jeudi 7 mars 2019

MERS MORTES de Aurélie Wellenstein





Éditions Scrineo
365 pages
17,90 euros


4ème de couv :

Mers et océans ont disparu. L'eau s'est évaporée, tous les animaux marins sont morts.
Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines... arrachent l'âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l'humanité, peuvent les détruire. Oural est l'un d'eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu'il protège depuis la catastrophe, jusqu'au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.
Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes... De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l'objectif de ce dangereux périple.
Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?







Autant l’annoncer d’emblée : énorme coup de cœur ! C’est incroyable comme une si sympathique autrice peut écrire des horreurs pareilles ! C’est trash, ça fait flipper, ça "brasse en dedans" comme on dit chez moi et c’est juste énorme. Une imagination de folie, mais bien noire et qui fait réfléchir.



Notre planète se meurt. La couche d’ozone n’est plus qu’un souvenir, le cycle de l’eau est rompu. Plus d’eau dans les rivières, les mers. Quelques flaques hyper salées subsistent au milieu des océans. Il reste quelques poches de survivants, réfugiés dans des bastions qui survivent grâce à un accès aux dernières nappes phréatiques. Ailleurs ce ne sont plus que des déserts, des terres brûlées par le soleil et parsemées d’ossements d’êtres humains, d’animaux.


Et comme la vie n’est pas assez dure pour les poignées de survivants, Aurélie en rajoute une couche, et quelle couche !!! La vie est "normale" à marée basse, mais lorsque la marée haute arrive c’est la cata. Une marée haute psychique qui envahit, submerge tout et dans laquelle s'y noyer est le plus sympathique des scénarios. Parce que ces marées charrient tous les fantômes des animaux marins qui ont été anéantis par l’homme. Ces spectres, dont les descriptions font froid dans le dos, portés par les flots, traversent n’importe quelle paroi, et au moindre contact vous vident de votre énergie vitale. Nul n’est à l’abri donc, sauf s’il peut bénéficier de la protection d’un exorciste.


C’est le rôle d’Oural, qui protège les habitants d’une citadelle dans le sud de la France. Il possède un don qui lui permet d’anticiper l’arrivée de la marée haute et de déployer un dôme de protection qui masque l’existence des vivants aux spectres. Sauf qu'Oural n’est pas exactement comme les autres exorcistes, car il a réussi à tisser un lien d’amitié avec le spectre d’un dauphin femelle, Trellia, qui le rejoint à chaque marée. Trellia c’est la récréation d’Oural, son évasion, lui qui ne connaît que les murs de la citadelle depuis qu’il a six ans. Puis un jour surgit au cours d’une marée haute un improbable vaisseau fantôme plein de pirates qui prennent le bastion à l’abordage, les pillent de leurs réserves d’eau, de nourriture et repartent avec Oural.


Vous avez l’impression que je vous en dis trop n’est-ce pas ? Et pourtant là, je ne vous ai parlé que des 2-3 premiers chapitres, et je vais m’arrêter là parce qu’il faut que vous découvriez ce roman. Ce voyage incroyable que va faire Oural aux côtés du capitaine, Bengale, sur un vaisseau vivant et naviguant lors des marées hautes, triste épave échouée durant les marées basses. Un Bengale adulé par son équipage, charismatique et mystérieux qui poursuit un but tout aussi mystérieux pour Oural. 


Chaque marée haute apporte son tableau d’horreurs et les explications des exactions faites par l’homme, et je peux vous dire qu’elles sont nombreuses. Ce roman n’est pas une leçon écologique, juste un constat de la situation dans laquelle on pourrait se trouver. Les messages sont forts, percutants d’autant plus qu’ils véhiculent un espoir.


Les personnages d'Aurélie Wellenstein sont profonds et attachants. J’ai adoré la relation qui se tisse entre Oural et Bengale. Entre Bengale et le reste de son équipage. Bref j’ai tout aimé et comme je le disais au début de ma chronique, c’est un vrai coup de cœur.
Coup de coeur également pour la couverture d'Aurélien Police qui s'adapte à merveille à ce roman.


Aurélie Wellenstein sur Bookenstock :




3 commentaires:

Lune a dit…

Merci pour ton avis, ce bouquin m'a l'air assez fait pour moi :D

Alexielle a dit…

J'hésitais mais après avoir lu ton avis, ben pas le choix... Il va falloir que je le lise ^^

Les Lectures de Sophie a dit…

Je suis en plein dedans, et pour le moment, je ne peux qu'approuver...