samedi 27 avril 2013

Cinquième volet de l'interview d'Oliver Peru




Pour lire ou relire le début de l'ITV c'est ici : Tome 1 , Tome 2 , Tome 3 et Tome 4

Il est toujours là... :))



Book en Stock & Oliv Peru


Difficile de parler de soi. Habituellement, j'évite... Mais, on ne dit pas non à Book en Stock. Je me tiens bien droit, je respire et je me lance. Non, je respire encore... et cette fois j'y vais.



Je m'appelle Oliv(i)er Peru, j'ai sept ans, la tête dans les nuages, je dessine tout le temps et j'adore les super héros et les bouquins. Je passe mon temps à rêver à d'autres univers mais je n'en parle pas, je sens qu'on pourrait me trouver bizarre.

J'ai dix ans, je lis la revue Strange, je suis fan des X-Men, j'adore les films d'horreur et quand je pense à mon avenir, je rêve de tas de choses qui paraissent étranges aux autres. Quand je dis que je veux être écrivain, dessinateur, travailler dans la BD ou faire des films, personne ne me prend au sérieux. On me sourit gentiment et on me dit que je trouverai un vrai métier avant de faire toutes ces choses-là. Je ne comprends pas trop le principe du « vrai métier » alors je m'en moque un peu.

J'ai douze ans, je m'ennuie au collège, je me raconte des histoires et je dessine beaucoup. Je suis cependant moins naïf, j'arrête de croire qu'un de ces quatre matins, je vais être enlevé par des créatures d'une autre réalité pour mener d'incroyables aventures aux côtés de grands rois et chevaliers. L'improbable mécanique des portes spatio-temporelles commence à m’apparaître et je pressens que je vais passer toute mon existence dans notre monde.

J'ai quatorze ans, je passe en seconde. On veut « m'orienter », mais mes rêves sont toujours là. On me répète pourtant souvent que le « vrai métier » est plus important, et que mes passions ne sont que des hobbies que je pourrai exercer une fois que j'aurai une situation. Beaucoup trop compliqué à comprendre, tout ça. Je reste sourd à tous les conseils qu'on me prodigue. Je pense malgré tout qu'il faut que je donne le change et je réfléchis à une nouvelle carrière pour faire bonne figure : footballeur professionnel (je précise que je veux jouer en Angleterre ou en Espagne) ou alors basketteur en NBA (là, je choisis Chicago). Les gens me regardent avec des yeux encore plus ronds qu'avant. « Ben quoi, c'est des vrais métiers, non ? Et puis ça rapporte carrément plus d'argent que les livres ! »

J'ai vingt ans, je m'ennuie à la fac, je n'y vais pas souvent, je dessine et j'écris toujours plus. J'envoie mes œuvres de jeunesse chez quelques éditeurs. Les rares qui me répondent me disent que je dois progresser avant de pouvoir être publié. Je suis déçu, je me trouvais plutôt bon... Je commence à douter. Et si tout ce qu'on m'avait dit depuis vingt ans était vrai ? Et s'il me fallait un « vrai métier » ? Comment je vais m'en sortir... Je suis déjà trop vieux pour la NBA.

J'ai vingt-trois ans. Un éditeur accepte de me faire travailler dans une petite revue. Il me propose de dessiner quelques pages de BD aux côtés d'un scénariste. Je suis heureux, c'est le début de ma carrière, enfin.


Excusez, je m'arrête là. Faut que je file, une porte spatio-temporelle vient de s'ouvrir... Et si c'était pour moi ?

On se raconte la suite sur Book en Stock !




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Phooka :

Coucou Olivier,

Il temps quand même que je vienne poser des questions ! Je vais commencer par des généralités:

Es tu un grand lecteur (ou l'as tu été) ? Plutôt BD ou roman ? Peux tu nous donner un top 3 en BD et en roman ?

Olivier:

Salut Phooka. 

Oui, j'ai été un grand lecteur. Quand j'étais enfant, je passais même mon temps dans les bouquins. Aujourd'hui, hélas, je lis beaucoup moins par manque de temps. Et au lieu de vous faire 2 tops 3, je vais vous proposer un top 6 qui mélange tout.

Je n'ai aucune hésitation en ce qui concerne la 1ère place. Je la donne aux X-men écrits par Chris Claremont et dessinés par John Byrne. Ces deux artistes ont réalisé, selon moi, les meilleurs épisodes du comic (que j'ai lu avec assiduité pendant presque 15 ans, de 5 à 20 ans). Ils m'ont fait rêver, voyager, m'ont ému et ils donné vie à leurs personnages avec un talent rare.

En 2e position, je mettrai le 4e tome de la Tour Sombre de Stephen King (j'en ai déjà parlé un peu plus tôt), juste parce que c'est l'un des plus beaux livres que j'aie lu.

En 3e position, je mettrai le comics Hellblazer. La qualité de la série est parfois inégale mais certains épisodes frisent le chef d’œuvre. Notamment ceux écrits par Brian Azarello. Par contre, c'est assez violent et le propos est souvent subversif.

En 4e, je parlerai de l'Enchanteur de Barjavel. Une histoire simple mais magnifique qui m'a fait aimé la littérature française.

En 5e, je mettrai les Dents de la Mer. J'ai vu le film quand j'étais très jeune, qui m'a donné la passion des requins, et j'ai lu le livre quand j'ai eu 8 ou 9 ans. Je n'ai pas tout compris à l'époque mais je me souviens que certains passages (surtout l'intro) m'avaient marqué. J'ai ensuite relu le livre deux fois, quand j'étais ado et à l'âge adulte. Je ne trouve pas le bouquin si bon mais il a une emprise magique sur moi. Et c'est à ce jour le seul livre que j'ai lu trois fois (ça compte quand même).

Pour finir, je mettrai le web-comics de Karl Kerschl (qui existe aussi en bouquin): l'Abominable Charles Christopher. Ça raconte la quête spirituelle d'un yéti et c'est certainement la plus belle bd que j'ai lu ces dernières années. Et je ne dis pas ça parce que Karl est un ami, mais avec ce comics, il est tout simplement génial, sensible, touchant et drôle. Si vous ne connaissez pas, ça se passe ici : http://abominable.cc



Re Phooka :

Quel livre aurais tu adoré écrire ?

Olivier:

N'importe quel bouquin de Jules Verne. En plus de ses qualités littéraires, Jules Verne était un auteur génial dans le vrai sens du terme. L'homme était en avance sur son temps, capable d'absorber les idées de son époque pour les emmener plus loin et concevoir d'authentiques histoires d'anticipation que la réalité a fini par rattraper des années plus tard.

Encore Phooka :

Compte tenu de tout ce que tu fais, tu dois avoir un emploi du temps incroyablement chargé. Comment t'organises tu? Comme gères tu ton temps entre Hero Corp, Martyrs, tout le reste et bien sûr ton "Mois" sur Bookenstock? :))

Olivier:

Comme je le dis souvent, je découpe mes mois en petit compartiment de plusieurs jours. Je bosse durant quelques jours à fond sur un projet, puis dès que je suis à sec, un peu usé ou distrait, je change de dossier. Cela me permet de ne jamais m'ennuyer, de ne pas tomber dans une routine usante. Évidemment mon organisation est souvent bouleversée (réunions de prod, itw, mois Book en stock), mais quand je suis plongé dans un projet, je suis à fond et je fais rarement des journées de moins de huit heures de boulot. 

Je crois aussi que je dois avoir le cerveau bien irrigué et ça m'aide probablement pas mal. Les histoires tournent en permanence dans ma tête. J'ai souvent l'impression que je les écris mentalement et quand vient le temps de les faire passer sur le papier, elles se racontent toutes seules car elles sont prêtes. Je perds donc très peu de temps à torturer mes récits sur le clavier.


Toujours Phooka :

Une autre question/commentaire me titille:

Depuis la sortie de Martyrs , j'ai lu pas mal de chroniques publiées par des blogueurs. Elles sont toutes excellentes , sans exception parmi celle que j'ai lues en tout cas, même de la part de blogueurs que je considère comme "difficiles" (non, je ne donnerai pas de nom ! :)).

T'y attendais-tu?


Olivier:

M'y attendre aurait été prétentieux... J’ai mis beaucoup de moi dans ce livre et j'espère que les lecteurs y seront sensibles, qu'ils apprécieront l'univers, les personnages et leur histoire. J’espère surtout qu'ils seront touchés car je n'aime rien de plus que quand on me dit qu'on a eu peur ou qu'on a pleuré en me lisant. Je suis aujourd'hui ravi que les premières chroniques qui apparaissent sur le net soient aussi bonnes et cela me donne envie de faire une suite encore meilleure !

Devinez ? Phooka :))

Es-tu sensible à ces chroniques?

Olivier:

Oui, bien sûr. J'ai la chance d'avoir souvent de bonnes chroniques et je peux vous dire qu'elles me donnent le sourire et l'envie d'écrire à chaque fois que j'en lis. Il m'arrive aussi parfois de découvrir des avis moins enthousiastes. J'essaie de les prendre avec philosophie car je ne crois pas qu'on puisse écrire un livre qui fasse l'unanimité.

Et une dernière, enfin pas sûr, de Phooka !

Penses-tu que la communauté des blogueurs puisse aider à faire connaître un roman?

Olivier:


Complètement, et je pense qu'une partie du succès de Druide est dû aux lecteurs très actifs sur le net. Personne ne me connaissait en littérature et je crois vraiment que c'est par le bouche à l'oreille que mon premier roman a eu le chemin qu'on lui connaît. Un blogueur ne touche peut-être que quelques personnes autour de lui, mais quand ce sont des dizaines de blogueurs qui poussent un bouquin, les libraires et le grand public finissent par en entendre parler. 

Je remarque aujourd'hui que les blogs et les communautés de lecteurs en ligne (je pense au site Livraddict) commencent à être traités avec égard par les éditeurs et c'est amplement mérité. À propos de Martyrs, j'ai plusieurs fois dit à J'ai Lu que je voulais voir des internautes/lecteurs associés à la communication et je suis ravi que mon éditeur ait joué le jeu.

Deliregirl1 :

Dans une précédente question tu as parlé de tes personnages mais je trouve aussi tes descriptions très détaillées. Du coup je me demande si tu fais aussi des esquisses pour les paysages et/ou si tu t'inspires de lieux réels.

Olivier:


Comme je le dis souvent, je fais le plus gros du travail mentalement. Et en ce qui concerne les décors, vu que je les visualise bien, je n’éprouve pas le besoin de les dessiner. Je pourrais fermer les yeux et m'y balader des heures sans problème. Mais je ne peux hélas pas écrire tout ce que j'ai dans la tête, mes livres seraient encore plus longs. Je fais donc des choix, j'expose l'essentiel, les détails nécessaires à l'histoire puis, par quelques lignes, je fais aussi en sorte de donner vie à tout ce que le lecteur ne voit pas pour rendre perceptible ce qui reste hors champ. Et c'est peut-être ça qui est le plus important. Cette partie invisible de l'univers qui fait pourtant sa cohérence et sa profondeur. Quand je décris un château, je me contente rarement de parler de quelques pierres. J'aime que le lieu ait une âme, j'essaie de raconter son histoire, ses anecdotes, ses particularités ou ses gens. 

Quant à l'inspiration, je pense qu'elle me vient de plusieurs sources. J'adore ce qui se fait aujourd'hui dans les jeux vidéo. Les concepteurs et designers de cette industrie accouchent d'idées géniales, graphiques, percutantes, envoûtantes et je ne me lasse pas de visiter les univers de Skyrim, Fable ou Dark Souls (quand j'ai le temps de jouer).

Et bien sûr, il y a aussi la réalité. Je suis un amoureux de la nature et de très grandes villes, c'est assez paradoxal mais j'ai besoin des deux. Et donc, pour Alerssen, la plus grande cité du monde de Martyrs, je pense que j'ai mixé des villes que j'adore, on y retrouve un peu de Guérande, Venise, Londres et Montréal. Les rues, les pavés, les canaux, les couleurs, les odeurs, la musique d'Alerssen viennent en partie de mes voyages et de mon affection pour ces cités.


Je lis ici et là dans cette ITV que tu dessines tes dédicaces. Le fais-tu systématiquement ?

Olivier:

Oui, dans la mesure du possible (quand j'ai un crayon et un coin de table où m'installer). Cela me permet de passer quelques minutes avec les lecteurs, et de « vraiment » parler avec eux. Et puis j'aime bien faire plaisir ;-) Mais au-delà du dessin, je trouve super d'échanger sur les bouquins, je suis régulièrement et agréablement surpris par les lecteurs. Par ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent et ce qu'ils retiennent du livre. Il m'arrive aussi de rire avec eux ou d'être touché de les avoir touchés. J'adore quand on me dit avoir pleuré.

Demandes-tu quel personnage on a le plus aimé ?

Oui, souvent.

Que ferais-tu sur Martyrs pour quelqu'un qui vient de se l'offrir et par conséquent ne l'a pas encore lu ?

Je propose en général de dessiner un des persos principaux ou les armoiries du Reycorax (le corbeau couronné) que j'aime beaucoup.

Comment arrives-tu à gérer ce temps de dédicace d'ailleurs ? Car faire un dessin prend bien plus de temps qu'écrire une bafouille ! La queue devant ta place doit être redoutable...

Quand on est qu'une poignée autour de la table de dédicace, je prends mon temps, puis quand je vois que la file s'allonge, je tâche d'aller un peu plus vite pour éviter que les gens n'attendent trop. Mais je crois, et j’espère, que tous les lecteurs repartent contents.
J'avoue que je griffonne assez vite et sans vraiment réfléchir donc, parfois ce n'est pas le dessin qui nous retarde, c'est plutôt la tchatche.

Re Dup :

Et je continue dans ma lancée !

As-tu déjà une idée du dessin que tu vas faire pour la couverture du tome 2 de Martyrs ? Le camp des gentils va l'emporter où on va avoir droit à un vilain ?

Olivier:

J'ai déjà quelques idées mais je n'ai pas encore vraiment décidé quoi représenter sur cette couv. Je vous ferai passer ça dès que le visuel sera prêt !

J'aimerais beaucoup voir à quoi correspond Karmalys dans ton imaginaire :))

Il est énorme, à la fois puissant et fragile, et j'imagine son regard hypnotisant. C'est marrant que tu penses à ça, car c'est un personnage que j'aime énormément et pour lequel je voudrais prendre le temps de peindre un vrai tableau à l'ancienne. Depuis des mois, l'envie de faire son portrait me trotte dans la tête. L'envie de faire honneur à son statut de roi, sans doute.


Cette fois, je passe avec une question : comment naissent les noms dans vos créations ? Avez-vous une méthode personnelle pour les choisir ? Apparaissent-ils dès le début du processus d'écriture ou y a-t-il une évolution, voire des disparitions ?

Olivier:

Merci pour Druide !
Quant aux noms, je n'ai pas vraiment de méthode. Souvent, ils m'apparaissent avec les persos. Mais quand je veux vraiment utiliser les noms comme un outil de caractérisation, je les pense en terme de sonorité et ce que cela peut évoquer chez les lecteurs. Pour des noms de personnages venant du nord, je vais m'inspirer de prénoms ou de noms suédois ou norvégiens. Pour le sud, je travaillerai avec davantage de O ou de A. Quand je veux créer une sorte de généalogie des noms, je cherche à répéter des racines ou des lettres. Je pense qu’inconsciemment, l'esprit associe ainsi certains héros en fonction de leur patronyme.
Dans Martyrs j'ai fait de la lettre K, une lettre rare, seulement utilisée par les nobles. Ainsi tous les personnages issus de grandes familles nomment leurs enfants en placant un K dans leur prénom. Et plus ce K est placé tôt dans le prénom, plus il indique le degré de noblesse et l'importance de l'enfant dans la fratrie. Kassis et Karmalys portent tous deux des noms hautement respectables car le K est leur première lettre. Akinessa, qui est pourtant la soeur du roi, n'a, elle, eu droit au K qu'en deuxième lettre car c'est une femme et comme chacun le sait, les femmes n'héritent pas des royaumes de leurs pères.
J’espère que ce n'était pas trop compliqué comme explication...


Béatrice :

Après la lecture de Martyrs j'ai plein de questions sur la suite, les personnages mais je ne veux spoiler personne donc j'attendrai une dédicace pour les poser. En tout cas, j'ai adoré :)

Merci, Béatrice.

Voici deux nouvelles questions :
Pour une BD comment se déroule le travail entre le dessinateur et toi?

Olivier:


Vaste réponse. Je vais essayer de ne pas en faire trop. 

Au niveau technique, c'est assez simple. Dans un premier temps, je fournis un script de l'histoire (un découpage dialogué), puis le dessinateur réalise des storyboards des pages sur lesquels nous apportons des retouches, si nécessaires. Et ensuite, l'artiste peut finaliser ses pages et passer par les étapes crayonnées (sur lesquelles on fait aussi parfois des retouches) et encrées.

Mais à cette méthode, il faut ajouter la magie du travail d'équipe. J'essaie toujours d'aller à la rencontre des envies des dessinateurs avec qui je travaille. Je veux qu'ils s'amusent, qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes et qu'on trouve une symbiose qui bénéficie à l'album. On passe donc régulièrement des heures au téléphone et quand on est en période de production intense, il arrive qu'on s'échange 10 mails par jour.

Tu travailles aussi pour le cinéma et la TV, je voulais savoir comment est arrivé pour toi l’opportunité de bosser dans ces domaines ? As-tu des projets actuellement ?


J'ai commencé à flirter avec la télé et le ciné en tant que dessinateur avec la série télé Hero Corp (je fais même une micro apparition dans le dernier épisode de la saison 2). J'ai rencontré Simon Astier il y a plusieurs années pour lui donner un coup de main sur l'univers graphique de la série. Puis, de fil en aiguille, j'ai eu l'occasion de faire du storyboard sur des films et je me suis fait connaître pour ce que j'écrivais en BD ou en roman. Des producteurs m'ont alors fait travailler sur des concepts de séries ou de films et depuis je bosse régulièrement sur divers projets. 

En ce moment, l'un de ces projets (qui me tient le plus à cœur) est l'adaptation de l'univers de Martyrs en série télé. Je travaille là-dessus avec un ambitieux producteur passionné de SF et de fantasy. Le programme va être difficile et long à monter mais on y croit. J’espère même qu'on pourra tourner quelques images cette année ;-)

Mr ou Mme M.

Bonjour,
Comme vous l'aviez fait pour Druide, je me demande si pour Martyrs, vous nous dévoileriez quels acteurs vous rêveriez pour vos héros, Irmine et Helbrand, Kassis, Akinessa...
Merci d'avance, et bravo pour ce premier livre de Martyrs, tout simplement excellent !
M.

Olivier:

Contrairement à Druide où je visualisais des acteurs en écrivant, sur Martyrs, je n'ai pas du tout pensé comme ça. 

Mais en y réfléchissant maintenant, je verrais bien un copain pour incarner Helbrand, le comédien Alban Lenoir.

Pour Irmine, je trouve que Desmond Harrington aurait été génial un peu plus jeune.

Pour Akinessa : Natalie Zea.

Pour Opimer : Mads Mikkelsen. Mais pour Karmalys et Kassis, c'est l'inconnu. J'ai beau réfléchir, je ne trouve pas. Pour le premier, il faudrait un acteur énorme avec une vraie gueule de cinéma et pour la seconde, une beauté du Sud avec un grain de tristesse sur le visage.

11 commentaires:

deliregirl1 a dit…

Dans une précédente question tu as parlé de tes personnages mais je trouve aussi tes descriptions très détaillées. Du coup je me demande si tu fais aussi des esquisses pour les paysages et/ou si tu t'inspire de lieux réels.

Dup a dit…

Je lis ici et là dans cette ITV que tu dessines tes dédicaces. Le fais-tu systématiquement ?
Demandes-tu quel personnage on a le plus aimé ?
Que ferais-tu sur Martyrs pour quelqu'un qui vient de se l'offrir et par conséquent ne l'a pas encore lu ?

Comment arrives-tu à gérer ce temps de dédicace d'ailleurs ? Car faire un dessin prend bien plus de temps qu'écrire une bafouille ! La queue devant ta place doit être redoutable...

Dup a dit…

Et je continue dans ma lancée !

As-tu déjà une idée du dessin que tu vas faire pour la couverture du tome 2 de Martyrs ? Le camp des gentils va l'emporter où on va avoir droit à un vilain ?
J'aimerai beaucoup voir à quoi correspond Karmalys dans ton imaginaire :))

Nahe a dit…

Me revoilà : complètement emballée par Druide et enchantée que Martyrs ait rejoint ma PAL !

Cette fois, je passe avec une question : comment naissent les noms dans vos créations ? Avez-vous une méthode personnelle pour les choisir ? Apparaissent-ils dès le début du processus d'écriture ou y a-t-il une évolution, voire des disparitions ?

Olivier Bihl a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Dup a dit…

Impec Olivier, merci !

Olivier Bihl a dit…

Mon article sur ce mois Oliver Peru et la lecture passionnée de Martyrs avec en bonus Mjöllnir du même Oliver : http://passiondelecteur.over-blog.com/article-le-mois-d-oliver-peru-avec-book-en-stock-116708060.html

Béatrice a dit…

Après la lecture de Martyrs j'ai plein de questions sur la suite, les personnages mais je ne veux spoiler personne donc j'attendrai une dédicace pour les poser. En tout cas, j'ai adoré :)

Voici deux nouvelles questions :
Pour une BD comment se déroule le travail entre le dessinateur et toi?

Tu travailles aussi pour le cinéma et la TV, je voulais savoir comment est arrivé pour toi l’opportunité de bosser dans ces domaines ? As - tu des projets actuellement ?

Anonyme a dit…

Bonjour,
Comme vous l'aviez fait pour Druide, je me demande si pour Martyrs, vous nous dévoileriez quels acteurs vous rêveriez pour vos héros, Irmine et Hellbrand, Kassis, Akinessa...
Merci d'avance, et bravo pour ce premier livre de Martyrs, tout simplement excellent !
M.

Sia a dit…

Bonjour Olivier et merci pour toutes ces fantastiques réponses.
Je note que j'ai une furieuse envie de lire Martyrs (ça tombe bien, j'ai droit à un livre pour mon anniversaire, je suis donc une lectrice aux anges). Je reviens sans question cette fois, mais avec deux points : vous m'aviez dédicacé le tome 1 des Haut-Conteurs pour mon petit frères aux Futuriales : il ne l'a pas encore lu, mais notre autre frère a beaucoup apprécié (moi aussi, du reste) et tenait à ce que le message soit passé !
Récemment, j'ai croisé une chronique sur Martyrs (que vous avez peut-être déjà lue), et je trouve la conclusion digne de citation alors je ne résiste pas à la tentation :

"Au final, c’est avec plaisir que j’ai lu Martyrs, maintenant je vais attendre la suite avec passion et impatience. Je le redis si vous ne connaissez pas cet auteur et que vous aimez la Fantasy mais qu’est ce que vous attendez pour le lire??? Si je reprenais une phrase culte que tout le monde dit en ce moment : Non mais allo quoi! Tu aime la fantasy mais t’a pas lu un livre d’Oliver PERU? Non mais allo quoi!"

Voilà voilà. Je pense qu'on ne peut faire plus clair !

Dup a dit…

Génial Sia !!!
Je transmets ton comm à Oliv' de ce pas !