jeudi 1 septembre 2011

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ... Thomas GEHA


Ce billet sera notre lien de discussion avec Thomas GEHA pendant tout le mois de Septembre comme annoncé dans l'article qui lui est dédié.

Posez vos questions, commentaires etc.. dans les commentaires de cet article, nous les inclurons au fur et à mesure en faisant des mises à jour régulières et Thomas se chargera se répondre à son rythme.

Il y aura de belles surprises pendant ce Mois de ... , passez et ..repassez! :))

Comme vous pouvez le voir, il vous attend de pied ferme! :)



A vous de jouer, nous comptons sur vous pour l'assaillir de questions et relayer cet évènement tout autour de vous, sur vos blogs, sur facebook, twitter, chez votre boulanger, à la machine à café du boulot et dans les cours de récrés ! :)

Nous lui laissons la parole pour conclure cet article ou plutôt pour le commencer ...



" Bonjour à tous les lecteurs qui passent par Book en Stock ! Je me tiens prêt à discuter avec vous de mes livres, en tant qu'auteur, mais aussi de ceux en tant qu'éditeur ! Ce ne devrait pas être trop difficile pour moi, j'ai une sorte de réputation de pipelette. En tout cas, je suis ravi que Book en Stock me donne cette opportunité. A (très) bientôt donc !"



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Première question de Arnaud (Lebonsai):

Et bien, visiblement, c'est moi qui vait ouvrir le bal.
Bonjour Mr. Geha et merci de répondre à nos questions ...
Pour commencer, j'ai une question concernant vos habitudes d'auteur. Comment se déroule une journée type de Mr. Thomas Geha ?
Merci d'avance pour votre réponse et merci à Dup et Phooka de nous offrir la chance de discuter avec vous ! 



Bonjour Lebonsai, et merci d'être le premier à intervenir. J'espère que tu ne seras pas le dernier :-D
Merci aussi à Emma et Dup de m'accueillir ici pendant tout le mois de septembre. C'est un honneur pour moi.
Pour répondre à ta question, je n'ai pas vraiment de journée type. Ou alors disons le tout simplement, ma journée se partage entre l'écriture (et tout ce qui tourne autour de l'écriture) et l'édition (et tout ce qui tourne autour de l'édition). Déjà, je ne suis pas du tout du matin (le matin est une hérésie, oui, oui, je l'affirme), donc je me lève assez tard, souvent entre 10h et 12h et je me couche, en règle générale, vers 3h du matin. Tout simplement, aussi, parce que je travaille beaucoup mieux l'après-midi et le soir. Je suis beaucoup plus concentré, j'ai l'esprit plus alerte. Après, il n'y a pas de canevas type dans la journée, tout dépend du travail prioritaire. Ces derniers temps, j'ai été accaparé par les deux aspects de mon travail. En raison de deux bouquins à finaliser pour Ad Astra, et de deux nouvelles à écrire pour deux supports très différents. Et je ne compte pas le recueil de nouvelles sur lequel je travaille aussi d'arrache-pied ni le roman que je dois rendre... hier. Bref, je ne m'ennuie pas ces temps-ci niveau boulot. J'y suis du réveil au coucher.


Comment passe-t-on de la casquette d'auteur à celle d'éditeur ? Une envie de faire découvrir des amis auteurs ? Envie de publier soi même ses oeuvres ?
Ou alors une toute autre raison ? 

Thomas Geha:
Bonjour Olya ! Ravi de te voir ici et merci encore pour ta très belle chronique de Contes de villes et de fusées !
Eh bien, disons que tous les métiers du livre m'ont toujours intéressés ; tous ses aspects. J'ai été libraire (je me sens encore libraire d'ailleurs) pendant 10 ans, j'ai failli travailler dans la diffusion/distribution aussi, mais j'ai toujours eu une affection de passionné pour l'écriture et l'édition. Je suis totalement autodidacte en édition. J'ai appris/j'apprends sur le tas, en faisant des erreurs, des expériences, etc. Mais je me suis quand même, à la base, appuyé sur un réseau que j'avais déjà développé, ce qui a rendu certaines choses beaucoup plus facile - comme trouver des auteurs ou des anthologistes, des illustrateurs, des points de vente, etc. Donc, oui, cette envie d'éditer vient de mon amour des livres et des auteurs en général. Je suis un lecteur enthousiaste et sincère, j'aime les livres des autres, je ne ressens aucun forme de concurrence dans ce domaine et suis même très content de la réussite des autres (voir par exemple David S. Khara que j'ai un peu aidé à découvrir à ses débuts). L'édition, j'y pense depuis que je suis au lycée ; à l'époque, j'avais même lancé un petit fanzine, Byxtend, qui n'a connu qu'un seul numéro mais qui aura été une sacrée aventure durant mon année scolaire - celle du bac en plus (heureusement que je l'ai eu, rires). L'opportunité est venue en en discutant avec mon frère avec qui je m'entends très bien. Nous avions envie d'un projet commun, alors nous avons pensé à une maison d'édition (nous adorons tous les deux la SF). Par contre, non, je n'ai jamais eu le désir de me publier moi-même, tout d'abord parce que j'ai toujours connu cette pratique comme étant très mal perçue, ensuite parce que j'ai toujours été quelqu'un de patient. C'est à dire que j'ai pris le temps de progresser, à mon rythme assez lent d'ailleurs, et d'attendre les opportunités qui ont finies par arriver toutes seules.


Laurent Whale:
Bonjour mr Geha ;-)
Votre photo a une étrange ressemblance avec la seule connue de Billy le Kid (Henry Mc Carthy 1859 - 1881). Est-ce voulu ?
Avez-vous déjà pensé à écrire du western ?
La Fantasy est-elle du western avec des dragons ?
;-) 


Thomas Geha:
Cher monsieur Whale. L'étrange ressemblance avec la photo de Billy le Kid est effectivement due au hasard.  J'y vois plus du Keyser Soze. Sinon, non, je n'ai jamais pensé à écrire du western, sauf sous forme de SF. Mais j'adore le western classique, Rio Grande en particulier. Les films de Ford en général (ah La Prisonnière du désert!) Mais je dois tout à La dernière séance d'Eddy Mitchell, j'adorais cette "émission". J'ai du mal avec les westerns modernes, hormis peut-être Orange Road avec le duo inoubliable Duvall/Kostner. Mais dans ma jeunesse, j'en lisais, au Fleuve Noire, et j'adorais ; c'étaient les aventures de Johny Sopper. A la télé, j'étais grand fan de séries western : d'abord le Virginien et La conquête de l'ouest (mais elles passaient aux mêmes horaires, le drame) que je regardais en début d'après-midi chez mes grands-parents, et Au nom de la loi, avec Steve McQueen. J'adorais son flingue.
Quant à la fantasy... je ne sais pas si c’est du western avec des dragons, mais ça y ressemble parfois. T'en as de ces questions, toi. Je pense quand même à l'excellent et trop méconnu Train du diable de Mark Summer (ed. L'Atalante). Pour tout dire, mon cher Laurent, j'attends que tu en écrives un pour me décider.



Acr0:
Huhu j'adore la photo :)
Alors, moi j'ai une petite question : A l'écriture des premières idées, tu es plutôt "manuscrit" ou "tapuscrit" 


Thomas Geha:
Bonjour Acr0. Avant, quand j'étais plus jeune et que les ordinateurs n'existaient pas (^^) je noircissais des cahiers et des tonnes de feuilles. J'ai écrit quelques romans et nouvelles comme ça mais j'ai à peu près tout perdu. de toute façon, il valait mieux. Ensuite, je suis passé à la machine à écrire mais mes idées et plans (quand il y en avait, j'avoue que c'était rare), je les mettais encore par écrit. Puis chez mes parents, on a eu notre premier ordinateur, parce que mon père faisait de la correspondance de presse. Ré-vo-lu-tion. Je n'ai plus quitté les ordis. Je fais tout dessus, même si j'ai toujours un carnet de notes que j'oublie de prendre neuf fois sur dix. Donc, je suis plus tapuscrit, c'est certain. J'ai des dizaines de fichiers pour un texte par exemple. Pour te donner une idée : je viens de rendre une nouvelle pour Destination Reims. Tous les ans Jacques Baudou, ancien journaliste au Monde, demande à des auteurs qu'il choisit de rédiger un conte de noël pour le calendrier de l'Avent du site internet de la ville de Reims. Je lui ai envoyé une nouvelle qui s'appelle Copeaux. Ce texte, en réalité, préexiste depuis plusieurs années, et j'ai de nombreux fichiers qui l'attestent. Mais aucun de ces fichiers ne raconte la même histoire. C'est juste l'idée de base qui les relie. Jacques Baudou, avec sa demande de conte de noël, a décoincé cette idée, il m'a permis de trouver le levier qui me manquait pour écrire cette histoire qui me tenait tant à coeur et pour laquelle je ne trouvais pas le bon angle. Donc, si tu veux, j'ai plein de notes et d'expérimentations dans mes fichiers et ensuite, quand je pense avoir le bon angle, je récupère le tout, j'analyse ce qui me semblait bon, et je récupère ce dont j'ai besoin pour le texte final. Je ne fonctionne pas toujours ainsi, mais pour mes textes que je crois être les plus importants, c'est souvent ainsi que ça se passe.

Lune 
Pépé me manque ! A quand une suite pour notre alone préféré ?
Pour élargir le sujet, comment es-tu devenu fan de post-apo, et quels sont tes livres fétiches dans ce domaine ? (A part l'autoroute sauvage bien sûr !)
- Une bibliothécaire bretonne fan de post-apo ;-) - 



Thomas Geha:
Très chère Lune, je me doutais un peu que tu viendrais poser ce genre question :-D
Si tu veux vraiment savoir, Pépé me manque aussi, mais j'ai l'impression - et je l'ai encore - d'avoir fait le tour de la question concernant ce personnage. Il n'y aura donc pas d'autre roman dans la saga.  Cela ne veut pas dire que les "Alones" ont achevé leur aventure éditoriale... j'ai quelques nouvelles commencées ici et là sur des personnages secondaires des bouquins, notamment Grise et Corman. Je promets au moins une surprise à l'avenir les concernant. Mais je ne suis pas autorisé à en dire plus pour le moment.
Sinon, comment je suis devenu fan de post-apo... difficile à dire. Mais honnêtement, Mad Max doit être un déclencheur inconscient. Il s'agit de mon premier souvenir de post-apocalyptique. Mes parents avaient été invités chez des amis à eux pour une soirée et on nous avait, mon frère, ma soeur et moi, plantés devant la télé. Ils n'avaient pas dû faire attention au programme je pense... parce que c'était Mad Max II (le meilleur des trois pour moi). Bref, après, de toute façon, je suis devenu plus tard fan de SF et j'ai lu des tonnes et des tonnes de livres. Parmi ceux-là, des post-apocalytiques vraiment démentiels, qu'aujourd'hui encore j'ai du mal à oublier. Il y avait les Mykir de Robert Alexandre en jeunesse (il a aussi écrit un post apo adulte au Fleuve Noir, très sympa, Yriel), ou tout du moins le premier volume, L'Aube et les Ténèbres de Robert A. England dont la suite inédite n'est hélas jamais parue en France, du Simak (Le dernier cimetière, Héritiers des étoiles), du Richard Cowper, peut-être mon préféré dans le domaine, avec L'Oiseau blanc de la fraternité, Le crépuscule de Briareus, Les cavernes du sommeil, Stefan Wul (Niourk, Oms en série), Pierre Pelot (Kid Jesus), J&D Le May (Les montagnes mouvantes), Fritz Leiber (Demain les Loups),  Barjavel (Ravage, Une rose au paradis), Richard Matheson (Je suis une légende), et je rajouterai un de mes favoris : Un cantique pour Leibowitz de Walter Miller. Je pense que ces livres-là ont été mes préférés, à l'époque. Mais je dois en oublier.


(Par contre, il fallait lire George A. England, et pas Robert dans la dernière réponse, j'avais encore bu ! )


Phooka:
ben moi j'ai envie de rebondir (si,si!) sur la dernière question:
Comment quelqu'un qui a lu autant de SF (et de la bonne, pas de la frelatée !:)) en est arrivé à de la Fantasy avec le superbe Sabre de sang? 


Thomas Geha:
Merci pour cette question, Emma et ravi de te voir par ici, j'espère que tu apprécies ce site ?^^
En fait, je vais te dire. J'ai toujours lu de tout. Je ne néglige pas la littérature générale par exemple : ces temps-ci, j'ai lu ou relu Colette (lisez Les vrilles de la vigne ou La Retraite Sentimentale, c'est génial), Walter Scott, Modiano, Steinbeck, Lisa Bresner.. Ensuite, c'est sûr, la majorité de mes lectures ont depuis ma prime adolescence toujours tourné autour de la SF. Pour expliquer mon arrivée à la fantasy, c'est bien simple : quand j'étais ado, donc, la plupart des collections ne cloisonnaient pas comme maintenant. Chez Pocket et J'ai Lu, on mélangeait allègrement SF et Fantasy et j'avoue n'avoir jamais fait de distinction majeure entre les deux. Je dois même confesser que je prenais la fantasy pour un simple sous-genre de la SF. Donc, quand je choisissais un livre, peu m'importait qu'il s'agît de SF ou de fantasy, pour moi c'était la même tambouille. Ainsi, même chez les auteurs la frontière était floue (amha elle l'est toujours) puisque les Fritz Leiber, Simak, Vance, Sturgeon, Zelazny (mes héros) écrivaient dans tous ces domaines sans que ça ne gêne personne. Le Sabre de Sang, je le dois pour beaucoup à Jack Vance. J'ai toujours apprécié ses univers exotiques et fouillés, où il n'hésitait jamais à parler de civilisations et de coutumes étranges. Pour moi, cet homme est un génie des littératures de l'imaginaire. J'ai lu aussi avidement La Geste des Princes-Démons, une superbe fresque sous fond de vengeance, que Le cycle de Tschaï, les domaines de Koryphon, Empyrio, etc. Donc, je suis un peu de cette génération où on se fiche complètement d'écrire dans un genre de l'imaginaire ou non, puisque l'on continue de ne PAS faire la différence. J'ai écrit deux post-apo, deux fantasy, le prochain sera un space-op, et j'ai même un court roman de "weird-chick lit" (terme de mon invention, désolé) sous le coude que je ne sais absolument pas à qui proposer pour le moment. J'ai aussi un synopsis de polar prêt, l'envie d'écrire de la littérature générale... j'ai bien fait un appel du pied à Anne Fakhouri (lisez les superbes Clairvoyage, sa suite La brume des jours, et NarcoGenèse) pour une future collaboration, on verra bien. Et même un projet en jeunesse.


 Notes de Phooka: Emma= Phooka pour ceux qui suivraient pas!:) Et je me régale de cette réponse de Thomas car on a lu les mêmes livres! Quand j'étais jeune il y avait peu de fantasy et de fait tout était allégrement mélangé je confirme .
Je sais que vous vous fichez tous de mes commentaires,mais c'est l'avantage d'avoir l'administration du site! hé hé! 

 Ludovic:
Bonjour Thomas,

J'ai une petite question sur ta façon d'écrire, même si je suis bien conscient qu'il n'y a pas de recettes (heureusement d'ailleurs).
Comment procèdes-tu, tu te lances dans la rédaction après un gros travail préparatoire genre synopsis, fiche de personnages etc, ce qui laisse peu de place à l'improvisation, ou au contraire, tu te lances avec seulement une vague idée, ou plutot une atmosphère en tête, et tu vois ou cela te mène?
Merci beaucoup pour ta réponse, et merci beaucoup à Dup et Phooka de nous permettre de te torturer avec nos questions!
 

 Thomas Geha:
Merci Ludovic pour ta question ! En fait, tout dépend de ce que j'écris. Je n'ai pas du tout la même approche pour une nouvelle ou un roman. Mon ami Lionel Davoust, qui est bien plus habile que moi pour expliquer ce genre de choses (allez faire un tour sur son blog, vous comprendrez) dirait de moi que je suis plutôt, néanmoins, un scriptural, en opposition aux structurels. Non, je ne suis pas un structurel. C'est-à-dire que si j'ébauche les grandes lignes de mes romans et de mes autres textes, je ne rentre pas dans les détails. Voyons par exemple, pour un prochain roman dont le synopsis est déjà fait :

Chapitre I
On y voit A, L, B et A² dans une barque. Ils sont au plus mal car ils dérivent depuis des jours entiers. Puis ils abordent des terres inconnues, tombent sur une muraille gigantesque qui longe toute la côte, et sont capturés quelques jours plus tard, après s’être éloignés du rivage, par les représentants d’un peuple inconnu, les Flossoliens. Ils sont plus grands que la moyenne, la peau proche de l’ocre.

Chapitre II
Nos héros sont envoyés dans un camp de base où on les sépare. L part avec un ordre religieux qui récupère les enfants et les place à son service ; B et A² sont envoyés dans une mystérieuse mine de sel, où les esclaves cherchent un non moins mystérieux sel bleu. A, lui, est envoyé en esclave au service d’une famille noble de ce nouveau peuple aux mœurs étranges.


Comme tu le vois, ce sont juste de grandes lignes. Je construis les personnages au fur et à mesure du récit. Dès que je leur donne une caractéristique bien particulière (genre : "le grand blond couturé de cicatrices alla voir sa mère, Alberta") je le note dans un fichier dévolu aux caractéristiques des personnages. Ceux-ci peuvent apparaître à l'improviste et changer toute l'orientation que je voulais initialement donner au récit. Tout ça est une histoire de "je le sens ou pas ce perso?" J'aime inventer au fur et à mesure, ne pas trop me plier à de fortes contraintes, parce que je me sens beaucoup plus libre de faire mieux vivre mes personnages. c4est comme ça qu'est né le personnage du Masque, dans le Sabre de Sang, par exemple. Grâce à lui, j'ai été totalement obligé de revoir toute la trame de mon tome 2.

Pour la nouvelle, je me sens encore plus libre d'expérimenter. Je pars souvent d'une idée, qui débouche sur des intuitions, qui elles-mêmes s'achèvent en une histoire complète. Par exemple, pour une nouvelle de space opera que je viens de rendre.

Première version :
J’ai roulé ma bosse, comme on dit. En long, en large, en travers. Mais là, j’avais tiré le gros lot en terme de connerie. Résister, c’est forcément détruire une vie, la prendre dans sa paume et l’écraser coûte que coûte, sans penser aux conséquences ; c’est un trépas organisé, froid, salaud, vicieux et animal. Quand j’ai tué le crocus, je me suis senti mal, très mal.

Deuxième version :
— Ce sont des eucaryotes, explique Armand avec un sourire crispé. Tout comme nous, sauf que nous sommes des animaux et eux des plantes. (Fo tourne la tête vers Armand, l’œil navré, tandis que ce dernier enchaîne :) Mais je ne vais pas t’ennuyer avec un cours sur la classification phylogénétique, le résultat restera le même : nous sommes passés d’un esclavage à un autre.

Entretemps, beaucoup de choses ont changé dans ma perception de la nouvelle ; des choses à la fois esthétiques, narratives, jusqu'à changer complètement la diégèse et le niveau de langage. Par exemple, le crocus devient une tige, la science, la biologie en particulier, devient le moteur de l'intrigue alors qu'elle ne l'était pas au départ. Le cheminement de l'histoire que l'on veut raconter vient en écrivant, et parfois en écrivant on se rend compte qu'il faut tout recommencer pour arriver là où l'on désire.

D'autres fois, tout vient tout seul, que ce soit le roman ou la nouvelle, je n'ai rien de particulier à faire. Mes doigts tapent sur le clavier, et je ne sais pas pourquoi ça marche. Mais dans ce cas précis, le retravail du texte est souvent plus important par la suite.
Globalement, je suis plutôt quelqu'un qui fonctionne à l'instinct.


Après réflexion Thomas rajoute:


Je reviens un peu sur ta question, parce que pour Le Sabre de Sang, je n'ai pas fait de plan. Du moins, il n'y en a pas eu pour le 1, alors que pour le 2 c'était ça (ceux qui l'ont lu souriront sans doute, surtout en voyant ce que j'ai fait ou pas au final) (pour les autres SPOILERS) :


Interlude :
Les Rimaols.


seconde partie :
chap 1 : Kardelj rencontre Azkrè la magicienne qui se rend chez lui dans sa ferme.
chap2 : Il se rend à Balajer où Tiric va épouser Lazpoa.
chap 3 : le mariage et sa condition de prisonnier
chap 4 : sous l'influence du sabre Kardelj avoue ses plans à Tiric. Il devient son général et se voit confier une
première mission : détruire les soltones dont il a révélé les secrets.
chap 5 : les soltones et le retour du Masque et de Weijire.
chap 6 : Retour en pays carmintrao. Retour à Cauzyr.
Chap 7 : les luttinales bis.
Chap 8 : A la recherche d'Azkrè qui a fomenté toute cette histoire mais retient Affim et Aaren en otage.
Chap 9 : Azkrè.
Chap 10 : épilogue.


Sinon, pour tout dire, j'ai juste dessiné une carte de mon monde, que je me suis évertué à tout le temps perdre. Je crois c'était ça, le véritable plan des deux livres, avec l'idée qui sous-tend le diptyque bien entendu.


Rozenn
J'aimerais poser une question sur les illustrations et couvertures (si si, c'est important les illustrations !).

On sait que les couvertures de roman sont importantes pour les maisons d'éditions, puisque c'est souvent ce qui attire le lecteur dans les rayons, mais en tant qu'auteur, comment ça se passe ? Est-ce que tu as eu le choix des illustrations de tes couvs, est-ce que tu en as été satisfait ? 


Thomas Geha:
Tiens, une (talentueuse) rennaise ! Merci pour cette question Rozenn. Oui, les illustrations sont très importantes. C'est la première chose voit le lecteur et c'est ce qui va l'attirer vers le livre en premier lieu. Avec Ad Astra, j'y prête une attention particulière. Pour ce qui est de mes romans. Pour mes deux premiers romans che Rivière Blanche, j'ai pu choisir mon illustrateur (Juan, un rennais), pour mon prochain chez le même éditeur, j'ai également choisi (Arnaud Boutle, ancien rennais). Mais pour le Sabre de Sang, les éditions Critic s'en sont chargé. Ce sont eux qui décident. Mais ils m'ont quand même montré l'avancée des travaux du sieur Laurent Miny. J'aime Laurent, pour son dessin, mais aussi humainement, donc moi ça me convenait parfaitement. Pour mon recueil de nouvelles à paraître chez eux en février prochain, ils ont choisi Laurent Guillet. Là encore, je suis très content, étant donné que j'avais adoré son travail sur le Sanshodo de Jean Millemann.


Lune:
J'ai une question concernant les Éditions Ad Astra : comment décides-tu (ou décidez-vous) de publier tel ou tel livre ? Est-ce un coup de cœur, une envie de travailler avec certains auteurs (Danielle Martinigol par exemple) ?

Thomas Geha:
En voilà une question à la fois pertinente et vacharde. Donc voilà, je vais être franc : je fonctionne beaucoup à l'affectif. Si un gars que je connais m'envoie un super manuscrit mais qu'humainement j'ai du mal avec lui et que dans le même temps je reçois un manuscrit un peu moins bon écrit par quelqu'un qui me fait une excellente impression, je vous laisse deviner lequel je prends. Pourquoi ? D'abord parce qu'Ad Astra publie peu de livres par an. Je veux donc des interlocuteurs avec qui je m'entends bien. C'est important. Cela évoluera si Ad Astra évolue aussi.
Ensuite, je suis très curieux, je n'attends pas qu'on m'envoie des manuscrits, si j'attendais je ne publierais quasiment rien. Alors j'observe, je fouille, et parfois agir s'impose. J'ai repéré deux auteurs grâce à Facebook. L'un, Denis T. va signer chez nous un excellent roman... post-apo-opera qui devrait te plaire, Lune. L'autre n'a pas encore signé chez nous (ou chez un éditeur ami à qui je veux le recommander), donc je ne dis rien.
Enfin, il y a les auteurs avec qui je papote parfois et avec qui les projets se montent tout seuls. Cela a été le cas, effectivement, avec Danielle Martinigol (ma deuxième maman), mais aussi avec Adriana Lorusso, Christian Léourier, ou Sara Doke.
Mais oui, c'est vrai, tous sont des gens avec qui, humainement, je me suis senti bien, en phase (même si ça n'a été qu'un ressenti par mail au départ, je pense à Ophélie Bruneau par exemple). Tous sont donc pour moi de véritables coups de cœur. En fait, oui, je ne fonctionne qu'au coup de coeur, et puis bast sur d'autres explications :-D


Phooka:
Je suis impressionnée par le nombre de livres que tu as lu. Tu sembles être un grand lecteur? Est ce le cas? Combien lis tu de livres en moyenne par mois (an/semaine comme tu veux) hors les livres que tu reçois pour Ad Astra? Comment fais-tu pour être à la fois auteur/éditeur/lecteur? (Tu as trouvé un moyen de te cloner? Si oui, je suis intéressée, merci de me faire suivre la méthode :))
Et questions subsidiaire: est ce que tes lectures influencent ton écriture?


Thomas Geha :
Oui, je suis un grand lecteur depuis toujours. Déjà, quand j'étais enfant, je passais des nuits blanches à lire. J'ai failli brûler la maison à cause de ça, je me suis endormi avec la lampe de chevet sur le lit, et l'ampoule a cramé le couvre-lit^^ Au collège, au pensionnat, le surveillant me surnommait "Luciole", je vous laisse deviner pourquoi...
Quand j'étais étudiant, je pouvais lire 6 ou 7 livres par semaine. Quand je suis passé libraire, je suis passé à 3/4 romans, sans compter les BD. Maintenant, avec la progression de mon rythme d'écriture et l'édition, je lis beaucoup moins de "livres plaisir", mais je dois encore tenir une moyenne de 8/10 par mois.
Bon, après, non, je ne me clone pas, mais il y a des périodes où je dors vraiment très peu. Alors, je m'occupe :-D
Après, est-ce que mes lectures influencent mes écrits. Oui. Les idées apportent les idées. Un lecture imprègne. De toute façon, hormis deux ou trois génies par siècle, je ne vois pas quel auteur a des idées entièrement neuves


Lorhkan
Bonjour Thomas !
Tu as donc deux chapeaux : auteur et éditeur. Je ne connais pas les ventes de tes romans, ni ceux d'Ad Astra, mais je présume que tu ne vends pas autant que Levy, Musso et compagnie...

Cela suffit-il pour vivre ? Peux-tu dire aujourd'hui que tu vis de ton métier d'auteur-éditeur ? Ou bien fais-tu d'autres choses, peut être liées à la littérature (traduction par exemple) ?

Et question subsidiaire : quelle est ton actualité future sur les différents salons/dédicaces/rencontres avec les fans ? Utopiales peut être ?

Promis, j'attaque le tome 2 bientôt...^^ 


Thomas Geha :
Salut Lorhkan ! Content de te voir traîner par ici !
Tu as raison, je ne vends pas autant que Lévy et consorts, je pense que ça se saurait ! Non, là-dessus, en plus, je n'ai pas de tabous. Je vends ce que je vends, et puis c'est tout. J'aimerais vendre plus, c'est certain, mais c'est le lecteur qui choisit et ça, je ne peux pas y faire grand-chose. Bref, parlons chiffres : A comme Alone, c'est environ 700 ventes. Alone contre Alone 400. Le sabre de Sang 1 : environ 1400 (entre la première et la deuxième édition), et le Sabre 2 environ 1000. Cela peut paraître anecdotique, mais je trouve ça déjà pas si mal. J'en suis très content. Si j'en vis ? Non. Mais je commence à toucher plus d'argent qu'avant, c'est certain. Et on me demande un peu plus aussi chez d'autres éditeurs, même si pour le moment je n'ai donné suite à personne. Je t'avoue qu'entre l'édition et l'écriture, je ne peux pas faire grand chose d'autre d'autre... j'aimerais bien reprendre en librairie, mais je ne veux travailler que pour un libraire indé, donc... c'est pas gagné. Mais il m'arrive aussi de trouver des activités annexes : j'ai donné des cours sur les métiers du livre à l'université Rennes II, animé des formations pour bibliothécaires et associations, etc. Pas de traduction : l'anglais et moi ça va plutôt très bien, je comprends bien l'espagnol aussi, mais je ne suis pas assez compétent pour traduire quoi que ce soit. Donc, tout cela ne suffit pas pour vivre, soyons clairs, mais je suis dans une longue période de sacrifices...
Pour mon actualité proche en terme de dédicaces... l'été a été tranquille et m'a permis de souffler un peu. Mais ça devrait reprendre d'ici peu. Les utopiales, j'y serai sans doute, mais pas avec mon nouveau roman chez Rivière Blanche a priori (il me semble que la librairie des utos ne fait guère les RB). Je serai aussi à Quimperlé le 12 et 16 octobre (si j'ai bien compris) d'abord le 12 en matinée à la médiathèque où sévit Lune, puis l'après-midi en dédicace au Leclerc du coin. Le 16 pour commenter un film (Malevil) et dédicacer ensuite. Les 5 et 6 novembre, ce sera au salon de Crêches sur Saonne. Je serai aussi à Sèvres en décembre, je fais partie cette année des auteurs invités. Le 3 décembre, je participerai (forcément) à la journée Ad Astra qui se monte à la librairie Abraxas-Libris de Béchrel. Puis, en vrac, sans doute une dédicace en novembre à Critic pour mon space-op chez Rivière Blanche ; sans compter qu'on essaie d'organiser une dédicace de Jean Millemann et Laurent Whale début octobre dans cette même librairie, pour fêter le prix Rosny de Laurent... et enfin, en mars prochain, peut-être Bagneux. A priori, j'aurai sans doute un texte dans l'anthologie du festival où je devrais figurer en auteur invité (mais j'attends l'acceptation), donc si j'ai les finances, j'irai.
Et puis j'espère bien que tu vas le lire, le Sabre 2, je le considère comme ma meilleure réussite depuis que j'écris ! Na ! Tu m'en diras des nouvelles ;-)
 


Jean-Hugues Villacampa
Bonjour Thomas,
Quelques questions plus orientées éditeur qu'auteur (quoique...)
Pourquoi ne pas imaginer fédérer des libraires militants sous un label qui feraient la promotion des "petits éditeurs" SF/fantastique/fantasy ?
Comment créer un lien éditeurs-libraires dans une spécialisation poussée de la SF.
D'où devrait venir l'initiative ?
Comment impliquer les auteurs dans un tel lien ? (et qu'ils ne se sauvent pas en courant dès que leurs bouquins tombent chez Leclerc).
Comment impliquer les lecteurs dans un tel lien ?
Les illustrateurs ?
Bon,je sais que tu ne peux pas répondre simplement à toutes ces questions, mais il est clair qu'il ne s'agit pas d'un comportement capitalistique même si à long terme on peut espérer que les acteurs y trouvent un profit.



Nicole Provence
Bonjour Thomas

Une horrible panne Internet m'a empêchée d'inaugurer hier la rencontre Thomas Géha et ses lecteurs, GRRRRR. Mais je me rattrape!

Alors, dire à tous ceux qui sont des mordus de Fantasy " lisez Thomas Geha vous aimerez à coup sûr" comme on l'a lu lors des premiers commentaires de Dup et Phooka était un truc super facile. C était « prêcher pour des convaincus! »

Pour moi c'était très différent, et comme Dup et Phooka sont du genre plutôt persuasives, je me suis lancée dans tes deux "Sabres de sang" mon cher Thomas( si je puis me permettre :-)) et j'en suis ressortie convaincue. Merci les deux copines de Book en Stock !

Je lis beaucoup de questions sur ton travail d'écriture, toujours intéressant de découvrir comment les autres procèdent.

Je prends la suite avec une curiosité d'auteur qui n'écrit pas du tout ce genre, qui n'en est absolument pas capable, et qui était plutôt récalcitrante à se lancer dans la lecture de romans Fantasy. Résultat, j'ai beaucoup apprécié ta façon d'écrire et je m'en ouvrirai ultérieurement.

J'aimerais cependant savoir si tu avais proposé ces deux tomes à d'autres maisons d’édition, quelles ont été leurs réactions par rapport à tous les romans de ce genre, si parfois tu as désespéré de pouvoir les faire publier ou si tout a marché du premier coup. Je suis certaine que tes réponses intéresseront tous les lecteurs qui imaginent qu'il suffit d'écrire ce que l'on aime et que hop, c'est parti pour la publication. As-tu connu « les affres » de l'écrivain ?


Merci de tes réponses

Thomas Geha :
Jean-Hugues ne m'en voudra pas, je réponds d'abord aux questions de Nicole, honneur aux dames.
Tout d'abord merci à toi de parrainer cet événement mis en place avec beaucoup d'énergie par Emma et Dup ! Et merci pour les petits mots flatteurs sur le Sabre de Sang, j'ai hâte de connaître ton "ultérieur", si je puis dire :-)

Pour répondre à ta question, il faut savoir que, question écriture, je me suis toujours trouvé assez fainéant, donc ma réponse risque de te surprendre. Au départ j'écrivais beaucoup de nouvelles que j'essayais de caser ici et là dans des fanzines. Et j'ai eu plus que mon lot de refus (voire de quolibets, il fait dire que certains textes, hum.... enfin passons). Mais je peux dire que passer au roman n'a jamais été une finalité en soi pour moi, même si je savais que j'y viendrais forcément un jour ou l'autre. Pendant longtemps, cela a été un effort trop long et trop intense que de me lancer dans l'écriture d'un roman. En 2004, j'avais donc déjà 28 ans, Philippe Ward lançait avec Jean-Marc Lofficier la collection Rivière Blanche chez Black Coat Press, en hommage au Fleuve Noir Anticipation des années 70. Philippe, qui a toujours été (et est toujours) mon mentor, m'a alors dit que si j'avais quelque chose à lui soumettre, c'était le moment d'y penser. J'ai donc réfléchi à tout ça et ai repris une nouvelle, Alone, pour en faire le roman qui est devenu A comme Alone. Il l'a lu, l'a pris, et résultat, il est sorti en novembre 2005. Tout naturellement, j'ai poursuivi mon élan avec une suite parue en 2008. En 2010, les éditions Critic se sont montées à Rennes. Je connais très bien les tenanciers puisque j'ai travaillé 7 ans dans la librairie du même nom. Pour se lancer, ils cherchaient des manuscrits de fantasy et Eric, l'éditeur, s'est souvenu que je lui en avais promis un pour le jour où il se monterait. Je lui ai donc fait (re)lire la première partie du Sabre de Sang et il a dit banco pour les deux tomes (de toute façon indissociables). J'ai cravaché dur pour y arriver ! Donc, jusqu'à présent, et je croise les doigts pour que ça continue, je n'ai pas connu les affres de l'écrivain. Je n'ai jamais soumis de manuscrit à une maison d'édition (ou alors je ne m'en souviens pas) hormis ceux que l'on m'a demandés. Je ne peux donc pas savoir quelle réaction auraient pu avoir d'autres éditeurs en recevant le Sabre de Sang. Là, j'ai un manuscrit dans mes tiroirs depuis plus de trois ans, je ne l'ai toujours soumis à personne (Il me faut le corriger et pour l'instant... je n'ai pas trouvé le temps). En fait, je crois que je ne suis pas adepte de la soumission (lol) ; déjà pour les nouvelles, je n'ai répondu qu'à de très rares appels à textes, une fois pour l'anthologie L'esprit des bardes (ed. Nestiveqnen) et... euh, c'est peut-être tout en fait. Après, comme je le disais, j'ai plus souvent présenté des textes hors appels à des revues ou fanzines.
Au plaisir de te lire, Nicole, je pense me laisser tenter par un de tes polars !



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24 commentaires:

lebonsai a dit…

Et bien, visiblement, c'est moi qui vait ouvrir le bal.
Bonjour Mr. Geha et merci de répondre à nos questions ...
Pour commencer, j'ai une question concernant vos habitudes d'auteur. Comment se déroule une journée type de Mr. Thomas Geha ?
Merci d'avance pour votre réponse et merci à Dup et Phooka de nous offrir la chance de discuter avec vous !

Marion a dit…

Chouette chouette :)

Merci les filles pour cette initiative, et merci Thomas pour vous prêter au jeu.
Pour le moment je n'ai pas encore de questions, mais ça viendra peut être :)
En tout cas, je vais suivre tout cela avec grande attention !

Marion a dit…

En fait, si j'ai une question :)

Comment passe-t-on de la casquette d'auteur à celle d'éditeur ? Une envie de faire découvrir des amis auteurs ? Envie de publier soi même ses oeuvres ?
Ou alors une toute autre raison ?

Laurent Whale a dit…

Bonjour mr Geha ;-)
Votre photo a une étrange ressemblance avec la seule connue de Billy le Kid (Henry Mc Carthy 1859 - 1881). Est-ce voulu ?
Avez-vous déjà pensé à écrire du western ?
La Fantasy est-elle du western avec des dragons ?
;-)

Phooka a dit…

Bon moi aussi j'aurais des questions mais je vais attendre un peu, histoire de prolonger le suspens! :))
En tout cas un grand merci à Thomas pour se prêter au jeu (et j'ai hâte de lire la réponse aux questions, en particulier celles de Laurent Whale! mdr)

Acr0 a dit…

Huhu j'adore la photo :)
Alors, moi j'ai une petite question : A l'écriture des premières idées, tu es plutôt "manuscrit" ou "tapuscrit" ?

Lune a dit…

Pépé me manque ! A quand une suite pour notre alone préféré ?
Pour élargir le sujet, comment es-tu devenu fan de post-apo, et quels sont tes livres fétiches dans ce domaine ? (A part l'autoroute sauvage bien sûr !)
- Une bibliothécaire bretonne fan de post-apo ;-) -

Anonyme a dit…

Par contre, il fallait lire George A. England, et pas Robert dans la dernière réponse, j'avais encore bu !

Dup a dit…

Continue à boire cher Thomas car tes réponses sont de vraies pépites, sources d'inspiration pour le lecteur en mal de titres à lire!
Génial !!!

Phooka a dit…

ben moi j'ai envie de rebondir (si,si!) sur la dernière question:
Comment quelqu'un qui a lu autant de SF (et de l abonne, pas de la frelatée !:)) en est arrivé à de la Fantasy avec le superbe Sabre de sang?

ludovic a dit…

Bonjour Thomas,

J'ai une petite question sur ta façon d'écrire, même si je suis bien conscient qu'il n'y a pas de recettes (heureusement d'ailleurs).
Comment procèdes-tu, tu te lances dans la rédaction après un gros travail préparatoire genre synopsis, fiche de personnages etc, ce qui laisse peu de place à l'improvisation, ou au contraire, tu te lances avec seulement une vague idée, ou plutot une atmosphère en tête, et tu vois ou cela te mène?
Merci beaucoup pour ta réponse, et merci beaucoup à Dup et Phooka de nous permettre de te torturer avec nos questions!

Phooka a dit…

Je sens qu'on va être obligés de créer un autre article vu l'échange fructueux!
J'adore!
Continuez!
J'en oublie même de poser mes questions!

Rozenn a dit…

J'aimerais poser une question sur les illustrations et couvertures (si si, c'est important les illustrations !).

On sait que les couvertures de roman sont importantes pour les maisons d'éditions, puisque c'est souvent ce qui attire le lecteur dans les rayons, mais en tant qu'auteur, comment ça se passe ? Est-ce que tu as eu le choix des illustrations de tes couvs, est-ce que tu en as été satisfait ?

Lune a dit…

J'ai une question concernant les Éditions Ad Astra : comment décides-tu (ou décidez-vous) de publier tel ou tel livre ? Est-ce un coup de cœur, une envie de travailler avec certains auteurs (Danielle Martinigol par exemple) ?

Lorhkan a dit…

Bonjour Thomas !
Tu as donc deux chapeaux : auteur et éditeur. Je ne connais pas les ventes de tes romans, ni ceux d'Ad Astra, mais je présume que tu ne vends pas autant que Levy, Musso et compagnie...

Cela suffit-il pour vivre ? Peux-tu dire aujourd'hui que tu vis de ton métier d'auteur-éditeur ? Ou bien fais-tu d'autres choses, peut être liées à la littérature (traduction par exemple) ?

Et question subsidiaire : quelle est ton actualité future sur les différents salons/dédicaces/rencontres avec les fans ? Utopiales peut être ?

Promis, j'attaque le tome 2 bientôt...^^

Phooka a dit…

Merci de ta question Lorhkan, j'allais demander la même chose! ;)

Jean-Hugues Villacampa a dit…

Bonjour Thomas,
Quelques questions plus orientées éditeur qu'auteur (quoique...)
Pourquoi ne pas imaginer fédérer des libraires militants sous un label qui feraient la promotion des "petits éditeurs" SF/fantastique/fantasy ?
Comment créer un lien éditeurs-libraires dans une spécialisation poussée de la SF.
D'où devrait venir l'initiative ?
Comment impliquer les auteurs dans un tel lien ? (et qu'ils ne se sauvent pas en courant dès que leurs bouquins tombent chez Leclerc).
Comment impliquer les lecteurs dans un tel lien ?
Les illustrateurs ?
Bon,je sais que tu ne peux pas répondre simplement à toutes ces questions, mais il est clair qu'il ne s'agit pas d'un comportement capitalistique même si à long terme on peut espérer que les acteurs y trouvent un profit.

Nicole Provence a dit…

Bonjour Thomas

Une horrible panne Internet m'a empêchée d'inaugurer hier la rencontre Thomas Géha et ses lecteurs, GRRRRR. Mais je me rattrape!

Alors, dire à tous ceux qui sont des mordus de Fantasy " lisez Thomas Geha vous aimerez à coup sûr" comme on l'a lu lors des premiers commentaires de Dup et Phooka était un truc super facile. C était « prêcher pour des convaincus! »

Pour moi c'était très différent, et comme Dup et Phooka sont du genre plutôt persuasives, je me suis lancée dans tes deux "Sabres de sang" mon cher Thomas( si je puis me permettre :-)) et j'en suis ressortie convaincue. Merci les deux copines de Book en Stock !

Je lis beaucoup de questions sur ton travail d'écriture, toujours intéressant de découvrir comment les autres procèdent.

Je prends la suite avec une curiosité d'auteur qui n'écrit pas du tout ce genre, qui n'en est absolument pas capable, et qui était plutôt récalcitrante à se lancer dans la lecture de romans Fantasy. Résultat, j'ai beaucoup apprécié ta façon d'écrire et je m'en ouvrirai ultérieurement.

J'aimerais cependant savoir si tu avais proposé ces deux tomes à d'autres maisons d’édition, quelles ont été leurs réactions par rapport à tous les romans de ce genre, si parfois tu as désespéré de pouvoir les faire publier ou si tout a marché du premier coup. Je suis certaine que tes réponses intéresseront tous les lecteurs qui imaginent qu'il suffit d'écrire ce que l'on aime et que hop, c'est parti pour la publication. As-tu connu « les affres » de l'écrivain ?

Merci de tes réponses

Nicole Provence

Lune a dit…

Bonjour :D

Que penses-tu du e-book ?
Aimerais-tu que tes romans soient édités en numérique et/ou proposer certains livres des Editions Ad Astra en numérique ?
Est-ce : a) en projet, b) une éventualité, c) inenvisageable, d) la réponse D ?

Lorhkan a dit…

Bien vu Lune, je voulais en parler aussi.
Je rebondis sur ta question Lune (en tout bien tout honneur...^^), et je me permets d'interroger Thomas sur l'initiative d'Ayerdhal sur l'édition numérique (voir ici http://www.fantasy.fr/articles/view/16891/ayerdhal-cree-sa-maison-d-edition-numerique et ici : http://www.fantasy.fr/articles/view/16891/ayerdhal-cree-sa-maison-d-edition-numerique).
Qu'en penses-tu ? Ça va dans le bon sens ? D'autres éditeurs s'y sont mis récemment (Bragelonne, le Belial), comment vois-tu tout cela, alors que parallèlement Ayerdhal a été très critique avec le Bélial (voir ici : http://www.ebouquin.fr/2010/09/01/un-auteur-de-sf-critique-loffre-de-belial/).

Merci pour tes réponses ! ;)

Anonyme a dit…

un petit mot juste pour dire que je n'aurai sans doute pas le temps de répondre aux nouvelles questions avant lundi, étant en pleine finalisation de mon roman pour Rivière Blanche, mais dès lundi ça repart :-)
bon weekend à tous !
Thomas

Julii a dit…

Bah euh... j'ai pas d'idée de questions... :'(
Mais je me la ramène quand même, j'ai adoré le premier tome du sabre de sang (avec une jolie dédicace en plus :D ) et j'espère pouvoir lire le deuxième très bientôt :)

Dup a dit…

@ Thomas : Petite pose pour tout le monde, parfait ;)

@ Julii : Creuse toi un peu, non d'une pipe ma filleule !

Julii a dit…

Je suis pas inspiré... désolé madame ma marraine :P