samedi 28 novembre 2015

Quelques informations sur le GpP 2015






Il va arriver, ne vous inquiétez pas !

Comme vous avez pu le voir nous accueillons Nabil Ouali en décembre. Cette date a été choisie en fonction de son actualité littéraire. Du coup, on va légèrement décaler le GpP 2015. Les livres seront annoncés début janvier et vous aurez comme toujours un mois pour voter.

Il y a un vrai avantage à cela, le GpP "nouvelle formule" permettra dorénavant de voter pour tous nos coups de cœurs de l'année de janvier à décembre (sauf cette année qui ira de décembre 2014 à décembre 2015 inclus).


vendredi 27 novembre 2015

THE REVOLUTION OF IVY de Amy Engel




Éditions Lumen
325 pages
15 euros


4ème de couv :

Née pour trahir et faite pour tuer... sera-t-elle à la hauteur ?
J'ai tout perdu. Mon foyer. Ma famille. L'homme que j'aime.
Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d'attendre que la faim et la soif et raison de moi. Ou bien qu'une bête sauvage me trouve. Ou même un autre survivant... Mais je refuse d'abandonner. J'en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d'agir, enfin.
Bishop me l'avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà e la barrière, c'est encore pire. L'hiver approche, et si je veux survivre, il va me falloir trouver de l'eau, des vivres, un abri. D'autres condamnés avec lesquels m'allier. Mais surtout, je vais devoir faire un choix : dois-je oublier ma vie d'avant, me venger de ceux qui m'ont trahie... ou mener, purement et simplement, la révolution ?
Car je ne suis plus une Westfall, ni une Lattimer. Simplement Ivy. Et je suis enfin libre.



L'avis de Dup :

Attention, cette chronique contient inévitablement des spoils du tome 1

Ivy, voilà bien une gamine de papier que j'avais hâte de retrouver tant j'avais apprécié le premier tome de son histoire. C'est d'ailleurs avec une grosse contrariété que j'ai commencé ce deuxième opus, en apprenant que ce serait le dernier. Cette dystopie est donc un diptyque.

On retrouve Ivy exactement à l'endroit où on l'avait laissée, de l'autre côté du grillage de Westfall. Blessée, meurtrie et profondément seule. La seule arme à sa disposition est sa détermination à survivre. Pour cela elle va tirer un trait sur tout ce qu'elle a été :
"Je pleure la fille que j'ai été, l'épouse que je n'ai jamais voulu être, la tueuse que j'ai refusé de devenir, la traîtresse que j'ai prétendu être. Je ne suis aucune d'elles à présent. Je relève la tête et m'essuie les yeux. Fille. Épouse. Tueuse. Traîtresse. Ce sont toutes d'anciennes versions de moi. À partir de maintenant je deviens une survivante."

On va donc la suivre dans ce milieu hostile et sauvage. Où les prédateurs les plus dangereux sont surtout bipèdes. Les éviter ou les vaincre, trouver de l'eau, à manger, un abri. Les préoccupations sont nombreuses, les solutions beaucoup moins. Et c'est plus morte que vive qu'Ash et Caleb vont la recueillir, la soigner puis l'intégrer à la petite communauté à laquelle ils appartiennent. Ivy va devoir apprendre à vivre dans un milieu où il faut sans cesse être sur le qui-vive. Apprendre également à manier le couteau, chasser, dépecer et fabriquer de la viande séchée. Mais le plus dur, réapprendre à faire confiance. J'ai beaucoup apprécié ce nouveau duo qui entre en scène dans cet opus. Avec leur loyauté Ivy va comprendre le fameux adage "on choisit ses amis, on ne choisit pas sa famille".

Et puis, et j'ose dire enfin car dès la première ligne je l'attendais, arrive Bishop. Son amour pour elle reste inébranlable mais il va falloir qu'il se batte à nouveau pour la reconquérir. Même si elle sait qu'elle l'aime, il symbolise tout ce passé qu'elle exècre, tout ce qu'elle a fait et menti, tout ce qu'elle a perdu. Ces retrouvailles sont loin d'être aisées et les conditions de vie laissent peu de temps aux tête-à-tête. Que d'émotions, que de passion toujours teintée de pudeur se trouvent dans les mots d'Amy Engel, et pourtant elle n'est pas tendre avec ce jeune couple. Elle leur en fait voir de toutes les couleurs, traverser des crises dont peu en réchappe, et le final sera l'apothéose des épreuves !

Je regrette juste que cette fin se soit déroulée si vite, les évènements s'enchaînant comme la chute d'un château de cartes, sans que nos héros ni le lecteur n'aient le temps de souffler. L'histoire d'Ivy et Bishop est bel et bien finie, et c'est avec beaucoup de regrets que je laisse derrière moi ces deux personnages. Je regrette, des regrets...il n'empêche que j'ai ADORÉ ce diptyque. Deux volumes, deux coups de coeur.

jeudi 26 novembre 2015

LA VOIX DE L'EMPEREUR Tome 2 de Nabil Ouali



2 - Le Poignard & la Hache


Éditions Mnémos
248 pages
21 euros


4ème de couv :

Après le trépas de son père, Elin, le jeune prince héritier, lui a succédé sur le trône. Mais malgré les conseils avisés de Gweleth, l'empire plonge dans les temps les plus obscurs et troublés de son histoire.
Alors qu'une jeune guerrière au passé mystérieux se fait remarquer par Elin, les complots se propagent à la cour comme la gangrène. Dehors, les armées de ceux qui furent autrefois des alliés sont en marche vars la capitale et Ma'Zhir, qui parle aux morts, pourrait bien les faire déferler sur les terres impériales.
La pression sur les épaules d'Elin est terrible. Il sait qu'il marche sur une corde raide : le moindre faux pas sera fatal à son règne. Mais plus encore, il sait que si son secret le plus intime venait à être dévoilé, l'empire s'effondrerait comme un château de cartes.


L'avis de Dup :

Elin est maintenant empereur, son père n'est plus. Glawol est toujours à ses côtés, mais Gweleth a été écarté de son rôle de chancelier par Adamant le nouvel évêque de la cité impériale. Ce dernier est l'oeil de Moscou du royaume des Justes, c'est-à-dire de Lamborre. Or il s'est approché dangereusement du secret du jeune empereur...

On est toujours sans nouvelles de Frimas, ni même de Ravel qui avait été mandaté pour le traquer. Heureusement, une ovni dans ce monde de brutes va surgir aux portes de la cité impériale : Tara d'Amarshaal. Un petit bout de bonne femme qui semble frêle et fragile, mais qui pourrait bien devenir le nouvel héraut d'Elin. Elle connait et pratique un art de la défense et de l'attaque jusqu'alors inconnu dans l'empire. En fait elle domine tous les arts martiaux existants, même si Nabil Ouali ne lui a pas mis un nunchaku dans les mains. Un simple bâton, ou même à mains nues, elle terrasse tous ceux qui l'agressent... aidée parfois d'un peu de magie :). À travers ce personnage, on ressent très bien la passion de l'auteur pour ces disciplines sportives.

Un autre personnage, secondaire lors du premier opus, prend son essor ici. C'est Ma'Zhir, qui n'est autre que le petit frère de Ravel. Son association avec le nécromant Lizendurg m'a dérangée et a fortement réduit l'empathie que je pouvais avoir pour lui. Or le rôle qu'il va avoir est capital et va sans doute changer la donne pour la suite...

Cependant la paix s'effrite de plus en plus, quelques royaumes voisins s'agitent, manipulés encore et toujours par Lamborre. Alors que la guerre semble aux portes du règne d'Elin, l'auteur tisse perfidement une intrigue machiavélique dont les évènements vont éparpiller pratiquement tous les amis fidèles du jeune empereur aux quatre coins de l'empire ! Les épreuves que chacun vont rencontrer ne sont pas une sinécure. Les chapitres raccourcissent, le rythme augmente jusqu'à s'emballer pour nous entraîner vers la fin de ce tome 2, vers la guerre tant redoutée, vers une révélation inévitable du terrible secret d'Elin. Et rhaaaaaaaa, c'est le point final ! Et dire qu'il va falloir attendre encore un an pour lire la suite !

Et toujours cette écriture sublime qui magnifie cette série de Fantasy passionnante. L'adjectif qui la qualifierait le mieux selon moi est raffinée. Un langage délicieusement soutenu qui classe cet auteur parmi les meilleurs et apporte toutes ses lettres de noblesse à la littérature de l'imaginaire.

Et toujours ce superbe écrin créé par les Éditions Mnémos, qui rajoute au raffinement de l'oeuvre de Nabil Ouali. Je me répète en disant que je suis fière de les avoir dans ma bibliothèque, comme je me répète en criant au coup de cœur. Un jeune auteur à suivre de près assurément, que je vous invite à découvrir plus en profondeur grâce au «Mois de...» que nous allons très bientôt lui consacrer. Rendez-vous en décembre donc.

mercredi 25 novembre 2015

Olivier Gay chez BRAGELONNE !



Mon ami Rekk le Boucher a pris du galon !
Le voilà paré d'une bien belle tenue
dessinée par l'une des meilleures

Admirez !




Il s'agit donc de l'intégrale du dyptique de fantasy d'Olivier Gay.
Foncez, c'est du tout bon !!!


Pour mémoire, voici la première version :







mardi 24 novembre 2015

TARA DUNCAN - Tara et Cal de Sophie Audouin-Mamikonian


Tome 1 : Tara et Cal





Editions XO
528 pages
19.90 euros
Sortie le 24 septembre 2015





Une sortcelière sans magie est-elle toujours une sortcelière ? 

Une nouvelle ère s'ouvre pour Tara Duncan. Celle qui fut sans doute la sortcelière la plus puissante qu'on ait jamais vue sur AutreMonde a perdu sa magie. Depuis deux ans, l'héritière de l'Impératrice d'Omois vit comme une simple humaine – ce qui s'avère nettement moins drôle que prévu... C'est alors que sur AutreMonde, des animaux, des licornes, des centaures, des gnomes disparaissent. Caliban Dal Salan, le compagnon de Tara, est chargé de trouver qui est responsable de ces disparitions. Pendant que Cal mène l'enquête, c'est au tour des fameux paons aux cent yeux d'or, emblèmes d'Omois, de se volatiliser. Tara et Cal doivent absolument découvrir qui s'en prend à l'Empire, car une ancienne prophétie dit que le jour où les paons ne voleront plus dans le Palais de Tingapour, la dynastie de Demiderus sera anéantie... Mais, tandis que les tensions grandissent entre sortceliers et non sortceliers, Cal doit faire face à un événement bien plus grave encore : Tara est enlevée ! Fou de rage, le jeune homme est contraint pour la retrouver de s'allier avec son ennemi de toujours, Magister. Pas de repos pour les braves ! Dans ce premier tome du nouveau cycle de Tara Duncan, Sophie Audouin-Mamikonian nous régale de son style flamboyant et de son humour, et nous emporte dans de nouvelles aventures trépidantes, dont Tara et Cal sont les héros.




L'avis de Phooka:



Si vous suivez ce blog, vous savez alors que j'avais été un peu déçue par le tome 12 de Tara Duncan, le dernier de la série, ce qui ne remettait absolument pas en question mon amour pour cette série. Et si vous avez besoin d'une preuve supplémentaire, la voici: dès que j'ai su qu'une "nouvelle" série Tara Duncan pointait son nez, je m'y suis intéressée et puisque Babélio le proposait en masse critique, je me suis jetée dessus. Et bien m'en a pris !

Me voilà totalement "rabibochée" avec Tara.

Bon, mais pourquoi un Tome 1 d'une nouvelle série alors que c'est en fait la suite des aventures de Tara ? me demanderez-vous à juste titre. Ben honnêtement je n'en sais rien. Sans doute parce que 12 tomes pour une série c'est déjà pas mal et qu'il faut y mettre un point. Et si ce point n'est pas final alors au moins qu'il soit de suspension. Oui de suspension car cette nouvelle série se passe 2 ans après la fin de la précédente. Que s'est-il passé entre deux. Ben pas grand chose justement. Tara a perdu ses pouvoirs, elle est devenue une humaine ordinaire. Et si elle a apprécié cet état au début, ça commence à la gaver grave ! C'est quand même pratique la magie et même si la sienne est parfois incontrôlable, elle se rend compte que c'est mieux avec que sans. Mais bon, la pierre vivante n'a pas décidé de lui redonner ses pouvoirs, alors en attendant elle doit se déplacer à pied, faire tout elle même comme une bête humaine. Terrible non ?

Heureusement ces deux années n'ont pas été un calvaire, puisque Tara coule des jours heureux avec Cal son bien aimé. Bien aimé et pas mari, parce que l'impératrice n'est pas d'accord avec cette alliance. elle rêve d'un mari de plus haut rang. Vous vous doutez bien que ce n'est pas ça qui empêchera Tara de vivre avec qui elle veut. Bref, Tara et Cal coulent des jours heureux au palais impérial jusqu'au jour où les paons d'Omois disparaissent du jardin. Branle bas de combat, il faut les retrouver absolument car une prophétie annonce la fin de l'empire quand ces paons ne seront plus.

A partir de ce moment, la situation va aller de mal en pis. Tara est enlevée et Cal est anéanti. Ce n'est pas la première fois que Tara est enlevée, on pourrait même dire qu'elle en a l'habitude, mais cette fois il y a d’énormes différences que je ne vous révélerais pas pour ne pas vous spoiler mais il est évident que les autres fois elle avait sa magie pour la sortir d'affaire. Là, c'est une autre histoire. Tara est impuissante ... enfin presque.

Ce qui est épatant finalement avec cette série et avec Tara en général, c'est qu'on a connu l'héroïne gamine. Elle est devenue une adulte au fil des années, en même temps que son lectorat d'ailleurs. Et si l'humour "à deux balles" de Sophie Audouin-Mamikonian est toujours là, bien présent et procure toujours le même plaisir, le ton de la série a changé. Évidemment Tara n'a plus les même préoccupations maintenant que lorsqu'elle était enfant. Il en est de même pour tout le magic gang que l'on retrouve bien sûr autour de Cal. Tara est en danger, tout le monde accourt. Cal lui-même a changé, inquiet qu'il est pour Tara. Il en perd sa jovialité et il n'a qu'une idée en tête: la sauver.

C'est vraiment étonnant de voir ces personnages évoluer, devenir plus mûrs, de les voir en couples, avec des problèmes de couples, avoir des soucis différents. Et pourtant ils sont toujours eux-même, on retrouve bien leurs caractères, ce qui les unis, leur humour. C'est une belle prouesse de la part de l'auteur que de les avoir fait grandir de la sorte. Et je ne vous dis pas les surprises qu'elle vous a réservées.

Bref, je me suis régalée avec ce Tara et Cal, c'est une digne suite de la série originelle et il me tarde de connaître le destin de nos héros dans "Tara et Jar", le tome 2 de la saga.









lundi 23 novembre 2015

LES PAGES DU SERPENT de Jessica Cornwell





Éditions Michel Lafon
425 pages
20,95 euros


4ème de couv :


Barcelone, été 2004 : quatre femmes sont assassinées, leur corps, mutilés. Neuf lettres d'un alphabet cryptique ont été gravées dans leur chair, et leur langue a été coupée. La quatrième victime est Natalia Hernandez, comédienne star du Théâtre National, filmée le soir du meurtre par une caméra de surveillance, inanimée dans les bras d'un jeune homme aux cheveux noir corbeau. Il sera retrouvé noyé quelques jours plus tard. 

Barcelone, hiver 2014 : Anna Verco, une jeune Américaine chercheuse en histoire médiévale, douée de clairvoyance occasionnelle, accepte d'aider l'inspecteur Fabregat, désormais à la retraite mais qui n'a jamais perdu l'espoir de résoudre l'affaire Hernandez. Ensemble, ils reprennent l'enquête. Les recherches d'Anna mettent au jour une connexion entre les meurtres et un texte remontant à l'époque du Christ et écrit dans une langue inconnue : Les Pages du Serpent. 


L'avis de Dup :

Fiou que cette lecture a été laborieuse. Ce n'est pas la première fois que je peine sur un roman traitant d'ésotérisme, je ne sais toujours pas pourquoi je m'obstine. Le souvenir peut-être de ma lecture agréable du Da Vinci Code rappelé justement par le bandeau rouge pétant accompagnant le livre ? Le moins que je puisse dire c'est qu'on est avec ce roman vraiment loin de celui de Dan Brown.

Anna Verco est chercheuse en histoire médiévale nous dit le résumé. Ce qu'on apprend surtout, c'est qu'elle est spécialiste en parchemins et capable de traduire à peu près toutes les langues mortes encore usitées à l'époque. Embauchée par un richissime collectionneur anglais, elle traque pour lui, mais aussi pour assouvir sa passion, les rares palimpsestes émanant de Rex Illuminatus qui auraient échappé à l'inquisition. 

C'est sur l'île de Majorque que se concentrent ses recherches car c'est là que se trouve les dernières traces écrites faisant référence aux travaux du célèbre alchimiste. Ces traces nous sont relatées par un récit datant de 1850 entre deux historiens de l'époque cherchant la même chose qu'Anna, elle en 2014. Ces hommes de 1850 parlent alors de meurtres remontant de quelques siècles qui ont d'étranges similitudes avec ceux survenus en 2004 à Barcelone. Des femmes assassinées avec des lettres cryptiques (me demandez surtout pas la signification, vous en aurez de bien assez longues dans le texte...) gravées sur le corps, mais aussi un serpent sur une paume, une croix sur l'autre.

Mue par une intuition, Anna abandonne ses recherches et son petit ami sur Majorque, sans aucune explication et va proposer ses services de spécialiste et de médium (Oui, elle a des talents cachés. Et aussi une étrange maladie dont on parle à demi-mots...) au commisaire de l'époque, Fabregat aujourd'hui à la retraite, pour creuser cette enquête non résolue. En effet, Fabregat avait reçu des courriers précédant chaque meurtre contenant du texte issu d'un des palimpsestes reconnus de Rex Illuminatus.

En traquant le mystère de la mort de Natalia Hernandez, en fouinant dans sa vie d'artiste, elle espère se mettre sur le chemin du possesseur actuel du parchemin original tant convoité. Sauf que sur ce chemin doit se trouver encore le meurtrier... Cela paraît simple comme ça n'est-ce-pas ? Sauf qu'il m'aura fallu 400 pages pour en avoir cette vision globale. Avouez que sur 425... J'ai ramé, nagé et bien souvent coulé. Je n'en pouvais plus.

L'intrigue serait somme toute sympathique si elle était dépouillée de toute trace d'ésotérisme dont certaines explications semblaient embrouillées à dessein.
" Il est vrai sans mentir, certain et plus vrai encore que j'ai enrobé d'or les écrits de la sibylle et que je les ai cachés de ses ennemis, de sorte qu'ils chercheront en vain. Et si les circonstances m'ont forcé la main et que j'ai lavé les mots de son créateur, la graine demeure, sa force est au-dessus de toute force. Car ce qui est en dessous est ce qui est au-dessus et ce qui est au-dessus est ce qui est en dessous, et vous qui portez ces mots dans votre cœur ferez des miracles à partir d'une seule chose." 
Je me suis noyée dans les explications d'une alchimie philosophique d'essence divine qui m'est devenue très vite indigeste. Qu'on ne me parle plus jamais de palimpsestes, de sibylle, ni d'Ouroboros. Jamais. Je ne dois pas être assez intelligente, ou assez instruite, voire les deux, pour en appréhender la substantifique moelle ! 

Le personnage principal est bien sûr Anna. Que dire sinon qu'elle est mystérieuse...j'ai eu beaucoup de mal à la cerner. On ne sait pas grand chose d'elle à part sa détermination à trouver ces antiques feuillets. Et le peu qu'on en sait est flou : floue sa relation avec son copain Francesc, floue sa maladie, floue ses aptitudes divinatoires. Même ma représentation d'elle est floue, elle se décrit peu, une seule fois en fait, comme quelconque. Les hommes qu'elle croise la trouvent belle. Quant à Fabregat, il me faisait l'effet d'un renard... ce fut confirmé.

Finalement, la seule facette qui m'a plu dans ce roman, c'est la découverte de la ville de Barcelone que l'on va sillonner de long en large, ainsi que la vie qu'on y mène, l'esprit catalan si fier et si particulier.... Le reste... et bien cela ne m'a pas convaincu du tout. Cependant, mon avis étant tellement tranché que le mieux reste encore que vous vous fassiez vous-même votre opinion, non ? 



dimanche 22 novembre 2015

Le nouveau projet d'Olivier Peru sur Ulule



Il s'appelle DARRYL et c'est le nouveau bébé d'Olivier Peru. Il a besoin de nous tous pour sortir ce superbe et alléchant  projet ! Nous on adore m'sieur Peru alors on compte vraiment sur vous pour relayer l'info de toutes les façons possibles !


"Est-ce que vous serez avec nous devant vos ordis ce dimanche 15  novembre (modifié à dimanche 22 novembre suite aux événements) à 20 h ?

Parce que ça y est, c'est officiel on lance notre campagne de financement participatif à cette heure là, tout pile !
Et on va vraiment avoir besoin de vous sur Ulule dès les premières minutes, aidez-nous à faire un démarrage du tonnerre avec Darryl Ouvremonde!"







Un aperçu des contreparties:








On vous donne le lien Ulule dès qu'il est en ligne, c'est à dire normalement à partir de 20h ce soir, dimanche 22 novembre 2015.




samedi 21 novembre 2015

M.O.N.S.T.R.E. Tome 6 et 7 de Hervé Jubert



Comme vous le savez peut-être, les éditions Rageot ont décidé de ne pas publier les deux derniers tomes de cette saga fabuleuse. Elle était pourtant bien entamée cette série puisque cinq tomes étaient déjà parus, avec cinq couvertures fabuleuses réalisées par Magali Villeneuve. D'ailleurs je ne résiste pas au plaisir de vous les remettre afin de les admirer toutes côte à côte.




MONSTRE 1                                       MONSTRE 2



MONSTRE 3                                           MONSTRE 4





Hervé Jubert a donc mis en place un site internet accessible à tous dans lequel il installera tous les textes de cette série. Il vous suffit donc de vous y rendre et de vous inscrire. Ça se passe sous cette bannière !






vendredi 20 novembre 2015

DEUX de Penny Hancock




Sonatine Éditions 
425 pages
20 euros


4ème de couv :


Au Maroc, la vie de Mona est devenu un calvaire. Elle s’occupe de sa fille, Leila, et de sa mère malade. Al, son mari, a disparu depuis plusieurs mois, peut-être parti en Angleterre pour finir ses études de médecine. Aussi quand l'opportunité d'aller travailler à Londres s'offre à elle, Mona la saisit.


A Londres, Theodora a besoin d'aide. Entre son père qui souffre de la maladie d'Alzheimer, son fils qui passe sa journée devant la télé et son émission de radio, elle ne s'en sort plus. L'arrivée de Mona dans sa vie va tout changer. Enfin elle va pouvoir s'occuper d'elle et des siens en sachant qu'elle peut se reposer sur quelqu'un. Sa maison sera impeccable, sa vie sociale à nouveau trépidante et elle va gagner, avec l'arrivée de la discrète Marocaine, plus qu'une employée de maison, une véritable confidente.

Chacune dépend de l'autre mais, très vite, va s'instaurer entre elles un rapport étrange, insidieux et violent. Une lutte feutrée, tout en retenue et en non-dits, qui ne peut que les mener au pire.




L'avis de Dup :


J'ai plus l'habitude de lire des thrillers purs et durs chez Sonatine, enfin dans ceux que je sélectionne plus exactement. J'ai donc été bien surprise par ce Deux qui est en fait un roman noir. Un roman psychologique noir. Après une légère phase de déstabilisation, je me suis laissée happer par le récit de Penny Hancock à tel point qu'il faut que j'avoue que ce roman a été un excellent page-turner lui aussi. Alors au diable les catalogues et autres cases pour ranger ce livre, on va juste dire que c'est du tout bon. De l'excellent même. Coup de coeur !


L'auteur nous dresse un portrait de deux femmes fortes, issues d'horizons totalement différents et qui vont devoir cohabiter.
D'un côté nous avons Théodora ou Dora, anglaise, qui a désespérément besoin d'aide. Elle est seule avec un fils bientôt majeur qui ne fait rien de sa journée à part traîner devant la télé ou jouer à la Play-Station et vient de recueillir son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Or elle bosse toute la journée dans une grande radio londonienne.
Et de l'autre Mona, marocaine, qui a désespérément besoin d'un salaire pour subvenir aux besoins de sa petite fille et de sa mère malade, depuis que son mari a disparu sans laisser de traces.

Le piège à lecteur est bien là, les chapitres alternent entre ces deux femmes. Chacune étant narratrice, on est plongé dans la tête et les pensées de chacune d'elle. On est forcé de comprendre ce choc immense qu'elles ressentent. Pour Dora accueillir une totale étrangère chez soi et devoir lui faire entièrement confiance n'est pas simple. Pour Mona se retrouver parachutée dans une banlieue londonienne au début de l'hiver quand on a jamais quitté le soleil et la chaleur marocaine non plus.

Cela va être également le choc des cultures, le choc des pensées, le choc de deux mondes non pas opposés mais différents. Je prends juste l'exemple banal du chat de la maison. Pour Mona c'est une hérésie un chat qui fainéantise toute la journée dans les canapés. Un chat c'est sale, ça vit dehors et ça gagne sa croûte en chassant les souris. Chez nous, occidentaux, l'animal va parfois jusqu'à faire partie de la cellule familiale. Et pourtant ces deux femmes ont beaucoup de choses en commun : elles sont mères, elles sont seules, elles ont en charge un enfant et un parent.

On ne peut s'empêcher de les aimer, de les admirer, car elles vivent chacune au quotidien une vie très dure, faite d'abnégation, de sacrifices. Et puis, et puis... Une sorte de danse va alors s'opérer entre ces deux femmes, une lutte d'influence, puis de pouvoir dont l'équilibre va osciller sans cesse. Gentiment mais sûrement le rythme de cette danse va s'accélérer, entraînant nos deux femmes dans un maelstrom destructeur que l'on pressent inéluctable. L'ambiance va se dégrader jusqu'à devenir irrespirable pour elles, mais également pour le lecteur dont le malaise croît de façon exponentielle. Il est impossible de dire quel personnage on a préféré sous peine de spoiler ce superbe roman. Sachez cependant que tour à tour je les ai aimées, je les ai détestées. Le profil psychologique de chacune a été ciselé à la perfection par l'auteur, manipulant ainsi à sa guise les émotions du lecteur. Du grand art vraiment !

Penny Hancock nous livre deux portraits fabuleux qui continueront leur danse mortelle encore longtemps dans ma tête. Je suis totalement impressionnée par la précision de l'intrigue déroulée alors que tout repose justement sur la psychologie de ces deux femmes, de leur évolution en fonction des événements qui surgissent et des solutions qui s'offrent à elles. C'est bluffant de réussir à maintenir un suspense ainsi et ce jusqu'à la fin. Pour moi c'est un coup de maître que je salue bien bas. Et je sais que je vais me procurer illico le premier roman de cette auteur Désordre que j'ai laissé passer l'an dernier !


jeudi 19 novembre 2015

ENDGAME 2 de James Frey




2 - LA CLÉ DU CIEL


Éditions Gallimard
541 pages
19,90 euros


Le pitch :

Il reste neuf joueurs et les règles ont changé.La première clé a été trouvée et le chaos est déclenché. Partout, manifestations pacifiques ou guerres civiles agitent les populations, les médias se déchaînent... Et les Joueurs continuent de Jouer. Jouer, agir, se battre, c'est aussi s'oublier... Tandis que les neuf jeunes héros sillonnent furieusement le globe à la recherche de la deuxième clé, la révolte germe dans leurs esprits.



L'avis de Dup :

Surtout ne prenez pas peur devant la taille de ce gros pavé, car une fois commencé, comme avec le tome 1, les pages défilent toutes seules tant il est prenant.

Sa construction est un véritable piège : des chapitres courts qui font qu'on se dit toujours "allez encore un", qui alternent entre les différents Joueurs ou tandems car certains sont toujours associés. Et puis, contrairement au premier opus, on est beaucoup moins perdu. Essentiellement parce que les auteurs en ont occis quelques uns... et je ne vous cache pas que l'hécatombe va se poursuivre. Des douze initiaux, ils ne sont plus que neuf à Jouer, à chercher la seconde clé, celle du ciel.

J'ai été agréablement surprise de constater que tous étaient encore bien présents dans ma mémoire et qu'ils reprenaient immédiatement leur place, les bons d'un côté, les "moins bons" de l'autre. Je dis "moins bons" pour ne pas dire mauvais ou méchants, car finalement ce sont tous des ados élevés dès leur plus jeune âge dans le but d'être des machines affutées pour ce Jeu. Aucune arme n'a de secret pour eux, même si chacun a sa préférence, comme le boomerang pour l'australienne. Certains ont un fond bien noir mais très souvent il y a une explication derrière. Comme An notamment que je me surprends à apprécier de plus en plus ! A espérer et attendre les chapitres le concernant, si, si ! Le rendu de ses tics est excellent je trouve ! Un seul finalement n'obtient pas grâce à mes yeux, c'est Baitsakhan, mais il faut dire que le profil brute épaisse-QI d'une huître n'aide pas...

Le seul bémol que j'émettrais sur cette série, c'est que les auteurs ont voulu y associer un véritable jeu d'énigmes à l'intérieur. On y trouve donc inséré pas mal d'illustrations, certaines cabalistiques, d'autres magnifiques telle ce lion...


...on se demande bien ce qu'il fait là d'ailleurs. Il n'est nulle part dans le texte fait allusion à lui ! Cependant ce n'est pas tant les illustrations qui m'ont gênées, mais plus le fait que le texte est truffé de chiffres, de nombres, qui l'alourdit, voire même agace : savoir qu'il s'est prélassé dans son bain chaud pendant 28 minutes et 42 secondes n'apporte rien quoi ! Il faut donc réussir à faire abstraction de ce détail.

L'intrigue reste prenante, d'autant que quelques Joueurs commencent à douter de la moralité et de la partialité des Créateurs qui ont établis les règles et qui sont les premiers à les transgresser. Va-t'on voir surgir un nouveau type d'alliance, celle de ceux qui cherchent non plus à gagner mais à arrêter ce jeu infernal ? Sera-t'il encore temps ? La menace de collision de la Terre avec cette planète surgie de nulle part est bien réelle, elle. Le suspense est très présent dans ce deuxième tome et la fin nous laisse bien évidemment sur notre faim. Une fin intense, flippante, avec de nouveaux personnages qui, je l'avoue, font espérer avoir le tome 3 dans les mains... même encore plus gros !  477 page pour le tome 1, 541 pour le second... les paris sont ouverts pour le tome 3 ! :)




mercredi 18 novembre 2015

MÉTAPHYSIQUE DU VAMPIRE de Jeanne-A. Debats (Dup)




Éditions ActuSF
375 pages
9 euros



4ème de couv :

“C'est mon travail de traquer les monstres. J'en ai connu beaucoup, brièvement. Ils étaient tous humains à la base."

Navarre, alias Raphaël, est un vampire vieux de plusieurs siècles, terriblement beau, joyeusement bisexuel et surtout un assassin redoutable à la solde du Vatican. Pour sa nouvelle mission, il est envoyé au Brésil sur les traces d’un ancien nazi. Mais, entre les divinités locales et la chaleur du Carnaval, la chasse ne s'annonce pas de tout repos... d'autant qu'il se retrouve accompagné d'un prêtre, au dogme laxiste, et d'une autre créature de la nuit, Dana, particulièrement attirante.
Rythmé, drôle, étonnant, osé... Dans la lignée de L'Héritière, Jeanne-A Debats, avec Métaphysique du vampire, réinvente le roman vampirique pour mieux nous faire s'interroger sur la notion d'humanité.

Jouant avec les codes de la science fiction et du fantastique, Jeanne-A Debats est désormais une voix importante des littératures de l’imaginaire en France. Son œuvre interpelle, distrait et fait réfléchir, avec toujours des personnages hauts en couleur, de La Vieille Anglaise et le continent à Plaguers en passant pour les plus jeunes par La Ballade de Trash. Cette édition contient en prime les nouvelles "Lance", "La Fontaine aux serpents" et "Ovogenèse du vampire".


L'avis de Dup :

Ce livre au format poche publié par ActuSF comprend un petit roman éponyme de presque 200 pages et trois autres petites nouvelles. Ces quatre récits concernent mon vampire préféré Navarre, que j'ai découvert il y a peu dans L'Héritière. Le retrouver en tant que personnage principal fut bien sûr un vrai plaisir. Mais ce qui fut encore plus plaisant a été de découvrir l'imaginaire de Jeanne-A. Debats, de me confronter à nouveau avec cette plume incisive si caractéristique. Le monde de la littérature a ça de bien qu'on n'est jamais au bout de nos découvertes et de notre émerveillement. Le mot est un peu fort, mais je vais m'en expliquer plus loin. 

Dans Métaphysique du vampire, Navarre est appelé Raphaël par ses employeurs, c'est son nom de code au Vatican où il bosse depuis des années. L'ironie de la situation, de son pseudo, est présente dès le départ et permet d'écornifler de suite la religion catholique. Et tout du long celle-ci va en prendre plein son grade sur un ton que personnellement j'adore. Mais ce roman ne se résume pas à ça, loin de là. Il s'agit ni plus ni moins d'établir la définition d'un monstre, qu'il soit humain ou pas.  Les sujets de réflexion sont nombreux et traités de façon... mordante ! A commencer par la moralité puisque Navarre poursuit un criminel de guerre nazi en exil au Brésil. L'auteur va nous faire voyager du Vatican au Brésil : Rio et la démesure de son carnaval, ses favelas si particulières où se côtoient les plus pauvres et les richissimes. 
L'intrigue se déroule rapidement, on suit Navarre et son ironie avec beaucoup de plaisir. 
"Le cynisme est encore la forme d'honnêteté - ou de morale comme on voudra - que je pratique le mieux..."
On comprend sa "liaison" avec Dana à peine évoquée dans L'Héritière et c'est tout bonus. Bref, j'ai adoré. Ce doit d'ailleurs être une nouvelle version de ce roman car Phooka l'a lu avant moi et dans sa chronique elle ne parle que de Raphaël et moi que de Navarre ! :)

Mais le véritable plus de cette édition, c'est d'avoir ajouté après Métaphysique du vampire trois autres nouvelles concernant Navarre et c'est de là que vient mon émerveillement cité plus haut : on a un mélange des genres fabuleux.
La première Lance nous fait suivre Navarre en 1936 dans une Allemagne où s'agite un vilain petit gnome à moustache ridicule. Cette nouvelle est fortement teintée de fantasy car Navarre va aller réveiller en mer d'Iroise Lancelot, endormi depuis des siècles aux côtés de Merlin, afin qu'il sauve une "belle" aux prises avec un dragon.
La deuxième, Ovogenèse d'un vampire, si elle commence en 1985, va faire remonter Navarre dans Londres un siècle en arrière grâce à un artefact de facture steampunk. Les comparaisons des différentes époques par Navarre vaut son pesant de cacahuètes !
Quant à la troisième, La fontaine aux serpents, on est en 2112 et c'est carrément de la SF. Avec notre Navarre au milieu c'est un délice. Il affiche alors 700 ans au compteur, il reste le même, ironique, cynique, désabusé mais finalement toujours profondément humain. Un vampire plongé dans un univers futuriste m'a fait pétiller les yeux, vraiment ! Et je ne résiste pas à la tentation de vous faire partager cette vision de la religion du futur :)
Tout en marchant, je lui tends mes lettres de créance ornées de la Mitre Papale entrelacée d'étoiles, de fleurs et de croissants. C'est l'emblème de lŒcuménisme Spatiale depuis que Rome s'est transformé en un lac vitrifié, que la Mecque s'étale au cœur d'un champ de cendre et que Jérusalem n'est plus qu'un terrain de sport pour rats phosphorescents. Les derniers affolés du monothéisme triomphant se sont réunis sous cette bannière, il y a moins de vingt ans, devant l'effondrement de leurs effectifs après la guerre.

Voilà une auteur qui je crois, saura me faire apprécier la SF, et je vais sûrement me laisser tenter par Plaguers qu'une bonne âme m'a conseillé. Il ne me reste plus qu'à remercier cette même bonne âme pour avoir croisé virtuellement mon chemin et permis de bien belles découvertes littéraires que j'espère à mon tour vous faire découvrir. Donc si sur votre chemin vous voyez ce livre de poche Hélios rouge sang, n'hésitez plus, hop dans le panier !

vendredi 13 novembre 2015

LE RETOUR DE L'OISEAU TONNERRE tome 1 d'Anne Robillard


Le retour de l'oiseau tonnerre

Tome 1 L'éveil



Editions Michel Lafon Jeunesse
331 pages
15.95 euros


Logan McEwan mène une existence banale jusqu'au jour où il se retrouve subitement propulsé dans plusieurs de ses vies antérieures. Il prend alors contact avec Rain, un puissant médium, qui l'aide à remonter le fil de son histoire jusqu'à sa toute première incarnation. De la légendaire Atlantide en passant par l'Égypte antique, la Mésopotamie, ou encore la Chine et la Scandinavie, Logan a traversé nombre d'épreuves dans un unique but... Mais lequel ? Le premier volet d'une mystérieuse quête qui pourrait bien être aussi la nôtre...




L'avis de Phooka:


Anne Robillard, tout le monde connait. Il faut dire que sa série des Chevaliers d'Emeraude a eu un énorme succès et je l'ai moi aussi dévorée en son heure. Du coup quand j'ai vu cette nouvelle sortie, je me suis réjouie de me replonger dans un récit de cet auteur.

Oui mais ....

Oui mais là, je me suis copieusement ennuyée ...

Logan est un réparateur en informatique à la vie banale. Il est divorcé, voit sa fille de temps à autre et place toute son énergie dans son travail, au grand bonheur de son patron. Jusqu'au jour où il commence à avoir des "absences", des secondes pendant lesquelles il se retrouve "ailleurs". Ses collègues et son patron s'inquiètent, Logan commence par penser qu'il perd la tête. Or c'est un tout autre phénomène qui se produit, il est en fait propulsé dans le corps de l'une de ses anciennes incarnations, revivant ainsi un peu de son passé. Petit à petit, il va maîtriser ces régressions, pour revivre plus clairement les différentes personnalités qu'il a revêtues au cours des âges. En cela, il sera aidé par Rain, une "medium" ayant vécu un événement similaire dans sa vie , puis par David un "être surnaturel".

Comme dit plus haut, je me suis ennuyée. Pourtant ça partait bien, l'idée est finalement sympathique et les régressions permettent de "changer d'air" régulièrement au cours du roman, de visiter des lieux et des époques variées et de vivre beaucoup de vies différentes.

Sauf que ...

Sauf que Logan est un héros sans accroche, palot et inintéressant au possible. On ne se sent pas concerné par ce qui lui arrive ou à éprouver la moindre empathie. Il est inerte et il subit ce qui lui arrive sans réagir. L’archétype du héros qu'on a envie de secouer en permanence.

Puis ce qui était le point fort de ce roman, les régressions, elles aussi ont fini par me rebuter à cause de leurs constructions. En gros on avait en permanence: un chapitre sur Logan/arrivée de David/ 2 chapitres de régressions/ le chapitre de réveil et briefing avec David puis un chapitre avec Rain et on recommence .... 

A tout ceci, il faut rajouter une écriture qui donne l'impression d'être bâclée tant au niveau du vocabulaire que de la construction.

Donc on a en résumé, une "géométrie" quasi mathématique de la construction du roman, ajoutée à la platitude du héros et à une écriture fade. Je m'étonne encore d'en être arrivée à lire le livre jusqu'au bout. Je sais qu'Anne Robillard peut mieux faire et j'espérais que l'étincelle allait venir, car à la base l'idée du roman est plutôt sympathique. Mais voilà, point d'étincelle, mais on lui pardonne parce qu'on sait qu'elle peut faire aussi le meilleur ...

Depuis cette chronique j'ai lu celle de Petite Belge et il semblerait qu'en fait Anne Robillard ait écrit cette trilogie il y a 20 ans. Elle l'aurait donc ressorti de ses tiroirs (dans lesquels elle aurait bien mieux fait de rester). cela explique alors complètement ce manque de maturité concernant l'écriture et la construction du roman. Et ça me rassure aussi ...

Donc, à moins d'être fan de cet auteur et de vouloir TOUT lire d'elle, ce que je peux comprendre, il me semble qu'il vaut mieux se concentrer sur les autres écrits d'Anne Robillard, cette série ci étant tout à fait dispensable.




jeudi 12 novembre 2015

N'OUBLIE PAS MON PETIT SOULIER de Gabriel Katz





Éditions du Masque
285 pages
19 euros


Résumé :


En acceptant ce job de Père Noël aux grands magasins, Benjamin Varenne ne s'attendait pas à déclencher un cataclysme dans sa petite vie de comédien raté. Beau gosse, séducteur, il va flasher sur la seule fille de Paris qu'il aurait mieux fait d'éviter comme la peste. Il faut dire que Victoire, cette petite blonde irrésistible, n'est pas la gosse de riche qu'elle a l'air d'être, mais la femme d'un mafieux albanais, qui ne plaisante pas avec le code d'honneur.



Happé dans un engrenage de luxe et de violence dont il ne maîtrise pas les rouages, Benjamin va devoir improviser et, contrairement à ce qu'il pense, ce n'est pas ce qu'il fait de mieux. Des palaces parisiens aux îles paradisiaques du golfe de Thaïlande, il va vivre le Noël le plus mouvementé de sa vie...


L'avis de Dup : 



Avez-vous déjà lu une aventure de Fitz, le héros récurrent des polars d'Olivier Gay ? Si vous avez aimé, ne lisez pas plus loin, ne perdez pas votre temps sur cette chronique, foncez acheter celui ci, aucun doute qu'il vous plaira. Ce n'est pas pour rien que ces deux auteurs sont potes : ils partagent le même humour, la même gouaille.


Bon, c'est vrai que c'est tout l'un ou tout l'autre : on aime ou on déteste. Mais si on aime, on se régale vraiment. Avec ce roman de Gabriel Katz, c'est un grand moment de rigolades assurées. Dans ses romans précédents, on le sentait poindre cet humour, un peu comme s'il se bridait tout seul, et je pense que c'était franchement le cas. Et comme il fallait que ça sorte, tout est sorti dans ce polar. Parce que oui, à la base, c'est un polar !

Benjamin, ou Ben, est un looser. Il voulait être acteur, sauf qu'il a fait tellement peu de rôles qu'il n'a même pas le statut d'intermittent du spectacle. Alors il accumule les petits boulots alimentaires comme vendeur à la criée sur les trottoirs, ou père-noël dans les grands magasins. Mais même ces jobs là, il n'est pas capable de les garder. Il y a toujours un plan drague, voire mieux un plan cul qui le fait tout abandonner. Et ça ne va pas louper, Victoire passe et repère le beau-gosse (parce que oui, Ben est beau gosse quand même !) devant la hotte, sous la fausse barbe et Ben abandonne tout et court derrière.

Attention passage spoilant !
Sauf que Victoire elle est maquée et son mec, c'est the parrain albanais. Celui qui lui fera la peau avec un plaisir non dissimulé, mais également celui que la police française essaye de coincer et éliminer depuis des années. Ben va être transformé en belle cible, la chèvre idéale pour traquer le mafieux. Bien sûr rien ne va se passer comme prévu. Les traîtres et les doubles casquettes sont légions, beaucoup vont y perdre des plumes. Un seul personnage va tirer son épingle du jeu, en beauté, et bien sûr ce n'est pas celui qu'on attendait, encore moins celui qu'on espérait.

L'intrigue est sympathique sans être exceptionnelle. Elle se déroule rapidement et sans temps mort, tout en nous faisant voyager : Paris, le nord de la France, et enfin Bangkok puis les îles thaïlandaises. Tout est prétexte à rire. Bref,  ce n'est pas le polar du siècle, cela reste un polar à lire absolument pour le divertissement indéniable qu'il apporte. Et ma foi, ça fait franchement du bien. Mister Katz, merci !



Un petit bonus si vous n'êtes pas convaincu :




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