jeudi 29 juin 2017

SHADES OF MAGIC de V.E. Schwab




Éditions Lumen
505 pages
15 euros


4ème de couv :

Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !






Sur la ville de Londres, quatre mondes se superposent. Quatre univers totalement différents, relisez donc la 4ème de couv, avec chacun sa langue, son gouvernement, son pays. Dans le Londres gris c'est l'anglais, ce langage restera celui des nantis dans les autres alors que les peuples auront le leur.

Autrefois, il y a fort fort longtemps, la magie se répartissait de façon équitable et la circulation entre ces différents univers était accessible facilement. Et puis des dérives ont eu lieu, certains en voulant toujours plus. Et l'on comprend que c'est ainsi que le Londres noir s'est auto-détruit : trop de magie tue la magie. Les trois autres Londres ont coupé les ponts avec ce voisin contaminé, puis réduit au strict minimum la circulation entre eux trois.

Aujourd'hui il a donc le Londres gris que tout un chacun connait, complètement dépourvu de magie et qui a compensé ce manque par une technologie bien développée. Le Londres rouge, son parfait opposé qui regorge de magie à commencer par l'Île le fleuve qui le traverse. Et enfin, le Londres blanc qui correspondrait à peu près à l'image que je me fais de l'Enfer sur Terre : monde en hiver glacial permanent, un peuple qui se terre et subit le règne de ses dirigeants. Ces derniers se servant de la magie pour persécuter, torturer, soumettre.

Seuls les Antaris, ceux qui possèdent la magie du sang, peuvent circuler d'un monde à l'autre. Or des Antaris il n'en reste que deux. Kell, adopté par le couple royal du Londres rouge et Holland, soumis aux suzerains du Londres blanc.

C'est Kell que nous allons suivre lors de ses déplacements où il est chargé de transmettre des missives entre les dirigeants de ces mondes. Mais Kell a un petit vice, c'est un collectionneur. Il se passionne pour la technologie du Londres gris et ne peut s'empêcher d'en ramener à chaque virée. Il fait donc du troc et c'est parfaitement interdit. C'est à ses côtés que l'on va doucement appréhender l'univers créé par V.E. Schwab. Il faudra quand même 150 pages pour se familiariser avec ce que propose l'auteur et comprendre l'impact de la magie...

Puis va entrer en scène Lila, une voleuse du Londres gris qui rêve de découvrir autre chose, larguer les amarres, devenir pirate pourquoi pas. Les chapitres qui la concernent sont beaucoup plus mouvementés et le rythme de lecture augmente alors...enfin !

Alors, quand leurs chemins vont se croiser, chacun fuyant une situation problématique voire dramatique concernant Kell, le roman va prendre une toute autre ampleur. Même si c'est Kell le personnage principal de ce tome, je lui ai nettement préféré Lila. Au côté trop réfléchi, voire donneur de leçons de Kell, elle lui oppose la spontanéité, la perspicacité. C'est le plus souvent elle qui va lui sauver la mise dans toutes les péripéties qu'ils vont affronter ensemble. Or lui joue en terrain connu alors que Lila, avant de le rencontrer ignorait tout de la magie. Il est malgré tout beau joueur et accepte de reconnaître quand il a tort.  Ils forment un duo sympathique qui entraîne aisément le lecteur jusqu'à la fin du livre.

Fin à laquelle je ne m'attendais pas du tout d'ailleurs ! Même si ce n'est pas un cliff hanger, elle nous laisse dans l'expectative. Que va-t'il bien se passer après ? Cela aurait pu être un one-shot, c'est une trilogie. Et bien ma foi je suis curieuse de lire la suite. D'autant que j'ai passé à mon sens le cap le plus dur, ce démarrage trop long et trop lent. Car une fois cette introduction passée, le rythme s'accélère, les péripéties sont prenantes et on ne peut que poursuivre pour connaître leur sort. La lecture devient alors bien plus sympathique.



Il fait chaud, ça s'accélère : 4 ème bière !

J'abandonne ce challenge où il ne se passe rien, aucun échange, c'est triste à mourir.
C'est dommage, il y avait matière à bien rigoler...bref :(


Page 34 :
Après tout, le bouche-à-oreille était presque une forme d'enchantement en soi et, au Jet de pierre, son surnom, "le magicien", franchissait les lèvres des clients presque aussi souvent que de généreuses gorgées de bière coupée d'eau.


2 commentaires:

Zina a dit…

La vo me faisait super envie, la vf nettement moins ! Ne jamais négliger l'impact d'une couverture ^^

Dup a dit…

C'est clair !!! C'est le pitch qui m'a fait craquer, pas la couv !