jeudi 19 juillet 2018

GRISHA # 2 de Leigh Bardugo



# 2 - LE DRAGON DE GLACE



Éditions Milan
430 pages
16,90 euros


Le pitch :

DÉVOTION. REMORDS. MARTYR.

Un pays déchiré par la guerre civile.
Une jeune femme idolâtrée, rongée par ses propres pouvoirs.
Un corsaire flamboyant et mystérieux.
Un soldat renégat, en proie aux doutes.
Une menace grandissante.
Un danger imminent.

RÉSISTANCE. POUVOIR. SACRIFICE.

Pour s'opposer au Darkling,
Alina devra explorer ses propres ténèbres. 
Au risque d'Y perdre sa lumière.







Alina et Mal fuient Ravka, le Darkling. Ils ont pris un bateau pour traverser la Vraie-mer et se réfugier sur un autre continent où une vie simple mais précaire les attend. Mais c’était sans compter sur la détermination et la puissance du Darkling pour remettre la main sur son Invocatrice de lumière. Demi-tour et retour au bercail ? Que nenni ! Plutôt qu’un bateau de croisière, le Darkling les fait monter sur un baleinier, direction le Grand Nord, les mers gelées et les icebergs. Une nouvelle quête s'installe, celle du dragon de glace qui devrait fournir à Alina un second amplificateur de magie. Mais coup théâtre et… Nanmého, vous croyez que je vais tout vous dire ?!

Leigh Bardugo enchaîne les surprises et les rebondissements dans ce volume. On ne s'ennuie pas une seule seconde et les pages défilent à toute vitesse. La Ravka est au bord du gouffre, déchirée intérieurement par les ravages du Fold qui ne cesse de s’étendre, le coup d’état fomenté par le Darkling a mis au ban toute la seconde armée composée de Grishas. La première armée elle, est en lambeaux : révoltes et désertions en masse. Le roi continue à jouer son rôle de façade et trousser tout ce qui porte jupon. L'apparat, le chef religieux du pays, a pris le maquis lui aussi, mais n’est pas resté inactif. Grand gourou manipulateur, il a érigé notre héroïne au rang de Sainte. Sankta Alina...

C’est aux côtés de Nikolaï, deuxième fils du roi, qu'Alina va tâcher de redresser son pays et se préparer à la revanche contre le Darkling. L’auteur introduit de nouveaux personnages dans ce tome 2 et ils sont remarquables. Nikolaï dont l’intelligence, la pertinence et l’humour est un délice, même si hélas, trois fois hélas, va s’instaurer alors un triangle amoureux… Tamar et Tolya, deux jumeaux Grisha d’origine Shu, qui étaient la garde rapprochée de Nikolaï et vont devenir celle d’Alina.

La relation entre Alina et Mal est bien mise à mal, non pas tant à cause du troisième angle du triangle mais par le gouffre qui s’installe entre eux. Les tâches et le destin d’Alina ne cessent de grimper, elle est élevée au rang de divinité vivante tout de même, et souligne de plus en plus le rôle subalterne, négligeable de Mal. On a tendance à s’enliser un peu dans les états d'âme de ces deux là... Heureusement que la tension et l’angoisse ne cessent d’augmenter, que les dangers menacent pour accaparer un peu le lecteur ailleurs. L’auteur met en place une nouvelle quête également, celle d’un troisième amplificateur et Mal va retrouver sa fonction première, celle dans laquelle il excelle : traqueur.

Je disais du tome 1 qu’il pouvait se lire comme un one-shot, ce n’est plus du tout le cas ici. La bataille finale concoctée par Leigh Bardugo va laisser le chaos complet et éparpiller tous les protagonistes de cette histoire. Les questions sont multiples et devront attendre la fin de cette trilogie pour trouver leur réponse. La situation d’Alina est plus que critique et nous fait piaffer d’impatience pour lire la suite après un bon cliffhanger des familles !


4 commentaires:

Gilwen a dit…

Un tome très rythmé j'ai trouvé, un peu en miroir du premier au niveau de la construction, mais sans les longueurs. Je tire mon chapeau à l'autrice pour cette première partie qui entraîne tout de suite dans l'intrigue et le personnage de Nikolaï que j'ai adorer découvrir (il va y avoir un spin off sur lui apparemment !). J'ai été en revanche un peu dépitée face à la dynamique Mal/Alina qui s'embourbe trop pour moi dans les clichés du YA.

Dup a dit…

Je suis bien d'accord avec toi, c'est d'ailleurs le bon terme que tu emploies là, ils s'embourbent et me lassent un peu !

celindanae a dit…

Ça pour s'embourber ça s'enterre plutôt! C'est du cliché et c'est lourd comme pas possible: "Il me prit la main et mon cœur bondit dans ma poitrine"
Et les je t'aime moi non plus viennent gâcher tout le reste.

Dup a dit…

Cela s'est enfoncé dans le cliché YA quoi...