vendredi 10 janvier 2014

Interview de GABRIEL KATZ - Tome 4 -



VOICI DONC LE TOME 4 !

Liens vers le début de cette interview participative :

Tome 1
Tome 2
Tome 3



© Lelf



Salut aux lecteurs de Bookenstock !

Plutôt qu’une présentation soporifique étayée de vannes et de remerciements, je vous propose en exclu un extrait du Puits des mémoires tome 14 (si vous n’avez pas lu les 13 premiers, profitez-en : ils viennent de sortir dans une très belle édition collector reliée en cuir de buffle, enluminée à la feuille d’or, et intitulée : Gabriel Katz, œuvres essentielles).



Aux premiers jours de l’hiver, la ville scintillait sous la neige. Chaque maison, chaque échoppe, s’était parée d’une lampe à huile qui brûlerait jour et nuit, durant un mois. Une coquetterie qui coûtait cher, mais il n’était pas dans les habitudes du petit peuple de s’élever contre un décret royal. C’est du moins que ce que se répétait le brave poissonnier juché sur son échelle, tandis que sa femme lui passait la lampe à huile.

- J’ai toujours pas compris pourquoi on fait ça, grogna la poissonnière.

- Ordre de la reine ! C’est le mois de Gabrinelkaz.

- Ah.

La grosse femme hocha gravement la tête, puis se ravisa.

- Et c’est qui ? Un prince ?

- M’étonnerait. Avec un nom pareil… Gabrelnikatz, c’est un nom de nécromant.

- Ah.

L’échelle grinçait sous le poids du poissonnier, qui s’échinait à planter sa lampe dans la neige.

- Tu crois vraiment qu’on fêterait le mois d’un nécromant ?

- J’en sais rien, moi ! C’est peut-être un héros de guerre… Gabrikatznel, le fléau des barbares… Je vois bien un truc comme ça.

- Ah.

Agrippé à la gouttière, le poissonnier se mit sur la pointe des pieds. A l’idée de remplir cette fichue lampe tous les jours, il se mit à maudire la reine, son ascendance, sa descendance et jusqu’à son chien.

- Si tu veux mon avis, siffla la poissonnière, ce Gakrielbatz, c’est encore un arriviste qui a couché avec la reine.

- T’es folle ! Dis pas des trucs pareils !

A cet instant un barreau céda, puis un autre, et le poissonnier vint se briser le cou aux pieds de sa femme.

- Ben merde, il avait raison, fit-elle, impressionnée. C’est sûrement un nécromant.


(extrait du T14 : La malédiction du hareng, page 644)


Note de l’auteur : je n’ai couché avec personne pour arriver ici, hein. C’est juste de la fiction. Je compte sur vous pour me poser toutes les questions du monde, sauf celle-là.

Bises à tous, et bienvenue dans le mois de [censuré pour cause de nécromancie]


GK

****************************************

"Mélangé" de Ramettes / Gabriel :


Bonjour, Gabriel,

Ramettes est au pluriel… A3 pour le cœur et A4 pour mes chroniques et A5 pour ma tête…
^^
Merci pour toutes ses réponses…

Tu parlais des couvertures des livres qui ne tiennent qu’à un mail et à l’imagination du graphiste. Mais est-ce que l’on t’a proposé de faire une adaptation genre BD ? Par moment j’avais « Lanfeust » (notamment à cause de l’humour) qui me venait en flash… (C’est peut-être l’effet chocolat de Noël ;-) )



Tu veux dire une adaptation BD du Puits des mémoires ?  Non, on ne me l'a pas (encore) proposé, mais c'est une bonne idée ! D'autant que je suis aussi scénariste de BD, ce qui facilite grandement le travail...
Bon, à la réflexion, je me demande s'il n'y a pas un peu beaucoup de matière pour une BD. Entre la galerie de personnages, les intrigues, les sous-intrigues et les rebondissements, on arrive vite à une série fleuve !

Cela dit, je vois déjà le lac des Terres de cristal en double page, et j'en salive d'avance !


Comme je n’ai que le tome 1 je me demande si dans les autres tomes il a un dessin de la carte du Royaume d’Hélion et des autres Royaume ? J’adore ça dans les romans Fantasy.

Ah, la carte. La fameuse carte. La carte contre laquelle je me suis battu pendant trois tomes, et pourtant mon éditeur me la réclamait ! Tout le monde pensait qu'un monde de fantasy sans carte, c'est un guerrier sans épée, un cheval sans selle, un nécromant sans sale gueule, bref une hérésie.
Je ne sais pas pourquoi je bloque sur les cartes (alors que tout le monde les aime, ce qui doit vouloir dire que j'ai tort). Je trouve ça un peu gamin... Ouvrir un livre et découvrir une carte, ça me donne tout de suite le sentiment de feuilleter un "livre dont vous êtes le héros", ou un manuel de jeu de rôles. J'avais un peu l'impression qu'en mettant une carte dans mon livre, je réduirais d'un coup l'âge moyen du public à disons... 12 ans et moins.

Manifestement, je me suis trompé ! De 7 à 77 ans, selon la formule consacrée, tout le monde me réclame la carte.

La seule chose qui m'empêche encore de la faire, cette fichue carte, c'est son côté réducteur. Cet univers est encore en train de naître... Pour le moment, il comprend le petit royaume d'Helion, le royaume de Woltan et le sultanat d'Azman. Si je dessinais une carte du monde, on n'y trouverait naturellement que ces trois domaines, avec d'énormes terres vides tout autour, et des océans pour séparer tout ça. Ce sera vite limitatif quand s'ouvriront de nouveaux horizons...

Bien-sûr, je pourrais faire des cartes... à la carte, c'est-à-dire une par royaume. Une espèce de guide Michelin (sans les restos), pratique pour situer le port de Woltan, la frontière des Terres de cristal, la meilleure boulangerie d'Oster ou les bureaux de poste ouverts le dimanche à Nowik.

Promis, je vais y penser, parce que j'ai bien compris que non, les cartes ne sont PAS pour les enfants.


Au sujet du « nègre » tu imagines qu’on associe tes livres à ce que tu livres ici… et si tu était un « nègre » … le type sympa qui répond ne serait pas le même qui nous a fait voyager dans un monde imaginaire… Oups ! J’arrête sinon je vais me perdre dans le virtuel !

Bienvenue dans mon monde, Ramettes ! C'est assez facile de sombrer dans la schizo quand on négrifie. D'ailleurs je ne sais même plus si c'est moi ou moi qui ai écrit mes bouquins, il faudra que je pose la question à mon éditeur...


Dup et Gabriel :


Si j'ai bien compris, tu n'es pas totalement manchot avec un crayon de bois dans la main... peux-tu nous esquisser une tite carte de ton monde ? Sinon tu embauches ton pote Olivier Péru, je suis sûre qu'il serait partant pour nous offrir ça !

Tiens, tiens... La carte... Est-ce qu'on n'aurait pas parlé de la carte, juste là, plus haut ? Vos questions se sont croisées, mais c'est un signe ! Une nouvelle preuve - s'il en faut - que tout le monde aime les cartes. Sauf moi.

Allez, on va dire que peut-être (je dis bien peut-être !) je vous ferai une surprise à la fin de ce mois de moi.

Ps : si je pouvais embaucher Olivier, ce serait une autre paire de manches ! Vous auriez non seulement une carte du monde à vous mettre sous la dent, mais aussi une galerie de portraits de tous les personnages de tous mes bouquins ! Son coup de crayon est juste une tuerie.


J'imagine bien sûr l'exclusivité, le rush de la blogosphère sur Bookenstock, la haine de Scrinéo qui n'y a pas pensé plus tôt, le gros délire quoi =D

On peut espérer le même genre d'effet avec une photo à poil... de mon chat ?

:))

Jae_Lou :


Ouiiiiiii \0/ !!!! (je fais la foule en délire)(hum, pardon)(je commence le T1 de la trilogie tout bientôt et je reviens faire une intervention plus réfléchie)(mais là je ne peux pas, j'ai poney)

Gabriel :

En lisant Ouiiiiii, j'ai d'abord cru que tu avais vu mon chat à poil ( voir plus haut pour comprendre ce commentaire qui sans ça, pourrait faire croire que je bois ).


Mariejuliet et Gabriel :


Donc Gabriel tu es mercenaire! Waouhhh! T'as plein de cicatrice? Une mitraillette? Mieux, une hache?


Malheureusement, je n'ai pas exactement le physique du Maître de guerre (pour ceux qui n'ont pas lu la Maîtresse du même nom, je ne spoile pas). Mes seules cicatrices sont de terribles souvenirs d'enfance (attention, exemple extrêmement poignant risquant de te tirer des larmes : quand le canari de ma grand-mère est mort, on m'a dit que non, alors que si). Pas très sexy, je te l'accorde. Mais discret ! Je suis un mercenaire indétectable : même sur la plage, personne ne me soupçonne d'écrire les livres des autres.

Et oui, en privé, il m'arrive de me balader avec une hache, mais c'est juste pour les intimes.


Attention voici la question sérieuse : d'où vient ce nom de plume ? (si ça a été déjà demandé je sors ma carte poisson rouge et je file dans la mare d'à côté sans passer par la case départ).

Tu peux ressortir de la mare, personne n'a encore posé cette question.


Alors oui, je pourrais inventer un truc incroyable : Katz serait le nom d'un arrière grand-oncle aventurier, pilote de chasse pendant la guerre de 14, et Gabriel le prénom de mon jumeau maléfique, mais non. Pas plus qu'il n'y a un message caché dans mon nom de plume : Koala Attention Tun'espas Zorro.
Rien de tout ça.

J'ai juste cherché un nom, comme on nomme un personnage de roman. Un nom de plume qui me corresponde, que j'aime bien, et qui ne fasse pas bizarre sur une couverture de roman (comme Sire Graahalax, par exemple). Ni caricatural (James RR West). Ni trop franchouillard (Jean-Pierre Trougnard). Ni pompé (George RR Martinez). Ni trompeur (Alexandra RR West).
Bref, ce n'est pas simple de se choisir un nom de plume ! Je suppose que l'auteur qui a trouvé génial de s'appeler Sire Graahalax finit par le regretter un jour...


Paikanne :


Quel débat intéressant ; je suis pile poil en train de parler de "la négritude" en classe et voici que je trouve de quoi alimenter la réflexion [et pas de souci : je rends à César... pardon, à Gabriel, ce qui appartient à Gabriel ; j'ai parlé de cette interview pas plus tard que ce matin].

Petite précision : la fantasy est enseignée à l'école ; "pire" : elle fait partie des "propositions" de lecture depuis déjà quelques années [depuis que je m'y suis lancée, en fait ;-)]



Gabriel :

A ma décharge, je n'ai pas mis les pieds à l'école depuis un moment. J'y retourne bientôt pour une rencontre avec des lycéens, ils me diront ce que j'ai raté depuis le temps.

Mais je ne savais pas que la fantasy était entrée dans les programmes scolaires ! C'est très encourageant, ça veut dire que les gamins d'aujourd'hui - qui finiront par devenir de vieux éditeurs - n'auront plus le réflexe de froncer les narines quand on prononce le mot de fantasy dans une maison d'édition classique.

Ca veut dire aussi que je peux espérer qu'un jour, de malheureux lycéens s'infligent des explications de texte sur le terrible sens caché de la Maîtresse de guerre.

XL :

die Katze ?

Gabriel :

Nein. Rien avoir avec les chats, même si j'aime bien les chats. J'aime les chiens aussi, et pourtant je n'ai pas choisi Gabriel Hund (je ne garantis pas sur facture que chien se dise hund, c'est un vieux souvenir de voyage, j'ai fait espagnol deuxième langue, hein).


Cerise timide :

Bon, je viens de lire un article sur le prix de la rentrée littéraire de janvier, et en voyant certains noms je n'ai pas pu m'empêcher de me poser des questions, alors me revoilà qui pointe le bout de mon...Non, une Cerise n'a pas de nez, à la réflexion.
Vous est-il déjà arrivé de voir un des romans que vous aviez écrit en tant que nègre primé? Sinon, que ressentiriez-vous? Et plus généralement, puisque je suis presque sûre que ça arrive, que se passe-t-il dans ce cas?

Gabriel :

Eh si, une cerise doit avoir un nez (ou plutôt du nez), parce que ce cas de figure s'est déjà produit... Il y aurait plein de choses à en dire, mais je ne vais pas trop m'aventurer là dedans, de peur que les gens qui viennent ici pour parler fantasy nous trouvent un peu hors sujet ! Ou alors il faudrait qu'on rebaptise cette page "le mois des dessous de l'édition"...

Considérons que pour l'instant, on a fait le tour de la négritude...

... mais (parce qu'il y a un mais), j'en profite pour faire une petite annonce en avant-première : bientôt, ceux qui s'intéressent à ce sujet vont avoir de quoi se mettre sous la dent !

Je n'en dis pas plus, ce sera le cliffhanger de cette interview.

Mariejuliet :

Rhoooooo un travail sur le métier de mercenaire ?

Gabriel :

Un travail, ce n'est pas le mot. Disons plutôt un... un truc sympa... enfin sympa si j'ai le temps de le faire ! Entre bouquins, BD et scénarios, j'ai un peu de mal à caser des projets. Je ne sais pas qui a décidé de ne faire que des journées de 24 heures, mais c'était assez mesquin, franchement.


Crunches et Gabriel :


Re-bonjour !

ça y est. J'ai digéré.


C'est l'avantage (parmi tant d'autres) du Kinder country : c'est léger, ça se digère tout seul. On n'en dirait pas autant d'un paquet de M&Ms...

Pour le Puits de Mémoire je n'étais pas sûre que la trilogie reste une trilogie.... J'ai dû faire un amalgame avec une autre réponse où tu disais que tes personnages pourraient revenir. Mais bon... passons... 

C'est vrai que ça pouvait prêter à confusion. Disons pour éclaircir les choses que la trilogie est bien une trilogie, que la Maîtresse de guerre est bien un one-shot, mais que les personnages ne sont pas forcément rangés des voitures pour autant. Sauf les morts, et encore ! De nos jours, la nécromancie fait des trucs de ouf.

J'ai lu les deux dernières pages d'interview qui sont vraiment très intéressantes (mais moins caloriques).
Quels sont vos projets pour 2014 ? (en matière d'écriture, hein... Je veux pas tout savoir !!!)


Tu fais bien de préciser "en matière d'écriture", j'allais me lancer dans une liste de bonnes résolutions : contrôle technique en retard, cours de cuisine thaïlandaise, nouvelles croquettes basses calories pour le chat, etc, etc.

Côté livres, je termine en ce moment un thriller fantastique un peu déjanté (j'en ai peut-être déjà parlé ? Je me perds, à force) qui devrait être assez dépaysant pour ceux qui ont lu mes premiers livres. De quoi partir vers des horizons radicalement différents... avant de revenir (très vite) au monde de fantasy, pour un tout nouveau cycle.



Charabistouilles  et Gabriel :


Me voici de retour après avoir dégusté votre roman qui m'a énormément plu !

Et moi j'adore tes questions en mode mitrailleuse.

Je me réjouis de me plonger dans la suite et de le conseiller autour de moi (d'ailleurs, je l'ai déjà cédé à mon petit frère de 15 ans qui doit le lire pour les cours ! Si si, de la fantasy à l'école !)

Ton petit frère DOIT le lire pour les cours ? Je serais tenté de dire "le pauvre", parce que tout ce qu'on impose à l'école devient une corvée... mais à dire vrai, ça me fait super plaisir !
Tu me diras comment ils abordent ça en classe (je sens venir les interprétations de derrière les fagots) et surtout si ton petit frère apprécie la lecture ! C'est le meilleur crash test qui soit pour un livre : se le faire conseiller par un prof. Dans 99% des cas, la réaction est épidermique (beuuuurk), mais qui sait, le Puits des mémoires pourrait se glisser dans les 1% de miraculés...

De ce que je me souvienne, j'ai détesté à peu près tout ce qu'on m'a obligé à lire jusqu'au bac. Et ce que j'ai détesté, je l'ai relu adulte - Hugo, Balzac, Maupassant, Pagnol... - en me disant "mais quel con j'ai été". Je suppose que pour lire, il faut juste avoir envie.


Pour revenir sur notre précédente conversation où tu pensais que je te proposais un projet à deux, sache que non pas du tout c'était une question sans arrière pensée. Je n'ai jamais rien écrit je me contente d'exceller dans la lecture :D La question d'un livre à quatre mains m'était venue après que tu es mentionner Olivier Peru qui lui a déjà tenté l'expérience.


Ah ! Alors je le dis tout net : si ce n'est pas avec toi, ce ne sera avec personne. Il faut être sélectif, sinon on finit par écrire avec n'importe qui...

Plus sérieusement, j'aime beaucoup travailler en équipe de scénaristes, mais pour ce qui est des livres, je suis un peu dubitatif. Quatre mains, ça veut dire deux cerveaux, et comme chaque cerveau dicte un truc différent à chaque paire de mains, ça devient vite compliqué (note qu'avec un seul cerveau je réussis déjà à être confus).

Pour moi, l'écriture d'un livre, c'est une vraie bulle. Il y a mon clavier, mon casque (avec ou sans musique)... et moi. A chaque fois que je rouvre mon document, je me replonge dans le livre, comme si j'y habitais. Pas facile de faire ça à deux...



Passons à mes nouvelles questions :
- J'ai remarqué deux petits détails dans ton livre qui m'ont fait penser à Harry Potter : Enkhelminéon, celui dont on ne peut pas prononcer le nom, comme voldemort, et un pub qui s'appelle Les trois sorciers" (je ne suis plus sûre et je n'ai plus le livre sous la main mais c'était "Les trois qqch" et dans Harry il y a Aux trois balais.


On m'a déjà fait la remarque pour Ekhel... [je n'écris pas le nom en entier, c'est dangereux, toi tu as eu de la chance de te tromper d'orthographe]. Pas pour l'auberge des trois machins, mais c'est pareil...

En fait, je n'ai pas lu Harry Potter (non, non, ne jetez pas de pierres, c'était moi, le lecteur sur 1 million qui n'a jamais réussi à passer la page 15). J'ai vu le film, mais j'avoue avoir un peu dormi, parce que c'est quand-même très jeunesse pour moi.

Cela dit, le coup de l'homme dont on ne prononce pas le nom est une vieille tradition, une superstition classique qu'on retrouve dans de nombreux cultes. Pour prendre un exemple de fiction plus proche de mon univers, Lovecraft l'utilise pour un de ses Grands anciens : Hastur, the one who shall not be named.
J'ai sans doute fait des liens qui n'existent pas, mais dans un contexte plus général, parsèmes-tu tes romans de petits clins d'oeil à des livres, séries, films, événements perso ?


C'est rare. En fait c'est tellement rare que non. Certains événements peuvent m'inspirer, c'est vrai, mais c'est assez anecdotique. L'Histoire, en revanche, me permet parfois certains parallèles... sans aller jusqu'à mettre des communistes en fantasy !


- Est-ce difficile de trouver autant de noms de personnages ? Et même question, y a-t-il un peu de ton entourage qui revient dans les prénoms ? Ou demandes-tu à ta voisine, "tiens donne moi un peu un nom bizarre de mercenaire pour mon roman" ? Ou les recherches sont plus creusées ?

Les noms, en général, me viennent tout seuls. Ils ne sont pas - ou très peu - liés à la vraie vie, et je mets rarement ma voisine à contribution, même si je ne doute pas de son imagination.
C'est surtout une question de sonorité : il faut qu'un nom aille au personnage. Contrairement à la vraie vie où on peut s'appeler Cléopâtre tout en étant petite, grosse, bête et moche, dans les livres, on choisit un nom en fonction de qui le porte. Il est rare qu'un terrible méchant s'appelle Bibi, ou qu'un brave aubergiste se fasse appeler Kradesh Khan le grand.

Mais une chose est sûre : je fuis comme la peste les noms "de fantasy", souvent imprononçables, blindés d'apostrophes, et qui sonnent comme un chameau qui éternue (Exemple : je préfère Nils à Azkh'maaz'el k'reeeb).

Je sais qu'on a souvent tendance à considérer que des noms à coucher dehors sont une garantie de dépaysement, mais moi ça m'épuise. Glu'hm'khew'al, c'est le cousin de Group'gna'gna ou pas ?



- Tu as reçu le prix Imaginales l'année passée. Un petit souvenir émouvant à nous raconter ?


Je vous épargne le coup du festival de Cannes (je remercie les preneurs de son, sans qui rien de tout ça n'aurait été possible), mais j'avoue avoir été super heureux de remporter le Prix des Imaginales. Surtout pour un premier roman ! N'étant pas lecteur de fantasy, j'avais énormément de doutes quant au fait que mon livre plaise aux amateurs du genre... On va dire que les Imaginales m'ont donné envie de continuer pour de bon.


Est-ce que tu as l'impression que ton prix a eu des répercussions (plus de lecteurs, de visibilité, les gens te courent après dans la rue, maintenant) ?


A part le fait que des légions de nanas campent (toutes nues) devant chez moi 24 heures sur 24 en criant "on est toutes des maîtresses de guerre" ? Non.

Pour le reste, oui, un prix reconnu donne une belle visibilité à un auteur, mais ce n'est pas non plus spectaculaire... Mes tirages ne sont pas passés à 500 000, mes droits n'ont pas été rachetés par HBO, et personne ne crie Gabrieeeeeel ! dans la rue. Pour le moment.



- Je suis super contente d'apprendre la future sortie en poche du tome 1. Vas-tu retravailler ton texte ? (j'ai vu quelques coquilles)


Oui, même avec 10 relectures et une correctrice au taquet, il y a toujours des coquilles qui traînent. Ce sera corrigé, normalement... Ouvre l’œil !





7 commentaires:

Cerise Timide a dit…

Bon, je viens de lire un article sur le prix de la rentrée littéraire de janvier, et en voyant certains noms je n'ai pas pu m'empêcher de me poser des questions, alors me revoilà qui pointe le bout de mon...Non, une Cerise n'a pas de nez, à la réflexion.
Vous est-il déjà arrivé de voir un des romans que vous aviez écrit en tant que nègre primé? Sinon, que ressentiriez-vous? Et plus généralement, puisque je suis presque sûre que ça arrive, que se passe-t-il dans ce cas?

Mariejuliet a dit…

Rhoooooo un travail sur le métier de mercenaire ?

Crunches a dit…

Re-bonjour !

ça y est. J'ai digéré.
Pour le Puits de Mémoire je n'étais pas sûre que la trilogie reste une trilogie.... J'ai dû faire un amalgame avec une autre réponse où tu disais que tes personnages pourraient revenir. Mais bon... passons...

J'ai lu les deux dernières pages d'interview qui sont vraiment très intéressantes (mais moins caloriques).
Quels sont vos projets pour 2014 ? (en matière d'écriture, hein... Je veux pas tout savoir !!!)

Charabistouilles a dit…

Me voici de retour après avoir dégusté votre roman qui m'a énormément plu ! Je me réjouis de me plonger dans la suite et de le conseiller autour de moi (d'ailleurs, je l'ai déjà cédé à mon petit frère de 15 ans qui doit le lire pour les cours ! Si si, de la fantasy à l'école !)

Pour revenir sur notre précédente conversation où tu pensais que je te proposais un projet à deux, sache que non pas du tout c'était une question sans arrière pensée. Je n'ai jamais rien écrit je me contente d'exceller dans la lecture :D La question d'un livre à quatre mains m'était venue après que tu es mentionner Olivier Peru qui lui a déjà tenté l'expérience.

Passons à mes nouvelles questions :
- J'ai remarqué deux petits détails dans ton livre qui m'ont fait penser à Harry Potter : Enkhelminéon, celui dont on ne peut pas prononcer le nom, comme voldemort, et un pub qui s'appelle Les trois sorciers" (je ne suis plus sûre et je n'ai plus le livre sous la main mais c'était "Les trois qqch" et dans Harry il y a Aux trois balais. J'ai sans doute fait des liens qui n'existent pas, mais dans un contexte plus général, parsèmes-tu tes romans de petits clins d'oeil à des livres, séries, films, événements perso ?
- Est-ce difficile de trouver autant de noms de personnages ? Et même question, y a-t-il un peu de ton entourage qui revient dans les prénoms ? Ou demandes-tu à ta voisine, "tiens donne moi un peu un nom bizarre de mercenaire pour mon roman" ? Ou les recherches sont plus creusées ?

- Tu as reçu le prix Imaginales l'année passée. Un petit souvenir émouvant à nous raconter ? Est-ce que tu as l'impression que ton prix a eu des répercussions (plus de lecteurs, de visibilité, les gens te courent après dans la rue, maintenant) ?

- Je suis super contente d'apprendre la future sortie en poche du tome 1. Vas-tu retravailler ton texte ? (j'ai vu quelques coquilles)

Encore merci d'être aussi présent pour ce mois et de répondre avec tant d'humour et d'aisance :)

Charabistouilles (oui, je suis Belge :P)

Lévana a dit…

Bonjour,
Avec un tout petit peu de retard ^^, je vous souhaite la bienvenue et en même temps une bonne année.
Avant de poser un tas de questions, je vais commencer par la lecture de l’interview et surtout de votre roman Le puits des mémoires.

Dup a dit…

Ton intervention inaugurera le tome 5 Myrddin :)

Crunches a dit…

Ne critique pas les M&M's !! C'est à base de cacahuètes qui je pense contiennent une substance addictive !! Ce qui pourrait expliquer beaucoup de chose !