jeudi 26 mai 2016

THE MEMORY BOOK de Lara Avery





Éditions Lumen
442 pages
15 euros

Le pitch :



On me dit que ma mémoire ne sera plus jamais la même, que je vais commencer à oublier des choses. Au début juste quelques-unes, mais ensuite beaucoup plus. Alors je t'écris, cher futur moi, pour que tu te souviennes !

Sam a toujours eu un plan : sortir première du lycée et filer vivre à New York. Rien ne l'en empêchera – pas même une anomalie génétique rare qui, lentement, va commencer à lui voler ses souvenirs, puis sa santé. Désormais, ce qu'il lui faut, c'est un nouveau plan.
C'est ainsi que naît son journal : ce sont les notes qu'elle s'envoie à elle-même dans le futur, la trace des heures, petites et grandes, qu'elle vit. C'est là qu'elle consignera chaque détail proche de la perfection de son premier rendez-vous avec son amour de toujours, Stuart. Le but ? Contre toute attente, contre vents et marées : ne rien oublier.


L'avis de Dup :

C'est bientôt la fin de la dernière année de lycée pour Sam, après ce sera, elle l'espère bien, l'université de New York où elle est quasiment admise. Seulement depuis cet hiver, le couperet est tombé, elle est atteinte d'une maladie génétique rare : la Niemann-Pick type C. Une maladie qui se traduit par une atteinte de sa mémoire. Cette mémoire qu'elle bichonne depuis des années en participant à des concours d'éloquence en parallèle d'une scolarité très brillante. Mais Sam est une battante, et pour ne pas oublier, pour pouvoir se souvenir de ce qu'elle est aujourd'hui, elle va s'écrire. Elle s'adresse à la Samantha du futur et c'est dans ce journal de bord que l'on va s'immerger.

Le parallèle avec Nos étoiles contraires est inévitable bien sûr, comme le Everything everything que j'ai lu il y a peu, mais à la différence de ce dernier, j'ai trouvé l'histoire de Sam extrêmement touchante et pas guimauve du tout. En tout cas suffisamment originale pour oublier Hazel et Augustus et m'imprégner complètement de la vie de Sam, de sa lutte pour arriver à avancer, se mettant un objectif après l'autre. Outre ses réflexions désarmantes, ce qui m'a le plus touché chez elle c'est son attitude constamment positive face à sa maladie. Son combat pour impliquer le moins possible ses proches est vraiment émouvant. Car oui, en plus de ses problèmes de mémoire, vont se gréver des problèmes de santé et pas des moindres. Je vous suggère de taper sur Google le nom de cette maladie génétique, vous verrez, c'est édifiant !

Alors que ce Memory book s'adresse à son moi futur, le lecteur ne peut s'empêcher d'avoir l'impression d'en être le destinataire. Sam nous implique complètement dans son histoire, dans ses amours, dans ses déboires. Les moments de crises se glissent au milieu de ce journal, d'abord de façon imperceptible par une faute que l'on croit oubliée à la relecture, puis par un ou deux défauts de ponctuation, puis le nombre de fautes, de défauts, d'incohérences augmente. Mon Dieu, ces passages me retournaient le ventre !

C'est un très bon roman que nous propose là les éditions Lumen. Il a totalement sa place à côté de Nos étoiles contraires, charriant autant d'émotions fortes qui amènent le lecteur à passer du sourire aux larmes. L'écriture est fluide et légère, le style narratif direct y est pour beaucoup et ma foi c'est bien agréable. Les 450 pages s'avalent très vite, la fin que l'on sait inéluctable nous fauche quand même...prévoyez les kleenex ! Ce type de roman est parait-il classé aujourd'hui dans la catégorie sick-lit. Mais quand le sujet de la maladie est bien traité comme ici, qu'il touche des enfants ou des ados qui devraient éclater de santé comme les autres, il est forcément poignant. Quand l'auteur sait faire ressentir les impacts de cette maladie sur tous les proches, famille, amis, amours, c'est forcément émouvant. Moi je proposerais bien la catégorie "triste-lit"ou "sad-lit" comme vous voulez !


2 commentaires:

Chess a dit…

Même si je n'ai pas aimé Nos étoiles contraires, il faudrait que je tente celui-ci !

Nath Aely a dit…

Tu me confortes dans mon opinion que malgré que ce soit un Lumen je ne le lirai pas :)
Le style Nos étoiles contraires ne me plaît pas et les romans à tendance larmoyant même bien faits n'ont que très peu de place dans ma bibliothèque mais j'avoue que ta chronique peut donner envie même aux réfractaires comme moi ;)
Bon weekend en avance les filles