mardi 18 octobre 2011

L'APOTHICAIRE de Henri Loevenbruck




Éditions Flammarion
604 pages
22 euros


Présentation de l'éditeur:


Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucuns appelaient l'Apothicaire, car il était à la fois le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes que l'on pût trouver dans le pays tout entier. »
Un matin de janvier, cet homme érudit découvre dans sa propre maison une pièce qu'il avait oubliée – une pièce que tout le monde avait oubliée. Rapidement, il comprend que vivait jadis ici une personne qui partageait sa vie, mais qui, à présent, a mystérieusement disparu de toutes les mémoires.
L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel, pourchassé par l'Inquisiteur de France, décide alors de partir à la recherche de son propre passé, de Paris à Compostelle, et de Compostelle au Mont Sinaï… au risque de disparaître à son tour.


L'avis de Phooka:


Petit pré-en-bulles! :))


Voilà un bon moment que je souhaite découvrir Henri Loevenbruck. J'ai lu pas mal de commentaires à son sujet sur divers blogs, des commentaires flatteurs ou non d'ailleurs, donc je ne savais pas trop à quoi m'attendre ! Le pire c'est que je dois aussi avoir la trilogie de la Moïra quelque part dans ma monstrueuse bibliothèque (bibliothèque qui n'arrête pas de grossir et que je n'arrive pas à mettre au régime ...:)).

J'ai donc reçu cet Apothicaire et au premier abord il m'a un peu effrayée: couverture sévère et 600 pages en font un beau pavé. Et puis j'ai lancé le concours  et si vous vous souvenez j'ai demandé parmi les questions si vous aviez déjà lu "du Loevenbruck" et je regrette de ne pas avoir demandé l'autorisation de vous publier, vous tous, qui avez participé car j'y ai lu souvent un enthousiasme débordant pour cet auteur. Enthousiasme qui m'a vraiment donné envie de me plonger dans cette lecture.


Fin des bulles..



Venons-en au livre lui même. Un beau pavé comme je l'ai dit plus haut, mais un pavé qui se dévore en un rien de temps. Un thriller-historique qui vous emmène au XIVième siècle avec une facilité déconcertante. 

Saint-Loup est un apothicaire, presque comme les autres. Presque seulement car il est plus brillant, plus doué et son passé est vaguement mystérieux du fait qu'il ait été un orphelin élevé par des moines. Il se moque du qu’en-dira-t-on et des convenances, ce qui, à cette époque (et encore de nos jours d'ailleurs), est plutôt mal vu. Il n'en fait qu'à sa tête, au risque de s'attirer les foudres des puissants de ce monde.   Un beau jour en sortant de sa chambre pour se rendre à sa boutique, il découvre une petite porte qui donne sur son escalier. Porte qui elle, donne sur une petite chambre, vide et propre. Or cette chambre, bien qu'elle ait toujours du être là, personne ne s'en souvient, ni lui, ni ses serviteurs, ni son apprenti. Un vague souvenir peut-être mais rien de précis, comme si elle était apparue soudainement. Alors Saint-Loup va commencer à enquêter en compagnie de son nouvel apprenti, Robin, un brave garçon à peine dégrossi arrivant tout juste de sa campagne. Mais cette enquête va soulever des points sombres et déranger beaucoup de gens et Saint-Loup va avoir à faire à bien des ennemis, depuis l'inquisition jusqu'à de mystérieux cavaliers dont on ne connait pas l'origine. Il va devoir fuir et enquêter et nous le suivons sur les routes de Compostelle (lui il arrive à marcher sur le chemin, n'est-ce pas Dup? :)), et bien plus loin encore.

Le récit est narré par une personne de la même époque ou légèrement plus récent, sans doute un historien, qui relate les faits et fait de temps en temps quelques apartés pour bien re-situer l'histoire dans le contexte historique et politique de l'époque. L’intérêt de cette narration, c'est de pouvoir ainsi faire des digressions pour éclaircir le contexte ou donner des précisions sur le cadre dans lequel se déroule le récit. Clairement, Loevenbruck a réalisé un énoooorme travail de documentation. C'est un plus, car on apprend beaucoup, mais c'est peut-être parfois un léger moins, car les digressions expliquant tel point de l'Histoire (avec un grand H cette fois) peuvent parfois exaspérer le lecteur qui ne s'y intéresse que peu, ou celui qui au contraire connait déjà l'époque. Bon dans le premier cas, si on n'aime pas l'Histoire, on ne lit pas un thriller historique et si on s'y connait il suffit de lire un peu plus vite les passages qui expliquent des choses déjà connues, donc ce n'est pas du tout un défaut rédhibitoire.  En dehors de ça, ce roman se lit vraiment à la vitesse d'un thriller, on a ENVIE de savoir ce qui se passe, d'où vient ce mystérieux oubli et le contexte historique bien décrit et bien situé rajoute indéniablement un plus. C'est dépaysant, intrigant, et instructif sans être trop lourd ou difficile à comprendre. On est vraiment plongé dans l'époque, corps et âme et on prend un réel plaisir de lecture. Clairement, je m'en vais fouiller ma bibliothèque pour retrouver mes romans du même auteur pour m'y replonger dès que possible! 

Un roman plein de suspens, de mystères et dans un contexte historique très bien construit. Il ravira tous les amateurs du genre !



Un grand merci à Marie! :)

11 commentaires:

Alex-Mot-à-Mots a dit…

Un bon cru, on dirait.

Phooka a dit…

Oui c'est vraiment un thriller qui se lit avec plaisir! (Même pour moi qui ne suis pas une adepte du genre!)

Marie a dit…

Deux-riz-un!
Marie

Belledenuit a dit…

Eh ben tu donnes trèèès envie :)

Didi a dit…

Loevenbruck était à Saint-Etienne mais comme j'ai dans ma PAL Les cathédrales du vide pas encore lu et que j'attends les résultats de votre concours ...
En tout c'est le genre de bouquin qui pourrait me plaire !

Lady K a dit…

Rooh, je le veux, je le veux, je le veux ! Comme toi, je dois découvrir cet auteur, et ce roman me parait tout à fait approprié :P

Alex a dit…

Hé bien... Même si j'ai la Moïra dans ma PAL, ce thriller devrait le rejoindre très vite car ce que tu en dis me plait déjà. A lire donc^^

Anonyme a dit…

ayé je l'ai lu et j'ai failli renoncer à plusieurs reprises durant les deux premières parties .. Le style d'abord me gênait, cette volonté farouche et obstinée à écrire en vieux François qui me troublait concernant le narrateur et le pire l'auteur qui y met son grain de sel pour que vous compreniez bien! me donnait l'impression d'être devant un prof qui donne son cours à ses élèves endormis et indisciplinés! le nombre de "taisez-vous" est effarant !ce que j'ai detesté c'est la description des plantes sur la moitié d'une page de plante en latin dont je ne vois pas l'interêt et qui ressemble à un copié collé fatiguant .. je n'ai pas aimé les citations non traduites , je n'ai pas aimé ces leçons et j'ai été choqué qu'il ose m'avertir de l'évolution d'un personnage en me punissant de la surprise !! les parties historiques sont barbantes tant elles sont mal faites sans compter sur quelques phrases maladroites ... et pourtant si j'ai continué, car les personnages sont vraiment attachant, vraiment et pour l'intrigue .. Ce livre aurait gagné en coupant certains passages inutiles, et donne l'impression qu'on l'a obligé d'étoffer ... et puis à la troisième partie tout change. la partie est fluide et devient le livre qu'on attendait .. Pour résumer il a mit dans ce livre TOUT ce qu'il ne faut pas faire et j'aurai vraiment aimé qu'il ne le fasse pas !

Nico a dit…

Je suis intrigué par ce roman. Les critiques que j'ai pu trouver sur le net sont souvent très positives, mais les autres sont très négatives. Cela me désarçonne un peu, et puis c'est quand même un sacré pavé.

Phooka a dit…

Moi je plus mitigée. Le livre est agréable et se lit bien. Il y a quelques longueurs lorsque l'auteur se sent obligé de nous faire un cours d'histoire (longueurs que perso j'ai allégrement sauté, non pas que je n'aime pas l'histoire, bien au contraire mais c'était des choses que je savais déjà). Donc en résumé, en zappant les longueurs, ça fait un roman sympa à lire (et plus court! :))

Anonyme a dit…

J'ai adoré le livre, mais je ne sais pas comment interpréter la fin. Qui a compris quoi?

Cédric (un passant)