lundi 10 mars 2014

MAIS JE FAIS QUOI DU CORPS ? de Olivier Gay





Editions Le Masque
301 pages
16 euros


4ème de couv :


Alors que Fitz s'apprête, enfin, à présenter une petite amie crédible à ses parents, il reçoit un appel d'un de ses clients VIP, le politicien en vue Georges Venard. Ce dernier a besoin de « soleil », et vite, et exige d'être livré à domicile. Devant l'appât du gain, Fitz plaque sa famille et ses bonnes résolutions et fonce chez Venard… pour trouver porte close et son portable sur répondeur. Le lendemain matin, Venard fait la une de toute la presse : il a été retrouvé mort chez lui et l'enquête conclut au suicide. Pourquoi alors le doute s'instille-t-il dans l'esprit de Fitz ? Pourquoi son appartement est-il visité en son absence et se retrouve-t-il bientôt avec des tueurs à ses trousses ? Et cet homme énigmatique que Fitz a croisé dans l'escalier en se rendant chez le politicien, pourrait-il avoir un rapport avec la mort de Venard ? Fitz aura bien besoin du secours de ses amis de toujours, Deborah et Moussah, pour se sortir de cette sombre affaire.


L'avis de Dup :

Retrouver mon dealer préféré fut un vrai plaisir. Fitz, John Fitzgerald Dumont de son vrai nom, ne veut toujours pas assumer trop de responsabilités. Le monde de la nuit et les jet setteurs parisiens lui remplissent les poches en échange de quelques grammes de coke. Faire la fête, draguer, boire puis cuver pendant que les autres bossent lui convient parfaitement.



Mais Fitz a le chic pour se fourrer dans des galères pas possible. Un matin il se réveille dans le lit d'une belle femme, mais son problème, c'est qu'il ne se souvient de rien. Ni de son prénom, ni de la soirée, ni de ses performances... si performances il y a eu d'ailleurs. Une conversation à tâtons lui apprend qu'il est en présence d'une Daniela. Jusque là, tout va bien... mais quand il apprend que celle-ci est avocat pénaliste, la coke au fond de ses poches semble se changer en plomb. Et ce n'est que le débuts des emmer déboires... que je vous laisse découvrir. Il va y entraîner ses meilleurs amis, Déborah et Mouss. Ensemble ils vont tâcher de le dépêtrer du piège dans lequel il s'est fourré.

Avec une intrigue à tiroirs fort bien menée, Olivier Gay nous ballade à nouveau dans Paris, et même en banlieue. Si, si, Fitz va passer le périph ! Aucun temps mort dans ce polar, les chapitres s'enchaînent à une vitesse folle. Le lecteur est abasourdi par les rebondissements, les découvertes et déductions de nos acolytes. Il est vrai que lorsque notre Fitz est à jeun, les rouages de son cerveau fonctionne plutôt bien...

C'est donc le troisième polar avec les mêmes personnages principaux, mais je vous rassure tout de suite, ils peuvent se lire indépendamment. Ce dernier cependant est bien plus sombre, plus profond que les précédents, en grande partie parce que Fitz s'étoffe. S'il reste la plupart du temps ce trentenaire immature, jouant de sa belle gueule et de ses beaux costumes, on le découvre également profondément égoïste. Mais il y a du mieux, il le réalise lui aussi et cela le chagrine... Va-t-il enfin grandir ? Va-t-il comprendre un jour pourquoi ce sentiment de jalousie le traverse parfois lorsqu'il est question de Déborah ? Au prochain volume peut-être ?

Une lecture plaisante, une intrigue bien ficelée, un dénouement surprenant. Que demander de plus ? Un autre ! Une dernière chose que je voulais rajouter avant mon point final : le titre est plus que bien trouvé, et lorsque l'on tombe dessus dans le texte, il fait couler une belle sueur froide. J'adore.



Biblio bookenstockienne de l'auteur
Gay Olivier


1 commentaire:

Méli a dit…

J'adore le titre!