jeudi 18 avril 2019

L’HÉRITIÈRE DU CHAOS de Rodolphe Vanhoorde




Couverture du livre L'héritière du chaos

Fleuve Éditions
Collection OutreFleuve
553 pages
21,90 euros



4ème de couv :


La belle Estrée a quitté en secret la cour de son père et son bien-aimé Cellendhyll pour l’anonymat d’une vie simple et humble. Mais ses démons, eux, ne l’ont pas abandonnée, et continuent de la tourmenter pour ses fautes. Son sang bouillonne toujours dans ses veines, et son tempérament de feu prend trop souvent la commande de ses actes. Celle qui se voulait discrète fille d’auberge ne peut dissimuler bien longtemps ses talents de guerrière et s’engage dans une compagnie de mercenaires. Une ombre la suit, un ange gardien veillant sur sa vie si précieuse.

Mais qui, mieux qu’elle, peut protéger l’Héritière du Chaos ?





Aborder ce roman en étant totalement novice dans l'oeuvre de Michel Robert, c'est-à-dire sans avoir lu aucun livre de sa série "L'agent de l'Ombre", s'avère plus trapu que prévu. L'univers des Plans est resté bien flou pour moi, entre les Plans primaires et les autres je nage un peu. J'ai bien compris qu'il y avait trois "mondes" qui se différenciaient : les Ténèbres, la Lumière et le Chaos, chacun ayant leur, ou leurs Plans. Mais toute l'action que l'on va suivre ici se passe dans les Territoires-Francs. Est-ce aussi un Plan ? Indépendant des autres ? Je ne sais pas...

Ce que je sais en revanche, c'est que ces Territoires-Francs sont loin du Plan du Chaos, car c'est là que s'est réfugiée Estrée d'Eoch, la fille du Maître du Chaos, l'Héritière. On la trouve simple serveuse dans une auberge, en train de récurer le sol. Et on découvre son caractère ombrageux dès que trois soudards d'une compagnie mercenaire viennent lui chercher des noises.

Ce que l'on sait également, et un peu trop à mon goût, car ceci est répété maintes fois par l'auteur, c'est que :
1) Estrée est très belle, un corps à damner tous les saints... et les hommes.
2) Elle pleure son amour perdu, le beau Cellendhyll, l'Ange du Chaos.
Sinon, quand elle ne pleure pas, soit elle se bastonne avec des ennemis toujours plus nombreux, soit elle s'envoie en l'air avec de beaux mâles charismatiques. Bon j'exagère un peu...mais quand même, pas tant ! 

Cependant l'intrigue développée autour de la domination territoriale de la ville de Coruscante est bien tordue. Ramifiée à souhait et pleine de rebondissements qui alimentent l'envie frénétique de tourner les pages pour savoir comment tout cela va se finir.

Des méchants vraiment méchants et pas beaux, décrits dans les moindre détails. Mention spéciale pour Hagòn Briseur-de-destin, un Ténébreux dont la description donne des frissons. Des gentils qui ne vont pas tous gagner. Une galerie de personnages secondaires traversent ce roman, beaucoup ne laissent pas indifférents. Les personnages féminins notamment m'ont beaucoup touchée. Sentenza et Brighit. Maeve.

Et une magie accessible à certains initiés qui fait rêver et transforme les bastons en véritable ballets chorégraphiés qu'on ne peut que lire en apnée, augmentant encore la cadence de lecture. Un ballet souvent joué en duo entre Estrée et Felkein, un agent des Ombres dépêché auprès de l'Héritière par son frère Morion. Après une phase de rejet et de rébellion, Estrée a fini par accepter, puis apprécier la présence de cet homme aux multiples ressources.

L'Héritière du Chaos est un roman qui séduira les amateurs d'action, de bastons où tous les coups sont permis notamment grâce à la magie et de batailles rangées qui se succèdent. Les aficionados de la série de Michel Robert y trouveront sûrement plus leur compte que les novices passant sans doute à côté de nombreuses allusions ou références. Malgré cela, malgré les bémols émis, on se laisse bien prendre au piège d'une intrigue bien construite servie par une écriture fluide et abordable. Une lecture plaisante.



2 commentaires:

Elhyandra a dit…

J'aime énormément lire les aventures de Cellendhyl de Cortavar
Mais...comment se fait-il que ce ne soit pas Michel Robert qui écrit cette suite ?
Vu comment est décrite Estrée je ne suis pas sûre que le personnage soit bien respecté ou plutôt qu'elle est retombée dans son personnage du début de la série principale où elle paraissait être une riche paumée délurée

Dup a dit…

Michel Robert a écrit la Préface de ce roman où il explique pourquoi il a passé la main. Si je résume les quelques pages, c'est : "pas le temps !"