lundi 10 décembre 2018

LA VOIX DE L'EMPEREUR Tome 3 de Nabil Ouali



3 - Le Courage et le Vent


Éditions Mnémos
254 pages
21 euros


4ème de couv :


Le roi d’Ysabar et son armée se dirigent vers la Cité de Foi en emmenant avec eux Ravel, le champion de Lamborre, dans l’espoir de négocier une paix avec le roi-clerc. Dans la capitale impériale, Glawol l’évêque, Vilkond le général et Taskill l’intendant attendent désespérément des nouvelles de l’ennemi.

Saphir, la princesse de Sulividel, entend bien prouver à ses frères qu’elle a sa place sur le champ de bataille et devra surmonter de nombreux obstacles pour y parvenir. De son côté, alors qu’il cherche à venger ses maîtres, Ravel sera confronté à ses plus terribles peurs. Elin, enfin, partira à la reconquête de son royaume, à défaut de l’empire…







Comme vous le savez, je suis tombée sous le charme de l’écriture de Nabil Ouali dès le premier tome de sa saga. Je le mets sans hésiter dans cette catégorie d'auteurs que je lirai quelque soit le pitch proposé tant je suis convaincue que j’adorerai, grâce à une plume raffinée. Et là je pense à Jean-Philippe Jaworski, G.D. Arthur, Mathieu Gaborit... Pourtant on ne peut pas faire plus différent en terme de "production" n’est ce pas ? 

Reçu en Mois2 à l’occasion de la sortie du tome 2, nous avions passé un mois de décembre délicieux et plein de connivences. Bref, me voila enfin avec la conclusion de cette trilogie entre les mains, comme quoi tout arrive ( un jour peut-être aurons-nous la suite de Martyrs d'Olivier Peru hein Phooka ?!). Alors qu’en est-il de ce tome trois ? Balance Dup au lieu de tourner autour du pot ! Et bien oui, pas de coup de cœur cette fois ci :(

L’intrigue est dévoilée dans toute son intégralité. Elle s’était beaucoup ramifiée lors du tome 2, chaque branche de l’étoile créée par Nabil Ouali trouve ici sa conclusion. Le devenir de chaque royaume se profile presque comme un long fleuve tranquille, libéré du joug de l’Empire. Elin, démasqué n’est plus reconnu comme Empereur mais va tâcher de rester souverain de Fervadora. Lamborre, le royaume religieux des Justes, qui est à l’origine de tout ce cataclysme a reçu son retour de bâton, sa correction… oserais-je dire "divine" ? Et là j’ai un grand sourire ironique, sardonique même… que vous ne pourrez comprendre qu’en lisant ce tome 3. 
D’ailleurs, tout en restant volontairement floue, je tiens quand même à préciser que ce qui se passe à Lamborre, même avec la plume précieuse de l’auteur, m’a donné la nausée ! Si, si, les descriptions de certaines scènes me donnaient des hauts-le-cœur comme si j'y étais. En un mot, peu raffiné pour le coup, ça pouire à Lamborre !

Le principal reproche que je ferais à ce dernier volume c’est le manque de profondeur des personnages principaux, ou plus exactement le manque d’approfondissement de ceux-ci. Ravel que l’on suit plus longtemps que les autres, ressemble plus à une marionnette. Elin et Glawol sont survolés. Frimas joue son rôle, mais comment dire...de loin. J’attendais beaucoup de Tara. Elle est là oui, mais n’apporte pas grand chose à notre histoire. Un peu comme si Nabil estimait avoir fait le tour de ceux-ci et préférait nous en présenter d’autres. Et effectivement nous découvrons en détail les dirigeants des autres royaumes de son univers.

Alors moi je ne vois qu'une explication, et celle-ci est pleine d’espoir : contrairement à ce que dit l’éditeur « Avec Le Courage et le Vent, Nabil Ouali conclut en beauté sa trilogie de La Voix de l’empereur » ce tome 3 n’est pas une fin, mais un volume de transition vers une suite beaucoup plus ambitieuse. Nabil, tu ne peux pas laisser cet univers à l’abandon, je veux y retourner ! Et puis, cet épilogue, c’est bien une porte ouverte non ??? Allez, s’il te plaît !

Même si je n’en fais pas un coup de cœur, j’ai bien aimé cet opus Le Courage et le Vent. L’auteur s’est appliqué à clore toutes ses intrigues, peut-être au détriment de ses personnages. On voyage beaucoup et découvre les autres royaumes de cet empire moribond et leurs dirigeants. La plume de Nabil Ouali est toujours aussi fine et poétique, même dans l’abject. Une vraie fin, mais une porte reste entrebâillée tout de même. Le tout servi dans un écrin toujours aussi splendide. Les Éditions Mnémos me ravissent par la beauté de cette série qui est de loin ma préférée, la plus raffinée, et parfaitement à la hauteur de l’œuvre de l’auteur. 




Allez je remets la série pour le plaisir des yeux ! ♥♥♥






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