vendredi 26 avril 2024

PLAY WITH ME, BOSS de Clara Nové

 


Éditions BMR
Parution 14-03-2024
5.99 euros en numérique



Les informations sur le site des éditions BMR





☇ L'avis éclair de Phooka sur Play with me, Boss ☇



Une chouette romance enlevée et légère.
Une fin un peu abrupte.
On aurait aimé passer un peu plus de temps avec les personnages.


L'AVIS DE PHOOKA:




    Carmindy Suarez est une jeune femme comme les autres vivant à San Diego. Bon le "comme les autres" n'est peut-être pas le bon terme. C'est une gameuse et elle passe la plupart de son temps libre dans son sous-sol, en ligne avec ses trois copines avec qui elle fait équipe. Une sacrée bonne équipe même, qui prouve que les "gamers" peuvent aussi être des "gameuses". Les jeux vidéos c'est sa vie, son refuge et elle s'y sent bien, sans doute mieux qu'en la présence de "vraies personnes". Cependant il faut bien mettre du beurre dans les épinards et surtout contribuer à la vie de la maisonnée. La maisonnée en question étant constituée de sa mère, femme de ménage et d'elle-même. Elle doit trouver un travail et sans expérience ce n'est pas facile. Mais voilà qu'une opportunité se présente dans l'entreprise où travaille sa mère. Elle sera l'assistante de Stetson May, le fils du boss et futur big boss. 

    L'entreprise en question rassemble toutes les caricatures du monde des affaires dans une romance. Les femmes sont tirées à quatre épingles, tailleurs et maquillage et le fameux Stetson est un bourreau du travail, intransigeant, un vrai connard quoi ! Ha oui et il est beau comme un dieu ... évidemment. Quand Carmindy se pointe avec son look jean déchiré, Tshirt trop grand, bariolé et vieille converses trouées, le choc va être rude. Mais ni l'un ni l'autre n'a l'intention de céder ...

    C'est un scénario extrêmement classique mais efficace. Le principal intérêt ici réside dans le fait que Carmindy est vraiment une héroïne originale. Son attitude et son apparence ne matche pas avec le reste du monde dans lequel elle évolue. Et si le choc est rude lors de sa rencontre avec Stetson c'est pourtant lui qui va en payer le prix. 

    La lecture du roman est légère et fun. La confrontation des deux univers et des deux héros est savoureuse. Les pages défilent et c'est un vrai plaisir de lecture. J'aurais adoré le découvrir en audio je pense. Si je n'en fais pas un coup de coeur c'est pour deux raisons. La première c'est que j'ai trouvé la fin un peu trop abrupte. Une fois tous les conflits/problèmes réglés , il y a un long épilogue mais il ne m'a pas suffit. J'avais besoin d'un peu plus pour boucler complètement l'histoire. La seconde raison est quelque chose qui m'a fait bondir et m'a fait sortir de ma lecture. Un truc peut-être idiot pour beaucoup mais qui a bien failli me faire arrêter: la rencontre entre Stetson et Carmindy à la Marina. Il y a plusieurs lignes de dialogues dans lesquelles le boss se met à tutoyer Carmindy et celle-ci se demande pourquoi il la tutoie. Mais non !!!! Ils parlent en anglais. Ce n'est juste pas possible. Il peut y avoir éventuellement un passage à l'utilisation des prénoms mais pas une histoire de tutoiement et comme l'autrice insiste dessus ça m'a complètement sortie du récit. Du coup je suis allée regarder qui était Clara Nové, qui se révèle être française ...Ceci explique cela. Mais bon, si on situe l'action de son roman dans un pays anglophone alors appliquons les règles ;) Ce n'est pas la première fois que je vois ça, ça m'horripile à chaque fois, mais dans ce roman encore plus que d'habitude. Le genre d'erreur que les bétalecteurs et/ou éditeurs auraient dû pointer ... 

Juste pour donner un exemple (il y  en a plusieurs autres dans le texte ...) et peut-être éviter à d'autres à faire cette erreur:

— Simon et toi vous tutoyez. Et ça me perturbe. Je pense qu’il est temps que nous nous y mettions, nous aussi, d’autant que nous travaillons ensemble
...
— Tu vouvoies Marnie.
— J’ai connu Marnie quand j’étais gosse. Je l’ai vouvoyée comme on l’exige d’un enfant vis-à-vis d’un adulte. Et c’est resté, par respect, d’autant qu’elle est bien plus âgée que moi.
...
— Tu m’as vouvoyée toute la journée, lui fais-je remarquer.


Autant il est normal de passer dans le texte de "vous" à "tu" pour montrer un rapprochement entre les personnages, autant il ne peut pas y avoir de discussion sur le vouvoiement et le tutoiement ;)

Attention, ce n'est en rien rédhibitoire et j'ai bien l'intention de découvrir les autres romans de Clara Nové dont j'ai beaucoup aimé le style !


    Play with me boss est une très sympathique romance qui permet de passer un bon moment et qui se lit avec plaisir. Si le genre vous plait, n'hésitez pas. 
jeudi 25 avril 2024

LE CYCLE DES DÉMONS Tome 5 de Peter V. Brett [audio]

 

5 #  LE CŒUR 


Le Cœur
Le Cycle des démons 5

Lu par : Nicolas Justamon
Durée : 34 h et 31 min




L'avis express de Dup sur Le cœur de Peter V. Brett

Une conclusion épique et... ouverte, d'une grande saga qui vaut franchement le détour.

L'AVIS DE DUP


Comme d'hab, le mot suivi d'une * et les noms propres sont écrits phonétiquement...

Ultime tome du cycle des démons, hiraaaa, j'y suis arrivée. Comme je le disais précédemment, je n'y serai jamais parvenue si je l'avais lu. Mais en audio c'était juste parfait, Nicolas Justamon est parfaitement adapté à ce genre de récit plein de guerriers belliqueux avec sa voix grave et posée. De plus, lorsqu'il aborde les dialogues avec des femmes, pas de voix contrefaites, de tentatives de montée dans les aiguës. À l'inverse il sait jouer des différents tons dans les graves. Parfait je vous dis ! 

Bon, alors, il raconte quoi ce coeur, dernier tome de la série ? Et bien nous y sommes, la charak ka* (avec sans doute des h je ne sais où) a débuté. L'ultime guerre entre les humains et les démons, annoncée par les dés des prêtresses, celle où les forces de Nie vont tout donner durant les trois nuits sans lune à venir.

Pendant ce temps, Ahmann Jardir et Arlen accompagnés de Rena, Shanva et Shandjat s'enfoncent dans Le coeur de la Terre, pour se rapprocher de la ruche des démons où la reine des halagayes* est en train de pondre. Ils ont toujours leur otage, un prince halagaye* qui leur en fait voir de toutes les couleurs.

À la surface, les villes libres s'organisent pour lutter contre les attaques coordonnées des démons, qui cette fois ci sont tous dirigés par des psychés, des princes démons. Les humains ont donc à faire à des armées intelligentes et non obtuses comme avant.

Le récit s'emballe, on passe de la cité de Milne* à celle d'Angier, mais on s'attarde plus sur le Creux devenu une cité bien plus grande que toutes les autres grâce à l'afflux des réfugiés mais surtout parce qu'elle a su y faire face et s'organiser.

Une fin poignante, mais aussi apaisante, voire touchante avec ce rassemblement de tous les mômes de nos personnages principaux et secondaires, conçus et nés pendant la durée de cette épopée. Peter V. Brett annonce clairement sa suite, une autre saga avec la génération suivante. Et j'espère bien en être, parce que bon sang, il y a encore des points d'interrogations les concernant non ? 

Qui dit récit qui s'emballe, dit écoute frénétique et passionnée, dit coup de coeur bien évidemment. Et ce coup de coeur s'applique à la série en général, que je conseille bien évidemment en audio. Il ne me reste plus qu'à attendre qu'Hardigan, ou audible ou une autre maison d'éditions d'audio se penche sur la saga suivante : Le cycle du crépuscule.


Peter V. Brett sur Bookenstock

mercredi 24 avril 2024

LES SORTIES FOLIO SF d'avril 2024 [sorties]



Avril 2024



FOLIO SF



Laurent Genefort
 Les temps ultramodernes






FOLIO FANTASY




Aurélie Luong
 Quand vient la horde



mardi 23 avril 2024

THE AMERICAN ROOMMATE EXPERIMENT d'Elena Armas [audio]





Écrit par Elena Armas
Lu par Gary Fossier-Renna, Sandra Vandroux
Durée : 13 h 55 min
Parution 03 avril 2024









☇ L'avis éclair de Phooka sur The american roommate experiment en version audio  ☇


Du Slow Burn en pure romance, ce n'est visiblement pas pour moi.
Surtout pas en audio.
Et pourtant le roman est plutôt sympa.


L'AVIS DE PHOOKA:



Pour info, je n'ai ni lu ni écouté The Spanish Love Deception mais cela ne nuit en rien à la compréhension de cet opus ci. 

    Rosie Graham est une jeune new-yorkaise, plutôt équilibrée et bien dans sa peau sauf que depuis quelques temps elle accumule les mensonges et les problèmes. Les mensonges c'est pourtant pas son truc mais elle n'arrive pas à avouer à son père et à son frère qu'elle a quitté son job bien payé pour devenir autrice à plein temps. Son premier roman autoédité, une romance, a été un tel succès qu'une maison d'édition lui a offert un contrat pour la suite. Et elle a tout quitté. Sauf que bien sûr le syndrome de la page blanche a frappé et que ça fait des semaines qu'elle ne produit rien et la date limite pour la remise du manuscrit approche. Cerise sur le pompon, le plafond  de son appartement s'écroule et la voilà obligée de squatter chez sa meilleure amie Lina (l'héroïne de SLD si j'ai bien suivi) qui est partie en voyage de noces et dont elle a les clés (donc ça finit bien le précédent roman hein ? 😂). Mais voilà qu'en plein milieu de la nuit déboule Lucas, le cousin de Lina à qui elle avait prêté l'appartement supposé être vide. Lucas, le beau cousin surfeur de Lina que Rosie a toujours admiré de loin à travers ses publications sur les réseaux sociaux. Et les deux vont se retrouver forcés à cohabiter dans un petit studio new-yorkais.

    Rosie est éblouie par la beauté de Lucas (et elle a un côté stalker inavoué qui me dérange un peu). Elle ne lui avoue pas évidemment, enfin pas trop en tout cas. Elle a souvent été malheureuse en amour et elle sait que Lucas devra repartir chez lui en Espagne dans quelques semaines. Son manque d'inspiration l'incite à proposer une idée à Lucas (à moins que ce soit Lucas qui le propose à Rosie mais peu importe): concocter de faux rencards pour qu'elle ressente tout ce que représente les rendez-vous amoureux ... avec une seule consigne, ne pas tomber amoureux justement. MAIS QUI DONC AURAIT UNE IDÉE AUSSI DÉBILE ? Sérieux quoi! Bref, pendant les trois quart du roman on va suivre la relation entre Rosie et Lucas. Ils deviennent amis et petit à petit ils aimeraient devenir plus que ça, mais aucun des deux ne veut l'avouer (rhaaaaaaaa bon sang!!). Oui je sais c'est la définition même du slow-burn. Et pour être slow, c'est slow, très très très slow même. C'est looooooonnnng ! Autant quand le récit est centré sur autre chose (fantasy ou n'importe quoi avec du suspense et de la découverte), le slow burn en arrière plan c'est super cool. Autant quand c'est de la romance, c'est interminable et c'est pas pour moi. Vraiment pas. Rajoutez à ça qu'en audio tout est encore plus lent et vous comprendrez mon calvaire ! Non sérieusement j'exagère parce que les deux héros sont plutôt sympathiques et finalement j'ai eu plaisir à les suivre surtout vers la fin (et une fois que je suis passée en vitesse 1.25 d'écoute ...). Si seulement il avait pu y avoir autre chose à quoi se raccrocher en parallèle, je pense que j'aurais apprécié (surtout qu'il y avait de quoi avec l'histoire du frère de Rosie, Ollie ... mais non) ou s'il y avait eu de l'humour ou une quelconque tension j'aurais adoré parce qu'il y avait matière, mais la romance pour la romance ça ne me convient pas. Dommage.

En résumé, si vous aimez les romances slow burn, ce roman est sans doute parfait pour vous. Les narrateurs Gary Fossier-Renna et Sandra Vandroux sont très bons. Aucun reproche à leur faire. Quant à moi, je saurais que je dois fuir de genre de roman à tout prix, en particulier en audio (j'aurais sans doute eu moins de problème à le lire quitte à diagonaliser parfois).

The american roommate experiment permet de suivre deux personnages très sympathiques dans une romance très lente et sans suspense qui conviendra sans doute à certains (mais pas à moi). L'audio est réussi et les narrateurs sont au top. Si vous aimez le genre, n'hésitez pas. Si vous avez envie d'action, ce n'est pas pour vous.





lundi 22 avril 2024

SERVITEUR DES ENFERS de Aliette de Bodard

 


Éditions Mnémos
400 pages
22,50 euros




L'avis express de Dup sur Serviteur des enfers de Aliette de Bodard

Une agréable relecture 13 ans après, et toujours le même ressenti.


L'AVIS DE DUP



Serviteur des enfers est une réédition du roman publié par la défunte Éclipse sous le titre D'Obsidienne et de sang. Un roman que j'avais lu en 2011 dont vous trouverez la chronique ICI, inutile de dire que les souvenirs étaient bien vagues. Je viens de la relire, et j'avoue que le constat est le même quant à l'adaptation aux noms aztèques, et même Acatl, le personnage principal, je l'ai nommé Acalt tout du long de ma lecture ! 😄 

Cette nouvelle version bénéficie d'une longue préface que l'on doit à Stéphanie Nicot mais sinon le texte en lui-même reste inchangé. Même si la couverture de Joao Queiroz est sublime, je garde ma faveur à celle de Larry Rostant (cf en fin de chronique) de la première édition qui dépeint à merveille l'ambiance de ces pages.

Un univers sombre et complexe, avec une ingérence des dieux parmi le cinquième monde, celui des humains. Un peuple aztèque fier et civilisé, mais dont les coutumes si différentes des autres les font passer pour des barbares. Cet aspect m'était largement passé au-dessus de la tête en première lecture j'avoue, ne voyant que le côté sanglant de leurs rituels sacrés.

En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Une froideur dans la description de leurs sentiments m'a tenue à l'écart. La répétition de l'origine de l'animosité entre les frères Acatl et Neutemoc, le prêtre et le guerrier, cette insistance à pointer du doigt sans chercher à améliorer m'a saoulé. 

Mais l'originalité du concept, un polar dans un univers de fantasy m'a séduite. Un monde parfaitement décortiqué et documenté par Aliette de Bodard. De plus, l'intrigue au démarrage banale, la disparition sanglante d'une prêtresse sur fond d'adultère du frère d'Acatl, va très vite prendre un virage serré suite à un rebondissement. À partir de là, elle devient bien plus complexe et prenante, les fausses pistes fourmillent, mensonges et trahisons viennent agrémenter le tout et le lecteur est ferré. 

La bataille finale qui se jouera entre une poignée d'humains, prêtres et guerriers enfin au diapason, contre le dieu en cause et les forces divines mises en jeu est phénoménale. Le rapport de force est tellement inégal qu'on se prend à espérer l'apparition de n'importe quel être (oup's) animal vivant pour être sacrifié afin de conférer l'avantage aux hommes. Une conclusion pour le moins épique et satisfaisante. Pas de cliffhanger alors qu'on sait qu'une suite viendra. Serviteur des enfers fait partie d'une série : "Les chroniques Aztèques"... même si rien ne le suggère sur la couverture actuelle !