samedi 1 avril 2017

1ère ITV de NATHALIE DAU




                                          © Romain Jacquot / Antoine Ottone


Bienvenue sur Bookenstock Nathalie !




"C'est ton tour, Nathalie ! Tu dois rédiger ta présentation !"
Et là, ça se complique.

Parce que je ne rentre jamais dans les cases.

Parce que je ne suis pas seul-e dans ma tête et que je ne sais pas qui présenter, exactement. Ni en quels termes.



Et puis il n'y a pas grand-chose d'intéressant à savoir, à mon sujet. L'essentiel est déjà sur wikipédia.

Après, ceux qui sont dans mes contacts FB savent que j'ai des chats, que je les aime fort et qu'ils me le rendent bien. Que j'ai des enfants, trois filles désormais grandes. Que je milite pour une vision plus humaine de la société, fondée sur l'amour et la solidarité et non sur les valeurs de l'argent et de l'exploitation mortifère des forces vives. Que j'habite en zone rurale, dans un petit village de l'Eure quelque peu hors du temps. Mais le temps est une notion très floue, pour moi, de toute façon. Est-ce qu'on doit calculer selon celui de la Terre, celui de Kephéda ou celui d'Eorzéa ?

Sur Terre, je suis officiellement une femme de cinquante ans reconnue adulte handicapé, souffrant au quotidien dans sa chair, et se trimbalant tellement de blessures et de traumatismes tant physiques que psychologiques qu'on peut se demander ce qu'elle fiche encore parmi vous.

Sur Kephéda, je suis tous mes personnages, et surtout Ceredawn, avec lequel j'ai pas mal de points communs (même s'il est mille fois mieux que moi). Cela fait bientôt trente ans que nous nous fréquentons (la rencontre date de juillet 1987).

Sur Eorzéa (univers du mmorpg Final Fantasy XIV), je suis là encore multiple, mais surtout confortable quand j'incarne Ceryan, auquel j'ai fabriqué un corps aussi proche que possible de mon image mentale. Il faut savoir que je suis non binaire, et que l'image que me renvoie mon miroir n'a rien à voir avec celle que j'ai dans la tête et le coeur. Je ne me sens ni femme ni homme, mais un mélange des deux avec une dose d'aucun des deux. C'est compliqué. Même moi je m'y perds, parfois.
Je vis en ces trois mondes, parfois en alternance, parfois en même temps. Avec un point de convergence : mon ordinateur.
Je n'ai pas de bureau. Je ne peux plus rester des heures assise plusieurs jours d'affilée, même avec une chaise ergonomique. Je vis donc assise dans mon lit, et j'ai un joli plateau pliant adapté pour supporter mon ordinateur portable (il y a même un ventilateur intégré, pour les mois d'été, et un petit tiroir dans lequel je range mes stylos, ma clef usb et quelques broutilles que je ne veux pas égarer tout en les conservant à portée de main).
Des livres, il y en a absolument partout dans la maison. Mais ceux que je conserve au plus près, dans la bibliothèque de ma chambre, ce sont mon bon vieux dictionnaire des rimes, mes mangas yaoi et mon énorme pile à lire. Et puis il y a une étagère spéciale pour Estelle Faye, que j'adore en tant qu'auteur et en tant que personne, et une autre étagère spéciale pour Isabelle Wenta, que j'adore au moins autant et qui en plus partage mes délires éorzéens.

Je n'ai pas d'horaires précis. Je ne dors plus beaucoup à cause de la maladie, et surtout pas la nuit, puisque c'est la nuit que je suis le plus en forme. La plupart du temps, je dors quand j'ai sommeil, je mange quand j'ai faim (plus beaucoup, là encore), j'écris quand mon cerveau est en état de le faire (ce qui a ralenti ma production, j'en ai bien conscience), je lis, je regarde des séries, je joue...

Et j'attends.

Enfermé-e dans mon corps, dans ma maison, dans mon village, dans mon département (le règlement de la Sécurité Sociale quand on est en arrêt maladie même de très longue durée : si je veux sortir de l'Eure, je dois demander la permission au minimum 15 jours à l'avance, avec un papier tamponné par mon médecin), j'attends tout ce qui me permet de me sentir un peu plus libre, un peu moins en souffrance. Des mots gentils, un peu d'amour, la certitude de compter pour celles et ceux qui comptent pour moi. La venue de l'inspiration, d'une journée de rémission (mais ça fait bien longtemps que je n'y ai plus eu droit). Le retour de mon mari quand vient le soir. Les réponses aux messages que j'envoie, aux livres que j'écris comme autant de bouteilles que l'on jette à la mer... et qui parfois se brisent sur des rochers cruels.

J'attends le jour où j'aurai le droit de me reposer enfin, après toutes ces années de bons et loyaux services.
Même si, parfois, il y a des rencontres qui électrisent et donnent envie de se battre pour durer plus longtemps.

On dit qu'en avril, il ne faut pas se découvrir d'un fil...

Mais moi, je n'ai jamais eu peur de me mettre à nu, alors vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez, je ferai de mon mieux pour y répondre honnêtement.



Et pour ceusses qui ne connaissent pas Ceryan, le voici :













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Snow :

Hiiiiii ça y est c'est lancé :D preum's !

Alors alors !
Bon tu le sais déjà j'ai terminé de (re)lire les 2 tomes du Livre de l'Énigme ! et j'ai quelques petites questions.
Pourquoi le bleu (bon c'est aussi ma couleur favorite mais pourquoi quand même :P )?
Pourquoi les chats ?
Et une plus en rapport avec l'écriture. Comment te viennent les noms de tes personnages? Ceredawn, Ölinelle, Myrinielle, Disto, Cerdric... tout ça n'est pas commun et je me demande bien d'où ça sort ;)


Nathalie :



Dès le premier commentaire, il neige des questions, ce qui n'a rien d'étonnant de ta part, Snow !

Je préviens de suite, les réponses vont être longues, alors calez-vous bien dans vos fauteuils préférés !



Pourquoi le bleu ?

Je suis né-e sur la Côte d'Azur. Le bleu était partout : dans le ciel, sur la mer, dans mes yeux. Car enfant, j'étais très blonde et j'avais les yeux bleus. Ils ont évolué ensuite, vers le pers (un mélange de bleu, de gris et de vert, et j'ai même de petites taches brun-jaune au milieu de tout ça), variant selon la lumière... mais en ce temps-là, ils étaient bleus, et il y avait cette comptine idiote, à l'école, qui disait que les yeux bleus étaient ceux des amoureux. Et puis j'avais lu une bande dessinée sur La Fontaine, dans laquelle sa mère disait : "Il a les yeux bleus, il sera poète". Alors oui, dès tout-e petit-e, j'ai associé le bleu à la poésie, à l'amour, aux grandes étendues célestes et marines et donc à la liberté. Mes yeux me faisaient me sentir différent-e, aussi, car j'étais environné-e de quantité d'yeux bruns. Du coup, parmi mes poupons, j'avais tendance à préférer ceux qui me ressemblaient. On m'avait offert un duo : l'un avait un corps rose, des boucles blondes et des yeux bruns, l'autre un corps bleu, des boucles blondes plus courtes, et des yeux bleus. J'étais persuadé-e que j'avais là deux filles, et je préférais la seconde, puis les adultes m'ont expliqué que non, le bleu désignait un garçon. Cela m'a révolté-e. J'ai décidé que les grands pouvaient bien raconter ce qu'ils voulaient, mon poupon resterait une fille pour moi, même s'il avait un corps bleu.
J'ai grandi dans un pays de santons, j'ai donc fréquenté très tôt les anges de la crèche. Entre la robe blanche, la robe rose et la robe bleue, mon choix se portait toujours vers la troisième.Plus on essayait de m'interdire le bleu et de m'imposer le rose, plus je m'accrochais farouchement au bleu. Je n'avais pas choisi de naître dans un corps de fille, mais j'avais choisi cette couleur pour mienne, et je n'acceptais pas qu'on cherche à m'en séparer.
Puis un jour, alors que j'avais déjà passé la vingtaine, j'ai lu un ouvrage sur le travail des verriers et l'art des vitraux. J'ai toujours été fasciné-e par la création manuelle, les compagnons et leur quête de l'excellence au travers de cette errance que représentait leur tour de France... Bref, dans ce livre, j'ai appris que le bleu avait longtemps été considéré comme une variante du noir, et que c'était l'une des teintes les plus difficiles à fixer, que ce soit dans le verre ou dans le tissu. Il fallait vraiment des compétences particulières pour la maîtriser, cela avait fait l'objet de secrets jalousement gardés. Voilà donc que le bleu, mon cher bleu, avait quelque chose de magique, en plus ! Et s'il était considéré comme une variante du noir, alors il n'était pas si éloigné du gris... Une couleur médiane, dont les nuances allaient du blanc au noir ou inversement selon dans quel sens on lisait sa gamme... Or mon bleu favori, celui qui me faisait le plus vibrer, se trouvait pile au point d'équilibre entre les deux extrêmes - comme par hasard.
Et en même temps, que de connotations négatives lui étaient rattachées ! Un "bleu", c'est un débutant dont on se moque à loisir. Le bleu servait à infliger, en prison, des tatouages infâmants. Pour les Romains, il était la couleur méprisable que portaient les barbares du nord...



Du coup, je peux enchaîner sur les chats.
Parce que le chat a ceci de commun avec le bleu : vénéré par les uns et honni voire carrément persécuté par les autres. Conservant son mystère, ambivalent et libre...
Le premier chat que j'ai fréquenté était celui de ma grand-mère belge : un siamois qui s'appelait Fripon. Il avait les yeux bleus, j'adorais le câliner, mais j'étais trop petit-e pour identifier les signes de sa lassitude, si bien qu'il m'a griffé-e au sang un paquet de fois. Et quand il se cachait sous les meubles, dans le noir, ses yeux bleus devenaient rouges, ce qui m'effrayait. J'ai donc eu un peu peur des chats (d'autant que quand je ne trouvais pas la réponse à une question, on me disait de leur donner ma langue, et je ne voulais pas que les chats la mangent !) jusqu'à ce que maman décide d'un adopter un : Pompon. Sa mère était siamoise, mais elle s'était éprise d'un angora noir, et toute la portée était noire aux yeux d'or. J'avais douze ans, je suis tombé-e amoureux-se de cette crevette de même pas trois mois qui se blotissait avec confiance tout contre moi, j'ai vécu une relation merveilleuse avec ce chat qui venait souvent dormir en ma compagnie, et quand j'ai lu toute la cruauté dont l'Occident avait fait preuve envers ces animaux extraordinaires, je les ai aimés encore plus, parce que j'avais déjà tant souffert moi-même, et injustement, que je me suis senti-e alors plus proche des chats que des humains.

De toute façon, à quatre ans, je voulais être Mowgli et vivre pour toujours avec Bagheera, que je prenais pour une panthère femelle. 



Enfin, la question sur les noms... Eh bien, je n'ai pas fait d'études de linguistique, même si ça m'aurait plu, mais je me suis penché-e sur le sujet, en autodidacte, parce que depuis très jeune, je cherche à remonter le temps pour trouver divers points d'origine, dont celui du langage. Je cherche à retrouver ce que nous avions en commun avant de diverger et de développer des antagonismes. Ce n'est pas pour une thèse, c'est juste par curiosité personnelle, pour répondre à ces drôles de questions qui me hantent depuis toujours : "Pourquoi tel mot pour désigner telle chose, tel concept ?" "Quelle logique a présidé à ces choix ?" "Quand est apparu le sens du sacré ?" etc. Alors de temps en temps, je me fais une orgie d'étymologie, je me régale notamment avec le "Dictionnaire historique de la langue française". Les mots ont une musique, les mots ont une couleur, les mots ont une histoire, un vécu. Les personnages aussi.
J'ai inventé ma propre langue, voici longtemps, selon une logique qui est la mienne. C'était par désir de comprendre comment ça avait pu fonctionner, au départ. Alors je pensais à un élément de base (un peu comme les "briques" de départ dans le jeu Doodle God), je faisais abstraction du reste, je me focalisais sur cet élément de base... et je laissais venir le son que mon esprit lui associait (et bien évidemment, il y a des influences multiples, de toutes les langues que j'ai pu étudier ou simplement croiser dans ma vie). Après, à partir des briques, je fabriquais des mots plus complexes, en agglutinant, et ensuite je faisais "vieillir" tout ça, en imaginant quelles lettres étaient abandonnées, ou inversées, pour le confort de la prononciation... A la fin, j'ai eu des listes de mots (très incomplètes) et un embryon de grammaire. C'était mon Prilecte, et j'ai puisé dedans pour nommer certains personnages, certains lieux. Par exemple, Kephéda signifie "la perle de roc", même si, littéralement, c'est "grosse chose ronde tellurique". Mais Kephéda est aussi un monde riche de nombreuses cultures, et chacune a sa musique et ses couleurs propres, certaines étant très proches de cultures existant ou ayant existé sur Terre. Il y a une part de choses que j'ai l'impression de "recevoir", et d'autres qui sont des partis pris délibérés. Ainsi, j'ai décidé que les noms masculins avec finale en -o, par exemple, on allait les trouver plus fréquemment dans le sud de la Sadarie. Que les noms composés étaient plus répandus en Adipar, etc. Mais le récit prend place alors que ces peuples ont déjà du vécu, alors que ces cultures se sont brassées, frottées les unes aux autres. Donc les frontières n'ont plus vraiment de sens. Et puis les parents ont toute liberté d'inventer des noms, aussi, juste parce que la sonorité leur plaît, leur évoque quelque chose. De toute façon, la plupart des humains n'étudient plus le Prilecte et donnent donc à leurs enfants des prénoms dont ils ont oublié la signification, et là encore c'est la sonorité qui a, le plus souvent, guidé leur choix. Même si des traditions demeurent. Ainsi, "Hod" signifie "petit", et on trouve plusieurs prénoms qui en dérivent, dans le cycle, mais tous ceux qui le portent ne sont pas forcément de petite taille. En revanche, ils sont souvent les cadets, donc plus petits que l'aîné au moment de leur naissance. Donc on a des noms tirés du Prilecte, des noms plus ethniques parfois inspirés de noms terrestres que j'ai plus ou moins malaxés, des noms inventés juste pour leur mélodie... et aucun employé municipal pour censurer tout ça ! ;-) 



Dup :

Coiffée au poteau la Dup :P
Moi je voulais te poser une question plus générale : combien de tomes as-tu prévu pour cette saga (sans compter le recueil de nouvelles prévu pour septembre) ?

Nathalie :



T'en fais pas, Dup, t'as grillé Snow pour la revendication de Ceredawn sur FB, c'était forcément à charge de revanche ;-)



La saga se découpe en trois époques.

Les tomes 1 et 2 constituent "les enfances".

Pour la partie suivante, qui représente la résolution définitive de l'Enigme, je pense qu'il me faudra deux tomes aussi.

Et pour les conséquences immédiates sur la génération impliquée, je pense à un ou deux tomes.

Donc ce sera 5 ou 6 tomes en tout.

J'ai aussi des projets de "one shot" qui prendront place après. Mais je ne sais pas dire combien, ni si je les concrétiserai tous.

J'adorerais aussi travailler sur un artbook avec des illustrateurs bien précis, pour offrir une dimension plus visuelle à ce monde et permettre aux annexes (que je n'ai pas toutes livrées dans l'ebook gratuit) d'être enrichies et complétées par des images.
Et j'adorerais aussi inviter d'autres auteurs à écrire dans cet univers, car il est trop vaste pour que je suffise à l'explorer, et j'ai envie que d'autres s'y sentent à leur tour "chez eux" (on formerait ainsi une sorte de communauté d'exilés ;-) ) et m'y fassent voyager.




Paikanne :

Je m'en viens vous découvrir, tout simplement :-)

Nathalie :

Merci de votre intérêt, Paikanne. J'espère ne pas vous traumatiser lors de cette découverte ! :-)



Allison :


Bonjour et bienvenue Nathalie ! 

Je suis toute émue, parce que ma lecture de Source des tempêtes m'a tant chamboulée que je n'en suis pas bien remise. Alors je prends mon temps avec Bois d'Ombre, je le savoure tout doucement pour ménager mon coeur.

J'ai tant de question que je ne sais pas par où commencer ! Tu dis que Ceredawn et toi vous connaissez depuis trente ans, mais comment vous êtes-vous rencontrés ?

À très vite !

Nathalie :


Merci beaucoup, Allison. Pour l'accueil et pour les émotions avouées. Malheureusement, je ne suis pas certain-e que ton petit coeur sorte moins chamboulé de la lecture de Bois d'Ombre. J'espère que tu ne me détesteras pas trop pour autant. :-)

Ma rencontre avec Ceredawn date de juillet 1987.

Il s'est imposé dans un rêve. Et au début, je n'ai pas compris que c'était lui. Que ça allait être lui.Dans le rêve, il y avait trois personnages : un rouquin barbu assez costaud, une femme armée, et un autre homme plus agile et plutôt rieur. Au moins deux chevaux harnachés, aussi. Ces trois aventuriers arrivaient devant une tour en métal bleu, dont la forme évoquait un peu les larges cheminées des centrales nucléaires. Tension dramatique soudaine. La tour se dressait au beau milieu d'une sorte de prairie très verte, à l'herbe courte. L'heure était tardive, vespérale, le ciel orageux. La foudre semblait prête à déborder aussi bien des nuages que de la tour. Les trois visiteurs n'étaient pas amicaux, pourtant je savais que ce qui était dans la tour était primordial et ne devait pas être détruit, mais libéré. Au niveau des couleurs, j'ai vraiment été frappé-e par le bleu foncé métallique de la tour, le bleu-noir orageux du ciel, le vert bleuté de l'herbe, le brun des vêtements de cuir et de la robe des chevaux, le roux de cuivre des cheveux et de la barbe du leader du groupe... 
Je ne savais pas d'où venaient les personnages ni ce qu'était cette tour. Le lendemain, hanté-e par ce rêve, j'ai lâché prise et laissé les choses venir comme elles le voulaient, de façon très décousue. Puis j'ai cherché un sens, j'ai voulu ordonner. Centrant tout, d'abord, autour du rouquin. Qui, très vite, a rencontré, et détesté d'emblée, le jeune mage en robe bleue qui s'est imposé dans l'histoire. Et j'ai su, alors, ce qu'avait contenu la tour.
Plus je cherchais à raconter cette histoire, au départ du point de vue du grand rouquin costaud, plus le mage s'imposait.

Très vite, il a pris toute la place, et je n'ai pas cherché à lutter.
Il est venu en rêve, à plusieurs reprises. Exactement tel que je le visualisais quand j'écrivais. Et quand je m'éveillais de ces rêves-là, j'avais plus que jamais l'impression d'une erreur. Je n'étais pas chez moi, je n'étais pas dans le bon corps...


J'ai écrit Bleu Puzzle pour essayer d'y voir plus clair dans tout ça.

J'ai traversé des moments très difficiles, à la même époque. J'en avais déjà vécu quelques-uns durant l'enfance, mais là, quand j'ai perdu mon bébé en cours de grossesse, puis quand mon mari (le premier) est entré en dépression et a fini par se suicider, je sais que sans Ceredawn, sans sa voix, sans ses incitations à me focaliser sur son histoire, je ne serais peut-être plus là aujourd'hui.
Peut-être est-il mon ami imaginaire. Peut-être est-il mon moi fantasmé. Peut-être est-il une personnalité secondaire qui s'est éveillée en moi parce que mon psychisme en avait besoin. Peut-être existe-t-il vraiment ailleurs, comme un ange gardien. Peut-être est-il un fantôme qui me hante parce qu'il faut que quelqu'un, quelqu'un capable de le comprendre en raison de certaines proximités, raconte son histoire afin qu'il soit ensuite libre d'aller de l'avant... Je ne sais pas et ce n'est pas si important, au final.

En juillet 2017, cela fera trente ans. J'en aurai cinquante-et-un fin août. Autant dire que j'ai vécu davantage d'années avec lui que sans lui


Petit commentaire de Nathalie sur le billet d'annonce du mois2 de Bouchon 


Merci beaucoup à toi, Bouchon des Bois, pour cette belle annonce, et j'espère qu'après lecture du tome 2, tu auras envie d'enrichir ton pseudonyme en devenant dame Bouchon des Bois d'Ombre ! ;-)






bonjour
remarquable cette présentation, je ne vous ai pas lue et je n'ai pas postulé au partenariat, mais je suivrai l'ITV avec intérêt pour en savoir plus sur l'auteur derrière les personnages

Nathalie :

Merci, XL. Je ne sais pas ce que ma présentation peut avoir de remarquable, mais si elle vous a touché(e), alors c'est qu'on a sûrement des points de rencontre possibles. :-)

Pour sauter direct à la suivante ITV c'est ICI

9 commentaires:

Snow a dit…

Hiiiiii ça y est c'est lancé :D preum's !

Alors alors !
Bon tu le sais déjà j'ai terminé de (re)lire les 2 tomes du Livre de l'Énigme ! et j'ai quelques petites questions.
Pourquoi le bleu (bon c'est aussi ma couleur favorite mais pourquoi quand même :P )?
Pourquoi les chats ?
Et une plus en rapport avec l'écriture. Comment te viennent les noms de tes personnages? Ceredawn, Ölinelle, Myrinielle, Disto, Cerdric... tout ça n'est pas commun et je me demande bien d'où ça sort ;)

Dup a dit…

Coiffée au poteau la Dup :P
Moi je voulais te poser une question plus générale : combien de tomes as-tu prévu pour cette saga (sans compter le recueil de nouvelles prévu pour septembre) ?

paikanne a dit…

Je m'en viens vous découvrir, tout simplement :-)

Allisonline a dit…

Bonjour et bienvenue Nathalie !
Je suis toute émue, parce que ma lecture de Source des tempêtes m'a tant chamboulée que je n'en suis pas bien remise. Alors je prends mon temps avec Bois d'Ombre, je le savoure tout doucement pour ménager mon coeur.
J'ai tant de question que je ne sais pas par où commencer ! Tu dis que Ceredawn et toi vous connaissez depuis trente ans, mais comment vous êtes-vous rencontrés ?
À très vite !

Snow a dit…

il me semble que j'ai la réponse à ta question :P mais je laisserai la dame confirmée (j'ai lu ça dans une interview chez les pipelettes :P )

XL a dit…

bonjour
remarquable cette présentation, je ne vous ai pas lue et je n'ai pas postulé au partenariat, mais je suivrai l'ITV avec intérêt pour en savoir plus sur l'auteur derrière les personnages

Anne-Laure - Chut Maman Lit a dit…

Bonjour,
Très belle présentation qui m'a toute émue. Je commence juste Source des tempête pour decouvrir votre univers.
J'ai été coiffée au poteau par Dup pour la question sur le nombre de tomes prévus dans cette saga donc je vais poser une question plus générale : depuis quand écrivez vous ? Est ce encore difficile d'être une femme auteur dans les littératures de l'imaginaire ?
Et je repasserai pour d'autre questions des que je me serais plonger plus loin dans Source des tempête 😉

Nath Aely a dit…

Bonjour
Pas encore rencontrée ni l'auteure ni ses autres moi mais la présentation donne envie de se faire curieuse. je vais donc suivre cet ITW avec attention et peut-être agrémenter ma WL (oui encore je sais les vénérables, à force elle va être comme ma PAL ... pharaonique) de quelques titres supplémentaires :p

Xapur a dit…

Oh ça commence vite par ici ! Content d'avoir vu Nathalie à Meyzieu récemment, je viens de relire Source des Tempêtes avant de poursuivre avec Bois d'Ombre. Je reviens bientôt ;)