mercredi 1 novembre 2017

Premier volet de l'ITV participative de GRÉGORY DA ROSA



Présentation officielle :



que j'ai tendance à amalgamer avec ce personnage ci :


ce n'est pas trop à son avantage n'est-ce-pas ?
quoique,
si on regarde la suite...


ou encore...


Celle-ci elle me plait vraiment ! Le Moyen-âge propulsé au XXIe siècle :))

Bon, allez, j'arrête de dire des bêtises et je laisse la parole à Grégory !


*********************************


— Des doléances ? m’étonnai-je, ma voix résonnant démesurément entre les piliers et les voûtes la salle du trône.

— C’est bien cela, sénéchal, confirma l’architecte Rodenteux, chevrotant.

— Mais, voyons, Jacques… Des doléances, maintenant, alors que la ville est assiégée ?

— Tout à fait, sénéchal. Deux dames de grande importance demandent audience.

— Deux dames, dites-vous ? Et qui sont-elles ? D’où viennent-elles ?

Rodenteux, qui se tenait sur les quelques marches de l’estrade, obliqua ses yeux ronds sur ma vieille personne alors que j’étais inconfortablement assis sur le faudesteuil jouxtant le trône. Il monta une marche de plus, se pencha, et murmura à mon oreille :

— Sénéchal, ces dames viennent d’un royaume étrange et étonnement puissant, gouverné par les livres, peuplé de héros, de prophéties et de mondes innombrables. L’on nomme leur royaume Book en Stock.

— Boucan Stoque ?

— Absolument, sénéchal, absolument.

— Mais où donc se situe cet étrange pays ?

— Partout et nulle part à la fois, sénéchal, m’avoua-t-il d’un timbre étrangement aigu. Et c’est bien cela qui le rend puissant ! Ce royaume tout entier voyage de monde en monde, utilisant les manuscrits pour plonger en des univers que nous ne connaissons point encore. Mais sachez en tout cas qu’elles connaissent déjà tout de nous, c’en est effrayant ! Ce jour d’hui, justement, ces deux vénérables dames ont choisi la ville de Lysimaque pour visite. Comprenez ma pensée, sénéchal. Comme nous sommes en guerre, et étant donné notre situation pour le moins… menaçante – si vous me permettez cet euphémisme – je me suis dit qu’il serait bon de ne pas dénier le soutien d’un royaume tel que celui-là…

— Je comprends, Rodenteux. Je comprends.

— Dois-je les faire entrer ?

— Bien sûr, Rodenteux, bien sûr !

Le bonhomme se redressa tout à coup, pivota en direction du portail clos, tapa deux fois dans ses mains. À ce geste, l’ours Roufos, notre bon héraut d’armes, logé dans l’angle tout au bout de la nef, ouvrit les portes et beugla pis qu’un crieur public :

— J’annonce la dame Dup, duchesse Inette ! et la dame Emma, duchesse Phooka !

Alors les deux convives apparurent sur le seuil, la première vêtue d’une longue cotardie émeraude, aux franges et brocarts verts, tandis que la seconde arborait une houppelande plus blonde qu’un champ de blé au soleil, toute brodée de fils d’or.

Je me levai incontinent, descendis les marches de l’estrade et m’approchai pour baiser la main de mes deux invitées.

— Soyez les bienvenues, mes dames, déclamai-je. Puisse le séjour en la capitale vous être agréable. Mais dites-moi, ma curiosité est piquée au vif ! De quoi souhaitez-vous m‘entretenir ? Je suis tout ouïe.

Puis, soudain confus par mon manque évident de politesse, je proposai :

— Oh ! J’oubliais, mes dames : une coupe de vin, peut-être ? Je vous rassure, point n’est-il empoisonné. Enfin… je… je ne crois pas.





Licorne :


Bonjour Grégory ! Superbe entrée en matière, bon inutile de dire que je suis fan et que j'adore retrouver le ton du livre dans cette présentation. D'ailleurs ma première question portera sur votre écriture. Est-ce qu'elle vient naturellement ? Ce mélange de mots anciens et d'exclamations très actuelles est parfois déroutant à la lecture, mais j avoue qu'on s'y fait bien. Est ce pour renforcer le côté imaginaire de l'intrigue qui semble très réelle voire historique parfois ou juste une particularité de votre style ?


Grégory :



Bonjour Licorne ! Très heureux de voir que vous avez apprécié la lecture de Sénéchal. Un grand merci pour votre intérêt !

Est-ce que mon écriture vient naturellement ? Je mentirais en acquiesçant. J’écris depuis mes 13 ans. J’ai au compteur un nombre indécent de textes inachevés et illisibles. Il n’empêche que toutes ces années de gribouillage ont peu à peu forgé ma plume d’aujourd’hui. Je me souviens de quelques écrits rédigés dans un but purement esthétique, sans véritable histoire, visant à parfaire ma façon d’écrire. J’ai toujours aimé me lancer des défis, car je pense que c’est en taquinant ses limites qu’on parvient à savoir où elles situent, à comprendre comment les repousser encore un peu plus. Ainsi, cette plume médiévalisante que je propose aujourd’hui s’inscrit dans cette volonté. Je bouscule mes habitudes, je pousse les curseurs un peu plus loin à chaque fois, je teste, et je me régale (même si, je l’avoue, la difficulté est parfois de taille. Disons-le franchement, je n’hésite pas à me faire mal quand il s’agit d’écrire !).

Quant au mélange de mots anciens et récents, c’est un souhait parfaitement assumé de ma part. Il est déroutant, certes, mais j’aime ce qui est déroutant. Si je bouscule mes habitudes, peut-être que je bouscule aussi celle des lectrices et des lecteurs, qui sait ?

Ainsi, l’idée était de renforcer l’ambiance médiévale grâce à ces mots anciens, de donner corps aux décors, costumes et langage d’époque, d’offrir le sentiment que le monde vit, et qu’il vit surtout comme son époque lui commande de vivre. D’autre part, les mots actuels sont aussi là pour veiller à ce que le lecteur ne soit pas trop submergé sous un déluge de formulations et termes désuets, qu’il ne se perde pas dans sa lecture et qu’il puisse la savourer (quand même !). Il y a donc une alternance entre les deux : l’ancien propose la densité, le réalisme, l’ambiance, tandis que l’actuel permet l’efficacité, le rythme effréné, la compréhension immédiate. C’est pourquoi j’essaie de jouer sur le dosage. Lors des scènes dite d’action, le style est plus moderne. Lors des scènes grandiloquentes, faites de grandes tirades ou simplement de description ou d’introspection (et donc au rythme plus posé) le langage ancien fait son apparition. De même, je joue aussi sur les dialogues. Les jurons, par exemple, sont tantôt actuels, tantôt désuets. Cela dépend du personnage qui les prononce. Cela dépend aussi de l’impact que je souhaite y mettre. Si le protagoniste entre dans une rage folle et que je souhaite rendre ladite rage crédible, il faut que les mots vulgaires qu’il emploie aient un impact direct, brutal et immédiatement compréhensible. En revanche, si le ton voulu est plus burlesque, plus théâtral ou dramatique, l’ancien s’invite à nouveau.
Pour ce qui est de ta dernière question, je ne dirais pas que c’est une particularité de mon style. Je n’ai pas toujours écrit de la sorte. Ici, le contexte et les personnages s’y prêtent, mais, dans le prochain roman que je souhaite écrire (toujours dans le même univers mais dans un pays, et donc une culture, différent), il n’y aura pas, ou très peu, de langage médiévalisant.



Bonjour Grégory ! Mais quelle présentation, quelle présentation ! Tu y vas fort :D Bon, je t'épargne cette fois-ci mes remontrances et diverses râleries quant à ton sadisme inadmissible. Mais cela viendra bientôt, sois-en sûr... Mais, dis-nous plutôt : comment est né Sénéchal ? Quelles sont tes inspirations ? T'es tu réveillé un jour, en te disant "Je vais écrire ÇA !!" ?

Grégory :

Bien le bonjour Bouchon ! Merci pour ton engouement, tes « râleries », tes remontrances et, surtout, ton énergie !

Sénéchal est donc né à la suite d’une série d’échos auxquels je n’ai pas prêté attention au début. Il y a eu la lecture du Trône de Fer de George R.R. Martin en 2008 (je n’avais alors que 18 ans) qui a provoqué son joli séisme dedans ma tête d’écrivaillon. J’ai dévoré la saga, jusqu’à me retrouver sans suite, sans fin et, surtout, avec une frustration terrible. A l’époque, la saga n’était pas connue comme elle l’est aujourd’hui et il n’y avait donc pas encore ces polémiques sur la traduction de Jean Sola, que d’aucuns qualifient de trop interprétative et de trop médiévalisante. Il n’empêche que cette touche résolument médiévale m’a plu et, ne retrouvant pas le même plaisir de lecture avec d’autres œuvres de fantasy par la suite, j’ai donc plongé tête la première dans les romans historiques, les seuls (à ce moment-là) capables d’assouvir ma soif de décors, de costumes et de coutumes médiévales.

J’ai donc lu le Cycle d’Ogier d’Argouges de Pierre Naudin (c’est à lui que je dois les fameuses notes de bas de page qui parsèment le récit, tout comme cette envie de retranscrire aux mieux le réalisme et l’ambiance relatifs au Moyen-âge). J’ai alors découvert la puissance évocatrice des mots. J’ai compris qu’en lisant un livre, on pouvait sentir le crottin de cheval et les épices venues d’ailleurs, les odeurs de menthe que l’on infuse dans l’eau bouillante, la sueur salée et l’haleine chaude d’un homme alors très proche du personnage narrateur. J’ai compris qu’on pouvait ressentir le goût brûlant du métal sur la langue lorsque le sang y afflue, et saliver à la lecture d’un festin pendant lequel les protagonistes mangent des carottes et des navets baignant dans une sauce aux confits d’oignon, ou se rassasient au blanc-manger d’un chapon tout couvert d’une sauce lactée et sucrée, parsemé d’amandes douces. Les mots ont un sens. Et surtout un poids.

J’avais donc une lecture divertissante, certes, mais aussi et surtout analytique. Je décortiquai les phrases que l’auteur me laissait à disposition, essayant de comprendre ce qui fonctionnait si bien dans ce qu’il me disait. Oui, déjà, sans m’en rendre tout à fait compte, je glissais peu à peu vers la création de mon roman. De manière stylistique d’abord, scénaristique ensuite.

Mais d’autres auteurs et autrices y sont parvenus tout autant. Notamment Stéphane Beauverger avec le Déchronologue, Jean-Philippe Jaworski avec Gagner la Guerre, Justine Niogret avec Mordre le Bouclier. Il y a dans leur roman un travail d’ambiance fabuleux qui n’est pas seulement dû à leur recherche de termes que l’on qualifierait de complexe, mais au fait que leurs termes évoquent forcément quelque chose de tangible, de concret, de visuel, d’auditif, d’olfactif, bref ! des mots qui savent parler seuls, sans le besoin d’ajout d’adjectifs certes qualificatifs mais trop souvent abstraits.

C’est donc armé de mes lectures aussi divertissantes qu’instructives que j’ai pris la plume, un soir d’hiver, alors que je devais réviser pour mes partiels de fin de semestre. Mais on le sait, une plume n’est rien si elle n’est pas mise au service d’une histoire. Il se trouve justement qu’une idée m’est venue à ce moment-là. Comment ? Pourquoi ? Aucune idée. Mais la fin de Sénéchal s’est faufilée – la bougresse ! – entre deux feuilles de cours sur la mécanique des fluides et m’a percuté la trogne. Je me suis dit : « Oh, je veux une histoire avec cette fin ! » J’ai donc gribouillé un début de texte : celui qui ouvre le premier tome, lorsque Rodenteux frappe à la porte du sénéchal, le prévenant du siège de la cité. J’ai immédiatement et volontairement placé mon texte dans l’univers de la Plaine Céleste (ce monde plat résultant de l’explosion de trois planètes : Enfer, Paradis et Terre), car c’est un univers que j’ai commencé à créer lorsque j’avais 16 ans et qui était, au commencement, le background d’un forum d’écriture RPG sur lequel plusieurs rôlistes se sont, je crois, bien amusés ! J’avais envie de peaufiner ce monde, de continuer à le faire vivre, de lui trouver une petite histoire dans sa grande histoire.
Ainsi, j’avais en tête l’idée d’une fin, le monde déjà bâti ainsi que le goût du réalisme médiéval et celui des mots. Inéluctablement, Sénéchal est né !




Ramettes :

Bonjour. Jolie présentation oui les vénérables font un sacré boucan.
Avant de parler de l'écriture je voulais savoir si c'est vrai que vous êtes sur Montpellier et si vous avez des salons prévus dans le Sud. Je suis du côté de Narbonne ! 
Merci et bon courage pour ce mois de torture.


Grégory :

Bonjour Ramettes !
Non, pas de salon prévu pour le moment du côté de Montpellier / Narbonne. Peut-être un de ces jours, qui sait ? Pour vous tenir au courant de mes pérégrinations, vous pouvez faire un tour sur mes profils Facebook / Twitter / Instagram qui sont ouverts à toutes et tous. Ce sera en tout cas un grand plaisir d’échanger avec vous de vive voix.



Fantasy à la carte :

Bonjour Grégory, la première chose à dire est que Sénéchal est un cycle de fantasy très bluffant. Belle plume que la tienne et surprenante. Tu sais nous mettre dans l'ambiance moyenâgeuse. As-tu passé beaucoup de temps en recherches afin que le langage employé correspondre bien à l'époque ? Tu as prévu d'écrire ta saga en combien de tomes ? Au fur et à mesure de mon exploration de ton univers, je deviens plus accro à ta plume donc je m'attends à tout avec le prochain tome.


Grégory :

Bonjour, et merci pour ce très joli retour !
Les recherches sont nombreuses, en effet. Il y a eu celles faites en amont, bien avant d’entamer le roman, et il y a celles faites sur le vif, en plein milieu de l’écriture. Si un paragraphe me paraît bancal, imprécis ou ne retranscrit pas ce que je veux, je n’hésite pas à abandonner l’écriture en plein milieu d’une phrase, à ressortir mes dicos de moyen français, à potasser mes encyclopédies de Viollet-le-Duc, à feuilleter aussi les romans historiques dont les pages ont été maintes fois cornées et/ou ornées d’un post-it, et, bien sûr, les essais sur la guerre au Moyen-Âge.
Pourtant, je ne dirai pas que je suis un spécialiste de cette période, loin s’en faut. Je me suis vite rendu compte que les recherches – surtout lorsqu’elles partent en tous sens –étaient absolument chronophages. Or, du temps, j’en ai déjà peu. Je les concentre donc sur des sujets utiles au roman. Il est donc plus souvent question de m’informer sur les us et coutumes de l’époque, les costumes, le langage, l’architecture, l’art, la guerre, etc. que sur les évènements, les femmes et les hommes qui ont fait l’Histoire.
D’ailleurs, j’en profite pour dire que je ne recherche pas à retranscrire absolument une réalité historique, mais bien une ambiance historique. Il n’est donc pas rare de croiser au détour d’un chapitre ce que l’on pourrait qualifier d’anachronique. Je prends pour exemple la mode vestimentaire de la noblesse, faite de cotardies, d’escoffions à cornes, de hennins, de vêtements amples aux longues manches (située grosso modo du XIIIe au XVe siècle, ce qui est déjà une grosse fourchette) et que l’on peut opposer à la mode bourgeoise (famille de Philippe), faite de poudre de céruse et de vêtements très cintrés et ouverts, (rappelant bien plus celle de l’Ancien Régime). De même pour l’architecture. Mes personnages bourgeois vivent en majorité dans des habitats antiques (villa, domus, quelque peu revisités d’ailleurs, rappelant vaguement une renaissance fantasmée, ou manquée), tandis que la noblesse vit dans sa demeure fortifiée à la mode médiévale. Je n’hésite pas à effacer les limites séparant nos époques, mélangeant allègrement le tout pour en faire un contexte crédible. C’est aussi une manière pour moi de coller à la logique du monde créé. Le Syncrétisme (ce grand cataclysme qui a soufflé les trois mondes pour n’en faire qu’un seul, et donc les « mélanger ») apparaît aussi dans le quotidien des personnages de cette manière : par ce melting pot architectural, vestimentaire, artistique, etc. Même le nom de mes protagonistes atteste de ce mélange forcé par l’apocalypse. Tantôt les rois de Méronne portent des noms plutôt anglais : Edouard, Edmund Ier ; tantôt à consonance grecque : Sibylle, Pénélope ; tantôt rappellent ceux de nos rois français : Charles, Philippe.


Quant à la saga, je l’ai prévue comme une trilogie. Les axes principaux sont :
1er tome : Lysimaque subit.
2e tome : Lysimaque agit.
3e tome : Lysimaque… SURPRISE ! :D


Encore un grand merci pour vos encouragements et votre engouement. Ça fait un bien fou de lire ces mots !


ANG-CHO Marc :

Bonjour Grégory, superbe présentation ! 
Je voulais te demander, quels auteurs français et étrangers lis-tu, que ce soit en littératures de l'imaginaire ou dans les autres genres ?


Grégory :

Bonjour Marc !
Pour ce qui est de mes lectures de l’imaginaire, je lis exclusivement de la fantasy. La science-fiction ne me parle pas du tout, j’ai un mal fou à imaginer ce que je lis. J’ai aussi une particularité : je ne lis qu’un seul roman par auteur. Il est extrêmement rare que je plonge dans son œuvre complète. Non pas que ça ne m’intéresse pas, mais parce que j’ai soif de découvrir toujours de nouvelles plumes. (On verra quand même qu’il y a une exception, celle, bien sûr, qui confirme la règle.)
Je vais donc énumérer les auteurs que j’ai aimé découvrir à travers l’unique roman que j’ai pu lire d’eux. Ainsi, du côté des étrangers, je lis George R.R. Martin (le Trône de Fer), Javier Negrete (Alexandre et les Aigles de Rome), Joe Abercrombie (la Première Loi), Robin Hobb (Les Aventuriers de la Mer), Greg Keyes (Le Royaume d’Epines et d’Os), Lynn Flewelling (Le Royaume de Tobin). Côté auteurs francophones, il y a Justine Niogret (Mordre le Bouclier), Christian Chavassieux (les Nefs de Pangée), Stéphane Beauverger (le Déchronologue), Nathalie Dau (Le livre de L’Enigme), Maupassant (Le Horla), et l’exception, la voici : Jean-Philippe Jaworski (Gagner la Guerre, Juana Vera, Comment Blandin fut perdu, Le Sentiment du Fer).
Pour ce qui est des autres littératures, je lis des romans historiques. J’en reviens donc à Pierre Naudin (le Cycle d’Ogier d’Argouges), Maurice Druon (les Rois Maudits), Hugues de Queyssac (Le Chevalier Noir et la Dame Blanche), Robert Merle (Fortune de France).
Pour le reste, je ne lis ni polar, ni romance, ni littérature dite générale, ni BD, etc. Par manque d’intérêt, tout simplement.
Bien entendu, je n’ai évoqué ici que les lectures « coup de cœur ». Quant à ma façon de lire un peu particulière, il est vrai que je ne lis qu’un seul roman de l’auteur et que je passe ensuite à un autre de ses compères. Car je suis un vampire, en vérité ! Je vide le roman de sa substance, je cherche les ressorts utilisés par l’auteur. Je décortique les arcs narratifs, l’articulation du scénario, la mise en scène des personnages, les descriptions. J’ai une lecture un peu comparable à un médecin légiste qui cherche les causes du décès du cadavre qu’il autopsie ! Est-ce que ma lecture est toujours divertissante, me demanderas-tu ? Eh bien oui, surtout si l’auteur est doué ! et qu’il parvient à me piéger, m‘entrainant si bien dans son histoire que j’oublie parfois d’ausculter le petit corps de papier que j’ai entre les mains.

15 commentaires:

Les lectures de Licorne a dit…

Bonjour Gregory ! Superbe entrée en matière, bon inutile de dire que je suis fan et que j'adore retrouver le ton du livre dans cette présentation. D ailleurs ma première question portera sur votre écriture. Est ce qu elle vient naturellement ? Ce melange de mots anciens et d exclamations tres actuelles est parfois déroutant à la lecture, mais j avoue qu on s y fait bien. Est ce pour renforcer le côté imaginaire de l' intrigue qui semble tres réelle voir historique parfois ou juste une particularité de votre style ?

Bouchon des bois a dit…

Bonjour Grégory ! Mais quelle présentation, quelle présentation ! Tu y vas fort :D Bon, je t'épargne cette fois-ci mes remontrances et diverses râleries quant à ton sadisme inadmissible. Mais cela viendra bientôt, sois-en sûr... Mais, dis-nous plutôt : comment est né Sénéchal ? Quelles sont tes inspirations ? T'es tu réveillé un jour, en te disant "Je vais écrire ÇA !!" ?

Ramettes a dit…

Bonjour. Joli présentation oui les vénérables font un sacré boucan.
Avant de parler de l'écriture je voulais savoir si c'est vrai que vous êtes sur Montpellier et si vous avez des salons prévus dans le Sud.Je suis du côté de Narbonne !
Merci et bon courage pour ce mois de torture.

Dup a dit…

Mrd, comme ça, s'il avait encore des doutes, balayés !
A l'attaque !!!
:D

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour Grégory, la première chose à dire est que Sénéchal est un cycle de fantasy très bluffant. Belle plume que la tienne et surprenante. Tu sais nous mettre dans l'ambiance moyenâgeuse. As-tu passé beaucoup de temps en recherches afin que le langage employé correspondre bien à l'époque? Tu as prévu d'écrire ta saga en combien de tomes? Au fur et à mesure de mon exploration de ton univers, je deviens plus accro à ta plume donc je m'attends à tout avec le prochain tome.

Le Chroniqueur a dit…

Bonjour Grégory, superbe présentation !
Je voulais te demander, quels auteurs français et étrangers lis-tu, que ce soit en littératures de l'imaginaire ou dans les autres genres ?
Marc, des Chroniques du Chroniqueur.

Nahe a dit…

Quelle introduction ! Voilà donc votre promotion, les Vénérables : excellente. Sur le vin, j'aurais quelques doutes...

Bonjour Grégory et bienvenue dans "ce mois de..." : je repasse bientôt, je suis plongée dans Sénéchal et j'ai du mal à m'en détacher !

Nath Aely a dit…

Bonsoir Gregory,
Jolie mise en bouche , diantre ! et fichtre je ne m'attendais pas à côtoyer ainsi un tel beau linge mes duchesses !!
J'ai donc découvert ce "noble" sénéchal il y a peu et avec lui son franc parler, son charisme et ses faiblesses . Bon j'ai adoré voilà.
Je vois que tu as déjà bien répondu à mes premières questions lol donc je me retrouve un peu dépourvue même si la bise n'est pas encore venue mais j'en aurais quand même une petite :
le cycle d'Ogier d'Argouges j'ai beaucoup aimé même si la série a été perdue dans mes déménagements nombreux. Qu'en est-il de la série des rois maudits dont on dit que GoT en est le reflet? A-t-elle fait aussi partie de tes lectures et inspirations médiévales?
Tu nous parles JdR aussi je suppose donc que tu as eu ta période rolistique , en tant que maître du jeu? joueur? les deux?
Est-ce que cette expérience t'aide à mettre en place plus facilement des décors et les situations de tes personnages?
Et enfin as tu un plan prédéfini sur la suite à donner à ton histoire ou tes personnages prennent-ils la tangente à un moment ou un autre pour n'en faire qu'à leur tête?
Bon ok en fait j'en avais plusieurs cachées sous le coude ;)
Merci en tout cas pour cette lecture que j'ai grandement apprécié découvrir et partager avec Licorne.

Bouchon des bois a dit…

Merci pour cette réponse si détaillée Grégory ! Je comprends donc mieux la genèse de Sénéchal... Et remarque que, d'une, nous n'avons pas beaucoup d'écart en terme d'âge, et, de deux... Que les auteurs que tu cites font tous partie de mon harem d'incontournables : je me souviens encore comment la lecture du Déchronologue m'avait chamboulée, sans parler des deux autres (j'hésite encore à me lancer dans les autres romans de Justine Niogret qui se trouvent bien au chaud dans ma bibliothèque, tant Mordre le bouclier m'avait soufflée). Alors, deuxième question : quel est ton auteur préféré ? De touuuuus les temps ?

Emilie Milon a dit…

Bonjour Grégory ^^

Géniale la présentation, ça donne le ton ! Je n'ai pas lu ton livre (oups, j'espère échapper au lynchage ! Il paraît que le Sénéchal est occupé à gérer un siège, je vais passer entre les mailles de son courroux ) mais ça ne m'empêche pas d'être intriguée et de venir participer à ce mois de.

J'ai lu les réponses sur la genèse de Sénéchal et je trouve ça très intéressant. Ma question porte sur la suite de cette aventure : comment as-tu été publié ? Puisqu'il s'agit apparemment de ta première publication mais que tu avais écrit d'autres textes, comment en es-tu arrivé là ? Est-ce une finalité que tu visais dès le départ ?
Merci d'avance et bon mois de torture... heu d'interview ;)

Ramettes a dit…

Bonjour
Je voulais te demander si tu jouais avec des chevaliers petit et que tu essayais de recréer des aventures inspirées de cette époque mais d'après ce que tu as déjà parlé ce n'est pas ça. ..
Je voulais aussi te dire que j'aime le langage que tu utilises.
Envisages-tu d'en faire ta marque de fabrique pour très histoires que cette trilogie?

Bon dimanche.

Ramettes a dit…

Re-bonjour (les vénérables vous pouvez intercaler avec d'autres questions!)
Penses-tu qu'après la trilogie tu écriras un "prequel" ?Est ce que tu veux rester dans cette univers que tu as créé ? Bon là tout dépendant de la fin de la trilogie je suppose...

Olivier Bihl a dit…

Bonjour Gregory, quelle introduction, j'ignorai que nos précieuses étaient de si haute lignée et qu'elles possédaient la machine à remonter le temps...version Retour vers le Futur lol Je commence à peine le tome 1 et sans avoir lu les premiers échanges ci-dessus, mon premier sentiment, que tu confirmes dans une de tes réponses, c'est que je me retrouve dans un cycle très proche de Naudin et de Roberte Merle (la famille Siorac...étonnant que l'on voit ici dans ce premier tome de certain Sorac...)mais évidemment en mode plus fantasy et ce ton décalé que tu utilises ; vieux françois et vocabulaires plus récents est un vrai plaisir pour le lecteur. Comment expliques-tu que ces récits très "capes et épées" soient à ce point omniprésent dans tes premiers livres mais aussi chez tant de te confrères ? Ce qui n'est pas déplaisant d'ailleurs.

Phooka a dit…

Coucou Gregory

Tu sais à quel point j'ai aimé Sénéchal alors je ne reviendrais pas là dessus, non,non. A la place je vais te poser une question à la con (je suis spécialiste faut dire! =D)
Page 226 de ton roman, dans les dernières lignes du chapitre, notre bon vieux Sénéchal decend de cheval et tu écris:
"M'appuyant sur l'encolure de mon cheval,je balançai ma jambe gauche au-dessus de sa croupe pour descendre, mon pied droit encore dans l'étrier"

est ce à dire qu'à Lysimaque, on ne suit pas les règles classiques d'équitation? (C'est à dire descendre à gauche? https://fr.wikihow.com/descendre-de-cheval).

Est ce que le Sénéchal porte son épée à droite du coup?

Il est donc gaucher?

Je suis sûre que tu vas nous faire une belle pirouette (à cheval)pour te sortir de ce guêpier! :)
bises
Emma

Dup a dit…

Fiou, vu la façon dont tu décortiques tes lectures, tu nous ferais de sacrées chroniques dis donc ! Mais non, s'il-te-plait, ne perds pas de temps ainsi et consacre toi à ce futur Lysimaque...SURPRISE !

Je cherche toujours un terme pour qualifier ton tome 2 supérieur au coup de coeur de tome 1. Une idée ?

Sinon, connaissant les émoluments qui reviennent à l'auteur d'une part et sachant que tu es au début de ta carrière d'écrivain d'autre part, j'aimerai te demander quel est ton second métier, celui dit alimentaire ?