lundi 7 décembre 2015

LA MORT EST UNE FEMME COMME LES AUTRES de Marie Pavlenko




Éditions Pygmalion
193 pages
16 euros


4ème de couverture :



Imaginez un monde où personne ne s'éteint.

Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe.
Imaginez un univers où la mort en a ras la faux et fait un burn out.
Emm n'en peut plus. Un matin, elle s'arrête et s'assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, elle ne peut plus se lever. 
En se laissant aller à son spleen, elle rencontre Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l'émouvoir. Commence alors un périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la nature humaine.




L'avis de Dup :

Retrouver la plume fine et l'humour percutant de Marie Pavlenko est toujours un plaisir. Pourtant avec ce nouveau roman, elle change de registre en s'adressant plus aux adultes qu'aux ados. La mort est une femme comme les autres est un roman publié dans une collection classique de littérature contemporaine et non de littérature de genre. Mais chassez le naturel, il revient au galop et l'histoire que nous conte l'auteur est fortement teintée de fantastique :).

La Mort donc est une femme, une immortelle, invisible des humains sauf au moment du fauchage, et elle s'appelle Emm. Le boulot de Emm est devenu exponentiel, elle n'arrête pas de sillonner la planète avec sa faux et elle en a ras la casquette. Elle vient de faucher à Paris un jeune cadre dynamique genre trader qui se faisait un énième rail de coke pour tenir la cadence, et vidée, elle reste sur son canapé, incapable de bouger.

La Faux a beau la secouer verbalement, car oui, la Faux est un personnage à part entière ici (et quel personnage, wow !), rien n'y fait. Une semaine passe, Emm est toujours immobile, la Faux toujours impuissante et c'est la cata dans le monde.

Nous suivons un service de soins palliatifs proche de là où se trouve Emm, où effectivement il y a quelques gros problèmes : toujours autant d'entrées, plus de sorties, même volontaire ! Le chef de service, le Dr Anatole Paladru ne sait plus où donner de la tête. En fait c'est l'affolement général partout dans le monde et les gens paniqués se tournent tous vers le monde médical et les hôpitaux pour chercher une explication ou simplement se rassurer. 

Finalement Emm se lève et va traîner sa faux et son burn-out dans les rues de Paris. Elle observe et essaye de comprendre ces humains qu'elle n'apprécie guère. Les explications, les scènes sont cocasses. Et puis l'impensable se produit : Emm est touchée par un geste chaleureux à son égard émis par Suzie, une jeune femme qui se rendait à l'hôpital. Emm se décide à la suivre pour comprendre pourquoi elle a été émue. La suite, c'est à vous de le découvrir, je ne vais pas tout vous raconter. D'autant que je vais absolument vous encourager à le faire car ce roman est un petit délice. 

Une réelle gourmandise, genre une mignardise à croquer entre les repas. Car le seul reproche que je lui ferai c'est d'être trop court. Je me sentais bien en compagnie de ces personnages. Que ce soit Saskia, Erine ou bien Emm, Marie Pavlenko sait nous créer des personnages féminins forts et attachants qu'on n'est pas prêt d'oublier. Il ne me reste qu'à découvrir Marjane qui attend sagement dans ma PAL. 




 Marie Pavlenko sur Bookenstock :






6 commentaires:

Satrape a dit…

C'est la deuxième chronique enjouée que je découvre sur ce livre, faut vraiment que je le sorte de ma PAL !

Dup a dit…

Tout-à-fait ! En plus il va te prendre juste une petite paire d'heure. Un délice !

Lune a dit…

Je l'ai lu et je suis assez mitigée, même si c'est divertissant et assez drôle !

Dup a dit…

Ah, ce n'est sûrement pas assez profond pour toi je pense Lune ;)

Perrine a dit…

Je viens de le finir et pareil que Lune je suis assez mitigée.
Coté écriture je ne suis pas convaincue, ça donne l'impression que c'est écrit "vite-fait". Je sais pas trop l'exprimer, c'est pas mal écrit mais plutot comme si ça ne prenait pas en considération l'intelligence du lecteur.

Et puis les personnages je les ais trouvé caricaturaux.
Alors certes les situations sont rigolotes c'est sympa... mais en fait ça ne m'a pas suffit pour racheter le livre.

Dans le même thème j'ai trouvé "Le faucheur" de Terry Pratchett nettement meillleur (là aussi la mort se met en grève et il en découle un peu de bazar... et là aussi c'est la rencontre avec des humains qui va le remettre sur les rails).

Dup a dit…

Alors je prends note, ce Faucheur ne pourra que me plaire.
C'est vrai qu'avec le recul, ce roman de Marie Pavlenko laisse une impression superficielle.