleurs enseignant d’histoire, répondant au nom de Fabien Cerutti. Un patronyme originaire d’Italie du Nord, peut-être du village de Gozzano dans la province de Novare. Celui-ci serait l’auteur de romans et de nouvelles tournant autour du fameux chevalier mercenaire, Pierre Cordwain de Kosigan, l’ancêtre médiéval de notre ami Kergaël dont nous cherchons depuis plusieurs mois à démontrer l’existence ! Une partie de l’intrigue se déroulerait à notre propre époque, entre Londres et Paris. 
        La présence de ce document dans un passage scellé d’un château ravagé par les flammes il y a trois cents ans semble inexplicable. Sauf à envisager que les théories d’Hamilton sur les voyages dans le temps (parues en 1887 dans le Science Schools Journal et reprises par mon ami Herbert George Wells), comportent un fond de vérité. Vous ais-je dis que Wells et moi avions déjeunés ensemble il y a deux mois dans sa propriété du Kent ? La conversation avait dérivé sur Kosigan et ses mystères, et j’avais évoqué la possibilité un peu folle d’un voyage dans le temps. Wells m’avait ri au nez, assurant qu’il ne fallait accorder nulle foi aux thèses de son roman, La machine à explorer le temps, et je n’avais pas insisté. Cependant en y réfléchissant, je me dis que j’ai peut-être eu tort. Il est de notoriété publique que Wells a brûlé ses notes d’écriture à la mort de Hamilton, et qu’il a passé plusieurs années à racheter, un par un, la totalité des exemplaires des premières versions de son œuvre, afin de les détruire. Son prétexte était de faire disparaître ses maladresses de débutant. Et s’il en allait autrement ? Je jurerais en tout cas que le questionnaire que nous avons entre les mains n’est pas de notre époque. 
         Néanmoins, pour être tout à fait honnête, il existe une seconde possibilité. La feuille comportant le questionnaire se trouvait dans une étagère consacrée à d’épais carnets intitulés Almanachs séculaires, signés de Michel de Nostre Dame, surnommé Nostradamus. Des manuscrits originaux tenant lieu de brouillons à ses fameuses Prophéties. Étant lui-même alchimiste et versé dans l’art de l’imprimerie, il se peut qu’il ait conçu, à la fin de sa vie, un papier et une encre d’un genre nouveau pour coucher par écrit ses visions. Peut-être avons-nous en notre possession la dernière de ses prédictions ? 
         Le titre du document est « mois2 ». 
        J’ignore précisément ce que cela signifie, mais je vous l’envoie sous pli scellé, en compagnie de cette lettre. Faites-moi connaître au plus vite votre opinion, 
         En hâte, 



Charles Chevais Deighton



Olivier :

Voilà ma petite chronique, mais quel interview fleuve.... on ne s'en lasse pas, par contre imaginer que je n'ai commencé que le second tome et que deux autres les suivent comme un second cycle.... alors là je dis je vais craquer.... Dans la Fantasy - SF pourquoi les auteurs de ce genre ne peuvent-ils pas se limiter à 1 ou 2 volumes.... ? Voilà une première question que je t'adresse en tant que victime de l'instant lol. Un agrégé d'Histoire - Un vrai que se lance dans de telle série cela me laisse pantois. Par contre dans la véracité de quelques uns des épisodes de notre Histoire de France, je comprends mieux l'à-propos et la pertinence. Et qu'est ce qui pousse un jeune homme à se lancer dans de telles études, c'était déjà dans l'idée d'écrire ? Et tes lectures d'enfants et d'ados c'étaient déjà uniquement des cycles de Fantasy ? ou du plus classique (Alexandre Dumas ? Robert Merle? d'autres ?)

Fabien :


Bonjour Olivier et merci pour la chronique :)



En fait ton problème avec les séries est symptomatique d'une atmosphère que l'on peut qualifier de "génératrice de tension" et qui touche la quasi totalité du secteur de l'édition...



Avant (mettons, il y a une cinquantaine-soixantaine d'années), la situation était la suivante:

le nombre d'auteurs était très limité (particulièrement dans le domaine de l'imaginaire), le public en accroissement rapide (grâce à une scolarisation de plus en plus poussée et une société dans laquelle la lecture était le loisir principal, même dans les milieux défavorisés), ainsi, les auteurs se vendaient largement, touchaient beaucoup d'argent et, tels des artistes qu'ils étaient, pouvaient laisser un grand pourcentage de leurs gains aux reste des acteurs de la chaîne du livre, faisant fonctionner la totalité de ce microcosme économique.



Les lecteurs, de leur côté, tout particulièrement les professionnels, libraires, bibliothécaires et critiques, avaient le temps de lire pratiquement toutes les nouveautés, et de suivre avec joie les ricochets sous forme de série des livres qu'ils avaient particulièrement aimé...

"Ce temps n'est plus Cinna, mais reviendra peut-être, en attendant, Cinna, pissons par la fenêtre..."

Oui, pardon, je digresse :)

Ce qui s'est passé est simple à comprendre, avec le temps les strates d'auteurs se sont tout simplement additionnées (c'est affreux: on autorise les vieux auteurs à continuer à écrire! D'aucun pourraient proposer des solutions fascistes à cet état de fait, mais ce serait mal!)... Et parallèlement de nouveaux éditeurs ont pris leur courage à deux mains et ont dressé le pavillon de "nous aussi on a des idées et on en veut!" et ont contribué à démultiplier encore la voilure... Strate après strate, année après année, lancement après lancement (et pas de retraite chez les écrivains), la foule, que dis-je, le peuple des auteurs est devenu innombrable!

Or, dans le même temps, les lecteurs sont en (très net) recul. Surtout dans le domaine de l'imaginaire (concurrence des jeux informatiques, du cinéma et surtout des séries télés dans ce domaine qui font que la plupart des gens lisent beaucoup moins que par le passé). Et les jeunes générations ne sont plus du tout (mais alors, plus du tout) des générations de lecteurs...

Du coup pour fonctionner les éditeurs ont développé l'économie des "auteurs jetables"... On en produit beaucoup (avec l'argument de donner sa chance au plus grand nombre), on ne les mets pas spécialement en avant (car ça demanderait trop d'effort et ça coûterait trop d'argent), mais comme ils sont nouveaux, on en parle quand même un peu, du coup il vendent leur premier bouquin à quelques centaines d'exemplaires au moins (au pire, c'est suffisant pour que l'éditeur n'y perde pas). S'ils survivent et développent des livres à succès, génial, sinon, ce n'est pas grave, on en édite un nouveau...
Ça contribue à nourrir le flot incessant.

Et c'est là (enfin) que j'en viens à ton cas, Olivier :)

Les lecteurs et critiques comme toi sont confrontés à ce raz de marée, infernal au point que lorsqu'ils ont lu UN (ou deux) livres d'une série - comme ils doivent aller de plus en plus vite pour découvrir le maximum de "nouveautés" - ils peuvent développer le sentiment que cela suffit pour juger l'oeuvre dans son entier. Ils peuvent même avoir l'impression que chaque tome (qui ajoute cruellement une brique dans le mur de parution qu'ils doivent avaler) les blesse personnellement et la vue d'une série longue leur donne des hauts le coeurs (ok, j'exagère un peu mais on comprend l'idée :)).

Alors que, honnêtement, découvrir qu'un bouquin qu'on a beaucoup aimé a une suite... ça devrait juste être génial, source de joie de plaisir et d'excitation. Non? Et c'est sur cette suite qu'on devrait se jeter en priorité :)
C'est ce qu'on faisait avant et franchement, c'était le pied!
D'autant que dans mon cas, je fais de mon mieux pour qu'à chaque fois on puisse se demander à quelle sauce on va être mangé; qu'est-ce qu'on va apprendre de nouveau; quel mystère va être résolu et quelle ambiance on va découvrir...

En tant qu'écrivain je ne fais rien par calcul, je n'ai pas réfléchi au fait qu'une série pouvait être avantageuse, ni pesé le pour et le contre avant de me lancer dans cette aventure. L'histoire que j'ai à raconté est juste riche, énorme, incroyable, originale, elle se construit et s'emboîte, se répond, se faufile dans le temps et joue à cache cache, y compris avec moi... Je la retranscris de mon mieux, en essayant (tu as ma parole) d'économiser au maximum le temps de mes lecteurs, d'être le plus clair possible. Je varie, les tons, les styles d'écriture, les atmosphères pour la restituer au mieux, avec un rythme que j'espère enlevé.

Après, si malgré cela les gens n'ouvrent pas le tome 2, ou s'arrêtent à la fin de celui-ci, je dirais juste que c'est dommage. Et même (je te livre le fond de mon coeur) décevant et triste, vus les efforts colossaux que je déploie pour leur offrir une réalisation variée et de qualité. Cela m'arrive souvent de rencontrer des gens qui me disent: "oui, j'ai lu le tome 1, c'était super!...", mais j'ai envie de dire..."d'accord vous avez lu mon intro, c'est pas mal, mais ce n'était que l'intro... C'est comme juger d'un repas au restaurant et avoir une opinion tranchée en s'arrêtant à l'apéritif."

Tu sais souvent les gens qui font des one-shot le font pour l'une des deux raisons suivantes: la première est "bonne", c'est qu'ils ont de multiples histoires à raconter, la seconde en revanche est plus artificielle: comme les gens s'intéressent davantage aux nouveautés, c'est toujours un bon calcul de sortir un livre différent à chaque parution, parce qu'il bénéficiera de ce mini buzz de nouveauté, et il sera lu, pris en considération pour les prix, et multipliera les chance de gagner le public etc... Alors que le énième tome d'une série...
Attention, je ne dis pas qu'une série n'a pas aussi une force "de rappel" (beaucoup de gens qui ont commencé aime bien acheter la suite), en revanche, un certain nombre achètent mais ne lisent pas.

En résumé pour répondre à ta question: je fais une série parce que l'histoire que j'ai à raconter ne peut pas se raconter autrement et sûrement pas en moins de place. Et pour tout te dire, je pourrais d'ailleurs faire beaucoup plus long (je m'applique à ce que les nouvelles qui se déroulent dans mon univers soient toutes des mini-romans qui servent l'intrigue générale; et je fais des élipses de malade entre mes différents tomes, pour cibler l'essentiel :) )

Sinon, en ce qui concerne mon côté historien, comme je le raconte souvent, j'ai eu un professeur d'histoire du nom de Perceval en 5° qui m'a donné la fibre... Par la suite, j'ai dirigé mes pas d'étudiant vers la matière qui m'intéressait le plus et je n'ai jamais regretté. :) En tout cas, non, je n'avais pas au départ l'idée d'écrire; c'est venu avec le jeu de rôle informatique Neverwinter nights, qui permettait de créer ses propres aventures, et qui m'a donné envie de mélanger fantasy anglo-saxonne et histoire véritable du Moyen-âge, vers 2002-2003... :)

Enfin, ado et jeune adulte, seule la littérature imaginaire trouvait grâce à mes yeux, je connais les auteurs que tu cites mais ne les ai pas lu (Druon, un peu tout de même, mais tu n'en parles pas) :)

Bon, ben ça m'a encore amené à minuit et demi tout ça et demain, y'a école, alors au lit! :)

Dup : Visiblement le dieu des réponses a répondu à l'appel !!! ^^



Régina Falange :

Olala hier soir j'ai terminé le tome 1 et wouahhh ! Je pense que je ne vais pas tarder à me procurer le tome 2 (et comme j'ai pris la version Folio, après ça, il va falloir que je m'arme de patience). 

J'ai cru comprendre qu'il y avait des nouvelles liées à cet univers, celle par exemple dans Créatures que je ne dois pas lire avant d'avoir terminé le 1er cycle (bouh) y en a-t-il d'autres? Où les trouver? et surtout quand les lire dans la chronologie du Bâtard?


Fabien :
Merci de ton enthousiasme Regina :)
Il y a 3 nouvelles:

- le crépuscule et l'aube: l'histoire de la dernière fée guerrière de Bourgogne a l'époque des Croisades noires, qui tente de faire perdurer sa race. Lisible a n'importe quel moment de la saga.

- le livre des merveilles du monde: le voyage de Jean de Mandevile a la recherche des Jin, les elfes jaunes de Chine. A lire au minimum après le tome 1.

- légende du premier monde: qui se déroule 7000 ans avant les livres mais il vaut en effet le dernier jusqu'au bout pour l'apprécier pleinement.
Où les trouver ? Ça c'est plus compliqué: dans les anthologies de Imaginales 2016, 2017 et 2018. Mais je ne suis pas certain qu'elles soient toutes encore trouvables. Bonne chance pour ce travail digne des enquêtes de Kergael... :)


Olivier :

Merci de ce développement et pas d'inquiétude si Dieu me prête vie assez longtemps j'irai au bout du cycle ....lol. Quand à Momo (Maurice Druon), j'avoue que je l'ai lu il y a longtemps, que cela m'a paru ..ardu et que son adaptation à l'écran avec Jeanne (paix à son âme) m'a beaucoup plus emballé et c'est rare. Je poursuis ma lecture du tome 2 et je reviens avec de nouvelles questions....merci de toutes ces réponses.Peut-être te verra t-on un de ces jours à Angers avec tes comparses, serial writers (Whale et autre Geha...)?

Fabien :

Angers ? A priori non, rien de prévu de ce côté :)


Aely : 

Ahhh Fabien si tu savais comme j'aimerais que mon portefeuille soit aussi fourni que mon imagination pour courir me fournir séance tenante à ma librairie préférée ;) mais les aléas de ma vie même s'ils sont tout de même plus calmes que ceux des Kosigan ne m'en empêchent pas moins de faire tout ce que je veux :p
Pour ce qui est de la jeune génération, ceux que je côtoie dans ma petite bibliothèque semble relever le niveau et nous laisser présager un renouveau de lectorat imaginaire. Bon il faut dire que je leur vends du rêve dès que je peux aussi avec les moyens du bord car qui dit bibliothèque de vieux dit lectures de vieux. Et c'est hélas le cas chez nous, c'est pourquoi je me fournis ailleurs. Mais quand on voit des classes complètes venir aux Imaginales ça ne remonte pas un petit peu le moral en tant qu'auteur??

Mais pas de problème, je ferai passer le mot pour que le Bâtard devienne LE héros à la mode afin d’espérer écouter plus tard la série dans mes sous-bois.
Sinon à quand un passage dans le pays du Kouign Amann et du beurre salé??

Fabien :


Je comprends, l'argent est et a toujours été le nerf de la guerre, y compris pour acheter des livres! :)

Mais si tu fréquentes une bibliothèque tu dois pouvoir militer pour qu'ils commandent tes œuvres favorites (place aux jeunes!).

Quant aux nouvelles générations, un certain nombre lisent encore mais jusque vers 16-17 ans pour la plupart (malheureusement), ensuite, victoire de l'audiovisuel. (Mais ne crachons pas dans la soupe, c'est déjà bien que tous ces jeunes aient trouvé plaisir à la lecture).
Et sinon, oui, c'est sympa de voir ces meutes de collégiens/collégiennes/lycéens/lycéennes aux Imaginales :)

Kouign Amann, beurre salé, chouchen et far Breton?... Mmmh!...On tente de m'appâter? :) Disons que normalement je devrais passer à Rennes en octobre. :)




Coucou Fabien, je repose ma question car apparemment il y a eu un petit bug. Chouette soirée samedi, je suis ravie de t’avoir rencontré « en vrai »! Sinon, pour les questions : lorsque tu écris, est-ce que tu le fais en musique? Si oui, quel style? Métal symphonique ou plutôt musique de film ou encore musique celtique? Autres? 


Fabien :

Hello Aelinel,
Oui, c'était très sympa :) 
En ce qui concerne la musique, non, il me faut du silence, pour mieux entendre les mots résonner dans ma tête, juger de l'équilibre des phrases et des paragraphes. J'écris comme un impressionniste, par touches multiples, je reprends la ponctuation, la place des mots, choisis les synonymes en fonction leur sonorité et de leur épaisseur, réorganise, modifie la place des éléments les uns par rapport aux autres, recherche la légèreté, la clarté. C'est un type de travail qui en appelle à une musicalité interne et littéraire particulière qui ne peut éclore que dans le silence :)
Je suppose que les auteurs qui utilisent la musique écrivent de manière différente: d'une seule traite ou presque, et qu'ils s'appuient sur le son pour appeler ou soutenir la divine inspiration.
De mon côté cette joyeuse influence vient uniquement par la manipulation des mots et le tâtonnement visant à construire les sonorités les plus adaptées possibles. :)
Cela étant, lorsque je produisais des scénarios de jeu de rôle informatique, j'avais le rôle d'un réalisateur; je pouvais choisir les musiques (et même les bruits) qui correspondaient à chaque situation. J'ai d'ailleurs une "B.O" des musiques du Bâtard qui traîne encore quelque part. En vrac j'ai utilisé: Carmina Burana, des chants grégoriens, Angel of Venice, Enya, Loreena McKennitt, Mes Souliers sont rouges et quelques autres dont le nom m'échappe. Et c'était très agréable! :)



Raphael eyssautier
Lisant depuis une bonne dizaine d'année maintenant que cela soit de la SF ou de la fantasy (même si je penche clairement vers de la fantasy), les aventures du Bâtard je ne les ai découverte que l’année dernière. Lors de petite vacances scolaires que tu connais bien hein !! J'ai fait quelques achat de livres histoires donc de passer le temps. Dans ce petit lots ce trouver le fameux premier tome. un jour où je n'avais pas grand chose à faire j'ai pris ce livre et j'ai donc commencé à le lire de bon matin. Le soir même j'étais encore éveillé sur mon lit à finir le tome 1. Je ne pouvais pas décroché; envoûtant et passionnément jouissif ! (oui j'invente des expressions). Le lendemain j'étais déjà retourner à la librairie (petit coucou à BD Land, la meilleure librairie de la réunion !!) pour me procurer mon petit tome 2. Je l'ai dévoré comme le premier.
Tout ça pour dire que finalement Le Bâtard De Kosigan reste pour moi l'une des œuvres les plus plaisante à lire parmi toute celle que j'ai lu. Bravo encore pour ce premier cycle de génie !! 


Fabien :

Merci beaucoup pour cette avalanche de compliments Raphaël! :)
(Je ne vais sûrement pas bouder mon plaisir)
N'hésite pas à diffuser la bonne parole autour de toi! :)



Je crois que moi aussi une des mes questions s'est perdue en route donc op je la repose:
"Ma question concerne la correspondance de Kergaël à Charles, y a-t-il une raison pour qu'il ne signe pas toujours pareil? Des fois c'est son prénom, des fois son nom entier, d'autres seulement un K." 




Fabien :

Ah oui, pardon! :)
C'est vrai que Kergaël de Kosigan signe de différentes manières... Maintenant que tu en parles, je me demande s'il ne s'agit pas d'un code complémentaire établit avec Charles, qui indiquerait à celui qui recevrait la lettre lequel des 3 ou 4 codes de décryptage sur lesquels les 2 amis s'étaient mis d'accord, il faut utiliser pour la déchiffrer. Ou même tout simplement s'il y a un code à appliquer.


Evidemment, même si c'était le cas, le lecteur s'en moquerait comme de l'an 40 puisque, lui, dispose les lettres entièrement reconstruites en bon français... :)

9 commentaires:

Dup a dit…

Visiblement le dieu des réponses a répondu à l'appel !!! ^^

Olivier Bihl a dit…

Merci de ce développement et pas d'inquiétude si Dieu meprête vie assez longtemps j'irai au bout du cycle ....lol. Quand à Momo (Maurice Druon), j'avoue que je l'ai lu il y a longtemps, que cela m'ap paru ..ardu et que son adaptation à l'écran avec Jeanne (paix à son âme) m'a beaucoup plus emballé et c'est rare. Je poursuis ma lecture du tome 2 et je reviens avec de nouvelles questions....merci de toutes ces réponses.Peut-être te verra t-on un de ces jours à Angers avec tes comparses, serial writers (Whale et autre Geha...)?

Nath Aely a dit…

Ahhh Fabien si tu savais comme j'aimerais que mon portefeuille soit aussi fourni que mon imagination pour courir me fournir séance tenante à ma librairie préférée ;) mais les aléas de ma vie même s'ils sont tout de même plus calmes que ceux des Kosigan ne m'en empêchent pas moins de faire tout ce que je veux :p
Pour ce qui est de la jeune génération, ceux que je côtoie dans ma petite bibliothèque semble relever le niveau et nous laisser présager un renouveau de lectorat imaginaire. Bon il faut dire que je leur vends du rêve dès que je peux aussi avec les moyens du bord car qui dit bibliothèque de vieux dit lectures de vieux. Et c'est hélas le cas chez nous, c'est pourquoi je me fournis ailleurs. Mais quand on voit des classes complètes venir aux Imaginales ça ne remonte pas un petit peu le moral en tant qu'auteur??

Mais pas de problème, je ferai passer le mot pour que le Bâtard devienne LE héros à la mode afin d’espérer écouter plus tard la série dans mes sous-bois.
Sinon à quand un passage dans le pays du Kouign Amann et du beurre salé??

Aelinel Ymladris a dit…

Coucou Fabien, je repose ma question car apparemment il y a eu un petit bug. Chouette soirée samedi, je suis ravie de t’avoir rencontré « en vrai »! Sinon, pour les questions : lorsque tu écris, est-ce que tu le fais en musique? Si oui, quel style? Métal symphonique ou plutôt musique de film ou encore musique celtique? Autres?

Unknown a dit…

Lisant depuis une bonne dizaine d'année maintenant que cela soit de la SF ou de la fantasy (même si je penche clairement vers de la fantasy), les aventures du Bâtard je ne les ai découverte que l’année dernière. Lors de petite vacances scolaires que tu connais bien hein !! J'ai fait quelques achat de livres histoires donc de passer le temps. Dans ce petit lots ce trouver le fameux premier tome. un jour où je n'avais pas grand chose à faire j'ai pris ce livre et j'ai donc commencé à le lire de bon matin. Le soir même j'étais encore éveillé sur mon lit à finir le tome 1. Je ne pouvais pas décroché; envoûtant et passionnément jouissif ! (oui j'invente des expressions). Le lendemain j'étais déjà retourner à la librairie (petit coucou à BD Land, la meilleure librairie de la réunion !!) pour me procurer mon petit tome 2. Je l'ai dévoré comme le premier.
Tout ça pour dire que finalement Le Bâtard De Kosigan reste pour moi l'une des œuvres les plus plaisante à lire parmi toute celle que j'ai lu. Bravo encore pour ce premier ccle de génie !!

Unknown a dit…

cycle*

Regina Falange a dit…

Je crois que moi aussi une des mes questions s'est perdue en route donc op je la repose:
"Ma question concerne la correspondance de Kergaël à Charles, y a-t-il une raison pour qu'il ne signe pas toujours pareil? Des fois c'est son prénom, des fois son nom entier, d'autres seulement un K."

Ô Grimoire a dit…

Mon dieu, trois jours sans pouvoir passer, et deux pages d'interview de plus... et avec des réponses... wahou !

Je n'avais pas pensé à lire avec Carmina Burana ou Loreena McKennit en fond sonore, mais depuis que j'ai lu ça, je vais forcément essayer. Déjà sans son, je suis ailleurs (enfin, au milieu du tome 4, je suis essentiellement à Cologne), mais avec ces deux là qui sont pour moi des incontournables, raison de plus...

J'en profite aussi pour rebondir sur la question des séries. J'ai toujours adoré les séries - Robert Jordan, Tad Williams, Régis Goddyn (découvert aux Imaginales, également), Stephen Lawhead... et je trouve que c'est l'occasion de découvrir vraiment les personnages, qui ont le temps de s'installer, d'évoluer, d'apprendre... bref, de se confronter à la vie. Le seul bémol, c'est que, parfois, quand il faut attendre 1 an 1/2 la parution du tome 14, on finit par décrocher (c'est ce que cela m'avait fait avec Le trône de fer, il a fallu la série pour que je m'y remette). Mais que c'est génial de pouvoir retrouver périodiquement et dans la durée les personnages, les suivre, les accompagner... Cela me fait cela aussi avec d'autres types de personnages, par exemple Harry Bosch, l'inspecteur de Michael Connelly, ou - mais c'est malheureusement terminé, désormais - Bernie Gunther, de Philip Kerr. Tout cela pour dire que je suis RAVI que le Bâtard occupe quatre tomes et qu'il y en ait au moins autant à venir...

Ma question du soir : je reviens à la question des lieux. J'écrivaillone à mes heures perdues, et autant je visualise clairement les situations, autant j'ai du mal avec les lieux, pour les décrire mais même, moi, pour me les représenter. Du coup, ça m'intrigue beaucoup. J'ai essayer en utilisant des plans, des cartes, Google Maps... est-ce que c'est juste que je me complique la vie pour rien ? Est-ce que c'est juste que ça demande énormément de travail... comme tout le reste ? Est-ce que tu as une méthode, une démarche, une façon de procéder qui fonctionne pour toi ? Help ! :-)

Phooka a dit…

Bon je me réveille enfin et j'arrive avec une petite liste de questions bâteaux:

Comment t'organises tu pour écrire? As tu des horaires? un emploi du temps? Colles tu un DS à tes élèves pour avoir le temps de noter quelques idées ? :)

Si un éditeur te proposait d'écrire sur un sujet donné, aurais tu des restrictions, c'est-à-dire des thèmes ou des genres sur lesquels tu ne souhaites pas écrire?

Comment as tu vécu la sortie du tome 1 du Bâtard? Stress? Impatience? T'es tu jeté sur les chroniques ou critiques avec un noeud à l'estomac?

est ce que cela a changé pour le tome 4?

Tu as 2h! :)

Emma