lundi 17 février 2014

LE PETIT MENSONGE DE DIEU de Cyril Massarotto





Editions XO
298 pages
17,90 euros


4 de couv :

« Dieu est un pote à moi. Ou plutôt il l’était, jusqu’à ce que je découvre son mensonge. C’était il y a une seconde à peine, juste à l’instant de ma mort. Je pensais disparaître dans le néant, comme il me l’avait toujours dit.

Mais il m’a menti !

Il y a quelque chose, après…

Pas vraiment le Paradis, pas l’Enfer non plus. J’attends quelques explications ! »



L'avis de Dup :

- ???
- !!!
- M'enfin Dup, qu'est-ce-que tu fais dans ce registre ? Une petite faiblesse passagère ?
- On va dire ça, oui...

Une faiblesse devant le pitch de ce livre et surtout l'accroche de son éditeur : Humour, tendresse, émotion. Envie d'un peu de douceur dans ce monde de brutes :)

On va passer très vite sur la couv qui est euh...mièvre à souhait. Je pourrais presque la proposer dans un certain challenge ! Et je dois avouer qu'en réceptionnant ce livre, la couv m'a fait très peur. Et si le contenu est à l'image du contenant ? Et bien non, ouf !

Cyril Massarotto a choisi la narration à la première personne du singulier. Habituellement cela provoque chez le lecteur une identification au personnage principal. Cela n'a pas été le cas pour moi, cependant j'avais l'impression que c'était l'auteur qui me parlait. Autre fait troublant, on ne connait ni le nom, ni le prénom de cet homme qui nous cause. Il y a donc lui, et Dieu. Dieu, c'est son pote et ce depuis trente ans. Vu les dialogues entre eux, on pourrait aisément les imaginer s'en jeter un p'tit sur le zinc d'un troquet. Mais bon, ça, c'est sans doute dans le livre précédent de cet auteur, Dieu est un pote à moi. Parce que ici, notre narrateur, il est mort. Dead, négocié. Soixante ans, un AVC fulgurant dès les premières lignes, rideaux comme il dit. Il laisse sur terre un fils Léo, marié, 25 ans et une petite-fille de moins de 3 ans, Ivoire.

Et nous allons découvrir en même temps que cet homme ce qui se passe après, selon Massarotto. Que l'on soit athée ou croyant, et peu importe de quelle confession religieuse, ce roman s'adresse à tout le monde. Il ne créera pas la polémique, ni dans un camp, ni dans l'autre, et c'est sans doute un tour de force car c'est ici le terreau idéal.  Bon ok, un religieux pur et dur verra d'un mauvais œil cette connivence entre un homme tout-à-fait classique, banal même et Dieu. Mais c'est apparemment la marque de fabrique de l'auteur et donc il vaut mieux accepter la donne de suite. 

Cyril Massarotto pose avec ce roman de vraies questions profondes, mais les aborde avec humour. Les réponses semblent légères, mais ne sont pas dénuées de fond si on y réfléchit. Il y a donc deux façons d'aborder cette lecture. Soit de façon insouciante et on trouve ce livre léger, émouvant, genre un Musso quoi... Soit on s'y attarde un peu et les messages sont là, les solutions proposées. Mais c'est vrai que le ton de l'auteur nous incline plus à la première solution. 

Certains passages sont très émouvants, voire poignants : le discours de Léo à son père dans le cimetière six mois après sa mort entre autre, m'a tiré quelques larmes. Cependant des clichés un peu gros gâchent un tantinet l'ensemble. Notre narrateur s'ennuyant ferme là-haut quand il n'est pas en "mission" ( zavez qu'à le lire !), vient de temps en temps sur terre en observateur. Il joue les espions dans le bureau ovale, il mate son idole Jennifer Lopez dans l'intimité, il s'offre un lever de soleil au sommet du Kilimandjaro ou une descente vers des hauts fonds marins encore jamais explorés par l'homme... 

C'est un peu dommage car la plume de Cyril Massarotto est fluide et agréable, son roman se lit très rapidement. Peut-être est-ce une légèreté voulue. En tous cas il sait toucher le lecteur, et ses idées sont sympas. Une lecture qui divertit et c'est déjà pas mal !






2 commentaires:

Unknown a dit…

Je l'ai trouvé vraiment bien moins bon que ses autres romans. Heureusement que j'ai retrouvé son style et sa force dans la scène du cimetière avec Léo, pcq je me demandais vraiment dans quel livre j'avais atterri...

Dup a dit…

C'est le premier que je lis et il ne m'a pas convaincu plus que ça quoi...