mercredi 6 juin 2012

2 ème partie de l'ITV de Nicole Provence !





" Le Mois de ... " Nicole Provence

se poursuit 
Pour relire la 1ère partie 
et sa délicieuse introduction
c'est ICI





Pour changer un peu, on ne remet pas le texte d'introduction de Nicole, mais un joli poème qu'elle nous a offert :



PHNOM PENH AU COEUR

Pour son soleil brûlant
Sur ses temples mystérieux
Pour ses rives fourmillantes
De cyclo pousses crasseux

J’ai eu Phnom Penh au cœur

Pour ses campagnes perdues
Et ses vertes rizières
Ses étangs de lotus
Et ses rares rivières

J’ai eu Phnom Penh au cœur

L’homme au chapeau de paille suit le pas du zébu
Déchirant les entrailles de son soc pointu
Il marche lentement labourant sans relâche
Arrachant de la boue la promesse qui s’y cache

Au grand Lac, les pêcheurs de leur terre, exilés
Vers une grande misère sûrement sont allés.
Dans les sombres montagnes aux grands arbres sacrifiés
On allume des encens aux pagodes colorées

Pour ses enfants perdus
Aux enfers descendus
Pour ses filles de Joie
Qui travaillent sans foi
Pour ses garçons cassés
Par des mines explosées

J’ai eu Phnom Peine au cœur

Pour leurs souffrances au cœur
Du souvenir des morts
Pour qu’un jour le bonheur
Redevienne le plus fort

J’ai eu Phnom Peine au cœur

Mais comme le Mékong qu’une mousson fait grossir
Une force leur viendra et ils pourront guérir
Ils attendent de nous qu’on leur tende la main
Pour franchir les écueils et renaître à Demain

Et quand ils n’auront plus une Phnom Peine au cœur
Ils auront retrouvé le Phnom Penh de leur cœur


Nicole Provence



Et maintenant place aux questions / réponses :


Niki :

Je suppose que c'est ici qu'on pose sa question ? n'ayant pas du tout l'habitude de cela, je ne connais pas trop la procédure.

Je voulais demander à nicole si elle avait constaté de grands (ou pas très grands) changements depuis la parution de ses livres en version numérique ?
Le numérique n'est pas du tout ce que je préfère comme mode de lecture, mais je sais que parmi mes copines pas mal s'y intéressent - alors dans l'ensemble, nicole, cela se passe comment ?

Nicole :



Bonjour Niki

Merci de nous rejoindre sur Book en Stock, toi qui ne manques jamais de faire la présentation de mes romans dans ton blog en y ajoutant d’excellentes chroniques.
Je suis un auteur heureux qui peut compter sur ses plus fidèles lectrices.  Mon bonheur est dans la ville qui nous vient tout droit de Belgique  et Bookenstock ne seront pas trop de deux  pour faire connaître mes derniers romans publiés en édition numérique.

 Depuis le débat sur le numérique sur Book en Stock, qui avait suscité beaucoup de réponses, plusieurs événements ont eu lieu :
La signature de mes contrats, la proposition d’un roman jeunesse fantastique,  et la sortie sur la toile des  Éditions Gaïa Village Publications. Avec beaucoup de modestie quant au nombre d’auteurs certes,  mais désireuses de se faire davantage connaître au fil des jours. Et je constate que ce n’est pas aussi facile que je le croyais. Apparaître ou se faire remarquer sur Internet au milieu de la foison d’éditions en numérique qui se créent régulièrement devient un véritable challenge, d’où l’importance de la publicité pour http://gaiavillage.fr partout où cela sera possible.

J’avoue que pour l’instant, malgré un déploiement d’articles dans les journaux, de rencontres sur les ondes et interventions dans les blogs amis, ou salons du livre de ma part, le rapport est très moindre. Mais les éditions sont très récentes, il faut du temps au temps. La concurrence d’Amazon est terrible même si elle ne concerne pas tous les ouvrages, et si nous ratons cette opportunité de faire notre trou très rapidement, j’ignore si nous persisterons.

En revanche, contrairement à ce que je croyais, la lecture numérique est de mieux en mieux accueillie par les lecteurs, même par ses anciens réfractaires, ceux que je nomme les livrivores, qui se nourrissent de romans au jour le jour. Ils constatent que le livre papier coûte cher et que leur passion devient dévorante. Je crois qu’il serait superflu de rappeler les avantages des romans à lire sur liseuses ou autre support, le prix très attractif, la facilité de transport et de lieux de lecture.

Lors de mon dernier salon du livre à Roisey, dans la Loire, les lectrices adeptes de ce nouveau mode de lecture ont vite démontré que l’achat de leur liseuse avait été largement remboursé par le prix des nombreux romans achetés en numérique par rapport au prix des livres papiers.
Une  déception cependant, les livres d’auteurs très en vogue ou récemment sortis ne coûtent que 2 euros de moins que la présentation papier. Et ça, ce n’est pas normal !
Autre déception, celle de ne pas trouver facilement les sites d’éditions numériques dans lesquelles les téléchargements sont plus abordables, entre 2 et 6 euros comme les livres chez mon éditeur. De ce côté-là il y aura donc du travail à faire par les maisons d’éditions numériques.

 Mais aujourd’hui on ne peut plus dire que la lecture sur liseuse est inconfortable pour les yeux. Je trouve même qu’elle est plutôt agréable. J’ai vu combien la possibilité de faire changer la taille des caractères était aisée, de même que garder des repères de lecture ou préserver des annotations.



Il y aura toujours les inconditionnels des livres papier, comme tu l’es toi-même,  chacun est libre de lire à son goût, pour quelque raison que ce soit. Le principal est de se faire  plaisir.



Comme tout un chacun, j’aime moi aussi  tenir de temps en temps un bon roman entre les mains. Je viens de recevoir le deuxième tome de la série « Les enquêtes de M De Mortagne, Bourreau » de mon amie Andréa H Japp, un polar médiéval, et celui-là, je le lirai en tournant page par page, sans doute à cause de la relation particulière que j’ai avec l’écrivain. C’est un plaisir que l’on doit se réserver.

En revanche, et je m’adresse aux participants de cette rencontre, j’aimerais savoir de quelle façon vous  «  triez » les auteurs, achat papier ou achats numérique, et pour quelles raisons.

Merci Niki d’avoir participé à cette rencontre. J 





Olya :


Bonjour Nicole, et surtout bienvenue sur Bookenstock pour ce mois qui vous est consacré (et ça, c'est carrément la classe !).

Je me suis fait rafler ma première place de curieuse par Heclea, (le choix était dur, mais j'ai préféré m’éclipser de la toile pour aller aux Imaginales :D). Mais comme promis, je passe par ici pour vous poser quelques questions !

J'ai lu Angkor et les génies décapités, et je savais en le commençant que ce ne serait pas forcément ma tasse de thé. Quoi qu'il en soit, même si ce n'est pas le genre d'histoire qui me fait vibrer, j'ai malgré tout apprécié votre plume, et surtout, le décor dans lequel vous nous plongez.
Et ma question va se référer à ce décor. Est ce que vous êtes déjà allée au Cambodge ? Ou alors toutes les descriptions et coutumes que vous nous présentez, sont présentes grâce à des recherches fouillées sur ce pays ?
Pour quelle raison avoir choisi le Cambodge ? Je suis sure qu'il existe multitude d'autres pays où l'on trouve des temples comme ceux que vous décrivez, alors pourquoi est ce que votre choix s'est porté sur ce lieu ?

Allez, je vous laisse déjà réfléchir à ces questions, et je reviendrai vous en poser d'autres :D (parce que oui, je suis une grooooosse curieuse !).




Nicole :

Ha, Olya est là !....

Bonjour Olya, ( tu peux me tutoyer…) et merci de tenir ta promesse. « Un mois de » sans Olya en première position, c’était insoutenable ! J Mais j’imagine que les Imaginales était un rendez-vous passionnant à ne manquer sous aucun prétexte.

Merci en tout cas d’être allée au bout des Génies décapités malgré le peu d’enthousiasme pour cette littérature, et si le Cambodge t’a fait rêver c’est déjà une bonne chose.

Je suis allée vivre au Cambodge pendant quelques mois en 1994-95, pour rejoindre mon époux qui avait été envoyé en mission d’assistance militaire. J’y suis arrivée pour Noël, à la fin de la guerre civile qui opposa le peuple cambodgien aux Khmer rouges, une période atroce qui laissa bien des plaies et tout une vie à reconstruire.

C’est dire combien j’ai été touchée par l’état de délabrement dans lequel se trouvait le pays, des villes et des villages sans électricité, sans eau courante, sans égouts et j’en passe. Donc ce roman a bien été écrit « sur le terrain » comme la plupart de mes romans. C’est pour moi une manière de faire partager au lecteur mes impressions, mes émotions prises sur le vif et de situer l’ambiance au plus juste. Il eut été dommage d’aller chercher ailleurs ce que j’avais sous les yeux, qui me fascinait autant par sa beauté que par sa misère.

J’ai pu explorer ce pays dévasté grâce à la présence de militaires cambodgiens à l’époque où le tourisme était rare et de toute façon fortement déconseillé. Pour la visite des temples d’Angkor surtout, car des bandes de bandits armés, des anciens khmers rouges en déroute, sévissaient encore et il n’était pas rare que l’on attaque les étrangers, qu’on les déleste de leur argent et même hélas, qu’on les assassine. Mais ce pays était trop beau pour ne pas courir le risque de le découvrir avec le maximum de précautions. J’ai eu peur quelque fois et je comptais bien sur mon karma pour rester vivante jusqu’au jour prévu de mon retour !

Les vols d’œuvres khmères qui sont un des sujets du roman faisaient partie des contrôles acharnés de la police cambodgienne. Nous étions régulièrement fouillés dans les aéroports pour éviter toute fuite du patrimoine khmer. Tout ce que j’ai écrit est véridique, de la ferme des crocodiles, des restaurants sur les trottoirs, aux temples silencieux et merveilleux qui se meurent dans le chaos et ne seront jamais restaurés. Il en est de même pour les mines antipersonnel qui ont fait tant de dégâts dans la population lors de la guerre et encore aujourd’hui dans la population paysanne.

Ma documentation personnelle : Jour après jour j’ai tenu un journal de mes visites dans les régions, de mes découvertes dans les marchés quand je partais en motobike, et de mes longues journées à lire un bouquin sur la Cochinchine, sous 45 ° à boire du thé au jasmin sur la terrasse du bâtiment où nous occupions une chambre.
Tout ce que j’ai écrit des us et coutumes m’a été révélé par les femmes que je côtoyais au restaurant du campement. Nimol a bien existé, elle était la jeune fille chargée du ménage du Commandant, et une bien agréable compagnie. Quand au jeune Tep, les rues en étaient pleines, des amputés de bras ou jambes, avec ou sans béquilles, mais aussi fiers et désireux de se débrouiller et réussir dans la vie.

J’avais tout ce qu’il me fallait sous les yeux pour écrire un roman, pris une quantité incroyable de photos, puisque le numérique n’existait encore pas, et lorsque j’ai visité le temple de Ta Prohm, mon préféré, j’étais si conquise et si émue par sa beauté engloutie que je m’étais jurée de le faire revivre un jour dans un roman. Ce ne fut pas le grand roman Phnom Penh au cœur, écrit juste à mon retour mais le roman jeunesse que tu as lu, et qui je l’espère, sera lu par d’autres lecteurs curieux de découvrir ce pays à travers cette intrigue.

Alors certes, ainsi que tu le dis, des temples il y en a un peu partout dans le monde, mais toujours fidèle à mon désir d’écrire « vrai » j’ai préféré situer le roman dans ce pays plutôt que d’aller fouiller les sites de pays que je ne connais pas.

J’ai agi de la même sorte pour l’écriture du Ravin des anges qui se déroule en partie en France et l’autre en Turquie.

Et si tu es une grosse curieuse, n’hésite pas, j’ai encore de quoi raconter.




Et maintenant les 7 + 1 questions de Milly 


Bonjour Nicole, Ce forum de question est vraiment intéressant! Je suis une lectrice du Québec. Voilà mes questions:

Nicole :

Bonjour Milly. Après la Belgique voici le Québec, ce qui m’honore beaucoup ! Je viens de visiter ton blog http://lamaisondemilly.canalblog.com/ , j’ai remarqué tu avais consacré un billet au mois de Nicole Provence et que tu avais invité tes amies à nous rejoindre sur Bookenstock. C’est vraiment sympathique et je t’en remercie.

1. La première question qui me vient en tête, est au sujet de l’endroit qui t’inspire le plus pour écrire. Est-ce que tu as un coin bien défini ou tu y vas selon ton état d’âme, au milieu de ton jardin par exemple ou bien calée dans ton lit avec une bonne théìere entourée de tes crayons ou de lectures inspirantes? … Parle-moi de ton ‘territoire’ d’écrivaine!

Nicole :

Tout dépend du moment de mon écriture, mais jamais dans mon lit, surtout avec une théière…ce serait une catastrophe ! Tout au plus, je note sur une feuille posée sur ma table de nuit l’idée ou la tournure de phrase quand elle surgit à l’improviste, même la nuit, de peur de ne pas la retrouver intacte à mon réveil.
Si je désire situer mon roman dans un lieu précis, je me rends sur place autant que possible, et je me laisse pénétrer par toutes les sensations qui s’offrent à moi. Les agréables et les désagréables qui prendront toute leur force dans mon texte. Ce sera dans un bois, dans un chemin de campagne un jour de pluie, au milieu des vignes. Il m’est arrivé de partir à l’aveuglette jusqu’au moment où le lieu a jailli devant moi. Et surtout j’enregistre les images de ce décor.
Parfois c’est le lieu qui m’inspire pour un futur roman dont je ne connais pas encore exactement la trame, et je me dis que jamais je n’aurais d’autres occasions de me faire une documentation aussi précise. Dans ce cas je note tout ce qui pourrait enrichir mon texte, je prends des photos et je me remplis de tout ce qu’il y a autour, j’écoute les bruits, j’imagine certaines situation dans le décor qui s’offre à moi. Ça été le cas pour Les génies décapités et le Ravin des anges, lieux  visités bien avant que l’idée me vienne d’écrire un roman. 


2. Est-ce qu’il t’arrive d’écrire ‘juste pour toi’, pour t’aider à surmonter des expériences douloureuses?

Nicole :

Absolument. Ce sont mes textes secrets, ceux que personne ne lira sans doute, ceux que je me suis jurée de détruire «  sentant ma mort venir ! »…Ils me permettent d’exhaler mes chagrins, mes soucis, mes désirs secrets et même mes fantasmes ! J
Ils sont aussi de précieux témoins pour me rappeler qu’un jour tout allait mal et qu’aujourd’hui tout va mieux. 

3. Visiblement comme écrivaine, tu dois avoir beaucoup d’imagination. Est-ce que tu arrives à trouver une paix d’esprit ou si (par déformation professionnelle) tu es sans cesse habitée par des personnages, des lieux, des événements..etc.. et comment choisir enfin qui de toutes ces images persistantes occuperont la majeure partie de ton prochain roman.. D’ailleurs j’imagine qu’il y a toujours un ‘prochain roman’ qui te ‘titille’?

Nicole :

Pas de paix de l’esprit, mais pas de cauchemars non plus.  Mon roman à peine démarré, mes personnages créés, ils vivent en moi de la même façon que ceux avec qui je cohabite. Ils sont l’autre famille,  je suis la seule à leur rendre visite. C’est ma bulle, mon domaine secret, je n’y accepte personne.  Je leur parle, ils me répondent et parfois me font dévier du chemin que je leur avais choisi.
Je pense à eux toute la journée, où que je me trouve, même quand je parle aux autres,  mais aussi la nuit et ils ne m’encombrent pas, bien au contraire. Une question à résoudre,  un indice à trouver ou une réaction de l’un d’eux, je me concentre avant de m’endormir. Je sais que la solution sera trouvée à mon réveil.

D’ailleurs j’imagine qu’il y a toujours un ‘prochain roman’ qui te ‘titille’?

Absolument. Je devrais dire plusieurs romans dont j’ai écrit les synopsis et que je n’aurai probablement jamais le temps d’écrire. Cette échéance à long terme me porte plus loin, m’oblige à vivre plus longtemps pour parvenir au bout de mes projets.


4. Dans l’étang de la mariée, comment sont apparues les jumelles, ou la quête d’identité… Est-ce les personnages où cette quête d’identité qui fut le moteur de départ de ton roman? ou autre chose?

Nicole :

J’ai toujours pensé que deux être étaient en nous, deux êtres si différents et que nous ne pouvions pas toujours les  assumer aux yeux des autres. Une sorte de jumelle qui dormirait et se manifesterait dans certains moments de notre vie.
J’ai dédoublé mon personnage pour créer les jumelles Ludine et Mareska, si semblables et si opposées. Les deux côtés d’un miroir, un reflet fidèle mais trompeur. J’ai voulu aussi par le biais de ce roman démystifier la règle qui veut ( ou voulait) que des jumeaux  soient en tous points identiques, jusqu’à ne pas avoir leur propre personnalité, et même qu’ils puissent se haïr.
Je m’attendais à davantage de critiques sévères de la part des lecteurs pour la liberté que je m’octroyais à vouloir détruire une fable, un double parfait. Mais un jour une jumelle est venue me rencontrer dans un salon et m’a dit «  Ha, enfin, quelqu’un qui ne nous associe pas à une hydre humaine à deux têtes et qui nous voit comme deux personnes bien distinctes avec des points communs. Oui, on peut s’aimer de façon indéfectible mais oui on peut aussi se haïr. Tout dépend des circonstances.
 J’ai apprécié !

5. Dans la littérature que toi, tu lis, est-ce qu’il y a un ou une auteur que tu admires, ou un livre que tu as lu et qui te force à penser: « J’aurais aimé écrire ce livre »… Quels sont tes goûts en terme de littérature?

Nicole :

J’aime beaucoup d’écrivains, et particulièrement ceux qui écrivent des romans. Pas spécialement les polars. J’en écris, cela me suffit, j’aime découvrir d’autres horizons. 
 Pour les écrivains français, quand j’avais énormément de temps pour lire,  je me suis rassasiée des romans Historiques  de  Pierre Naudin avec le cycle Des lions diffamés, ceux très durs et réalistes de Guy Des Cars, Robert Merle et sa série historique  qui commence par « Paris ma bonne ville.  Bernard  Clavel, surtout avec La saison des loups, et je ne lui pardonnerai jamais la fin qu’il a réservée à un des personnages que j’aimais plus que tout : Bisontin la vertu. 
Je suis très fidèle aux romans médiévaux d’Andréa H Japp que j’ai citée plus haut et je me laisse aller à découvrir d’autres auteurs grâce aux conseils d’amis.
Mais j’en oublie beaucoup !
Pour la littérature étrangère, mon goût allait aux américaines et anglo-saxonnes, ce sont celles qui me faisaient le plus rêver, ou pleurer. Mais voilà bien longtemps que je les ai plus lues.
A la question : quel est le livre que tu aurais aimé écrire , «  les oiseaux se cachent pour mourir » de Colleen Mc Cullough a flashé devant mes yeux. Un souvenir inoubliable, un roman dont j’aurais été très fière d’être l’écrivain
Concernant Agatha Christie, je préfère désormais suivre ses intrigues sur écran.
Et bien entendu, tous les romans qui parlent de l’Egypte et des Pharaons, goût que je retrouve en ma petite-fille.

6. Lorsque tu rencontres tes lecteurs, est-ce qu'il y a un de tes livres dont on te parles souvent? Un livre marquant (Un peu comme la spécialité d’un grand chef) un livre 'chouchou’?

Nicole :

La pierre du diable, l’étang de la mariée. Peut-être parce qu’ils se déroulent en Isère et que je rencontre souvent les lecteurs de la région. Mais j’ai une tendresse particulière pour Le gourou des Terres froides

7. En terminant, de quels éléments de la nature s’imposent le plus fort dans tes romans. Sachant que tu aimes la nature bien sûr, il y a sûrement des endroits qui reviennent souvent quand tu aménages mentalement, le lieux d’un chapitre ou d’une scène. As-tu des préférences marquées?

Nicole :

On retrouvera toujours des parterres de fleurs et leur parfum, même dans mes polars,  des senteurs d’humus dans les bois, des reflets  de lune qui brille au plus profond de la nuit. Des dames blanches, oui, dans tous mes romans j’aime bien glisser une petite chouette nocturne. Et souvent la vision de l’autre dans un miroir, c’est une image que j’adore.

Et j'ajoute ma dernière...:)
Une dernière question qui sera une introduction à ma prochaine "enquête de Milly" Est-ce que tu utilises encore tes dictionnaires ou grammaires en livres ou tu te réfères simplement à Internet?


Nicole :

En principe je ne fais pas trop de fautes, mais parfois j’hésite. La fonction orthographe -grammaire de l’ordinateur rend beaucoup service mais ne souligne pas forcément les fautes avec des homonymes. L’un passe pour l’autre.
Je n’hésite pas à consulter un vieux dictionnaire Larousse de 1979, j’y trouve des définitions de mots qui ne s’utilisent pratiquement plus et je trouve que c’est dommage.
Il offre aussi  la conjugaison de presque tous les verbes, pratique, et plein d’informations utiles pour qui désire écrire le plus juste possible.  Sans doute devrais-je me résoudre à acheter un logiciel mais j’aime bien fouiller.
En ce qui concerne les synonymes, quand je sèche, je me plonge dans une autre édition de Larousse. Un Thésaurus qui est très riche et guide vers d’autres mots ou d’autres idées en précisant la différence entre chacun pour approcher au plus juste de la définition que l’on recherche.
Jamais sans mon Thésaurus !  Il m’a fait découvrir une infinité de mots que je n’aurais jamais soupçonnés.

Et voilà Milly. J’espère que tout cela va te donner envie de te lancer à ton tour ! 


Et j'annonce qu'on ouvrira un troisième tome pour les questions suivantes :P



6 commentaires:

Dup a dit…

A mon tour ;)

Puisque tu nous parles de ton amie Andréa H Japp, une auteur que j'adore profondément, ce serait super si elle venait mettre un petit commentaire par ici, voire même poser une question non ?
Je compte sur toi !

Phooka a dit…

Ha ben tiens, elle en a de bonnes idées Dup. Puisque Andrea H Japp est ton amie et en plus auteur de thriller, ça va être passionnant d'avoir son point de vue! J'attends avec impatience!

Marion a dit…

Merci pour cette réponse Nicole, et d'accord, je vous tutoie (mouahaha, j'ai le tutoiement difficile pour les auteurs que je place un cran au dessus du commun des mortels :D).

En tout cas, avec tout ce que tu décris à nouveau dans ta réponse, je me suis replongée dans l'ambiance du roman. Ce qui prouve bien que même si l'histoire ne m'a pas convaincue, toute l'atmosphère et le décor dans lesquels tu nous plonges m'ont vraiment charmée, car je les garde précieusement en mémoire.
La vie au Cambodge devait être assez éprouvante moralement, notamment avec toutes ces personnes victimes de la guerre, mais tu y a découvert de superbes choses, et je trouve que c'est merveilleux :)

Après, j'aurai des petites questions mais qui ne touchent pas les livres cette fois ci ! Je suis sure que beaucoup de personnes se diront que ce n'est pas étonnant que je la pose.
Est ce que tu es une personne à chat ?! Est ce que tu en as un ? Si oui, je veux le prénom, l'arbre généalogique et toutes les petites habitudes du minou. Si non, est ce qu'au moins c'est un animal que tu apprécies ? Ou est ce que tu es plutôt une personne à chien ? :P

Roz a dit…

Bonjour,

Je n'ai pas (encore) lu un de vos livres, mais je suis attentivement vos réponses qui m'épatent par leurs détails.
En tout cas, je note "Angkor et les génies décapités", car aimant beaucoup l'Asie, vous me donnez vraiment envie de découvrir ce livre.
Bon mois de... !

Milly a dit…

Merci Nicole d'avoir pris le temps de répondre à mes 8 questions.. Réponses très intéressantes!

Dup a dit…

ATTENTION, EN RAISON DES PROCHAINES VACANCES DE L'AUTEUR, CE MOIS2 SERA CLÔTURÉ LE 20 JUIN.

LES QUESTIONS PEUVENT CONTINUER A ÊTRE POSÉES JUSQU'AU 18 INCLUS.