jeudi 21 juillet 2016

LE CONDOR de Stig Holmås




Sonatine + Éditions 
255 pages
13 euros


4ème de couv :



William Malcolm Openshaw, poète, intellectuel et amoureux des oiseaux, a eu plusieurs vies. Depuis des années, il erre aux quatre coins du globe, de Mexico à Tanger, en passant par Bogotá et Le Caire, ne fréquentant que les quartiers les plus pauvres. « Je me contente de traverser les villes, de les quitter en marchant lentement. » William est un homme hanté par de mystérieuses tragédies, par des secrets dont il ne parle pas. Au Portugal, à la suite d’une agression, il fait la connaissance de Henry Richardson, attaché à l’ambassade britannique de Lisbonne. Ce dernier semble en savoir beaucoup sur le passé de William, beaucoup trop même. Sur les disparitions, les morts violentes, les ombres et les trahisons qui ont jalonné son parcours. Richardson a peut-être même les réponses aux questions que se pose William sur sa vie d’avant, sur la tragédie qui a brisé son existence. Une véritable partie d’échecs à base de manipulations s’engage alors entre les deux hommes, dont l’issue ne peut être que tragique.



L'avis de l'éditeur :

Stig Holmås, tout en nous proposant une intrigue d’une efficacité absolue, s’interroge sur la condition humaine avec une lucidité déchirante. La beauté et la puissance de l’écriture ne font qu’ajouter à l’éclat de cette perle noire, publiée en 1991, et considérée par beaucoup d’amateurs comme un chef-d’œuvre absolu du genre.

Stig Holmås est né en 1946 à Bergen. Publié précédemment en France dans la «Série noire», en 2001, Le Condor est son premier roman.




L'avis de Dup :


Je ne remercierai jamais assez Pierre Faverolle pour ce commentaire enflammé écrit sur Facebook : « Incroyable, inclassable, extraordinaire... et je n'en suis qu'à la moitié ! ». Voilà, il a suffi de cette phrase pour que je commande illico ce livre, sans même attendre sa chronique. Et vous savez quoi ? Je ne retire aucun des adjectifs alignés, ce livre est vraiment incroyable et inclassable et extraordinaire. Énorme coup de cœur ! 

Je remercie également les Éditions Sonatine d'avoir réédité ce roman et de le mettre à nouveau au devant de la scène, sinon je serai passée à côté de cette perle rare. C'est également pour cela que j'ai rajouté après le pitch le blabla de l'éditeur présent sur la 4ème de couv car il met bien en lumière qui est ce monsieur Holmås.

D'une profonde noirceur, Stig Holmås nous compte la vie de William Openshaw, poète adulé et passionné d'oiseaux, qui enfouit aujourd'hui sa vie en errant de bidonvilles en bas-fonds, dans toutes les grandes capitales du monde. Il côtoie la misère, partage la souffrance et les privations. Il y noie dans l'alcool son passé et ses erreurs. Bon ok, dis comme cela ça n'a rien de tentant n'est-ce-pas ? 

Et pourtant, si vous saviez comme l'écriture de ce roman est belle, profonde, et prenante. Le démarrage est un peu déstabilisant, mais passé les premiers paragraphes, et non les chapitres car il n'y en a pas, on est pris par ce récit. Je ne parlerai pas d'intrigue à proprement parler car il s'agit là du récit d'une vie, tout simplement. 

Mais la construction en est tout bonnement remarquable. À la manière d'un immense puzzle, l'auteur nous fait aborder par petites touches toutes les périodes de la vie de cet homme. C'est un va-et-vient permanent, prenant, captivant, nous laissant sans cesse en attente d'en savoir plus. Un récit incroyablement fort et hypnotique. 

Je pourrais vous faire une liste de tout ce qu'il a fait, de tout ce qu'il a vécu ce William Openshaw, mais je sais que sous ma plume cela sera lassant et risquerait juste de vous éloigner de ce bijou qu'il faut absolument découvrir. Cet homme passionné, passionnant on veut l'aimer. On cherche page après page des raisons de l'aimer malgré... oui malgré toutes les circonstances aggravantes que l'on découvre. Mais il a tellement de circonstances atténuantes mon dieu ! 

On a le cœur de plus en plus compressé dans un étau, mais on survit quand même jusqu'à la fin ou presque. La dernière phrase est le coup de grâce, le dernier tour de vis qui m'a fait exploser le coeur et jeter ce livre loin de moi... Mais je l'ai vite repris et rangé car je sais déjà qu'il fera partie des rares livres que j'aurai plaisir à relire, encore et encore. C'est magistral, vraiment. À lire de toute urgence !

Pour lire la chronique de l'ami Pierre, désormais sortie, c'est ICI.




Deuxième participation au challenge de la Licorne
pour la session 5



2 commentaires:

Léa Touch Book a dit…

O.K. Il faut que je le lise !!! :D

Dup a dit…

Tu ne regretteras pas Léa, j'en fais le pari !