jeudi 16 juin 2016

LE SANG DES DIEUX ET DES ROIS de Eleanor Herman




Éditions Robert Laffont
Collection R
462 pages
17,90 euros



4ème de couv :

A 16 ans, Alexandre, héritier du trône de Macédoine, est en passe de découvrir son destin de conquérant, mais se trouve irrésistiblement attiré par une nouvelle venue... Katerina doit naviguer dans les eaux troubles des intrigues de cour tout en taisant sa mission secrète : tuer la reine. Mais c'est sans compter sur son premier amour... Jacob est prêt à tout sacrifier pour gagner le coeur de Katerina, même si cela signifie se mesurer à Hephestion, tueur sous la protection d'Alexandre. Et, par-delà les mers, Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre sans l'avoir rencontré, désire changer sa destinée en partant en quête des légendaires et mortels Mangeurs d'Esprit.




L'avis de Dup :



Alexandre le Grand, la Macédoine, la Grèce antique, voilà qui fait rêver. Il n'en fallait pas plus pour que je me rue sur cette proposition de partenariat avec Babelio. Depuis que j'ai découvert les romans de fantasy historique, je ne me lasse pas d'en découvrir de nouveaux.

Néanmoins je dois dire que je ressors de cette lecture avec un avis un peu mitigé, alors même que la liste des points positifs est longue. Tout d'abord c'est un roman choral où l'auteur met en scène alternativem
ent et sans ordre sept personnages que nous suivons dans des chapitres qui leur sont consacrés. Quatre principaux : Alexandre, Hephestion son ami, Katerina et Zofia. Trois secondaires : Jacob, l'ami de Katerina, Cynané et Olympias respectivement la demi-sœur et la mère d'Alexandre.

J'adore ce type de roman, d'autant que l'auteur facilite la lecture en utilisant toujours la narration à la troisième personne. C'est censé augmenter le rythme de lecture car en quittant un personnage, on a hâte de le retrouver. Sauf que cela n'a absolument pas marché pour moi car je ne me suis attachée à aucun. Je les ai trouvé assez creux, aucun ne m'a fait vibrer. Très caricaturaux également, la palme revenant à la princesse Zofia, nièce du roi de Perse. Amoureuse d'un soldat, elle fuit le palais avec juste quelques bijoux lorsqu'on lui annonce ses fiançailles avec Alexandre de Macédoine. Zofia est la parfaite caricature de la niaiseuse, sans consistance à qui j'aurais volontiers donné quelques claques pour la faire réagir. Hormis son sursaut incarné par sa fuite, elle est d'une passivité... lassante.

Bon, c'est un roman jeunesse et ceci doit expliquer cela. Est-ce aussi pour cela que l'auteur a utilisé tout le long des diminutifs pour ses personnages ? Je ne sais pas, mais j'ai trouvé que des Alex, Kat, Heph et Zo ne collaient pas du tout avec l'ambiance antique et j'avoue que ce petit détail m'a beaucoup irrité.

L'intrigue est sympa même si j'en ai supputé très vite la chute et là encore je mettrai cela sur le compte de la jeunesse du public visé.

Passons aux points positifs tout de même ! L'époque choisie bien sûr et l'érudition de l'auteur dans ce domaine se sent nettement. Les descriptions des décors, des us et coutumes, de l'habillement des princes, des paysans en passant par les guerriers, la nourriture et le type de cuisine également différents selon les régions, tout cela est très intéressant. Et bien sûr les différents dieux et les croyances d'alors, le pouvoir des oracles... c'est tout simplement passionnant.

Fantasy oblige, la magie. Le Sang-serpent : La magie de l'esprit. Le Sang-terre : la magie du corps, ou bien encore le Sang-fumée... (et non, je n'en dévoilerai pas plus). Ce qui est dommage c'est que les explications des dites magies n'arrivent que vers la fin de cet opus.

De belles batailles, notamment la première d'Alexandre où l'on sent poindre le grand stratège de guerre qu'il deviendra. À noter également car c'est suffisamment rare, une belle participation féminine, et très originale d'ailleurs, lors de cette première bataille.

Un bestiaire imaginaire avec des hypothétiques pégases qui font rêver, mais un griffeux bien réel dans l'histoire : une sorte de panthère ailée, immense et sauvage qui terrorise et fait beaucoup moins rêver. Et, frissons garantis, une armée de scorpions et serpents associés !

Le sang des dieux et des rois est un livre qui se lit vite grâce à une écriture simple et efficace, mais qui n'a déclenché en moi aucune passion. Comme si l'auteur s'était efforcée d'appliquer une intrigue aux connaissances historiques qu'elle avait de cette période et de cette région. Puis efforcée une fois encore de rendre cette histoire plus adaptée à la jeunesse. Du coup j'ai ressenti comme un décalage, quelque chose de faux et qui ne coulait pas de source. Ceci dit c'était intéressant et je ne regrette en rien ma lecture. A noter également la couverture magnifique de cet ouvrage que je trouve insolite et très adaptée.





2 commentaires:

Pinklychee a dit…

Je suis presque à la moitié de ce roman, pour l'instant il me plaît beaucoup,mais comme toi je trouve cette manie des surnoms agaçante et pas du tout raccord avec l'ambiance...

Dup a dit…

Ce livre m'a en même temps plu et en même temps exaspéré !