mercredi 8 avril 2015

Troisième volet de l'interview de Manon Fargetton




Les premières pages de cette ITV se trouve ICI, le second





Bonjour, tous !


Première révélation d'importance : je n'aime pas les interviews.

(oui, je me suis dit que j'allais balancer cette information politiquement incorrecte d'entrée de jeu, comme ça c'est fait...)

Mon problème n'est pas l'idée de l'interview – je trouve ça chouette de pouvoir parler de mon travail et échanger avec mes lecteurs. C'est juste que ça prend un temps fou. Enfin, pour moi, parce que je n'aime pas répondre à moitié, ni répondre trois fois la même chose quand on me pose trois fois la même question dans des interviews différentes. J'aime bien creuser un peu, quoi.


Sauf que vous n'avez pas vue la tronche de mon planning (et vous ne la verrez pas, c'est personnel une tronche de planning, namého!). En plus de l'écriture, j'ai un autre métier : la régie lumière au théâtre ; je tente en parallèle de me remettre à la musique que j'ai délaissé ces dernières années ; et j'essaye aussi, parfois, un peu, d'avoir une vie personnelle. Par conséquent, lorsque je suis en train de répondre à une interview, surgit toujours dans ma tête une petite voix perfide qui me lance, au choix :


- Tu ne ferais pas mieux d'avancer sur ton bouquin en chantier, là ? T'as déjà du mal à trouver assez de temps pour écrire, qu'est-ce que tu fous à te demander si oui ou non Dune est ton roman préféré ever ? (ce à quoi je rétorque un timide : mais c'est important... et puis on attend ma réponse..., réflexion aussitôt mouché d'un « plus important que ton bouquin ? » devant lequel je m'incline sans plus de discussions.)


- Dis, tu ne devrais pas plutôt appeler le théâtre dans lequel ton spectacle joue la semaine prochaine pour vérifier qu'ils ont bien loué tout le matériel dont tu as besoin ?


- Tu ne crois pas que ton violoncelle en a marre de rester dans sa boîte ? Moi, à sa place, j'en aurais marre. Et puis tu vas encore devoir refaire toute la corne au bout de tes doigts...

- Tu ne ferais pas mieux de profiter de l'heure que tu as devant toi pour aller changer les ampoules chez ta mère comme elle te l'a demandé il y a trois semaines ?

- Et tes nièces, tu ne les as pas vu depuis combien de temps, tes nièces. Ouais. Bien ce que je pensais. Tata indigne.


Bref.
Vous voyez l'idée.



C'est pourquoi quand Dup et Phooka m'ont proposé d'être l'invitée du « mois de »... j'ai accepté avec enthousiasme !



Pas logique ?

Mais si ! J'ai fait un calcul savant (oui, on peut écrire des romans ET avoir fait un bac S!) qui a aussitôt relégué la petite voix perfide aux oubliettes de mon cerveau : si je prends le temps de répondre à toutes les questions imaginables durant un mois entier, je suis tranquille pour au moins un an ! Ben oui, quand on me demandera une interview dans ce laps de temps, je pourrais renvoyer mon interlocuteur vers ce blog avec un sacré défi : « trouvez-moi une seule question, en lien avec mes romans ou l'écriture (faut quand même pas déconner), que l'on ne m'a pas posée ici, et alors okay, j'accepte de vous répondre ».

Et j'espère bien que l'interlocuteur pré-cité n'en trouvera aucune.

Parce que c'est votre mission, qu'il n'en trouve aucune.

Je compte sur vous.

Et ça commence maintenant !




Heu...

Oui, alors en fait, ça ne va pas commencer maintenant-maintenant, rapport à la tronche du planning dont je vous parlais plus haut ; parce que là, tout de suite, je suis quelque part dans le Limousin pour assurer la régie lumière d'un super spectacle, et on est logée à un endroit où il n'y a pas de connexion internet. Voilà voilà. Du coup, ben, rendez-vous à mon retour, le 4 avril !







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Bonjour Manon ! 

A mon tour de délaisser les chocolats pour te remercier de te prêter au jeu des questions :D 

Comme quelques unes (uns ?) d'entre nous, je m'apprête à découvrir ta plume avec l'Héritage des Rois Passeurs (en même temps, avec un tel résumé et une telle couverture... Comment veux-tu résister ?), mais du coup, je me demandais... Si tu devais nous conseiller un seul de tes livres, par lequel devrions-nous commencer ? Ma PAL ne te remercie d'avance pas, évidemment ;)
Et puis, en parlant de Gemmell... Lequel as-tu lu en dernier ? Je ne me suis toujours pas remise de Légende, je dois bien l'avouer... Fiou !

Manon :

Hello Bouchon des bois !

Hummm, eh bien ça dépend de ce que tu aimes et de ce que tu as envie de lire en ce moment...Si tu cherches un roman qui contient autant d'onirique que d'aventure et se déroule dans un monde post-apo, c'est June. Si tu as envie d'adrénaline et de mystère, avec quelques éléments science-fictifs, dirige-toi plutôt vers les thrillers !

Gemmell, ce n'est pas le dernier que j'ai lu, mais j'ai une tendresse particulière pour ses one shot, surtout L'écho du Grand Chant et L'étoile du matin (je crois que c'est ça le titre français... Morningstar en VO)


Aelynah :

Rebonjour Manon

A lire toutes ces réponses une chose m'a marquée (bon d'autres aussi hein mais celle-là est restée en avant de mon petit cerveau).
Lorsque tu parles d'écriture tu as lancé que tu écrivais aussi des chansons. Est-ce juste une activité en dilettante ou en connaissons-nous quelques unes sans le savoir?
Et si pour l'instant ça reste concentré chez toi, envisages-tu de trouver quelqu'un ou de les chanter toi-même un jour?? ;)

Je ne te proposerai pas mes services pour ça la Bretagne est suffisamment verdoyante pour que j'y rajoute une météo humide :p

Manon :


Ni l'un ni l'autre : tu ne connais pas mes chansons sans le savoir, mais ce n'est pas non plus une activité complètement en dilettante ! En fait, mon écriture est née des chansons. Entre mes six ans et mes seize ans, j'écrivais EXCLUSIVEMENT des chansons et des poèmes. Les histoires sont arrivées au lycée, j'ai eu l'idée de mon premier roman, et je me suis lancée. Mais c'est vraiment en me frottant aux rimes, aux sonorités et à cette forme ultra-courte que j'ai façonné mon écriture. Et parce que c'est une pratique aussi ancienne, mon projet musical est celui que je repousse le plus. ça me flippe. Les chansons et la musique, c'est ce que j'ai de plus intime. Pourtant, j'ai dernièrement réussi à me botter le cul réuni des amis musiciens afin de lancer ce projet et, même si on avance lentement, j'ai bon espoir que ça prenne forme. Donc oui, je voudrais les chanter. Je vais les chanter. ("- Mais oui tu vas les chanter, arrête de reculer, meuf ! - ok, ok..." ;) )



Bonjour Manon ! Honte à moi je n'ai pas encore découvert ta plume mais ça ne serait tarder avec Le suivant sur la liste et L'héritage des rois-passeurs où j'ai été sélectionné par Livraddict.

L'héritage des rois-passeurs est un one-shot ? Ou une suite est prévu ? 
Y'aura-t-il un autre Thriller de prévu chez Rageot ? 

Bienvenue pour le Mois de !!!

Manon :


Hello Harmonie,

L'Héritage des Rois-Passeurs est un one shot, mais je suis en train d'écrire un autre roman dans le même univers, et on retrouve certains personnages.

Un autre thriller chez Rageot, ce n'est pas au programme pour le moment, mais comme je l'ai dit plus haut, si j'en réécris un, ça ne sera pas la suite des deux que j'ai déjà publiés... Enfin, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, hein, mais pour l'instant, je ne l'envisage pas, et c'est toujours compliqué de sortir une suite plusieurs années après, donc... c'est mort à 98% ! ;)



Elodie :


Bonjour Manon.



Je me posais une question d'ordre éditorial cette fois :p



Tu travailles (ou as travaillé) avec 3 maisons d'édition, tu disais par exemple que "le suivant sur la liste" tu avais envoyé un projet qui avait été validé, est-ce toujours comme ça? Ou parfois tu ne démarches que lorsque tu as fini d'écrire le roman (ou du moins une version presque finale puisque l'on sait tout le parcours que petit roman doit faire avant de sortir tout beau). Comment se passe ce processus d'échange d'idées, de projets et de validation?



Du coup ma curiosité continue, y a-t-il des chances pour une réédition de "aussi libres qu'un rêve"? Il mérite tellement de trouver sa place dans la bibliothèque de plein plein de lecteurs <3 data-blogger-escaped-i="">

Manon :


Chaque projet a son histoire. En général, je parle des projets que j'ai dans la tête avec mes éditeurs, parfois très en amont, deux ou trois ans avant, sans même savoir s'ils verront le jour. Pourquoi ? Parce que j'estime que la relation auteur/éditeur est une collaboration, il faut que chacun y trouve son compte, et donc j'aime voir quels projets les intéressent, pour quelles raisons certains résonnent plus que d'autres en eux. Les réflexions qu'ils me renvoient en miroir sont toujours constructives, ils vont mettre en lumière des éléments qui sont parfois pour moi des détails, et parce qu'ils les ont pointé, parce que c'est leur métier de déceler ces détails essentiels, ça va influencer mon projet dans le bon sens du terme, non en le dénaturant ou en l'éloignant de moi, mais en me révélant à moi-même le coeur de ce qui bouillonne dans mon cerveau. Et puis aussi, évidemment, parler d'un projet, c'est commencer à le laisser exister au-dehors de soi, lui donner un début de matérialité, l'éprouver, le faire grandir... On se jauge de loin, "je sais que tu existes, tu sais que ce n'est pas encore ton heure, mais tu es là, et je t'entends, t'inquiète..." (oui, je parle aussi à mes projets... ^^).


De manière générale, je discute pas mal avec mes éditeurs, avant l'écriture, pendant l'écriture - je leur envoie régulièrement des morceaux et on en parle. Ils savent aussi quand il faut me laisser bosser dans mon coin (la plupart du temps !).
Mais parfois, un roman s'incruste entre les autres et bouleverse l'ordre dans lequel je pensais les écrire. C'est maintenant, point. Souvent, ce "maintenant, point" deviens un "dans un mois" ou "dans deux mois", parce que je dois boucler le projet en cours ou corriger le précédent. Mais je sais déjà que c'est "le suivant" (sur la liste, haha ! pardon...), et qu'il n'y a pas à discuter. C'est le cas du petit roman qui devrait sortir chez Rageot à la fin de l'année. Je revenais de voyage, début octobre, j'avais tenté de commencer d'autres romans mais je sentais qu'ils n'étaient pas mûrs, et paf, celui-ci a germé dans ma tête. J'ai travaillé un peu le scénario, et je l'ai rédigé dans la foulée. En cours d'écriture, j'ai appelé mon éditrice en lui disant "écoute, je suis en train de travailler sur ce roman, je n'ai aucun recul dessus, mais je pense que ça peut te plaire, je le termine et je te l'envoie". Ce que j'ai fait. Et il se trouve qu'en effet, ça lui a plu. Si ça n'avait pas été le cas, je l'aurais proposé ailleurs. 
Concernant la signature du contrat, à part pour ces projets-surprise où je le signe après l'écriture, j'attends généralement d'avoir rédigé une petite moitié du roman, car comme ça, je sais que l'éditeur et moi sommes d'accord sur là où je vais, et ça me rassure : si je signais plus tôt, j'aurais peur de ne pas réussir à aller au bout, de m'être plantée, alors que quand j'en ai écrit la moitié, je sais que je suis sur les rails, et je sais à peu près combien de temps je vais mettre à boucler le premier jet.

Aussi libres qu'un rêve a des chances d'être réédité dans les années qui viennent car j'ai récupéré les droits de ce roman, mais ce n'est pas pour tout de suite... ;)


Ramettes :


Bonjour,
Tu dis que tu discutes avec tes éditeurs en amont... mais c'est après ton premier roman je suppose... car quelqu'un qui n'a jamais publié n'a pas forcément de relations avec son éditeur avant de proposer un manuscrit ... 
Chouette "l'héritage des Rois passeur" est tout seul... non parce que là je suis partie pour la trilogie de June sans attendre... c'est dur de patienter entre deux tomes ! J'ai hâte ...

Manon :


Hello Ramettes,


En réalité, non, j'ai fonctionné de cette manière dès mon premier roman. J'ai grandi à Saint-Malo, où se déroule chaque année le festival Étonnants Voyageurs. En mai 2004, j'y ai rencontré celui qui était à l'époque directeur de la collection Autres-Mondes, chez Mango - j'avais déjà en tête l'idée de mon premier roman, mais j'avais à peine commencé à rédiger les premiers chapitres. Je l'ai contacté par mail suite à ce salon, et j'y ai été complètement au culot en lui demandant si, une fois que je l'aurais écrit, je pourrais lui envoyer mon manuscrit. Il m'a répondu oui, et je lui ai transmis mes notes sur les personnages, l'histoire, la société dans laquelle elle se déroulait, ainsi que mes premiers chapitres, qu'il m'a renvoyé avec des conseils. J'ai donc écrit le roman en étant déjà en échange avec un éditeur qui, au départ, n'avait pas vocation à me publier, et qui, voyant que le livre tenait la route, a finalement décidé de le prendre pour sa collection alors que je n'étais qu'à la moitié du premier jet.Si cette histoire n'a pas été aussi idyllique qu'elle y paraît (je ne m'étendrai pas plus sur ce sujet), elle m'a en tout cas beaucoup appris sur "comment construire un roman" et a abouti à mes premières publications.


Et pour June, tu as de la chance : tout est déjà disponible ! Ce n'était pas le cas pour les lecteurs qui ont découvert la trilogie dans sa première version chez Mango en 2012 ! ;)




voilà c'est gagné j'ai maintenant envie de découvrir Aussi libres qu'un rêve
mais je serai patiente car j'attends l'arrivée de la suite de June
avant la fin du mois de... si tout va bien


Manon :


haha ! De toute manière, Aussi libres qu'un rêve est pour le moment épuisé. Tu pourrais éventuellement le trouver d'occasion, mais ça risque d'être à un prix exorbitant...Et bonne suite de June à toi, donc ! ;)


re XL :)

bonjour 


en lisant tout ce que tu es déjà parvenue à réaliser, me vient une question : soit tu fais beaucoup plus jeune que ton âge soit tu ne dors jamais... quel est ton secret ? seulement l'organisation et la discipline ? comment passes tu d'un de tes métiers à l'autre ? alternance ou concomitance ?


Manon :


Hum, je fais un peu plus jeune que mon âge, mais de moins en moins (j'ai vingt-sept ans), et j'ai énormément besoin de sommeil - en dessous de huit heures, je suis dans les choux, et dix heures de sommeil constituent ma nuit idéale ! Ce qui ne me dérange pas, car les rêves que je fais la nuit deviennent régulièrement des clefs de mes romans... le cerveau ne cesse jamais de travailler ! ^^

Je n'ai pas d'autres secrets que l'organisation et le besoin acharné d'aboutir ce que je commence. C'est viscéral, vraiment. Quand je n'avance pas - ou pas assez - dans le roman que je suis en train d'écrire, je me sens physiquement mal.

Et puis j'ai toujours fait beaucoup de choses. Lorsque j'écrivais mon premier roman, j'étais en terminale S, je passais en plus une bonne quinzaine d'heures par semaine au conservatoire de musique, sans compter les moments où je travaillais mon violoncelle chez moi, et je pratiquais la planche à voile. Dès le départ, j'ai dû séquencer mon temps pour mener à bien ces activités parallèles, si bien que ce fonctionnement s'est profondément inscrit en moi. Mon agenda est morcelé en plages horaires avec les noms des théâtres où des compagnies avec qui je travaille, les dates des salons, des rencontres scolaires, et presque toutes les zones blanches de quatre heures et plus en journée signifient "écriture", et ce du lundi au dimanche. (Sauf en soirée. Si j'ai bossée toute la journée dans un théâtre, je suis incapable d'écrire le soir.)Bon, parfois, j'envoie quand même chier la dictature du planning et je passe une journée sous ma couette à regarder des séries, parce que sinon je deviendrais folle. Mais encore une fois, lire, regarder des films, c'est me nourrir de fiction. C'est nécessaire aussi à mon propre travail. (hou la bonne excuse !!!! :p)


Sérieusement, je ne sais pas pour vous, mais chaque fois que je fais une to-do list, j'hallucine à la fin de la journée de tout ce que j'ai réussi à accomplir. Ben c'est la même chose. Mais à plus grande échelle. ^^

J'ai la chance, aussi, d'avoir commencé à publier tôt. A dix-sept ans, non seulement tu as l'habitude d'être corrigée par les profs (et donc tu te souviens encore que ce que tu produits n'est pas parfait et il te semble normal de retravailler tes textes... ce qui est beaucoup moins évident, je pense, quand tu t'y mets ne serait-ce que dix ans après avoir quitté les bancs de l'école), mais en plus, tu n'as pas encore placé toutes ces barrières mentales qui te retiennent plus tard. "ce n'est pas assez bien", "je n'y arriverai jamais", "tel auteur a fait tellement mieux sur le même sujet"... à dix-sept ans, tu fais, point, et tu balayes très vite les questions. Tu te fiches de ce qu'on fait les autres. Et après, une fois que des romans sont sortis, ben... bien sûr tu te poses encore des questions, que tu doutes (heureusement, car sinon, aucune progression n'est possible...), mais ça existe déjà, tu es déjà "auteur", la machine est lancée, en quelque sorte, et surtout, tu sais que tu es capable d'aller au bout d'une histoire. Sans compter que des éditeurs te font confiance, des lecteurs te suivent... Ce sont des moteurs puissants. :)



Elodie :




Coucou Manon, puisque tu es à jour dans les réponses, je viens rajouter une question :p Non parce que tu nous as mis au défis, il faut être à la hauteur ;)

Tu te déplaces assez régulièrement sur des salons, mais aussi tu interviens dans des lycées, tu es également disponible à la discussion sur ta page FB. Est-ce important pour toi ces échanges avec tes lecteurs? Comment réagis-tu aux retours des lecteurs sur tes romans? Bon comme moins bon. Ton lectorat touche les garçons comme les filles, les ados et les moins jeunes (oui moi aussi je vais faire 27 ans dans pas longtemps... la la la ^^) j'imagine que le partage n'est pas non plus le même. As-tu des anecdotes à nous raconter? (oui les potins c'est sympa, les auteurs, nos people :p )

En tout cas moi je me languis de te rencontrer ENFIN aux imaginales (pour commencer, mon Sud t'attends dès septembre aussi ^^) 


Manon :


Haha, merci Elodie !

Le rapport avec mes lecteurs est forcément quelque chose d'important, non seulement parce qu'une fois que j'ai lâché mes romans dans la nature, c'est le seul moyen que j'ai pour l'aider à avoir une belle vie (l'éditeur fait bien sûr sa part, mais à ma petite échelle, je n'ai pas d'autre capacité de promotion que d'entretenir ce rapport...), mais aussi parce qu'avoir des retours sur mes livres est génial !

Tous les moyens de rencontre et de discussion que tu as cité sont complémentaires, ils ont des utilités différentes.  
En salon, je revoie des lecteurs d'une année sur l'autre, et chaque fois, j'en "recrute" de nouveaux, donc c'est doublement chouette ! J'en sors chaque fois épuisée physiquement et reboostée moralement ! 

Dans les collèges / lycées, les élèves ont la plupart du temps lu un de mes romans, ce qui amène des discussions de fond super intéressantes. Un autre aspect de ces rencontres - non négligeable, je serais malhonnête de prétendre l'inverse - est qu'elles sont payées, et plutôt bien. C'est un complément important à mes revenus (d'ailleurs, je n'ai aucun problème à parler sous, si vous avez des questions là dessus : c'est un aspect notable de tout métier, puisque la définition pour moi d'un métier est "ce pour quoi tu es payé", et je considère l'écriture comme l'un de mes métiers).

La page facebook, c'est à la fois ce qui fait le pont entre tous ces évènements disséminés dans l'année (parfait pour annoncer les évènements ou en reparler après, pour garder contact avec des lecteurs rencontrés en salon ou dans les classes, etc...), un lieu où ceux que je n'ai jamais rencontré peuvent venir jeter un oeil (ce qui mène souvent à des rencontres "en vrai" un peu plus tard quand je passe dans leur région, n'est ce pas Elodie ! ;p ), mais c'est aussi un espace de liberté où je peux raconter ce que je veux, parler des projets en cours, poster des clins d'oeil... C'est MON espace, où chacun peut intervenir. Je me suis remise à twitter aussi, dernièrement. J'avais du mal avec ce réseau social, et j'ai replongé dedans grâce à un de ses outil : la recherche par mot-clefs. Basiquement, j'ai tapé mon nom dans la barre de recherche. Et là, je me suis aperçue que plein de gens avaient parlé de moi ou de mes romans ces dernières années, je n'en avais aucune idée, et ça m'a fait une sorte de choc... un ou deux jours plus tard, je vois que deux twittos parlent d'Aussi libres qu'un rêve, je leur fais un coucou : réaction trop mignonne de leur part ! Facebook ne permet pas ça. Ces deux espaces sont vraiment complémentaires et ne s'utilisent pas du tout de la même manière.

Concernant les rapports avec mes lecteurs, vous êtes vraiment de deux types. Les blogueurs, et les autres. C'est en général par les blogueurs que j'ai le plus de retours (positifs ou pas !), c'est eux que je vois sur trois, quatre, parfois cinq salons durant la même année. Alors forcément, j'ai noué avec certains une véritable relation. à une ou deux exceptions près, je ne peux pas les qualifier d'"amitiés", car je fais attention à ne pas tout mélanger, il y a ma vie privée et ma vie publique, ce sont deux choses différentes. Mais ces relations n'en sont pas moins réelles, tout comme le plaisir que j'ai à les recroiser ! Pour les "autres" (!), je ne les verrais peut-être qu'une fois dans ma vie, certains visages s'inscrivent en moi de manière durable, certaines paroles, et d'autre non, mais chaque rencontre est précieuse. Et puis il y a les entres deux, ceux qui ne sont pas blogueurs, mais qui reviennent dans le même salon chaque année pour me prendre le/les bouquins suivants. Ils forment mon socle de lecteurs fidèles, discrets mais bien présents. Je sais que je leur dois beaucoup et j'espère accorder à chacun l'attention qu'ils méritent pendant les cinq ou dix minutes durant lesquelles nous nous croisons chaque année.

 J'ai une anecdote très belle que je veux bien vous raconter. C'était dans un salon à Evreux, cet automne. Je vois arriver devant ma table une femme avec plusieurs ados, entre douze et seize ans environ. Visiblement, ce n'était pas une fratrie, ou alors une fratrie avec une histoire particulière, puisque très rapprochée, et de couleurs de peau différentes. La femme se plante devant moi avec Le suivant sur la liste dans les mains et le tend à l'un des ados.


 - Donne-lui, elle va t'écrire un mot dedans.

Le garçon me tend timidement le bouquin. Je le prends, souris, lui demande son nom. La femme me l'épelle et ajoute :


- C'est son premier livre, vous savez.

Je relève la tête, curieuse. Il avait bien une quinzaine d'année. Si c'était le premier livre de sa vie, il y avait forcément une histoire derrière, et j'avais envie de la connaître.


- Son premier livre ?


- Oui. Je suis sa prof de français dans une classe d'insertion. Il est arrivé en France il y a quelques semaines sans parler un mot de français, et je suis venue avec lui sur ce salon pour lui offrir son premier livre.

J'ai failli pleurer (et j'ai les larmes aux yeux rien qu'en y repensant). C'est une putain de responsabilité, d'avoir écrit le premier livre de la vie de quelqu'un. Et c'est une idée sublime. J'ai signé son livre, ils se sont éloignés dans l'allée. Mais je n'ai pas pu les laisser partir comme ça : je me suis levée pour les rattraper. 


- Je peux prendre une photo ?

C'est con, mais j'en avais vraiment envie. Garder une trace de ce moment. Elle m'a répondu qu'elle ne savait pas si elle pouvait autoriser une photo, pour des questions de droit à l'image et de prudence de part son histoire.


- Même s'il n'y a pas son visage dessus ?

Elle l'a consulté du regard. Je crois qu'il avait autant envie que moi que je la prenne, cette photo. Alors elle m'a laissée faire.

           La voici.





Comment je réagis aux retours des lecteurs... La plupart du temps, quand même, ils sont bons, donc, ben, je réagis bien ! Pour les avis plus mitigés, voire complètement négatifs, c'est toujours dur à lire ou à entendre. Mes romans, ce sont des bouts de moi, et j'ai toujours l'impression qu'on me remet en cause moi en tant que personne. Pourtant, je sais que c'est absurde. Il me faut donc faire l'effort conscient de relativiser. "On ne peut pas plaire à tout le monde", "bon ben ça n'était pas pour lui/elle", "aucun de mes personnages n'est moi", etc... Les critiques négatives sont la plupart du temps construites, je suis capable d'entendre les critiques et de les assimiler pour progresser. Mais il m'est arrivé de lire des critiques violentes qui étaient comme des défouloirs. Quand ce n'est pas ton roman, tu te dis "la vache, c'est dur", mais tu ne peux pas t'empêcher de sourire, parce que ça peut être tourné de manière très drôle. Quand c'est ton roman (ça ne m'est pas souvent arrivé, heureusement !), c'est un poing dans la gueule, et tu as juste envie de dire "mais, pourquoi ? je n'ai pas mérité ça...", et ça te fous le moral à zéro pour plusieurs jours. Certains auteurs ne veulent pas lire les chroniques de leur roman pour cette raison. Moi... je prends le risque. Je suis trop curieuse pour faire l'indifférente. ^^

Et oui, ça va être chouette de te rencontrer enfin, depuis le temps ! :D


Chica :


Bonjour Manon !!! Me voici enfin - ouf le mois n'est pas fini et désolée de mon retard ! :D Je te souhaite tout de même malgré le retard la bienvenue sur Book en Stock et vu que je viens de lire les 3 première pages d'ITV je dois reconnaître que :
1/ ne pas être parmi les premiers à te poser des questions fait qu'on m'a chipé presque toutes mes questions! ^^ (mais bon, j'en ai encore qqs-unes en réserve! :D )
2/ tu es vraiment quelqu'un de très très intéressant! Je viens de me régaler et donc chapeau aux questions hyper intéressantes et parfois très pointues que les copains t'ont posées et surtout à tes réponses ! Tes petits pavés sont un plaisir (et mouhahahaha l'on sent que tu espères ne plus répondre à aucune question pendant un an en casant un maximum ici! d'ailleurs ta présentation m'a fait énormément rire !! )

Je redeviens sérieuse ! (Hey 27 ans moi aussi :) )
Je vais partir sur des questions du même genre qu'Elodie car je voulais te demander comment se passait les relations avec tes lecteurs lors des Salons notamment ! C'est toujours un moment particulier et les Salons sont vraiment quelque chose d'énorme! Depuis que je les ai découverts, j'essaie d'en faire le plus possible tellement j'adore ça ! L'ambiance, (re)voir des auteurs, des blogueurs, des amis... Alors je suis curieuse d'avoir ton point de vue ! 
Aimes-tu les Salons? Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ces manifestations ? Y en a-t-il un que tu apprécies davantage, pour une raison particulière ? Un auquel tu rêves de participer ou auquel tu rêvais de participer et ça y est "the dream came true"? ^^ Je pense que je vais m'arrêter là pour le moment et attendre ta réponse avec impatience !
En attendant, je vais me replonger dans June ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu de roman jeunesse et je me régale! Encore merci aux copinettes de Book en Stock et Rageot de me permettre de te lire! :) A très vite ! :)

Manon :

Ah ben ça me rassure, je ne suis pas la seule à écrire des pavés, vous vous y mettez aussi ! :pContente que tu apprécies les miens ! (vous comprenez maintenant pourquoi les interviews me prennent un temps fou......)

J'ai déjà en bonne partie répondu juste au dessus. Les salons sont souvent des supers moments en tant qu'auteur aussi, on revoie des copains, on en rencontre d'autres, et bien sûr, on échange avec nos lecteurs ! J'aime beaucoup les Imaginales, et Étonnants Voyageurs, qui se déroule dans la ville où j'ai grandi et me donne l'occasion de revoir des gens de cette époque que je n'aurais peut-être jamais revu autrement... Celui auquel je voudrais participer est Trolls et Légendes, j'étais un peu déçue cette année parce que mon Bragelonne sortait quinze jours trop tard pour que j'y participe, mais ce n'est que partie remise, rendez-vous dans deux ans !
 Bon June, Chica !

La suite de l'ITV par ici : Tome 4



15 commentaires:

Ramettes a dit…

Bonjour,
Tu dis que tu discutes avec tes éditeurs en amont... mais c'est après ton premier roman je suppose... car quelqu'un qui n'a jamais publié n'a pas forcément de relations avec son éditeur avant de proposer un manuscrit ...
Chouette "l'héritage des Rois passeur" est tout seul... non parce que là je suis partie pour la trilogie de June sans attendre... c'est dur de patienter entre deux tomes ! J'ai hâte ...

XL a dit…

bonjour
en lisant tout ce que tu es déjà parvenue à réaliser, me vient une question : soit tu fais beaucoup plus jeune que ton âge soit tu ne dors jamais... quel est ton secret ? seulement l'organisation et la discipline ? comment passes tu d'un de tes métiers à l'autre ? alternance ou concomitance ?

Les lectures de Licorne a dit…

Bonjour les filles, j'ai l'impression que ma question posée dans ITV 2 est passée à la trappe !? Merci ... Je suis peut-être impatiente !

Dup a dit…

Non, non, Licorne, tu as une longue réponse à ta question et c'est installé à la fin de l'ITV 2 ;)

Les lectures de Licorne a dit…

pfff... Merci, j'avais pas vu ... persuadée que ce serait dans la cession suivante. !!! Je cours lire sa réponse !

Elodie a dit…

Coucou Manon, puisque tu es à jour dans les réponses, je viens rajouter une question :p Non parce que tu nous as mis au défis, il faut être à la hauteur ;)

Tu te déplaces assez régulièrement sur des salons, mais aussi tu interviens dans des lycées, tu es également disponible à la discussion sur ta page FB. Est-ce important pour toi ces échanges avec tes lecteurs? Comment réagis-tu aux retours des lecteurs sur tes romans? Bon comme moins bon. Ton lectorat touche les garçons comme les filles, les ados et les moins jeunes (oui moi aussi je vais faire 27 ans dans pas longtemps... la la la ^^) j'imagine que le partage n'est pas non plus le même. As-tu des anecdotes à nous raconter? (oui les potins c'est sympa, les auteurs, nos people :p )

En tout cas moi je me languis de te rencontrer ENFIN aux imaginales (pour commencer, mon Sud t'attends dès septembre aussi ^^)

Chica a dit…

Bonjour Manon !!! Me voici enfin - ouf le mois n'est pas fini et désolée de mon retard ! :D Je te souhaite tout de même malgré le retard la bienvenue sur Book en Stock et vu que je viens de lire les 3 première pages d'ITV je dois reconnaître que :
1/ ne pas être parmi les premiers à te poser des questions fait qu'on m'a chipé presque toutes mes questions! ^^ (mais bon, j'en ai encore qqs-unes en réserve! :D )
2/ tu es vraiment quelqu'un de très très intéressant! Je viens de me régaler et donc chapeau aux questions hyper intéressantes et parfois très pointues que les copains t'ont posées et surtout à tes réponses ! Tes petits pavés sont un plaisir (et mouhahahaha l'on sent que tu espères ne plus répondre à aucune question pendant un an en casant un maximum ici! d'ailleurs ta présentation m'a fait énormément rire !! )

Je redeviens sérieuse ! (Hey 27 ans moi aussi :) )
Je vais partir sur des questions du même genre qu'Elodie car je voulais te demander comment se passait les relations avec tes lecteurs lors des Salons notamment ! C'est toujours un moment particulier et les Salons sont vraiment quelque chose d'énorme! Depuis que je les ai découverts, j'essaie d'en faire le plus possible tellement j'adore ça ! L'ambiance, (re)voir des auteurs, des blogueurs, des amis... Alors je suis curieuse d'avoir ton point de vue !
Aimes-tu les Salons? Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ces manifestations ? Y en a-t-il un que tu apprécies davantage, pour une raison particulière ? Un auquel tu rêves de participer ou auquel tu rêvais de participer et ça y est "the dream came true"? ^^ Je pense que je vais m'arrêter là pour le moment et attendre ta réponse avec impatience !
En attendant, je vais me replonger dans June ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu de roman jeunesse et je me régale! Encore merci aux copinettes de Book en Stock et Rageot de me permettre de te lire! :) A très vite ! :)

Elodie a dit…

Je ne vois pas la photo de l’anecdote grr en tout cas c'est une très belle histoire, j''en ai eu les larmes aux yeux... Merci pour tes réponses, je comprend pourquoi ça te prend du temps, tu ne laisses rien à côté et c'est un plaisir de suivre toute cette grande interview :) (tu me fais très souvent rire avec tes petites réflexions entre parenthèses mouhaha)

Chica a dit…

Huuum j'avoue! Quand j'ai vu la taille de mon message je me suis dit aie aie XD

Aah bah j'allais justement te demander une anecdote de salon en plus! Celle que tu viens de nous raconter est extrêmement touchante <3 wouah quoi!

Puisque tu parlais de tes différents éditeurs et du fait que parfois tu écris un roman en ayant en tête la collection ou maison d'édition pour lequel il sera j'ai une petite question : comment s'est passée ton arrivée chez Rageot et chez Bragelonne? Je suis curieuse ^^ d'ailleurs j'ai beaucoup aimé aussi la façon dont tu y es allée au culot pour Mango!!! Mdrr

Enfin (après j'arrête ^^) puisque tu veux bien en parler, je vais poser une question que l'on se pose certainement tous à un moment : la plupart des auteurs ont un autre emploi, on en conclue que vous ne devez pas percevoir énormément sur les ventes des livres non?

Aaah et j'ai une dernière question! Tu as parlé de tes illustrations de couverture de june plus haut : cmt cela se passe-t-il pour le choix de tes couvertures? Y participes-tu et as-tu ton "mot à dire" ou pas? (ce qui peut être un choix de ta part aussi ;) )

Merci pour tes réponses tjs aussi fournies et passionnantes! Bon week-end! :)

Chica a dit…

Pareil que toi Elodie je ne vois pas la photo sur mon tel!... :(
Et pour les parenthèses aussi : mdrrr!

Elodie a dit…

Vite vite je pars travailler dans 5 minutes (que c'est dur le dimanche!! aaa) Bonjour ^^

Je n'aurai pas penser à parler rémunération dans mes questions, mais puisque tu le soulèves :p
Je me demandais si à la signature du contrat tu touchais déjà un montant ou si c'était exclusivement une fois le roman paru et que tu touchais les bénéfices? (que j'imagine bien maigre d'ailleurs)
As-tu des retours par tes éditeurs régulièrement sur les ventes de tes livres?
Tu as reçu quelques prix déjà pour notamment Le suivant sur la liste, cela influence-t-il les ventes? En tout cas c'est une belle récompense :)
Plus qu'une minute !!! bon dimanche :)

Allisonline a dit…

Raaaaaaaaah trop de tentations, maintenant je vais craquer sur June aux Imaginales, voilà ! (je fais genre je suis énervée et tout mais je suis trop contente d'avoir une excuse, hein)
Merci pour l'anecdote, elle est vraiment très touchante. Et merci pour tes loooongues réponses, cette interview est vraiment très intéressante :D Bon, ça m'embête aussi parce que je ne sais plus quoi demander maintenant...
Enfin, je me demandais tout de même ce que ça impliquait d'être chez plusieurs maisons d'édition ? Niveau logistique en salons, envoie de manuscrits, tout ça. Je ne suis pas précise volontairement, je veux une longue réponse moi aussi niark niark !
(et moi aussi j'adore la couverture de Marc Simonetti, j'ai hâte de lire le passage concerné maintenant !)

Mariejuliet a dit…

Toujours pas de question pour moi (je sèche), mais je suis ravie de lire les questions/réponses.

Olivier Bihl a dit…

Bonjour Manon, tant de bonnes questions déjà posées et pour moi deux livres de toi déjà dévorés et comme on aime, on ne compte pas après " Le suivant sur la liste" et "La Nuit des Fugitifs" (rappel avis sous http://passiondelecteur.over-blog.com/2015/04/le-mois-de-est-revenu-chez-book-en-stock-et-avec-manon-fargetton.html), je m'attaque à mes acquisitions trouvées en occas d'" Aussi libres qu'un rêve" et l'intégralité de la trilogie " June". Autant de styles différents et une vocation de chanteuse me laissent sans voix et avec une furieuse envie de me glisser dans ton pc ou tes brouillons en cours. D'ailleurs en phase d'écriture tu tapes tes idées sous forme de plan ? directement sur pc ou tout simplement sur des feuilles ou un cahier ? Je remarque (ais-je tort ?) tu n'es pas de nature très optimiste sur l'humain, non ? Quelles seraient pour toi tes œuvres les plus positives ? Merci d'avance de tes réponses.

Elodie a dit…

ET coucou ^^

"Aussi libres qu’un rêve" a été traduit en coréen, c’est plutôt original, comme ça se fait? (Je ne vois pas comment formuler cette question autrement :p Mais tu me comprends n’est-ce pas? :D )

En France, il y a énormément de romans d’auteurs étrangers traduits et publiés, l’inverse est plutôt rare (ceci dit c’est un phénomène qui touche également le cinéma, la télévision et la musique…) si tu avais l’opportunité de faire voyager tes romans, dans quels pays aimerais-tu les retrouver en librairie? Y-t-il une langue, avec ses sonorités peut être ou l’accent qui l’accompagne qui t’attire plus que les autres? Parles-tu une autre langue que le Français?

Pour rester un peu dans les traductions même si ça irait plutôt vers une version, que penserais-tu d’une version audio de tes romans? Ou en braille peut être pourquoi pas? Qu'est-ce que c'est format apporteraient selon toi?