jeudi 20 décembre 2018

KUSHIEL # 1 de Jacqueline Carey


1 - LA MARQUE



Éditions Milady
959 pages
12,90 euros


Le pitch :


Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu'elle n'était qu'une enfant.

Habitant désormais la demeure d'un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l'histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout...
les arts du plaisir.
Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d'elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque.
Or, lorsqu'elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d'Ange, elle n'a d'autre choix que de passer à l'action.
Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d'embûches, qu'il lui faudra mener jusqu'au bout pour sauver son peuple.







Comme je le disais ailleurs, j’aborde cette trilogie Kushiel alors que j’ai déjà à mon actif la trilogie Imriel qui vient après. Me suis-je auto-spoilée ? Eh bien non, en tout cas suite à ma lecture de ce tome 1 pas du tout. Cela ne m’a gêné en rien et même je dois dire que j’ai adoré redécouvrir en profondeur des personnages déjà rencontrés qui n'étaient que secondaires alors.

Voyez-vous pour moi Phèdre nó Delaunay était juste la mère adoptive d’Imriel. Je savais qu’elle était marquée du signe de Kushiel avec sa tache dans l’œil, mais je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire dans les faits… Et ça change tout ! Puis Joscelin, que j’aimais déjà beaucoup… fiou ♥♥♥. Et j’ai rencontré enfin Melisande Shahrizai ! Ce personnage dont on entend tant parler dans les trois tomes de Imriel mais qu’on ne croise jamais ou si peu, à la toute fin.

Alors, de quoi parle ce tome 1 ? Et bien de Phèdre justement. Du destin incroyable de cette enfant abandonnée et vendue par sa mère car elle a un défaut, une tache dans l’œil. Vendue à la Cour de nuit ! Éduquée pour servir Naamah, la déesse de l’amour, selon les principes d’Elua : "Aime comme tu l’entends". À 10 ans, elle va être rachetée par Anafiel Delaunay qui va façonner son éducation pour en faire une parfaite espionne.

À côtoyer les grands du royaume, le plus souvent dans l’intimité... elle va débusquer un complot qui vise directement la couronne. Mais avant même qu’elle puisse dénoncer ce complot, elle se retrouve piégée et expédiée en douce à l’ennemi, la Skaldie. Heureusement, enlevée avec son garde du corps, le froid et rigide Joscelin. Les voilà donc esclaves des barbares. Ainsi commencent les grandes aventures de Phèdre et Joscelin. La Skaldie, puis retour en Terre d'Ange pour repartir en Alba et même en Eire, juste à côté.

Ce que j’aime beaucoup dans l’univers de Jacqueline Carey c’est que nous sommes presque en Europe avec quelques frontières modifiées. Terre d’Ange est grosso modo la France, la Skaldie l’Allemagne, Alba l’Angleterre. Il y a aussi l'Aragonia, l’Espagne et les Caerdiccae Unitae pour l’Italie. Une ambiance médiévale, mais quand même teintée de beaucoup de nuances allant de la Rome antique à la Rome décadente avec parfois des parfums de Renaissance notamment dans la capitale : la Ville d’Elua. C’est mixé avec harmonie et on se sent bien dans cette ambiance.

Je crois bien que j’ai tout adoré dans cette lecture : les personnages principaux, les secondaires et même les tertiaires. L’intrigue est passionnante, les embûches et aventures sont palpitantes et s'enchaînent sans temps mort. On a droit à une sacrée bataille vers la fin autour d'une ville appelée Troyes-le-Monts qui rappelle fortement le siège de Troie.

Phèdre est donc une anguisette : elle a été marquée par le don de Kushiel. Ce dernier n’est autre que l’ange punisseur des Dieux. Ce don n’est pas facile à vivre, surtout au service de Naamah, et lui vaudra bien des déboires même s’il sera source infinie de plaisirs. Ce n’est jamais cru ni vulgaire, bien au contraire la plume de Jacqueline Carey est poétique, il n’y a jamais de scènes choquantes. C’est Phèdre qui nous conte son histoire, et si parfois certaines scènes vont loin et notamment dans le domaine du masochisme, c’est plus pour montrer son essence même, ce qui la définit. 

TOUT est bien dans ce roman, et ce TOUT est servi avec une écriture soignée, recherchée mais néanmoins fluide. Je ne peux que vous conseiller de la découvrir si ce n’est pas déjà fait. Moi je m’en vais poursuivre et enchaîner les suivants... et peut-être bien relire Imriel avec ce nouvel éclairage !


4 commentaires:

Mypianocanta a dit…

Ben voilà ! comme toi, j'ai TOUT aimé. De mémoire, je l'avais même qualifié de roman parfait. Et je ne m'en suis pas lassée jusqu'à la fin d'Imrie. Et me demande même si je ne vais pas faire l'effort de lire la 3e trilogie en anglais tellement j'aime cet univers. Comme tu dis, on s'y sent bien. Ravie qu'il t'ait plu autant :)

Zina a dit…

J'avais adoré Imriel, mais Kushiel est un gros gros gros coup de coeur !!!

Dup a dit…

Je crois franchement que je vais relire Imriel après. Il me manquait trop d'éléments, notamment sur les évolutions politiques de ces différents royaumes.
Pour l'instant mes coups de coeur sont à égalité : gros gros gros aussi :))

Elhyandra a dit…

J'avais dévoré ces 2 trilogies, contente que cette lecture t'ait plus