lundi 18 février 2013

LA MER DES SONGES de Anaïs Cros





Editions Midgard
336 pages
15,50 euros


Résumé :

Théo a presque douze ans et sa vie tient du cauchemar. Solitaire, il subit la violence de son père et de ses camarades de classe. Ses nuits sont hantées d’innombrables mauvais rêves qui le terrifient.
À bout, Théo décide de s’enfuir, mais sur le chemin de l’exil une rencontre va tout bouleverser. Où l’emmène donc Alex, cet homme mystérieux surgi de nulle part ? Théo n’a-til fait qu’échanger un cauchemar pour un autre ou son sinistre voyage dans un monde peuplé de créatures plus effroyables les unes que les autres le conduira-t-il vers une autre existence ?

À travers un monde où les contes prennent vie pour son plus grand malheur, Théo apprendra que la réalité est souvent pire que nos rêves…


L'avis de Dup :

Théo est le souffre douleur de beaucoup trop de monde. Au collège, des profs comme des autres élèves. A la maison ce n'est pas la joie non plus depuis que son papa est au chômage... Il est irascible, souvent violent et jamais sa maman ne prend sa défense. Cette nuit encore il s'est pris une grosse raclée, avec la ceinture, pour s'être "oublié". Il n'y peut rien le pauvre Théo si ses sphincters lâchent lorsqu'il cauchemarde. Quand, au cours de la journée qui suit les persécutions s'enchaînent, Théo fugue. Il part, droit devant.
A la nuit tombée, il se réfugie dans un entrepôt désaffecté où il va être témoin d'un meurtre. Les assassins allaient s'en prendre à lui lorsqu'il est sauvé in extremis par une sorte de cow-boy : Alex. Théo va suivre sans rechigner son sauveur jusqu'à ce qu'il apprenne que ce dernier l'entraîne dans un autre monde que le sien. Et c'est ainsi que Théo entre dans le monde de Cauchemar...

Anaïs Cros va ainsi explorer d'aventures en aventures toutes les peurs de l'enfance. En trame de fond, on retrouve certains contes avec l'ogre mangeur d'hommes, la vilaine sorcière et ses potions maléfiques, la superbe mais perfide fée qui va lui ravir son coeur. Et quand ce n'est pas les contes, ce sont les légendes, voire les traditions. Ainsi, la seule ville de Cauchemar, c'est Carnaval, où tout le monde se doit d'être masqué en permanence. L'existence de ces masques permet à toute la méchanceté humaine de surgir, sans plus aucun frein...

Même si j'ai trouvé le concept de ce roman intéressant et notamment la chute qui redonne un peu de baume au coeur, cette lecture a été pour moi un brin ardue. Très peu de dialogues, beaucoup de descriptions  sombres et d'états d'âme de Théo. Le but du livre étant de décortiquer la peur, elle est analysée sous toutes ses coutures. Mais ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, c'est la violence. Théo est sans arrêt, soit témoin, soit victime d'une violence extrême. Qu'elle soit physique ou psychologique, elle est omniprésente et rend l'atmosphère très lourde. On ne peut que l'aimer ce petit bout d'homme, et le fait qu'il aille ainsi, au fil des pages, de Charybde en Scylla a été difficile à vivre pour la lectrice/maman que je suis.

Roman fantastique donc, avec une bonne exploration de l'horreur. Un registre qui habituellement n'est pas pour me déplaire, et d'ailleurs, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre. Juste que je l'ai trouvé très sombre. Peut-être n'avais-je pas envie de "sombritude" au moment de ma lecture. Anaïs Cros garde toute ma confiance, j'attends d'ailleurs avec impatience la suite de sa saga Les Lunes de Sang dont les trois premiers tomes ont été trois coups de coeur.




1 commentaire:

Belledenuit a dit…

Je vais déjà commencer par la saga "Les lunes de sang" qu'il faut vraiment que je débute. Celui là ne me tente pas plus que ça.