lundi 18 février 2019

ENGRENAGES ET SORTILÈGES de Adrien Tomas (Dup)




Éditions Rageot
474 pages
17 euros


4ème de couv :

Grise et Cyrus sont élèves de quatrième année dans la prestigieuse Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre. Une nuit, les deux adolescents échappent de justesse à un enlèvement. Les voilà contraints de fuir ensemble alors qu’ils se détestent. Mais la cavale tourne court : l’apprentie mécanicienne et le jeune mage tombent dans les griffes de l’Arachnide, une reine du banditisme qui règne sans partage sur les bas-fonds de la ville. Elle leur propose un marché: s’ils cambriolent les coffres-forts de l’Académie, elle les protégera de leurs ravisseurs et missionnera ses meilleurs espions pour connaître la raison de cette tentative d’enlèvement.







Accueillir un nouveau roman de Adrien Tomas dans sa bibliothèque est toujours un plaisir, l’assurance d’un bon moment de lecture, confirmée par Phooka qui m’a précédée. Alors quand en plus il est livré dans un si bel écrin, ce n’est que du bonus. La couverture de Noémie Chevalier est somptueuse avec ses couleurs métallisées : j’adore. On l’entendrait presque cliqueter tant elle évoque l’ambiance steampunk. Cependant dans ce roman, le côté steampunk a autant d’importance que la magie et celle-ci est moins visible. Mais qu’importe : elle est trop belle, et le titre est là pour annoncer clairement la couleur.

L’auteur nous propulse dans un univers fort bien construit, où le pouvoir se partage entre les ingénieurs mécaniciens et les ésotériciens. Chaque faction se tirant à la bourre et étant persuadée de sa supériorité. Néanmoins, un élément indispensable les relie : l'arcanium. Une denrée qui est nécessaire, un combustible en quelque sorte.

Si les mages ont trouvé la parade avec leur familier qui fonctionne comme un réservoir sur pattes, les mécaniciens doivent en trimbaler sur eux. Mais bon avec tous les outils qu’ils ont en permanence un peu plus ou un peu moins de poids ne change rien. Ce qui change, c’est à l’échelle de l’Empire. L’Empire de Mycée est pauvre, voire exempt de cette ressource, alors qu’elle regorge dans les terres des contrées voisines… On devine donc les volontés politiques expansionnistes !

L’auteur nous projette au nord de l’Empire, à Celumbre au sein de la prodigieuse Académie des Sciences Occultes et Mécaniques, auprès de ses personnages principaux : Grise, Cyrus et son familier le gros chat Quint. Un trio sympathique, avec de l’humour, et pas de romance niaise, un plus ! Mais ce que j’ai le plus aimé c’est que Adrien Tomas tord le cou aux clichés. C’est Grise la mécano, toujours en salopette et couverte de cambouis et Cyrus, le maniéré toujours tiré à quatre épingles.

Un complot que je vous laisse découvrir va les entraîner dans les Rêts, les bas-fonds de Celumbre. Une gratte-rouille et un gigote-doigts qui vont devoir s’allier, du jamais vu ! Là ils vont découvrir l’envers du décor de l’Empire, côtoyer la misère du peuple et sentir le souffle de la révolte. Vont-ils adhérer,  soutenir cette soif de changement ? Avec des convictions, bonnes ou mauvaises -c’est selon- on ne peut que penser aux faits d’actualité qui remuent l'Empire gaulois en ce moment…

Adrien Tomas relève haut la main ce défi qui est d'écrire pour la jeunesse, en créant un roman qui plaira à toutes générations confondues malgré le côté un poil caricatural des mauvais au pouvoir et des gentils opprimés. Son écriture est toujours aussi agréable à lire tout comme son humour dont il use ici avec trop de modération à mon goût. En attendant, cette lecture me renvoie au tome 3 du Chant des épines qui traîne toujours dans ma pal ! Bricolages en tout genre, magie, nécromancie, complots, batailles, le tout avec des personnages charismatiques, il y a tous les bons ingrédients pour entraîner le lecteur rapidement jusqu'au point final de ce one-shot. À lire !!!

1 commentaire:

Zaphrina Makichan a dit…

J'ai envie de le lire. C'est dingue.