lundi 13 mai 2019

LES NOCES DE LA RENARDE de Floriane Soulas





couverture du livre les noces de la renarde

Éditions Scrineo

586 pages

18,90 euros





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Laissez vous perdre dans la magie du folklore japonais qui relie le XVème siècle à nos jours. Laissez vous plonger dans cette culture à nulle autre pareille. Goûtez au dépaysement made in Floriane Soulas.




L'AVIS DE DUP

Curseur de satisfaction de Dup : J'ai adoré




Les noces de la renarde nous plonge à la fois dans le Japon du XVème siècle et dans celui d'aujourd'hui. Dépaysement assuré pour qui ne connait pas ce pays, cette culture, ce peuple si respectueux des croyances, de la hiérarchie, des aînés... bref respectueux de tout. Nous allons suivre en alternance deux jeunes femmes, Hikari en 1467 et Mina en 2016. La première dans les montagnes d'Izumi, près d'Osaka, la seconde à 500 km de là, à Tokyo.

Hikari qui peut avoir l'apparence d'une femme, est en fait une yokaï. Un terme un peu générique qui regroupe tout ce que le folklore japonais propose : esprit, fantôme, démon, apparition. En effet, lorsqu'elle est là-haut dans la montagne avec ses soeurs de clan, Hikari est une renarde. La seule différence entre elles est le nombre de queues. Hikari vient d'acquérir sa cinquième queue, Ino la chef du clan en a sept. Mais ce qui passionne Hikari, plus que les rites et traditions, c'est d'observer les humains, ces mortels qui vivent dans un petit village en bas de la montagne. Et plus particulièrement leurs bûcherons... enfin, un bûcheron : Jun.

Mina, elle, est une lycéenne d'aujourd'hui, habitant Tokyo, la ville la plus peuplée du Japon. Et pourtant elle souffre cruellement de solitude. Elle vit seule avec sa mère qu'elle croise peu, son père est décédé alors qu'elle était petite. De plus, elle s'est isolée des autres à cause de son don qu'elle considère plus comme une malédiction : elle peut voir et même interagir avec les yokaïs. Elle voit les fantômes, les change-formes, si elle croisait Hikari, elle verrait la renarde plus que la femme, etc... j'avoue cependant que les différences entre certains yokaïs me sont restées confuses.

La construction de ce roman avec son alternance entre les deux périodes créé une bonne dynamique de lecture, d'autant que les deux histoires que nous suivons ont peu de choses en commun. Une histoire d'amour qui brave les interdits d'un côté, une enquête dangereuse et débridée de l'autre : un tueur en série de yokaïs sévit à Tokyo. Alors que Mina serait bien restée en dehors de cette histoire, l'envie de conquérir l'amitié de Natsune qui lui a demandé son aide est la plus forte.

Ces deux histoires vont peu à peu entrer en résonnance, se compléter, puis finalement se fondre et se mêler d'une façon subtile et remarquable. J'avoue avoir été bluffée par l'autrice, après m'être creusée la tête pour trouver le lien pendant une grande partie de ma lecture.

L'univers japonais avec tous ses us et coutumes est très bien retranscrit, les décors, l'architecture également. Je voyais défiler sous mes yeux les nombreuses photos que m'avait envoyées dame Phooka lors de son voyage au Japon, comme les fameux toriis des temples Shinto.

Les personnages principaux sont bien campés, souvent touchants. Je n'irai pas jusqu'à dire attachants. Ce trop plein de retenue dans les sentiments, typiquement japonais je le sais, crée en moi une certaine distance. Sans doute pour la même raison, les méchants de l'histoire m'ont paru très caricaturaux, que ce soit Ino ou le père de Natsune.

Malgré ces légers bémols, j'ai bien apprécié cette lecture. J'ai lu ce pavé de presque 600 pages en peu de temps et savouré sa douce conclusion. Envie de dépaysement ? Ce roman de Floriane Soulas est fait pour vous. Et puis franchement, comment résister à une si belle couverture !?!? Le talent d'Aurélien Police ne cesse de m'enchanter. Il décrit à merveille l'ambiance ouatée et pleine de magie des Noces de la Renarde. Il ne me reste plus qu'à découvrir Rouille qui est déjà en ma possession et qui me fait encore plus envie maintenant.


3 commentaires:

Elhyandra a dit…

J'avais aimé l'ambiance de son premier roman et je suis curieuse de découvrir celui-ci

Gilwen a dit…

Je me suis enfin plongée dans Rouille, dont j'ai beaucoup aimé l'atmosphère. Je suis donc assez enthousiaste à l'idée de découvrir ce nouveau roman et de me perdre au Japon. En plus ce le coup des deux trames qui peu à peu rentrent en résonance est en général le genre de truc qui marche bien sur moi. Il y a de grandes chances que le roman se retrouve dans mon butin des Imaginales.

Bouchon des bois a dit…

La couverture, la couverture ! J'aurais craqué rien que pour elle, franchement. Mais si le contenu est aussi chouette que tu le dis, ma chère Dup... Il n'y a plus aucune raison de se priver !