mercredi 10 octobre 2012

ODALISQUE de Fiona McIntosh



PERCHERON
Tome 1



Editions Bragelonne
480 pages
23 euros


Résumé :

Le Zar de Percheron vient de mourir. Le jeune Boaz, fils de sa favorite, lui succède sur le trône. Ambitieuse et calculatrice, sa mère fait éliminer tous ses rivaux et entreprend de constituer un nouveau harem. Ana, l’odalisque, découvre un monde où elle ne manquera de rien, sauf de liberté. Elle tente de fuir avec ses seuls amis, Lazar, l’Éperon de Percheron, un homme aussi secret que séduisant, et Pez, un nain apparemment fou. Cette évasion entraîne des conséquences dramatiques...



L'avis de Dup :

Apparté :
Odalisque, définition Wikipédia : Une odalisque était une esclave vierge, qui pouvait monter jusqu'au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart étaient au service du harem du sultan. Le mot vient du turc odalık, qui signifie « femme de chambre », d'oda, « chambre ». En littérature, le terme désigne une femme de harem.
C'était la minute culture... ;)

Je reprends :
Une grande dame de la Fantasy, Robin Hobb a dit : " Si vous aimez les histoires qui avancent vite, qui vous surprennent et vous emportent, alors les livres de Fiona McIntosh sont fait pour vous. "
Et si vous saviez comme elle dit vrai ! A chaque fois que je démarre une nouvelle série de cette auteur, j'ai de l'impatience et en même temps de l'appréhension. Va-t-elle faire sinon mieux, aussi bien que les précédentes ? Et à chaque fois je me fais embarquer par son monde, ses personnages, sa magie, son intrigue. Et à chaque fois, c'est un immense coup de cœur ! Oui, Fiona McIntosh est une grande dame de la Fantasy elle aussi, je suis vraiment fan !

Avec cette nouvelle trilogie qui sort en France, elle nous plonge dans un univers typiquement oriental, avec en guise de Sultan, un Zar. Un vizir qui veut devenir grand maître des vizirs, un grand maître des eunuques, chef suprême du harem du Zar. Cependant ce royaume de Percheron a une particularité : il est riche, prospère, convoité et pourtant il ne possède qu'une ville. Au sud la mer de Faranelle, au nord le Grand Désert, à l'est et à l'ouest des Contreforts rocheux quasiment infranchissables, inhospitaliers, peu ou pas habités. Et au centre la ville de Percheron, cité des arts par excellence.

Boaz, tout juste seize ans, nouveau Zar suite à la mort accidentelle de son père, se retrouve au pouvoir. Il va très vite être confronté à l'avidité de pouvoir de sa mère, la favorite absolue du Zar précédent. Mais aussi aux complots politiques qui se trament, se tissent dans les couloirs du palais. Le cupide vizir Tariq , le repoussant Salméo, grand maître des eunuques... Mais il sera aidé en cela par quelques personnages, soit fort charismatique comme l'Éperon Lazar, chef de la garde de Percheron, soit haut en couleur comme Pez, le nain bouffon du Zar, soit charmant et faussement fragile comme la toute jeune odalisque Ana, rebelle dès le premier jour de sa "capture".

Les personnages principaux sont vraiment attachants. Fiona McIntosh a le chic pour les rendre réels, on vit avec eux, on frémit, on pleure. Oui, je n'ai pas honte de le dire, il y a un passage qui m'a fait pleurer comme une Madeleine. Déjà elle tue un de mes personnages préféré, mais ensuite la description de la peine de ses amis proches est, euh...poignante ! De même, je n'ai jamais ressenti autant de haine envers un personnage "de papier" comme Salméo ! Il est odieux, répugnant et surtout, arrive toujours à ses fins ! Rhaaa ! Une véritable anguille... obèse, imaginez le tableau !

Joutes d'influence, complots politique, amours impossibles, trahisons, tout y est pour une grande saga classique. Mais la Fantasy alors ? Et c'est là qu'on voit poindre la grande patte de l'auteur. Elle arrive mais tout doucement, elle s'installe seulement vers la fin de ce premier tome. On en sent juste les prémices. Certains personnages ont le Don, une magie en eux, mais ils ne savent pas d'où elle vient, tout juste s'en servir. D'autres savent seulement qu'ils doivent être là, qu'ils ont un rôle à jouer, mais lequel ? Et cela promet une suite plus que grandiose...

On sait juste que, si aujourd'hui les percherais vénèrent le dieu Zarab ( jeu de mot volontaire ou pas ? de l'auteur ou du traducteur ?), autrefois Percheron était une société matriarchale et tous vénéraient Lyana, la déesse mère. Que tous les deux ou trois siècles, celle-ci reprend le combat pour détrôner Zarab en se réincarnant. Pour la combattre, Zarab a un allié, le démon Maliz qui lui doit surveiller les signes de réapparition de Lyana et se choisir alors un corps pour se réincarner, être au bon endroit, au bon moment...

Le tout fait un roman passionnant que l'on a du mal à lâcher. Un véritable coup de cœur pour moi. A noter que pour une fois la fin n'est pas cliff-hanger, mais cela ne m'empêche pas d'être sur les starting-blocks pour lire la suite !
Une mention spéciale pour la couverture de Marc Simonetti qui est juste superbe !

4 commentaires:

Phooka a dit…

J'ai hâte de m'y plonger!!!

Les lectures de Licorne a dit…

Je viens de le finir et je rédige ma chronique en ce moment même, J'ai adoré, c'est passionnant comme tu dis et on ne cesse de traverser des sentiments différents, les scènes de torture sont poignantes ! (j'ai pointé ma larme aussi) ! j'ai détesté aussi l'eunuque, bref j'attends le retour de l'étalon euh .. de l'éperon de Percheron (lapsus révélateur), avec impatience (une belle bête) ! ce livre est une gourmandise ! du fiona quoi !

Sia a dit…

Salméo m'a fait penser à Tavalisc, dans Le Livre des Mots de J.V. Jones (aussi gras, malsain et déplaisant). Comme toi, je suis prête pour le tome 2 (j'ai hââââte!!!)!

Dup a dit…

J'avais envie de l'écraser entre les pages à chaque fois lui, rhaaaaaaa!