lundi 22 octobre 2018

SÉNÉCHAL III de Grégory Da Rosa






Éditions Mnémos
312 pages
19,50 euros


4ème de couv :

« Aimeriez-vous vous confesser, mon fils ?
— Je ne le veux pas, monseigneur. »

Le froid… toujours le froid. Est–ce la fin ? Nos ennemis ont-ils eu raison de nous ? Il y a une chose que je sais : l’espoir, la loyauté, l’amour, la foi… rien de tout cela ne pourra plus nous sauver.

Alors que l’empereur Lysander de Castlewing et le séraphin Démosthène assiègent toujours la cité, Philippe Gardeval est emprisonné et relevé de sa charge. Le roi est persuadé d’avoir trouvé son traître et le sourire de la victoire orne maintenant les visages de ceux qui souhaitaient la chute du sénéchal. Basse politique ou véritable trahison ? Violence, regrets, haine, amour, les personnages de Grégory Da Rosa n’auront jamais été aussi humains, touchants et détestables.








Voilà une semaine que j’ai fini ce tome 3 et je sèche complètement à chaque fois que je m’installe devant mon cahier de chroniques pour en parler, alors même que j’ai adoré ma lecture.

Seulement voilà, il va falloir que je vous parle de Philippe Gardeval… Et ce, entre quat' zyeux : Il est… Argh non, c’est impossible. Je ne peux pas. Je n’accepte pas. Sieur Grégory vous êtes un fourbe, un vil personnage ! Je vous associerais bien au sénéchal tiens, si ce n’est que vous n’avez ni la goule cabossée, ni le nombre d’années requis. Je vous collerais bien au cachot aussi, là même où nous retrouvons notre sénéchal.

Il est toujours le narrateur et c’est ainsi que le décompte des chapitres devient flou : Jour inconnu. Des paragraphes également : Heure inconnue.… Or pendant qu’il fait semblant de se morfondre sur son infâme paillasse grouillante de vermines, il continue à tirer les ficelles, tout sale et tout crotté qu’il est. C’est encore avec beaucoup de cartes en main pour se défendre qu’il va aller à son procès. Et je vous promets, chacune de ses cartes dégainée est un véritable coup de théâtre. Alors que nous lecteurs, qui avons assisté à la fin du tome 2, on l'y aurait bien laissé dans son cachot. Mais il a réussi le tour de force de reprendre les preuves qui l'accablaient. Bref un fieffé roublard… Et c’est là que la magie Da Rosa reprend. Car on se remet à espérer qu’il s’en sorte ce sénéchal, qu’il soit enfin reconnu à sa juste valeur par le roi Édouard. Plus il y a de charges contre lui et plus l’empathie qu’on éprouve se renforce. Je ne comprends pas !

Édouard, notre roi sanguin qui s’énerve et n’arrive pas à trancher entre son sénéchal et son chancelier, invoque l’ordalie par duel judiciaire. L’un et l’autre étant trop vieux, ce sont les fils qui vont jouter à mort. Quelle plume mes amis ! Comme sieur Cerruti, sieur Da Rosa m’a fait vibrer pendant des pages lors de ce tournoi alors même que je n’aime pas ces duels montés. Quel carnage ! Et ne comptez pas sur moi pour vous dire lequel des deux a vaincu… En attendant, en côtoyant Edouard, on enrichit considérablement nos connaissances en jurons.

Lysimaque est toujours assiégée par l'ost castellois, l'ost méronnien toujours au loin et les intrigues politiques foisonnent. Philippe Gardeval évolue dans ce véritable panier de crabes, à l’aise , retournant sa veste quand il faut, évitant les chausses-trappes et tirant inlassablement les bonnes ficelles.

Alors que nous étions bien ancré dans un récit purement médiéval, l'auteur s'engouffre dans la part fantastique du récit en faisant intervenir dans le conflit une armée d’anges ! Mais ce que j’ai le plus adoré, c’est lorsque l’auteur met en place une nouvelle fois la magie de Gilmenas. Il nous avait déjà tronçonné à l’horizontal la moitié de l'ost castellois sur des lieux à la ronde autour des remparts de Lysimaque n’est-ce pas ? Si ce que je viens de dire ne vous parle pas, c’est que vous n’avez pas lu le tome 2 vous ! Ce que le mage va faire dans la Chapelle-Inverse du tome 3 est juste ÉNORME ! Je peux vous dire qu’on entre en plein dans la Fantasy et ce passage est OUFISSIME, GRANDIOSE !

On va également assister telle une parenthèse à la genèse de cet univers. Plat je vous rappelle, ce monde est plat et bordé par le Grand Vide. L’imagination de l’auteur se déchaîne sur la fin de cet opus et laisse entrevoir une infinité de possibles encore à exploiter... et je m'en régale d'avance !

Quant à la fin… je la tairai car si je commence à m’épancher je vais en mettre des pages et des pages, à ne plus pouvoir m’arrêter. Et pourtant je peux vous dire que ça me titille sérieusement. Alors dépêchez-vous de le lire qu’on puisse débattre à l’écart des oreilles vierges de connaissance de ce tome 3. Il y a largement matière je vous promets. Quant à l’auteur, je lui conseille fortement de raser les murs en salon !
Ah si, je peux quand même vous dire que c’est une vraie fin. Ici s'achève cette trilogie. Diantre, que je l’ai aimée ! Trois tomes, trois énormes coups de coeur !!!


1 commentaire:

Cyan a dit…

Déjà le tome 3! Cette série me fait de l'oeil depuis la sortie du tome 1 et je n'ai toujours pas franchi le pas...