jeudi 7 juin 2018

LE BÂTARD DE KOSIGAN # 4 de Fabien Cerutti



LE TESTAMENT D'INVOLUTION


Éditions Mnémos
448 pages
20 euros


4ème de couv :


Et si l’origine du plus grand lac de la région de Cologne avait un rapport avec une prophétie réalisée en 1341 ? Et si cette même année, le chevalier de Kosigan avait réveillé des forces qui le dépassent ? Et si le destin de sa postérité se jouait cinq siècles plus tard dans la cave voûtée d’un bistrot parisien ? Et si les secrets révélés dans ce livre étaient dangereux ? Et qu’en les découvrant, vous deveniez complice…






Attention sûrement des spoils sur les tomes précédents.

Avec une structure bien rodée maintenant, Fabien Cerutti reprend le cours de ses deux histoires là où il nous avait laissé au tome 3. Selon ses dires, 3 et 4 auraient dû n'être qu’un seul roman, trop gros pour être publié en un seul volume et qu’il a bien fallu le scinder à un endroit. Genre, ces cliff hangers n’étaient pas voulu... Vous y croyez-vous ?! Bref, la dite structure étant déjà détaillée dans ma chronique précédente, je ne vais pas revenir dessus.

Retrouvez le Bâtard et son Moyen Âge fut un réel plaisir. D’autant qu’il va devoir jouer les équilibristes entre les différentes factions qui s’affrontent. D’une pierre trois coups je disais… Pour l’heure, la faction des sorcelières émet quelques doutes quant à sa loyauté… 
L’auteur ajoute à son récit un caractère d’urgence : l’évocation d’une prophétie du nom de Testament d’involution qui doit avoir lieu à une date et une heure précise. Seul le lieu exact reste obscure pour notre Bâtard. En dessous de la ville de Cologne, c’est sûr, mais la cité souterraine découverte à cet endroit est immense. Le temps presse, l’intrigue ici se déroule sur deux jours seulement. Les points de vue alternent sans cesse et la lecture est haletante. 
Cette partie moyenâgeuse s'ancre encore plus dans la Fantasy lorsque entre dans la danse une armée de kobolds et surtout, surtout Mendorallen. Han ♥♥♥… Et non, je n’en dirai pas plus, foncez donc découvrir ce personnage illustré sur la couverture !

Retrouver les protagonistes de 1900 fut une autre histoire… mais bon, on n'a pas le choix, on subit les décisions de sieur Cerutti, et on avance malgré les absents. La lutte entre l’Arche et les Antagonistes fait rage. On découvre plus avant les pouvoirs de l’ex compagne de Kergaël, Elisabeth Hardy qui n’est pas sans évoquer ceux de Dùn… Et la magie qui manquait à ce pan du récit surgit pour nous embarquer à fond derrière l’intrigue qui a lieu cinq siècles après la première.

Ce tome 4 est mené tambours battants, quelque soit les époques. Zéro temps mort, beaucoup d’action, il se dévore d’une traite et ce n’est que pur plaisir. Fabien Cerutti clôt ce premier cycle en beauté. Les derniers chapitres apportent une flopée d’explications. Pas toutes cependant, mais il faut bien laisser une porte ouverte pour la suite des aventures du Bâtard. Bon, je dois dire quand même que si sieur Cerutti est une pointure en Histoire, il a dû dans sa jeunesse sécher quelques cours en matières scientifiques :)). Mais basta, on prendra certaines explications telles quelles, les parsemant nous même d'un zeste de magie. 
Ce que j’ai le plus adoré, c’est cette lettre que l’on trouve après l’épilogue. Elle relie à merveille le tout, nous fait voir l’auteur avec un autre œil, tout en nous rendant complice de l’Arche, susceptible d’être pourchassé par les Antagonistes qui veillent sûrement parmi nous.
Le testament d'involution est un gros coup de cœur. Je saurai être patiente pour attendre la suite des aventures de mon Bâtard préféré. Il faudra du temps de toute façon pour soigner les plaies de toute la compagnie...


1 commentaire:

celindanae a dit…

Très belle chronique. J'adore aussi la lettre à la fin. Quel bel hommage à la littérature de l'imaginaire. Quel roman magnifique!