lundi 15 décembre 2014

LA MAISON DES MAGES de Adrien Tomas




Éditions Hélios
606 pages
11,90 euros

Le pitch :

Quand le Bien et le Mal n’existent pas, seuls restent les choix.

Tiul est le plus mauvais étudiant de La Maison des mages, plus intéressé par les filles des tavernes que par l’art qui permet à ses confrères de manipuler les forces de ce monde.
Anthalus est un mercenaire de bas étage qui vit au jour le jour entre tueries et trahisons.
Qiruë, craintive et chétive, est la dernière représentante du peuple moribond et décadent des Elfes, méprisée et haïe par ses supérieurs.
Alishr est un jeune écuyer malingre qui rêve de devenir paladin, malgré les brimades et l’ostracisme dont il est la victime.
Ce ne sont pas des héros, et il est probable qu’ils ne le deviennent jamais.
Pourtant, alors que la mystérieuse Maison des mages, qui apporte aide et éducation aux populations, tisse son réseau tentaculaire au cœur des Six Royaumes, le destin du monde va heurter le leur de plein fouet et les jeter face à des forces magiques aussi anciennes que l'univers.
C’est avec et contre elles qu’ils devront écrire la légende des siècles à venir.


L'avis de Dup :

J'étais ravie d'avoir dans mes mains ce beau petit pavé. Non, ce n'est pas antinomique, petit car format poche, pavé car 600 pages ! J'admirai la couv, sobre mais accrocheuse, puis je l'ouvris. "Horreur, malheur !", c'est le tome 2 d'une saga : Les Six Royaumes et bien sûr je n'ai pas lu La Geste, le premier. Renseignements pris auprès de copinautes (merci Zina), pas de soucis, ils peuvent se lire indépendamment. Et je confirme, quel plaisir de lecture, rien ne m'a manqué, vraiment !

Je ne suis pas assez calée pour classer ce roman dans une catégorie, moi la seule chose que j'ai envie de dire : c'est de la fantasy et de la bonne ! On a des hommes, des nains, des elfes, des garous, etc... On a un deuxième monde parallèle, avec des esprits sans corps mais pleins de pouvoir, d'où est issue la magie. On a également des Immortels, vous savez, des Buveurs obligés de se nourrir de sang. Mais que du sang des traîtres... j'adore. Trois types de magie s'affrontent : les mages ou manciens qui manipulent la magie des éléments, les sorcières qui jouent avec la magie des mots et les chamanes qui se servent de la magie des esprits animaux.

Ce roman de Fantasy donc, est construit en trois grosses parties. Ces parties sont divisées en une multitude de petits paragraphes de quelques pages seulement et concernent à chaque fois un personnage différent. C'est un roman choral et moi j'aime beaucoup, même s'il faut s'accrocher car les personnages sont très nombreux, cette diversité fait toute la richesse de ce roman. Elle permet très vite, avec l'aide de la carte située au début, de se repérer au sein de ces six royaumes, d'appréhender les forces en présence, de comprendre les tensions entre les différentes factions, et elles sont nombreuses aussi ! Les rebondissements se multiplient, beaucoup de paragraphes se terminent en mini-cliffhangers, et le suivant nous renvoie à l'autre bout du continent, au sein d'un autre groupe de personnages. Inutile de dire que cette construction booste la lecture.

Vous rajoutez à cela une écriture fluide et agréable, et ce roman se lit en deux-deux. Enfin non, en deux plus deux plutôt ! Parce que c'est 600 pages, mais 600 pages de chez Mnémos : police petite, interlignes serrées et marges réduites au minimum... On a l'impression que l'auteur s'est amusé à construire son histoire à l'image de plusieurs puzzles construits en parallèle et qui se complètent à la toute fin seulement, apportant enfin la vision globale. Stupéfiant !

Les personnages sont sympathiques, il y a les bons, les méchants, mais aussi et en majorité, les ni-bons, ni-méchants, à l'image de Tiul. Ce jeune mancien désabusé, ayant baissé les bras durant ses études, préférant la compagnie des chopes d'alcool et des prostituées à celle de ses camarades et professeurs. Il est nul, mais il le sait, il s'en amuse et comme il a pas mal d'humour, c'est délicieux. 
A l'image d'Anthalus, le nain mercenaire, vendant ses talents sans scrupule au plus offrant. Sans scrupule, vraiment ?  Mais non, je ne vais pas tous les énumérer, je vous rassure.

De la Fantasy dont la trame est soit classique, le Bien et le Mal qui s'affrontent, mais dans un monde unique. Avec une vision à part de l'auteur qui fait se confronter, s'affronter deux notions opposées : d'un côté la sauvegarde de la Nature, et de l'autre l'évolution, le Progrès et sa pollution. Les images employées pour ça sont originales. Le seul bémol que j'émettrai sera sur les deux avant-derniers paragraphes concernant Esmée puis Tiul, qui donne un happyend à l'ensemble et me laisse une impression de fausse note. Mais bon, cela ne concerne que moi et en plus cela touche six malheureuses pages seulement sur six cent, donc relativisons !

Je crois que je pourrais vous parler de ce livre encore pendant des heures. Mais j'ai pitié de vous alors je conclus. Un excellent roman de Fantasy que je vous conseille vivement de découvrir. Il y a dans cette Maison des Mages tous les ingrédients parfaitement dosés pour que ce livre vous régale. J'ai découvert un nouveau bon cuisinier et pense goûter très bientôt ses autres plats disponibles, La Geste et Notre-Dame des Loups.

Un autre avis chez Zina.


3 commentaires:

Unknown a dit…

tu m' as donné envie de lire ce livre :D j'aime beaucoup les "Fantasy" qui ont le pouvoir de t'immerger dans un monde complètement nouveau.

http://synchralaskan.blogspot.be/

Xapur a dit…

Moi j'ai lu les deux autres et celui-là est dans mon viseur !

Zina a dit…

Non, tu n'es pas seule, je te rejoins complètement sur le happy end ! ça m'a gênée aussi.