jeudi 12 juin 2014

Interview d'Olivier Gay Tome 3



Pour lire ou relire les précédentes interview,
c'est ICI et






Depuis que je suis écrivain, tout le monde me demande si je ne m’ennuie pas. « Sérieusement, ça ne te manque pas, le contact, le social ? Je veux dire, tu passes ta journée enfermé chez toi, devant un écran, il y a de quoi devenir neurasthénique ». Oui, beaucoup de gens se soucient de ma santé mentale (je me demande s’il y a un message là-dessous).

Sauf qu’au final, je n’ai jamais eu autant d’interactions. Je rencontre des éditeurs (et donc des directrices de collection*, des éditrices, des attachées de presse, des responsables commerciales, des responsables événementielles, des maquettistes, des illustratrices, des fabricantes…), des représentants, des libraires, des journalistes, des pigistes, des blogueurs, des politiciens, des directeurs de grande surface, des équipes de télé, des organisateurs de festival, des conférenciers, des animateurs, des directeurs d’école, des profs, des bibliothécaires, des responsables de médiathèque, des photographes, des scénaristes, et des alcoolos (pardon, je veux dire : d’autres auteurs).

Surtout, surtout, il y a les lecteurs. C’est super cliché, mais on n’existerait pas si vous n’étiez pas là. On vous croise partout : en vrai sur les salons, dans les librairies, dans les cocktails, dans les dédicaces. En virtuel sur les sites du style Babelio ou Livraddict, sur les blogs, sur les chroniques, sur Facebook ou Twitter.

Et aujourd’hui sur Bookenstock, grâce à Dup et Phooka. 

Alors non, vraiment, je ne m’ennuie pas. J’ai la chance de faire un métier que j’adore, de vivre de ma plume, et de faire des rencontres formidables. Du coup, la moindre des choses, c’est de répondre à vos questions pendant ce Mois de, et avec le sourire en plus. Pas de tabous, lâchez-vous, c’est fait pour ça.



* Les termes seront tous accordés au féminin, d’abord parce que je suis un mec galant, surtout parce qu’il y a une écrasante majorité féminine dans ce métier et que ça me fatiguait d’avance de calculer dans quel cas accorder ou non.



****************************************


7 tomes tu dis ? Du bonheur en perspective, génial !!

As tu déjà TOUT en tête pour les 7 tomes (enfin les 6 qui restent). Prévois-tu tout dans les moindres détails ou laisses tu parfois les personnages te guider? As tu déjà tout noté? Si oui, sur des post-it ou un truc machin électronique?


Olivier :

Alors oui, j'ai déjà en tête la trame et surtout la conclusion des sept tomes, je sais donc où je vais. Par contre, le chemin que j'emprunte est complètement libre: je change d'avis au gré des chapitres, je rajoute des personnages, j'en enlève d'autres, certaines anecdotes deviennent soudain des pierres angulaires au gré de l'inspiration.

Je ne pourrais pas écrire avec un carcan trop serré. C'est important pour moi, surtout parce que j'écris à plein temps - donc beaucoup - de garder la magie et le plaisir. Du coup, je laisse totalement la bride aux personnages, et j'aime bien me coucher le soir en me disant "mwhahaha, je les ai laissés dans la merde jusqu'au cou, je suis curieux de voir comment ils vont s'en sortir demain".

Et finalement, le lendemain: "ah tiens, ils ne s'en sont pas sortis, ils se sont enfoncés encore plus" ^^


Bonjour :)

Dites, c'est quoi ses livres que vous écrivez qui se lisent pratiquement d'un trait et dont on doit attendre quelques mois pour avoir la suite ??? Ce n'est pas rentable ça !!! Bon ok on m'a offert le livre pour que je découvre une partie de votre univers... Mais en fait je pense aux pauvres parents qui doivent voir leur progéniture baver devant les vitres des librairies... ^^
Bon je vais essayer d'écrire une chronique où je dirai un peu de mal (les chroniques sont trop dithyrambiques en ce moment) et je reviens avec une autre question plus difficile...

Pas bon, pas bon, mon cerveau est en train de me dire que vous écrivez dans deux domaines que j'aime beaucoup les romans policier et la Fantasy... donc j'ai 5 livres a me procurer pour vérifier que c'est aussi prenant qu'en jeunesse... 

^^ Ramettes / Rose Marie


Olivier :


Bonjour,
Euh, je n'ai pas vraiment compris quelle était la question à part "c'est quoi ces livres que vous écrivez qui se lisent pratiquement d'un trait et dont on doit attendre quelques mois pour avoir la suite" :D

Mais oui, je pense que le plus dur à faire, c'est d'écrire un livre qui donne justement envie de tourner la page et de connaître la suite. On vit dans un monde ultra-connecté avec des milliers de loisirs qui se battent pour notre attention. Lorsqu'on lit un roman un peu mou, on a tendance à l'interrompre pour aller sur Facebook, ou allumer la télé, ou jouer à Candy Crush, ou lancer son ordinateur. Donc on se doit d'être de plus en plus percutants, de plus en plus "efficaces", comme dans une série télé. Ca a des avantages et des inconvénients, je pense que la littérature contemplative souffre beaucoup aujourd'hui. Ca tombe bien, je suis moyennement contemplatif.

Tiens, finalement j'ai répondu sérieusement à ta question ^^ Mais j'en profite pour te dire merci pour cet enthousiasme, ça me fait super plaisir que tu aies aimé... et je viens de lire ta chronique, donc tu ne peux plus m'effrayer avec tes menaces voilées :D





Bonsoir,

je repasse lire les itv et j'en profite pour poser une question de plus. A propos des titres car j'apprécie beaucoup les titres à rallonge et un peu fantaisistes ^^ Est-ce une marque de fabrique pour Fitz ? Et à ce sujet, comment trouvez-vous vos titres ?


Olivier :


Hello Nahe,

Je pense que les titres sont super importants, car c'est la première chose qu'on voit avec la couverture. Du coup, je passe beaucoup de temps à les choisir avec amour, tendresse, et parfois de la vodka :p

Le premier Fitz devait à l'origine s'appeler "toutes celles qui portent la frange à la Kate Moss", mais ça posait un double problème de droit (entre Helmut Fritz et Kate Moss, quoi). Du coup, on a fait un brainstorming en urgence et c'est une amie qui a fini par trouver ce titre-choc. Honnêtement, sans ce titre, je ne sais pas si le livre aurait eu le succès qu'il a eu.

Du coup, j'ai perpétué la tradition avec les deux suivants. On était sur la plage en Turquie, en vacances, quand j'ai soudain bondi de ma chaise longue en gueulant: "mais oui, "les mannequins ne sont pas des filles modèles", ce serait un trop bon titre !

Et pour le dernier, c'est ma compagne, Julie, qui a eu cette idée géniale en relisant les épreuves. "Mais je fais quoi du corps" ^^



Phooka :
 
encore moi ...

Comment gères-tu le succès, les hordes de fans en folie, les paparazzis sous les fenêtres ?

Bref, est ce que ta vie a changé depuis que tu es auteur à temps complet ?


Olivier :


Hello Phooka,

Euh, pour l'instant, ça va, ça se gère ^^ Plus sérieusement, je plaisantais sur le fait que la plupart des fans hardcore que j'ai pour mes polars ont dans les 80 ans, donc ça va, ça ne remet pas en cause mon intégrité physique !

Je me rappelle par exemple d'une dédicace à Beaune où une vieille dame trottine devant la librairie; voit l'affiche de la dédicace; me regarde; crie: "hiiiii c'est vous Olivier GAY vous êtes mon auteur favori hiiii". Donc voilà, j'ai une fan qui serait prête à tout pour moi, et elle a un déambulateur :D

Sinon, au quotidien, ma vie a bien sûr changé dans son organisation, mais je ne suis pas encore reconnu dans la rue. C'est sympa par contre de rencontrer des journalistes ou de faire des plateaux radio. Et je n'ai encore jamais croisé personne lisant l'un de mes livres, même si beaucoup d'amis m'ont envoyé des photos de gens croisés dans le métro, dans la rue ou dans les parcs. Je pense que ce serait la consécration !



Et voilà, Le noir est ma couleur fini et chroniqué !

J'ai trouvé l'univers très intéressant, ton style d'écriture est très prenant et les personnages sont juste géniaux ! D'ailleurs, comme Élodie, je suis tombée sous le charme d'Alex *-*

Par contre, le titre est trop révélateur à mon goût... A force de lire, j'ai compris ce qu'il allait se passer à la fin, certes je ne savais pas comment ect mais je m'attendais à cette fin, ce qui est dommage.

D'ailleurs, le titre est-ce toi qui l'a choisi ? Tu as demandé de l'aide ? Combien de temps tu as mi pour le trouver ?

Niveau couverture, tu as donné tes idées ou c'est l'illustrateur qui t'a présenté des maquettes ?


Olivier :


Salut Harmonie,

Merci pour ta super chronique, ça fait vraiment plaisir (et Alex te remercierait d'être tombé sous son charme... non, en fait, c'est un enfoiré, il ne te remercierait pas ;)).

Pour le titre, c'a été un travail entre mon éditrice et moi. J'avais proposé "le noir est une couleur" et elle a suggéré de remplacer "une" par "ma". Je trouve que ça rend le titre beaucoup plus percutant mais tu as raison, ça peut avoir tendance à spoiler. Après, la difficulté (et on l'a en ce moment avec la 4e de couverture), c'est que c'est une série longue qui se base justement sur les événements du premier tome. Donc on ne peut pas les cacher longtemps. 

Niveau couverture, je n'ai pas eu du tout mon mot à dire, ce qui je te l'avoue m'a un peu stressé au début. Et finalement je suis très content du résultat. Je sais qu'il ne fait pas l'unanimité parmi les lecteurs et les libraires, mais il a l'avantage d'attirer l'attention. Et Stéphanie Hans a un sacré talent !

Olivier :


Bonjour Olivier,

Fort de ma découverte de "Mais je fais quoi du corps" et des deux premiers tomes de vos échanges je me lance à mon tour. Je note qu'il est rare de voir un écrivain parler assez librement du fait d'avoir une compagne... Julie c'est cela ? Pour Fitz, l'éternel dilettant à la marge de la légalité, les femmes ne sont pas forcément prioritaires, voir même un accessoire comme cette bien charmante Déborah ? Ou as tu trouver une telle caricature de machisme ? Par contre, je n'ai pas lu les deux premiers tomes dédiés à Fitz mais je suis très intrigué par la personnalité de Coralie qui apparaît en début et fin de volume ? En saura t-on plus un jour sur ses motivations ? Elle m'a fait penser à la terriblante et troublante Lisbeth Salander des livres de feu Stieg Larsson. T'en es-tu inspiré ? Pour rebondir sur des thèmes, hélas d'actualité, comme les affaires financières bien sombres entre gros groupes et monde politique ou la pédophilie, es-tu un accroc à l'actualité ? Plutôt radio, presse magasine ou presse people ? A plus et merci encore.

Olivier :


Bonjour Olivier (quel prénom formidable),

Oui, ma compagne s'appelle en effet Julie, et est en dédicace (épouvantable, certes, mais dédicace tout de même) de la plupart de mes livres ;)

Je pense que Fitz a au contraire une haute opinion des femmes; il leur accorde les mêmes sentiments qu'aux hommes, les mêmes attentes et les mêmes désirs. Pour lui, Deborah est une femme libre, qui peut choisir de coucher avec lui ou de l'ignorer à son gré. C'est d'ailleurs cette caractéristique qui le rend attachant: il ne se montre pas insistant, agressif ou collant. Il prend les événements comme ils viennent et se montre donc le parfait compagnon pour une nuit ou une semaine. Après, c'est vrai que ce n'est pas l'idéal pour une relation suivie - et il est assez aveugle aux attentes de Deb. Mais là, ce n'est pas du machisme, juste des oeillères !

Concernant Coralie, tu seras ravi puisque le tome 4 lui donnera une certaine importance. Mais attention, je ne peux pas trop en dire, car ta simple question spoile tous ceux qui ont lu "les mannequins ne sont pas des filles modèles" mais pas encore "mais je fais quoi du corps" ;)

Enfin, je suis l'actualité, sans être particulièrement accro. J'aime bien savoir ce qui se passe dans le monde; après, dans mes polars, j'essaie plus de capter "l'air du temps" qu'une information en particulier. Dans ce sens là, je reste radio et presse magazine, mais sur son côté plus anecdotique que fondamental.

Ramettes :


Bonjour,

Aujourd'hui les lycéens passent leur bac de philo, alors je vais faire sur le thème (que je ne maîtrise mais alors pas du tout)... Etiez-vous bon élève ? Avez-vous un Bac ? si oui dans quelle catégorie (pas bac d'eau chaude et bac d'eau froide)...

Lorsque j'ai lu "le noir est ma couleur" j'ai un mot qui m'a sauté aux yeux "Colère" accompagné d'un qualificatif ou d'un synonyme (rage etc) car contre dans la dernière partie qui demandait de nos héros de la "niaque" ce mot "colère est absent. Question : "La colère devait-elle s'effacer pour ne pas basculer complétement du côté obscure ou justement pour mettre les héros en position d'acceptation du côté noir ? ou est-ce la preuve que les personnages ont mûris très vite depuis leur rencontre ?" 
Autre question toujours autour du mot... Lors de vos relectures avez-vous trouvé des mots que vous aviez souvent employés et les avez-vous remplacé par des synonymes... où n'as-tu pas trop noté de mots qui reviennent comme un lei motiv ... par exemple le spectre et des couleurs qui sont les mots clés de cette histoire, en avez-vous éliminés pour que ce ne soit pas trop redondant ? 
Merci d'avance pour les réponses à mes questions casse-pied !

Olivier :


Hello Ramettes,

Oui, j'étais bon élève, j'ai eu la chance d'avoir des facilités qui me permettaient de lire au chaud au fond de la classe... J'ai passé un bac S, même si ça remonte à longtemps, fait une prépa et une école de commerce. Et voilà, j'ai tout plaqué, ça ne me sert plus à rien aujourd'hui ^^

Concernant la colère, j'ai essayé de rendre les réactions des personnages aussi crédibles que possible. Parfois, ils se rebellent contre la situation, ils s'énervent, ils veulent tout casser. Parfois, ils sont tout simplement désespérés. Dans la dernière partie, il faut avouer que leurs chances ne sont pas bien brillantes...

Quant aux mots... oui, j'ai des tics d'écriture qui rendent folle mon éditrice. Notamment les "mais", j'ai dû en supprimer une bonne centaine. Les "même", les "de nouveau". Dure, dure, la vie d'écrivain !

Elodie :

Aucune question mais je voulais laisser un message parce qu'il y en a eu des vraiment pertinentes et c'est un plaisir de suivre cet interview aux côtés des lecteurs, des gérantes du blog et de toi :) enfin si une question: Comment ça va toi? (Désolé, la Régina Falange a prit possession de mon esprit momentanément :p )

Olivier :


Merci pour le compliment, Elodie ^^

Eh bien écoute, ça va super bien ! En ce moment, j'écris le tome 3 du Noir est ma Couleur au soleil avec un coca light dans la main gauche, donc on peut dire que la vie est plutôt belle !

Phooka qui râle dans les coulisses :
rhoooo, nous faire baver avec le tome 3 alors que nous on en est réduit à attendre le tome 2. C'est pas humain ça!!


Olivier :Mais le tome 2 est vraiment sympa, enfin je trouve, alors ça fera patienter :p



Olivier :

Bonjour et merci de tes réponses à mes précédentes questions, c'est vrai que notre prénom est exceptionnel (on devrait faire un club des oliviers). Plus sérieusement, lors de tes rencontres lecteurs, préfères tu un salon thématique, une librairie, une médiathèque ? Ayant fait un saut lors du salon imaJnère 2014 ( 4è convention de la littérature populaire et de l'imaginaire) à Angers, samedi dernier,avec mon adolescente de fille, j'ai pu constater les liens entre les auteurs présents, quels sont ceux qui, dans des occasions de ce genre, se rapprochent le plus de toi ? des affinités particulières ? Autre constat devant la timidité retrouvée de ma fille pour dialoguer avec les auteurs, je suis surpris de voir la propre timidité des écrivains, es-tu très à l'écoute de tes rencontres avec le public ? attends tu plus qu'il vienne vers toi ou te montres - tu très entreprenant (en tout bien et toute honneur bien sûr lol) ?

Olivier :


Salut Olivier,

Ca va faire réponse bateau, mais j'adore rencontrer les lecteurs, quelles que soient les circonstances. Chaque endroit a ses avantages. Lors d'une conférence, on peut exposer ses idées, répondre à des questions à la fin, et l'ambiance est souvent excellente. Dans une librairie pour une dédicace, on a le plaisir en plus du public de découvrir les libraires, leurs coups de coeur, leurs attentes, la manière dont ils ont organisé leur espace... aujourd'hui, il faut être passionné pour être libraire, et ça se sent dans 99% des cas. Quant aux festivals et aux salons, ils permettent souvent de revoir des lecteurs d'une année sur l'autre. J'ai une mémoire épouvantable pour les prénoms, mais je me souviens d'habitude des visages et ça fait plaisir de voir des habitués nous parler de notre premier livre (surtout quand ils ont adoré, bien sûr ^^).

Pour le côté timide, c'est un équilibre difficile à trouver. Je suis foncièrement sociable, mais j'ai conscience que la plupart des gens n'apprécient pas qu'on leur saute dessus à la moindre occasion. Du coup, je reste très poli et très sage derrière ma table, et je n'interviens que lorsqu'on me parle. Après, je souris beaucoup, et je pense que ça joue: certains auteurs peuvent paraître impressionnants, moi je ressemble juste à un mec lambda ^^

Harmonie :
Ah oui j'imagine bien que de ne pouvoir rien dire sur la couverture ça doit être stressant !
Je me langui déjà de retrouver Alex ;) Heureusement que les tomes sont rapprochés.

Regardes-tu des séries ?
Quel est THE film que tu ne te passes pas de regarder ?


Olivier :

Oui, je regarde beaucoup de séries, notamment les HBO (Oz, The Wire, Spartacus, Game of Thrones...), TBBT, How I Met, American Horror Stories, Community et j'en passe. Quant à mon film préféré, il est lamentable mais je l'adore, c'est "Mensonges & trahisons" avec Edouard Baer. Quelques longueurs mais une ironie mordante dont je n'arrive pas à me lasser :D

Dup :

Tu dis : "Et j'espère bien continuer à écrire dans tous les domaines, avec une série policière, une série fantasy, et une série jeunesse !

Pourtant il me semble que ta série fantasy est bien close avec La servante non ? Tu comptes lui faire une suite ou tu vas te lancer dans une autre saga ? Si oui, peux-tu nous en dire plus ? 

Olivier :

Tout dépend si un éditeur reprend le Boucher et la Servante. Si c'est le cas, je pense que j'aimerais bien continuer l'histoire, ainsi que développer peut-être la jeunesse de Rekk. A voir, A voir ^^

Une question restée en rade de Ramettes !


Maintenant que ma chronique est publié plus moyen de m'influencer !
Un nouveau coup de Coeur Jeunesse ... me voilà partie pour deux séries celle de Patrick Mc Spare et la vôtre... Je vous rassure les deux sont différentes.
Je suis très déçue par la fin du Tome 1 parce ce n'est pas du tout ce que j'envisageais... Alors je veux savoir ce qu'il va se passer sur le Tome 2. Et oui les lecteurs se font leur film en lisant ! ^^
Le feu est une thématique très présente dans le tome 1 (l'eau et l'air passent après) la terre fait elle partie des projets des autres tomes ?
Merci et bonne journée

Olivier :

Hello Ramettes,

Désolé si la fin t'a "déçue", je me doute de la raison et je peux déjà te rassurer: tu imagines bien que ce serait trop simple si tout s'était terminé comme tu l'avais imaginé dès le tome 1 ^^Pour le tome 2, je ne peux rien te dire pour l'instant. Sauf que la couverture est très "girly", mais que je l'aime beaucoup !

La terre, oui, a un rôle important dans le tome 3... mais ça, c'est pour janvier !

Olivier qui revient à la charge :)

Bonjour Olivier,
Merci pour cette dernière série de réponsae à ma question mais une de mes interrogations est restée en suspens ; quels sont, sur les salons où tu es présent les auteurs avec lesquels tu te retrouves systématiquement ? Ces confrères auteurs, tu les abordes facilement, style je prends un pot avec toi et je papotes de mes lectures ? vas tu jusqu'à évoquer avec tes confrères les pistes que tu suis pour ton prochain livre, celles qu'ils suivent elles et eux ?
Dans le genre polar à papa (je parle de ma catégorie d'âge) tu es plutôt SAS ou San Antonio ? Quel est ton livre de chevet ? Celuii que tu offres à tes plus proches ?

Olivier :


Hello Olivier,

Ce serait compliqué de te citer toutes les personnes avec qui je m'entends bien en salon, mais c'est vrai qu'on a tendance à se rapprocher, ne serait-ce que parce qu'on passe la journée ensemble, qu'on mange ensemble et que, dans les salons qui durent plusieurs jours, on va boire des coups ensemble. Ça permet en effet d'échanger sur nos maisons d'édition, qui est content, qui ne l'est pas, de nous donner mutuellement des conseils, de parler de nos projets... Etre auteur est un métier très particulier, donc c'est toujours un plaisir de rencontrer d'autres confrontés aux mêmes problématiques !

Quant aux "polars à papa", j'étais et suis toujours un grand fan des premiers San Antonio. Bien sûr, la qualité est inégale, mais Fréderic Dard a réussi à imposer un style réellement original, et à passionner les lecteurs pour un héros sans souci de scénario ni de cohérence. Pour ça, je lui tire mon chapeau.





11 commentaires:

Dup a dit…

Moi j'attribue la palme à ta copine Julie alors, car c'est le titre qui a eu le plus d'impact sur moi ! Je le trouvais marrant comme les autres, mais lorsque l'on tombe sur cette phrase en lisant, on fait gloup's en même temps que Fitz !
Bon, je n'ai pas d'autres questions pour l'instant, Nahe vient de me piquer la mienne :))

Phooka a dit…

encore moi ...

Comment gères-tu le succès, les hordes de fans en folie, les paparazzis sous les fenêtres ?

Bref, est ce que ta vie a changé depuis que tu es auteur à temps complet ?

Harmonie (Une critique aiguisée mais avisée) a dit…

Et voilà, Le noir est ma couleur fini et chroniqué !

J'ai trouvé l'univers très intéressant, ton style d'écriture est très prenant et les personnages sont juste géniaux ! D'ailleurs, comme Élodie, je suis tombée sous le charme d'Alex *-*

Par contre, le titre est trop révélateur à mon goût... A force de lire, j'ai compris ce qu'il allait se passer à la fin, certes je ne savais pas comment ect mais je m'attendais à cette fin, ce qui est dommage.

D'ailleurs, le titre est-ce toi qui l'a choisi ? Tu as demandé de l'aide ? Combien de temps tu as mi pour le trouver ?

Niveau couverture, tu as donné tes idées ou c'est l'illustrateur qui t'a présenté des maquettes ?

Olivier Bihl a dit…

Bonjour Olivier,

Fort de ma découverte de "Mais je fais quoi du corps" et des deux premiers tomes de vos échanges je me lance à mon tour. Je note qu'il est rare de voir un écrivain parler assez librement du fait d'avoir une compagne... Julie c'est cela ? Pour Fitz, l'éternel dilettant à la marge de la légalité, les femmes ne sont pas forcément prioritaires, voir même un accessoire comme cette bien charmante Déborah ? Ou as tu trouver une telle caricature de machisme ? Par contre, je n'ai pas lu les deux premiers tomes dédiés à Fitz mais je suis très intrigué par la personnalité de Coralie qui apparaît en début et fin de volume ? En saura t-on plus un jour sur ses motivations ? Elle m'a fait penser à la terriblante et troublante Lisbeth Salander des livres de feu Stieg Larsson. T'en es-tu inspiré ? Pour rebondir sur des thèmes, hélas d'actualité, comme les affaires financières bien sombres entre gros groupes et monde politique ou la pédophilie, es-tu un accroc à l'actualité ? Plutôt radio, presse magasine ou presse people ? A plus et merci encore.

Ramettes a dit…

Bonjour,
Aujourd'hui les lycéens passent leur bac de philo, alors je vais faire sur le thème (que je ne maîtrise mais alors pas du tout)... Etiez-vous bon élève ? Avez-vous un Bac ? si oui dans quelle catégorie (pas bac d'eau chaude et bac d'eau froide)...
Lorsque j'ai lu "le noir est ma couleur" j'ai un mot qui m'a sauté aux yeux "Colère" accompagné d'un qualificatif ou d'un synonyme (rage etc) car contre dans la dernière partie qui demandait de nos héros de la "niaque" ce mot "colère est absent. Question : "La colère devait-elle s'effacer pour ne pas basculer complétement du côté obscure ou justement pour mettre les héros en position d'acceptation du côté noir ? ou est-ce la preuve que les personnages ont mûris très vite depuis leur rencontre ?"
Autre question toujours autour du mot... Lors de vos relectures avez-vous trouvé des mots que vous aviez souvent employés et les avez-vous remplacé par des synonymes... où n'as-tu pas trop noté de mots qui reviennent comme un lei motiv ... par exemple le spectre et des couleurs qui sont les mots clés de cette histoire, en avez-vous éliminés pour que ce ne soit pas trop redondant ?
Merci d'avance pour les réponses à mes questions casse-pied !

Elodie a dit…

Aucune question mais je voulais laisser un message parce qu'il y en a eu des vraiment pertinentes et c'est un plaisir de suivre cet interview aux côtés des lecteurs, des gérantes du blog et de toi :) enfin si une question: Comment ça va toi? (Désolé, la Régina Falange a prit possession de mon esprit momentanément :p )

Olivier Bihl a dit…

Bonjour et merci de tes réponses à mes précedentes questions, c'est vrai que notre prénom est exceptionnel (on devrait faire un club des oliviers). Plus sérieusement, lors de tes rencontres lecteurs, préfères tu un salon thématique, une librairie, une médiathèque ? Ayant fait un saut lors du salon imaJnère 2014 ( 4è convention de la littérature populaire et de l'imaginaire) à Angers, samedi dernier,avec mon adolescente de fille, j'ai pu constater les liens entre les auteurs présents, quels sont ceux qui, dans des occasions de ce genre, se rapprochent le plus de toi ? des affinités particulières ? Autre constat devant la timidité retrouvée de ma fille pour dialoguer avec les auteurs, je suis surpris de voir la propre timidté des écrivains, es-tu très à l'écoute de tes rencontres avec le public ? attends tu plus qu'il vienne vers toi ou te montres - tu très entreprenant (en tout bien et toute honneur bien sûr lol) ?

Harmonie (Une critique aiguisée mais avisée) a dit…

Ah oui j'imagine bien que de ne pouvoir rien dire sur la couverture ça doit être stressant !
Je me langui déjà de retrouver Alex ;) Heureusement que les tomes sont rapprochés.

Regardes-tu des séries ?
Quel est THE film que tu ne te passes pas de regarder ?

Dup a dit…

Tu dis : "Et j'espère bien continuer à écrire dans tous les domaines, avec une série policière, une série fantasy, et une série jeunesse !

Pourtant il me semble que ta série fantasy est bien close avec La servante non ? Tu comptes lui faire une suite ou tu vas te lancer dans une autre saga ? Si oui, peux-tu nous en dire plus ?

Olivier Bihl a dit…

Bonjour Olivier,
Merci pour cette dernière série de réponsae à ma question mais une de mes interrogations est restée en suspens ; quels sont, sur les salons où tu es présent les auteurs avec lesquels tu te retrouves systématiquement ? Ces confrères auteurs, tu les abordes facilement, style je prends un pot avec toi et je papotes de mes lectures ? vas tu jusqu'à évoquer avec tes confrères les pistes que tu suis pour ton prochain livre, celles qu'ils suivent elles et eux ?
Dans le genre polar à papa (je parle de ma catégorie d'âge) tu es plutôt SAS ou San Antonio ? Quel est ton livre de chevet ? Celuii que tu offres à tes plus proches ?

Olivier Bihl a dit…

Merci