vendredi 3 janvier 2014

Interview de GABRIEL KATZ - Tome 2 -



Voilà déjà le tome 2 !
Le premier volet de cette ITV se trouve ICI


© Lelf



Salut aux lecteurs de Bookenstock !

Plutôt qu’une présentation soporifique étayée de vannes et de remerciements, je vous propose en exclu un extrait du Puits des mémoires tome 14 (si vous n’avez pas lu les 13 premiers, profitez-en : ils viennent de sortir dans une très belle édition collector reliée en cuir de buffle, enluminée à la feuille d’or, et intitulée : Gabriel Katz, œuvres essentielles).



Aux premiers jours de l’hiver, la ville scintillait sous la neige. Chaque maison, chaque échoppe, s’était parée d’une lampe à huile qui brûlerait jour et nuit, durant un mois. Une coquetterie qui coûtait cher, mais il n’était pas dans les habitudes du petit peuple de s’élever contre un décret royal. C’est du moins que ce que se répétait le brave poissonnier juché sur son échelle, tandis que sa femme lui passait la lampe à huile.

- J’ai toujours pas compris pourquoi on fait ça, grogna la poissonnière.

- Ordre de la reine ! C’est le mois de Gabrinelkaz.

- Ah.

La grosse femme hocha gravement la tête, puis se ravisa.

- Et c’est qui ? Un prince ?

- M’étonnerait. Avec un nom pareil… Gabrelnikatz, c’est un nom de nécromant.

- Ah.

L’échelle grinçait sous le poids du poissonnier, qui s’échinait à planter sa lampe dans la neige.

- Tu crois vraiment qu’on fêterait le mois d’un nécromant ?

- J’en sais rien, moi ! C’est peut-être un héros de guerre… Gabrikatznel, le fléau des barbares… Je vois bien un truc comme ça.

- Ah.

Agrippé à la gouttière, le poissonnier se mit sur la pointe des pieds. A l’idée de remplir cette fichue lampe tous les jours, il se mit à maudire la reine, son ascendance, sa descendance et jusqu’à son chien.

- Si tu veux mon avis, siffla la poissonnière, ce Gakrielbatz, c’est encore un arriviste qui a couché avec la reine.

- T’es folle ! Dis pas des trucs pareils !

A cet instant un barreau céda, puis un autre, et le poissonnier vint se briser le cou aux pieds de sa femme.

- Ben merde, il avait raison, fit-elle, impressionnée. C’est sûrement un nécromant.


(extrait du T14 : La malédiction du hareng, page 644)


Note de l’auteur : je n’ai couché avec personne pour arriver ici, hein. C’est juste de la fiction. Je compte sur vous pour me poser toutes les questions du monde, sauf celle-là.

Bises à tous, et bienvenue dans le mois de [censuré pour cause de nécromancie]


GK

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Hello Gabriel !
Je voulais savoir pourquoi tu avais choisi d'écrire du point de vue d'une femme dans La Maîtresse de Guerre, et comment tu t'y étais pris pour te mettre dans la peau de Kaelyn (me dis pas que tu portais un string en peau de bête pendant la rédaction du roman hein, si c'est ça, je préfère pas savoir xD )


Gabriel :

Hello Ptitetrolle (la pro du string léopard),

Les héros de roman, c’est un peu comme des gosses : quand tu as déjà eu trois mecs, tu croises les doigts pour avoir une fille ! Bon, c’était aussi (et surtout) un challenge. L’univers dans lequel se déroule l’histoire est profondément masculin, pour ne pas dire profondément macho. Je trouvais intéressant d’aborder ce récit sous un prisme féminin, c’est-à-dire avec tous les écueils que n’aurait jamais rencontré un homme à la place de Kaelyn. Les à-priori négatifs, l’ironie, le mépris, la condescendance... Etre une femme en contexte de guerre, c’est déjà une épreuve en soi ! Et comme elle a la mauvaise idée d’être jolie, les hommes veulent systématiquement la séduire, la protéger ou la [oui, bon]. Kaelyn n’a aucune envie d’être séduite, protégée, et encore moins [oui, bon]. La seule chose qu’elle veut, c’est devenir maîtresse de guerre.

Maintenant, j’aimerais bien savoir comment tu sais que je portais un string en peau de bête pour m’identifier à Kaelyn ! (qui d’ailleurs n’a jamais porté de string, mais c’est un autre sujet). Je soupçonne mon chat de faire passer des infos en douce...
Cela dit, tu me parais trop bien maîtriser le sujet, je te soupçonne d’avoir toi-même porté un string en peau de bison au cours de la lecture, pour mieux te mettre dans la peau (c’est le cas de le dire) du personnage. Va falloir qu’on cause.


x) ça commence bien! Je n'ai lu que le premier tome(que je finis à l'instant d'ailleurs, je fais un tour ici juste avant de rédiger la chronique) mais je vois que vous avez un style bien à vous! Un peu surprenant au départ, mais agréable une fois qu'on s'y fait.
Alors puisque je découvre tout juste tout ça, une petite question un poil personnel pour commencer :
De Olen, Nils ou Karib, auquel vous identifiez vous le plus? Lequel a été le plus drôle, sympathique à écrire? Lequel au contraire vous a parfois fait vous arracher les cheveux?

Gabriel :

Salut Cerise timide (décidément c’est le festival des noms incroyables) !

J’avoue avoir bien ri en lisant ton commentaire : mon style est un peu particulier, mais à force, on s’y habitue ! Tu me diras : ça pourrait être pire, on pourrait ne pas s’y habituer...

Concernant ta question, Licorne l’ayant déjà posée, je ne peux pas ajouter grand-chose, si ce n’est que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire alternativement dans la peau des trois héros. Plutôt qu’une voix de narrateur monocorde, j’ai eu envie de passer de l’un à l’autre, chacun voyant – si j’ose dire – midi à sa porte. La même situation abordée par Olen, Nils ou Karib pourrait presque donner trois chapitres distincts... C’est une mécanique très agréable à l’écriture, même si c’est plus compliqué qu’un seul et même angle de narration.

Ps : aucun ne m’a fait m’arracher les cheveux, et c’est une bonne chose, parce que pour m’arracher les cheveux, il faut une pince à épiler.

Harmonie :

Génial :) On pourra te découvrir dans un nouveau genre, je me languis d'en savoir plus sur ce nouveau projet !!

Tu es plus chat ou chien ? Poisson rouge ou hamster ?

Tu as prévu des dédicaces en 2014 ? Car maintenant j'ai La maîtresse de guerre à faire dédicacer :)

Gabriel :

Euh... Chat. Et chien. Et même hamster, pourquoi pas, même si j’ai un doute sur le fait de nouer un lien d’amitié durable avec un hamster. En gros, j’aime tout ce qui a des poils (sauf les mecs), une tête un peu sympa, et la capacité de communiquer avec moi. Ca exclut le poisson rouge, le plancton, les serpents, les insectes et les araignées.

J’ai pas mal de dédicaces de prévues 2014, et ça ne fait que commencer ! Le 24 janvier à Nantes avec des collégiens, le 15 février à la FNAC de Mulhouse, le 11 avril au festival de Montaigu, et un paquet de salons dont je n’ai pas encore les dates. On se croisera sûrement à un moment ou à un autre !

Cerise timide :

Je savais que tu avais un talent de MJ, je l'ai senti dès les premières pages!
J'ai une autre question, maintenant qu'on sait que tu tiens beaucoup à tes trois larrons :

Comment as-tu écris les chapitres qui ne les mettaient pas en scène directement, et qui néanmoins sont essentiels pour liés le tout? Ou plus généralement, comment écris-tu? Les chapitres les uns après les autres, plus ou moins tels qu'on les a lus, ou plutôt à la manière d'une couturière? 


Gabriel :

Alors comme ça, Cerise, tu détectes les MJ ;-)

Les personnages “jetables” se gèrent exactement comme des héros... sauf qu’ils ne font que passer. C’est une façon un peu originale – en tous cas immersive – de montrer au lecteur ce que les héros ne voient pas, sans pour autant passer par d’interminables descriptions en “voix off”.Quant aux personnages annexes, même les plus anodins, j’essaie de les faire vivre, de leur donner de l’étoffe, comme s’ils étaient vitaux pour l’intrigue. Ils ont leur façon d’être, de penser, de se comporter, ils ont leur propres motivations. Et je suis parfois pris à mon propre piège ! Certains personnages qui n’étaient que des morceaux de décor se sont retrouvés au premier plan, parce qu’ils me paraissaient soudain intéressants. Je ne dirai pas lesquels, mais certains des protagonistes du cycle sont des figurants embauchés à la dernière minute comme acteurs de l’histoire !

J’écris au fil de la plume. Chapitre après chapitre, pour bien me laisser porter par l’histoire. Pour les scénarios (télé ou ciné), c’est différent, on peut plus facilement fonctionner en patchwork, et recoudre le tout à la dernière minute. Mais je ne crois pas à la possibilité d’écrire un bon livre en commençant par le milieu.

Mandy :

Coucou Gabriel! Alors je n'ai pas encore lu la maitresse de guerre (et pourtant qu'est-ce que je l'attendais!) alors ma question va être plutôt d'ordre général. Comment fais-tu tes dédicaces? A la tête du client? ou au hasard? Je me pose cette question car je ne suis pas la seule à avoir eu une dédicace particulièrement inédite (la mienne fait référence à Dallas, je te laisse chercher le souvenir qui s'ajoute à cette dédicace... ^^) Voilà voilà, je reviendrais rapidement après avoir lu ton livre ;)

Gabriel :

Hello Mandy !

Bonne question, pour quelqu’un qui n’a pas lu mes bouquins, tu assures :)

J’essaie au maximum de faire des dédicaces personnalisées, pour que le lecteur venu faire signer son livre ne reparte pas avec une formule stéréotypée (du genre “Bonne plongée dans ce Puits des mémoires où les apparences sont trompeuses”, blabla). Et encore moins avec la même dédicace, mot pour mot, que la personne qui est passée avant lui. Une dédicace, c’est (souvent) plus qu’une signature, c’est une rencontre, si courte soit-elle.
Après, ça dépend du temps passé avec la personne, de nos atomes crochus, de l’humeur du jour... Quand il y a plein de monde, c’est plus difficile.

Je me souviens par exemple de quelqu’un dont le nom, pas très commun, avait été choisi par sa mère parce qu’elle adorait un feuilleton américain des années 80. D’où dédicace chapeau de cow-boy. C’est juste un exemple, hein ;-)

Mariejuliet :

Une question d'une curieuse (je parle de moi à la troisième personne mais je vais bien) : as-tu déjà été à une séance de dédicace d'un livre que tu avais écrit en tant que nègre?

Gabriel :

Non, quand-même pas. Je ne voudrais pas embarrasser les pauvres “auteurs” (avec qui je m’entends souvent très bien) en venant leur faire signer un bouquin que j’ai écrit ! Ce serait cruel. En revanche, je ne rate jamais leurs passages à la télé, c’est assez amusant de les voir se dépatouiller comme ils peuvent chez Ruquier ou chez Ardisson. C’est un sport, de répondre à des questions précises sur un livre que tu n’as fait que lire...

Défi n°1 pour 2014 : écrire un bon livre en commençant par le milieu, ou la fin ou le début mais en continuant par la fin. Bref, écrire dans le désordre.
Et puis ensuite, vous pourrez me le dédier ! Parce qu'après tout, je suis géniale... (j'ai décidé de dire toute la vérité et rien que la vérité cette année !).

Bref, en fait, contrairement à la plupart des personnes qui sont passées par ici, je n'ai jamais mis mon nez dans les Puits de Mémoire et je n'ai pas aimé Maitresse de Guerre... En fait, j'ai l'impression que ces personnages ne nous ont pas tout dit, que l'histoire n'a pas véritablement commencée et qu'il y aura quelque chose après. Mais en même temps, en lisant la fin, je me suis dit que c'était bien une fin. Donc, y aura-t-il une suite de La Maîtresse de Guerre ou non ? Ou vous en savez rien ? ou peut être ?

Dans un tout autre registre, quel est votre bonbon préféré ?

Gabriel :

Hello Crunches (passionnée d’abdos ?),

Puisque tu es géniale, je te dédierai mon premier livre écrit dans le désordre en commençant par le chapitre 17 – qui n’est pas pour demain, mais je suppose que tu n’es pas pressée...

Concernant la Maîtresse de guerre, je ne sais pas encore s’il y aura une suite, mais tu as eu tout à fait raison de te dire en lisant la fin que c’était une fin, parce que c’est une fin (note que je m’entraîne déjà à écrire dans le désordre). En même temps, si l’histoire n’a pas commencé, quelle idée de faire une fin ! Ca me donne mal à la tête, tiens.

Mon bonbon préféré ? Je n’aime pas les bonbons, pour tout dire. Une entrecôte, c’est mieux, mais ça se transporte moins bien au fond d’une poche. 

Harmonie :

Oui je pense qu'on se croisera alors :)
As-tu des animaux ?
Comment es-tu arrivé à publier chez Scrineo ? 

Gabriel :

Deux questions... très différentes ;)

J’ai un chat (jeune), qui est un sacré handicap à l’écriture : écrire avec lui, c’est à peu près aussi facile que taper un texte avec une pile de livres sur la tête, un verre d’eau plein tout en haut, tout en dansant la macarena.Cela étant, si je pouvais, j’aurais une véritable ménagerie chez moi : chiens, chats, renards, pandas roux, écureuils, et j’en passe. Comme quoi on n’apprend pas de ses erreurs.

Dans un registre plus futile, je suis arrivé chez Scrinéo sur les conseils d’un ami scénariste qui connaît bien mon éditeur, et m’en a dit le plus grand bien. Le contact est très bien passé, mon livre a plu, et tout a commencé comme ça. Et je ne regrette pas un instant, parce que Scrinéo est un super éditeur.Au début, naturellement, je pensais publier chez les éditeurs “rive gauche” pour qui j’ai toujours travaillé en tant que nègre, mais la fantasy ne fait pas bon ménage avec les ténors de l’édition en France...

Lauryn :

J'aime beaucoup la présentation (brave poissonnière).

Alors, puisqu'on ne peut pas avoir de résumé en tripes de saumon des fameux 13 tomes, oserais-je demander pourquoi tu as choisi de démarrer le Puits des mémoires par une histoire d'amnésie ? D'où t'es venue cette idée ? Oui, j'ai osé.

En lisant le tome 1, je me suis fait la remarque que ton style allait droit à l'essentiel. Es-tu allergique aux longues descriptions bourrées de détails et aux crises existentielles à répétition des personnages ? Ou es-tu victime d'un sortilège de vous-ne-direz-que-l'essentiel ?


Gabriel :

Salut Lauryn et bienvenue à bord,

Tu as osé. Tu as bien fait. Fallait bien que quelqu’un ose !

On ne peut pas vraiment dire que j’ai choisi de démarrer par une histoire d’amnésie... L’amnésie est le thème de fond, le cœur de la trilogie. Le Puits des mémoires n’est pas une quête autour de la question “mais qui suis-je ?”, d’ailleurs on apprend assez vite qui sont les trois héros. Ce qui m’intéressait, c’était de mettre en scène trois hommes qui se sont construit une nouvelle personnalité, et qui sont confrontés à ce qu’ils étaient vraiment.

Je trouvais aussi que l’amnésie est un excellent moyen d’entrer dans un monde imaginaire. C’est un moyen très immersif de mettre le lecteur dans les bottes des personnages. Ce que les personnages découvrent, le lecteur le découvre avec eux. Il est jeté lui aussi dans un monde auquel il ne connaît rien, et qu’il va apprendre à apprivoiser, comme les trois héros.

Et oui, j’avoue, je suis allergique aux interminables descriptions qui sont souvent la marque de fabrique de la fantasy. Trois pages pour décrire une auberge, avec le détail de la soupe, le pourquoi du comment on a mis du lard dans les haricots, la description détaillée de chaque client à la boucle de ceinture près, c’est sûrement très immersif pour les amateurs, moi je trouve ça horripilant. Le pire du pire étant la digression dans la digression : on arrive dans un village et hop, voilà l’histoire du village, des gens qui l’ont construit, des rois et des reines qui l’ont financé, du système monétaire qui a fait que maintenant le pain est cher, lequel pain est importé du comté de Kruul’h, où l’on produit de la farine de seigle depuis la fin du règne de Raazbuuzhnazar Ier, lui-même neveu de Shark’z’aarkh le grand, qui avait épousé sa cousine Mul’had’mazad.

Ca doit être la malédiction du scénariste, mais j’aime bien faire court.

Sia :

Merci pour ces réponses !

Puisqu'il est question de JDR, je me demandais si tes scénario ont été édités (quel que soit le support) et si on peut se les procurer pour les découvrir ? J'ai des rôlistes convaincus dans mon entourage que cela intéresse grandement (et moi aussi, ce serait l'occasion de s'y mettre enfin. Surtout que j'ai déjà tout un tas de dés).


Gabriel :

Eh non ! J’ai un noyau dur de vieux potes, avec qui on joue depuis toujours, et sur qui je “teste” des scénarios créés de toutes pièces, dans des univers maison. C’est du pur loisir... et un peu un labo à projets. Quand ça déborde – c’est rare – ça peut devenir une BD, un scénar, ou... un livre.

Ramettes / Gabriel  ( car il y a beaucoup de questions )



"Bonjour Gabriel,

Cela me fait un effet bizarre d’écrire cela, car Gabriel, mon diablotin de fils de 6 ans, est à côté de moi.

Alors je me demande si c’est ton vrai prénom ou celui de ton nom de plume.


Salut Ramette (A3 ou A4 ?)

Tout d’abord laisse-moi te féliciter : très bon choix de prénom pour ton diablotin ! S’il a un petit frère un jour, tu pourras l’appeler Katz, c’est moins facile à porter, mais malheureusement je n’ai pas prévu de “middle name” comme les anglo-saxons. Gabriel RR Katz, j’ai pas osé.

Et comme toi pour ton petit bonhomme, j’ai choisi ce prénom, qui est effectivement un nom de plume.


Je voulais avoir ton avis en tant qu’auteur : quel effet cela vous fait-il lorsque sur les forums et les réseaux sociaux tu vois écrit que tes livres ont été dévorés en quelques heures alors que tu as porté le projet pendant des mois ?

Je trouve ça génial. C’est même le plus beau compliment qu’on puisse me faire ! Je détesterais voir les lecteurs peiner page après page sur un pavé indigeste (On parle de quoi, là ? C’est qui, ce perso, déjà ? Où est mon lexique ?). En fin de compte, ce qui reste d’un livre, ce sont des impressions, des sensations, des souvenirs, qui vont bien au delà du temps de lecture.

En tant que nègre ça doit faire bizarre de voir ce qu’en pensent les lecteurs sans pouvoir répondre, non ?

Non, pas vraiment. Un livre de nègre est “désincarné”. Je l’écris pour un autre, je n’y mets pas grand-chose de moi, ou très peu... Au final, il appartient plus à son “auteur” qu’à moi.

Comment vous ait venue l’idée de l’amnésie pour écrire votre série ? C’est certainement une question qu’on vous a déjà posée… On a l’impression que les personnages se découvrent en même temps que les lecteurs… Etais-tu aussi dans le brouillard pour écrire ?

Je viens de répondre à cette question (vous vous êtes croisées de peu). Pour la réponse, tu scrolles avec ton index, hop, vers le haut.

Cela dit, non, je n’étais pas dans le brouillard... J’aurais pu tenter l’immersion en buvant trois litres de vodka avant d’écrire, mais quelque chose me dit que j’aurais été obligé d’éditer à compte d’auteur.


Un petit détail m’a interpellé (oui les lecteurs tiltent sur des détails) comment vous est venue l’idée de nommer une auberge « les trois carottes » ? ça un rapport avec des ânes ou des lapins ? lol, encore des animaux à poil !

Moi, j’ai appelé une auberge les trois carottes ??? Ca m’a tellement surpris que j’ai fait une recherche sur mon doc de travail, et oui, j’ai appelé une auberge les trois carottes. En fin de compte j’étais peut-être dans le brouillard, moi aussi.

En tout cas je passe un bon moment à lire « Le puits des mémoires » (que mon Gabriel m’empêche de lire) et les questions réponses… merci.

Ramettes / Rose-Marie"



10 commentaires:

Crunches a dit…

Défi n°1 pour 2014 : écrire un bon livre en commençant par le milieu, ou la fin ou le début mais en continuant par la fin. Bref, écrire dans le désordre.
Et puis ensuite, vous pourrez me le dédier ! Parce qu'après tout, je suis géniale... (j'ai décidé de dire toute la vérité et rien que la vérité cette année !).

Bref, en fait, contrairement à la plupart des personnes qui sont passées par ici, je n'ai jamais mis mon nez dans les Puits de Mémoire et je n'ai pas aimé Maitresse de Guerre... En fait, j'ai l'impression que ces personnages ne nous ont pas tout dit, que l'histoire n'a pas véritablement commencée et qu'il y aura quelque chose après. Mais en même temps, en lisant la fin, je me suis dit que c'était bien une fin. Donc, y aura-t-il une suite de La Maîtresse de Guerre ou non ? Ou vous en savez rien ? ou peut être ?

Dans un tout autre registre, quel est votre bonbon préféré ?

Harmonie (Une critique aiguisée mais avisée) a dit…

Oui je pense qu'on se croisera alors :)
As-tu des animaux ?

Comment es-tu arrivé à publier chez Scrineo ?

Lauryn a dit…

J'aime beaucoup la présentation (brave poissonnière).

Alors, puisqu'on ne peut pas avoir de résumé en tripes de saumon des fameux 13 tomes, oserais-je demander pourquoi tu as choisi de démarrer le Puits des mémoires par une histoire d'amnésie ? D'où t'es venue cette idée ? Oui, j'ai osé.

En lisant le tome 1, je me suis fait la remarque que ton style allait droit à l'essentiel. Es-tu allergique aux longues descriptions bourrées de détails et aux crises existentielles à répétition des personnages ? Ou es-tu victime d'un sortilège de vous-ne-direz-que-l'essentiel ?

Sia a dit…

Merci pour ces réponses !
Puisqu'il est question de JDR, je me demandais si tes scénario ont été édités (quel que soit le support) et si on peut se les procurer pour les découvrir ? J'ai des rôlistes convaincus dans mon entourage que cela intéresse grandement (et moi aussi, ce serait l'occasion de s'y mettre enfin. Surtout que j'ai déjà tout un tas de dés).

paikanne a dit…

"la fantasy ne fait pas bon ménage avec les ténors de l’édition en France..."
Cela ne "risquerait-il" pas d'éventuellement changer étant donné le succès du genre, dans (presque) toutes les tranches d'âge ?

Mandy88 a dit…

Bien joué! ^^ Bon bah du coup tu auras peut-être un cadeau à la prochaine dédicace ;)
Merci pour ta réponse, je suis d'accord avec toi quand je rencontre un auteur même si je suis assez timide aux premiers abords j'essaie d'avoir une petite conversation et heureusement pour moi elle débute assez souvent grâce à mon prénom ^^ A bientôt!

Harmonie (Une critique aiguisée mais avisée) a dit…

Je comprends, à mon travail il y a un chat parfois, il vient se coucher sur le clavier !
Je pense que Scrinéo est un très bon choix pour la Fantasy ! Du coup, grâce à ta trilogie, j'ai découvert Scrinéo, et maintenant j'adore cette maison d'édition ! Je les veux tous lol

Aimes-tu les jeux vidéos ?
Regardes-tu des séries ?
Quel est ton film préféré ?

Cerise Timide a dit…

Puisque qu'on parle des rencontres en dédicace et des discussions avec les auteurs, j'ai une question facile (enfin, classique, facile à poser, pas forcément facile d'y répondre^^)
Quelle est la question que vous regrettez qu'on ne vous pose pas, ou pas assez souvent?

Crunches a dit…

Comment ça, pas bonbon ??????!!!! Ni même chocolat ?


(je reviendrais plus tard... faut d'abord que je me remette de cette révélation !!)

XL a dit…

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ces sales bêtes peuvent aussi être à poils