mardi 7 octobre 2014

Troisième tome de l'interview de Laurent Whale



Le tome 1 est  ICI, le tome 2  












Hello les tous ! (formule brevetée)







Nous voici donc amis pour la vie pendant un mois. Comme le veut la tradition, vous pouvez donc dès à présent me poser toutes les questions que vous désirez.



Oui, même celles que vous n’oseriez mentionner à votre psy. J’y répondrai bien entendu avec toute la mauvaise foi requise en pareille circonstance !



Blague à part (je sais, c’est moyen drôle !), le Chapternator et moi-même nous ferons un plaisir de dévoiler tous nos secrets, depuis le massacre de chapitres à la chaîne, en passant par l’art de la procrastination active et jusqu’à l’absorption de liquides stimulants pour les glande imaginatives.



Ma vie, mon œuvre et ma recette du cocktail d’escargots en tartare (c’est beurk, mais ça débarrasse des fâcheux).

Voilà, je crois que tout est dit, à vous les studios !



Astuce :

Les questions à éviter :

- Le montant de mes droits d’auteurs pharaoniques,

- La fin de mon prochain roman,

- Le téléphone de mon psy,

- Ma recette des bouchées au foie de hanneton (il y a des choses sacrées, tout de même)



Sinon, vous pouvez me tacler pour mon humour pourri, j’ai l’habitude.



Laurent.


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Anonyme : C. Hell :)

Bonsoir m'sieur Whale, 
Je n'ai lu que deux de tes romans, Les étoiles s'en balancent et Les pilleurs d'âmes, deux romans d'aventures dont les péripéties en technicolor ont été largement appréciées. Dans ces deux récits, j'ai été bluffée par les descriptions des véhicules qu'ils soient à roues, ailes ou voiles, et non seulement bluffée, mais réellement intéressée par l'initiation à leur maniement. Les explications à la fois simples et précises m'ont intriguée, aurais-tu conduit toutes ces machines à avancer ? (peut-être pas le vaisseau spatial, quand même, inutile de m'en mettre plein la vue !)

Laurent :

Bonjour, Anonyme C. Hell,
Merci pour ton appréciation de mes histoirounettes ;-)
En effet, j'ai conduit, ou piloté un bon nombre de ces machines, et également navigué sur la mer pas toujours jolie (ta ta tiiin !). D'une manière générale, chaque sujet que je traite dans mes livres fait l'objet d'une étude en profondeur. J'en appelle souvent à des spécialistes de la question et je me documente énormément.
Quand un aspect pratique est en jeu (comme le pilotage, l'équitation ou la navigation, je m'investis) je rencontre des gens, je pose des questions et demande des démonstrations ou des essais. C'est souvent agréable, mais parfois on en bave un peu!
Pour écrire sans avoir l'air de recracher un manuel ou de donner un cours, j'ai besoin de posséder le sujet en profondeur. Qu'il devienne une seconde nature, de manière à en parler aussi naturellement que possible.
En ce qui concerne le vaisseau spatial, j'ai triché un peu. Etant né sur Barahl du Cerceau (selon votre nomenclature), je possède un brevet de pilote stellaire de classe IV...
Sinon, il m'arrive d'inventer ce que je ne connais pas ;-)
C'est mon job, paraît-il ^^

Dup :


Je suis sûre que tu as réellement déjà conduit un vieux coucou comme Dick dans Billy ! La scène de la course poursuite entre l'avion de la dernière guerre et un mirage ou un rafale, je ne sais plus, est ahurissante de vérité ! On se croirait vraiment en train de visionner un film et je dois dire que j'ai serré les fesses ou rentré les épaules plus d'une fois ! Me dis pas que c'est juste grâce à des renseignements, de la doc !!!

Laurent :


hello Dup,

Perdu !!! Je n'ai jamais piloté ce genre d'appareil. Mais je m'étais beaucoup renseigné, déjà pour le Loockeed Electra qui figure dans Les étoiles s'en balancent. En fait de pilotage, je tiens le manche une fois en l'air. Soyons honnête. Je ne dis pas que je serais incapable de faire décoller un ULM 3 axes (comme le Canard boiteux, dans les Etoiles) mais je ne tenterais pas de le poser - sauf si mon pilote est mort !
Et comme le pilote est souvent mon propre petit frère, je préfère qu'il le pose en bonne santé ;-)En revanche, j'aime les manoeuvrer une fois en haut et en ressentir toutes les réactions. L'avantage des ULM (ultra-légers-motorisés - comme un avion en plus léger) c'est qu'on y ressent les mouvements et les réactions de l'appareil beaucoup plus fortement que dans un "gros n'avion"^^
Alors, j'ai regardé tout un tas de films, depuis les coucous de la guerre de 14 en passant par les forteresses volantes de la seconde et tous les trucs de pilotes possibles. Le baron rouge, le crépuscule des aigles, Memphis Belle, l'étoffe des héros..; etc...
Re Dup
Et bien je te tire mon chapeau ! Bravo m'sieur, sincèrement !

Et heureusement que je n'ai pas mis ma main à couper, fiou !



C. Hell :


Tant que je suis sous la ligne de mire, j'ai deux autres questions pour Laurent Whale. Si elles passent la délicate affaire d'anonymat :) 

1) Estimes-tu reprendre le flambeau des écrivains polygraphes, les romanciers populaires qui écrivaient avant-guerre (celle de 39/45) dans tous les genres, ou si après une période "SF" tu es plus attiré par le thriller. (par inclination ou parce que si tu veux en vivre, ou parce que tu trouves un meilleur accueil éditorial et public). 

2) A présent que tu t'es tourné vers le thriller, après avoir fréquenté les hauts fonds de la flibuste mêlés de space opera, le post apo politique d'un futur proche (et je n'ai pas lu tes autres romans, peut-être des thèmes encore différents). Donc, après ces romans diversifiés dans l'inspiration, penses-tu que s'attacher à un genre restreint le plaisir d'écrire, en tout cas le tien ? Cette notion d'attachement à un genre spécifique est-elle encore aussi importante qu'elle l'a été il y a vingt ans ou cinquante ans ? (bien que tu sois toujours un fan de SF d'après ce que j'ai lu, et attaché à ce qui a été publié en son nom).

Laurent :


Re-bonjour, C. Hell !


Pour répondre à la première question, je n'estime être que moi-même. A vrai dire, je n'avais pas pensé à ces auteurs de l'entre deux guerres. J'en ai pourtant beaucoup lu. Le virage vers le thriller s'est opéré naturellement. Il n'est pas le fruit d'une réflexion profonde sur mon devenir d'écrivain. D'une manière générale, le thriller est l'autre genre littéraire que j'adore, avec la SF. Depuis que je sais lire, j'ai dévoré dans les deux genres sans préférence aucune. Alors, à un moment donné, j'ai décidé d'essayer.
Il est indéniable qu'il y a plus de public dans le thriller que dans la SF. Ce n'était sans doute pas le cas avant les années 90, mais on ne peut l'ignorer maintenant.
En ce qui me concerne, l'écriture de ce nouveau genre pour moi est plus exigeante. Pour preuve, j'ai dû me plier aux contrainte de style sans quoi les rouages du thriller ne fonctionnent pas : l'écriture en mode narratif, les intrigues parallèles, la documentation lourde, historique et contemporaine.


La seconde question, maintenant : Non, changer de genre décuple le plaisir d'écrire, pour moi. Il faut explorer de nouvelles possibilités, apprendre à utiliser (maîtriser, si possible) les codes du genre - sans tomber dans le cliché. La création de personnages de la vie réelle possède une magie certaine. J'aime ça.Tout ça fait que le plaisir est intact.Mais, celui d'écrire de la SF également. J'ai plein d'envies et de plans pour ce faire, bien rangés dans le souk de ma tête ! Ils ressortiront à la faveur d'une fenêtre de tir disponible dans mon planning de publication ;-)
J'ai encore et toujours envie de mondes nouveaux, de créatures étranges, de concepts sociétaux originaux et de grandes escapades spatiales. L'odeur du kérosène se marie bien avec celle de l'encre.


Pour finir, je ne saurais dire si la notion d'attachement à un genre est assi importante qu'à une certaine époque. Ce que je sais, en revanche, c'est que pour survivre, il vaut mieux savoir se diversifier ! ^^


Sia :


Bonjour Laurent Whale !
La couverture des Damnés de l'asphalte est-elle une "commande" ou avez-vous laissé libre champ à l'illustrateur ? D'ailleurs, vous avez choisi Ronan Toulhoat, ou ça s'est fait comme ça ? 
Avez-vous un illustrateur favori ?

Laurent :

Hello Sia,


En règle générale, les couvertures sont le fruit d'une négociation entre l'éditeur et l'artiste pressenti. Ensuite, l'illustrateur fait (parfois) plusieurs propositions crayonnées ou en 3D et le directeur de collection fait son choix. Puis, selon la relation avec l'auteur du roman, il lui soumet ces propositions pour avis. C'est la procédure adoptée chez Critic pour toutes mes couvertures. En principe, nous tombons rapidement d'accord, moyennant quelques petites modifications. Par exemple, j'ai fait changer le modèle de fusil sur la couverture des Damnés, ajouter les bidons d'eau sur le cheval et fait remplacer la capuche du cavalier par un casque de soldat, ce qui me semblait plus en adéquation avec l'histoire.
De la même manière, certains détails furent modifiés sur la couverture des Etoiles s'en balancent, ainsi qu'il y eut plusieurs versions de celle de Goodbye Billy.
En revanche, pour le poche sorti cet été des Pilleurs d'âmes, je n'ai pas été consulté mais je l'adore car elle est le fruit du travail d'Howard Pile, un artiste du 19e siècle, grand spécialiste du monde de la flibuste.

Comme je le disais, l'illustrateur est choisi par l'éditeur, car c'est lui qui le paie. Donc je n'ai pas choisi Ronan, même si je suis super content de son travail et fier qu'il ait accepté de travailler sur mes couvertures. En fait, si j'avais eu à choisir à l'époque, c'est lui que j'aurais pris !

Dup :


D'une manière générale, je trouve que les couvertures de Critic (enfin pour celles que j'ai à la maison : Les Khara, Rapilly, Billy) très sombres. Est-ce leur ligne éditoriale qui veut ça ou tout simplement le goût de l'éditeur ou du directeur de collection ?
C'est vrai que tout ça est affaire de goût, mais je dirais que ces couv ne m'attirent pas. En revanche je reconnais qu'une fois la lecture achevée, on ne peut que reconnaître qu'elles sont parfaitement adaptées.

Laurent :


Dup,

Comme je le disais, les couvertures sont de la responsabilité du directeur de collection. Mais il n'y a pas que des couvertures sombres, chez Critic : Point zéro d'antoine Tracqui, Lasser 1 et 3 de Ward et Miller, Le sabre de sang 1 et 2 et Alone de Thomas Geha, mes deux SF, Jeu d'ombres d'Yvan Zinberg et Les chants de Felya de Laurent Genefort, sont autant de couverture claires ;-)
Il te manque donc un certain nombre de romans Critic ! lacune à combler au plus tôt ;-)

Sia :

Sauf erreur de ma part, tous vos romans sont plutôt destinés à un public adulte ; envisagez-vous d'écrire pour la jeunesse ? Pourquoi pas de la SF d'ailleurs ? Je trouve qu'on a beaucoup (trop peut-être) de dystopies pour la jeunesse, et pas assez de SF en général.

Laurent :


Sia,

Pour l'instant, je me cantonne à la littérature pour adulte. J'ai tenté, sans succès, par le passé d'écrire pour la jeunesse mais cela n'a pas dépassé le stade de projet avec à peine une trentaine de chapitres écrits. Je n'y trouvais ni mon rythme ni du plaisir (les deux étant liés) et les contraintes inhérentes à l'écruture jeunesse m'ont rebutées.
Je ne dis pas jamais, simplement que ce n'est pas envisagé dans un proche avenir.

Xapur :

Salut Laurent

J'ai fini "Les Etoiles s'en balancent" (merci Critic et Bookenstock !) et j'ai trouvé ça très sympa, écriture nerveuse, humour omniprésent, sacrés personnages.


Je crois que le texte a été sacrément remanié et complété depuis la première version, peux-tu m'en dire plus ?


Laurent :


Bonjour Xapur,

Merci de cet avis positif. En effet, le texte a été remanié entre la version Rivière Blanche et celle chez Critic. Les personnage, entre autres, ont subi un lifting à l'envers, pour leur donner plus de profondeur, notamment celui de San, mais pas que. Quelques scènes furent développées et d'autres réduites, voire supprimées. La fin, qui était "à tiroirs" fut également réécrite dans une version plus compacte. Il y a même un personnage de moins, dans la version Critic !
Le directeur de collection de Critic (Simon Pinel) a une vision très précise de ce qu'il veut. Cette version est bien plus efficace que la première, même si je suis très fier d'avoir été dans la Rivière Blanche avec ce bouquin.
Le travail éditorial et de correction-relecture est plus exigeant dans une maison diffusée nationalement, et c'est normal, c'est une question de moyens.

Dup :

Je suis tombée hier sur une nouvelle toute nouvelle d'un Laurent Whale que je ne connaissais pas sous ce jour et qui m'a bien régalée. Ils ont de la chance les lecteurs de Bédéciné...
Un point cependant m'a dérangé et m'amène à poser cette question :


Peux-tu nous expliquer cette dent contre Stephen King ? 

Laurent :


Hello Dup,


Je n'ai aucune dent contre King ! je n'en n'ai jamais lu, d'ailleurs. Simplement, j'ai vu quelques films tirés de ses bouquins : Fog, Christine...
Mais je me suis juste placé dans la peau de Bukowski et de ce qu'il pourrait, lui, penser de l'écriture de King.
Je ne crois pas qu'il aurait apprécié les grosse ficelles de scénario ! ^^



Doris :


Salut Laurent !

J'ai enfin commencé "Les étoiles s'en balancent" cette semaine. Lu un bon tiers. Si j'avais eu plus de temps (et surtout moins de fatigue), je l'aurai lu d'une traite. Vous avez une nouvelle fan :p

Le monde post-apo, l'aviateur et son Canard Boiteux... tout ça me fait pas mal penser à "La constellation du chien", de Peter Heller. Même si l'intrigue est totalement différente !
Vous l'avez lu ? Sinon, je vous le conseille !

Je rebondis un peu sur les questions de C.Hell : pour vous documenter, vous questionnez les gens et tentez de pratiquer les métiers/hobby de vos personnages. Est-ce que vous êtes toujours bien accueilli ? Vous vous êtes déjà "fait jeter" ?
Avec un frère dans l'aviation, c'est plus simple évidemment. Mais qu'en est-il du reste ?

Laurent :


Bonjour Doris,


J'espère que vous aimerez la fin du livre et que cela vous donnera envie d'ouvrir sa suite "Lesdamnés de l'asphalte" paru aussi chez Critic (mode Auto-Pub OFF !) ;-)


Je n'ai pas lu Peter Heller, mais merci pour cette excellente suggestion de lecture. Vous l'avez lu en VO ?


Pour répondre à votre question, non, je n'ai jamais été "jeté" par une personne que je souhaitais interroger. En général, les gens sont plutôt heureux qu'on leur témoigne de l'intérêt. Je n'oublie jamais de les remercier dans la postface du roman, ainsi vous verrez tous les gens contactés pour les "Etoiles s'en balancent" en fin d'ouvrage.
J'ai cependant fait une étrange expérience au cours de la documentation pour ce livre. Pour ne pas spoiler, je dirai simplement qu'un de mes contacts, auprès de qui j'ai glané de très importantes informations, fut d'une extrème gentillesse et d'une modestie peu commune en exprimant expressément son désir de ne pas apparaître dans les remerciements. J'ai donc respecté son souhait, même s'il m'a fourni matière d'une incroyable densité.

Anonyme  ( C; Hell ? )


Bonjour Laurent,

J'ai lu que tu avais été militaire, brocanteur, commercial, musicien, prof (pas forcément dans cet ordre)...

Aujourd'hui, y a-t-il un métier qui te fasse rêver et pour lequel tu serais prêt à abandonner l'écriture? (sans tenir compte des éventuelles "compétences requises") 


Laurent :


Bonjour Anonyme,

Bonne question. Effectivement, c'est bien vu de parler de rêve. Je ne fonctionne que de cette façon. Chaque étape de ma vie est le résultat d'un rêve. Chaque étape importante, en tout cas.L'écriture en était un, la musique aussi. ainsi que la brocante. L'armée aussi, dans un certain sens, bien que ce fut plutôt l'aboutissement d'un pis-aller.
Donc, une envie pour le futur...
Je dirais peut-être acteur ou comédien. Mais quelque chose dans le spectacle. Sauf la musique, vu que c'est fait.
J'ai souvent entendu que les rêves ne devaient pas être réalisés et je crois que c'est faux. Ils ne sont qu'un tremplin vers les suivants. Qu'un pas de plus vers la paix intérieure par suppression des frustrations.
Et puis, c'est tellement agréable d'avoir un objectif qui ne soit pas dicté par quelqu'un d'autre !





"La constellation du chien", je l'ai lu en VF. Bien que je parle anglais tous les jours au travail, je ne me suis pas encore jetée à l'eau concernant mes lectures... mais ça ne saurait tarder !

Je viens d'achever "Les étoiles s'en balancent". Arf ! Il me faut la suite.
Mais, entre nous (je ne le répéterai pas, promis), ce dernier chapitre était totalement inutile. C'était vraiment pour votre plaisir personnel, non ? (oh que je vous comprends!) 



Laurent :


Bonjour Doris,
la suite est disponible !
Le dernier chapitre était destiné à donner l'élan pour le deuxième tome de l'histoire. Il sert également à terminer le récit proprement en clôturant et en éclairant (d'une certaine manière) le comportement de San. De plus, je tenais à renforcer son personnage, je n'aime pas les persos dépourvus profondeur, j'essaie toujours qu'ils soient complets, avec leurs forces et leurs félures.
Je ne peux hélas en dire plus sous peine de spoiler.
Dans la version d'origine, chez Rivière Blanche, cette fin était structurée différemment. il y avait une "fausse" fin, et une vraie. Mais, en gros, cela disait la même chose que dans la version Critic.
Et pour répondre à la dernière partie de votre remarque, effectivement, je me suis fait plaisir. Mais c'est toujours le cas, tout le long d'un roman ;-) 



Olivier BIHL

Bonsoir Laurent,
Enfin fini avec ravissement Billy, et c'est clair que voilà une série que je suivrais automatiquement. Dans l'esnemble de cette galerie de portraits, vous êtes quels personnages ? homme ? femme ? plutôt archiviste, plutôt Dick ?




Laurent :



Olivier,
Merci de l'appréciation.
Je ne me pose jamais la question de l'identification à un de mes personnage. Pour moi, ils sont des entités distinctes que je dépeins tout en donnant des clés sur leurs pensées intimes.
Il y a forcément un peu de moi dans chacun(e) d'eux. Du bon comme du mauvais. Il y a ce que je voudrais être, des réactions que j'ai parfois et ce que je ne voudrais pas être. Ce que j'ai été, ce que je serai peut-être et ce que je ne veux surtout pas devenir.
Pour moi, écrire, c'est déteindre. C'est s’étaler et utilisant des couleurs étrangères.
Alors oui, il y a de moi. mais jamais dans un seul perso. Dick Benton n'est pas moi (bien que j'avoue un intérêt certain pour les avions anciens), pas plus que Jake (bien que je sois motard), pas plus que Kerouac (bien que j'aime les vieux papiers), pas plus que Maureen (pourtant j'ai été musicien) et non plus qu'Antonia (même si j'aurais adoré bidouiller les ordis comme elle).
Je ne parle pas des autres personnages, pour ne pas spoiler. Mais c'est du même tonneau.





Violaine B.

Bonjour, ça y est j'ai enfin écrit ma chronique (voir lien ci-après). J'ai une question concernant le passage du mode science fiction à l'Histoire : comment avez-vous réussi à passer de l'un à l'autre? Je suis plus fan du thriller historique que de la science fiction et je me demande si c'est plus facile d'écrire sur l'un ou l'autre des genres?



Laurent :

Hello Violaine,

Merci pour cette belle critique ;-) ça fait chaud au coeur, content que vous ayez aimé.
Le passage de la SF au thriller s'est fait assez naturellement. j'ai toujours adoré le thriller et je pensais depuis quelque temps m'y mettre. La documentation historique constitue la base de ce genre de roman, et j'adore m'instruire.
Je ne crois pas qu'il y ait de genre plus facile qu'un autre. Bien entendu, la première fois qu'on se lance dans un nouveau genre, il y a uyne certaine angoisse qui s'installe. par exemple, pour Goodbye Billy, j'ai dû bouleverser mon style habituel. Jusque là, j'avais pratiquement toujours écrit à la première personne et j'ai dû me mettre au mode narratif pour le thriller. En effet, il est ardu de conduire plusieurs trames narratives (western et contemporain) en utilisant le mode subjectif car il y aurait un risque non-négligeable de perdre le lecteur en route !
Et puis, incarner à la fois divers personnages est très jouissif. Cela permet de "regarder" l'histoire par plusieurs fenêtre en même temps et de multiplier les angles de vue.
Donc, la principale difficulté que j'ai rencontrée résidait dans ce changement narratif. Mais on s'y fait très vite. Pour preuve, la rédaction du second tome et bien plus facile maintenant que j'ai défriché le style avec Billy.


17 commentaires:

Dup a dit…

Je suis sûre que tu as réellement déjà conduit un vieux coucou comme Dick dans Billy ! La scène de la course poursuite entre l'avion de la dernière guerre et un mirage ou un rafale, je ne sais plus, en ahurissante de vérité ! On se croirait vraiment en train de visionner un film et je dois dire que j'ai serré les fesses ou rentré les épaules plus d'une fois ! Me dis pas que c'est juste grâce à des renseignements, de la doc !!!

Dup a dit…

* est ahurissante

Léa Touch Book a dit…

Je n'ai pas lu cet auteur mais plus je lis vos interviews plus j'ai envie de découvrir son univers :) merci ^^

Sia a dit…

Bonjour Laurent Whale !
La couverture des Damnés de l'asphalte est-elle une "commande" ou avez-vous laissé libre champ à l'illustrateur ? D'ailleurs, vous avez choisi Ronan Toulhoat, ou ça s'est fait comme ça ?
Avez-vous un illustrateur favori ?

Dup a dit…

D'une manière générale, je trouve que les couvertures de Critic (enfin pour celles que j'ai à la maison : Les Khara, Rapilly, Billy) très sombres. Est-ce leur ligne éditoriale qui veut ça ou tout simplement le goût de l'éditeur ou du directeur de collection ?
C'est vrai que tout ça est affaire de goût, mais je dirais que ces couv ne m'attirent pas. En revanche je reconnais qu'une fois la lecture achevée, on ne peut que reconnaître qu'elles sont parfaitement adaptées.

Sia a dit…

Sauf erreur de ma part, tous vos romans sont plutôt destinés à un public adulte ; envisagez-vous d'écrire pour la jeunesse ? Pourquoi pas de la SF d'ailleurs ? Je trouve qu'on a beaucoup (trop peut-être) de dystopies pour la jeunesse, et pas assez de SF en général.

Dup a dit…

Je suis tombée hier sur une nouvelle toute nouvelle d'un Laurent Whale que je ne connaissais pas sous ce jour et qui m'a bien régalée. Ils ont de la chance les lecteurs de Bébéciné...
Un point cependant m'a dérangé et m'amène à poser cette question :
Peux-tu nous expliquer cette dent contre Stephen King ?

Unknown a dit…

Salut Laurent !
J'ai enfin commencé "Les étoiles s'en balancent" cette semaine. Lu un bon tiers. Si j'avais eu plus de temps (et surtout moins de fatigue), je l'aurai lu d'une traite. Vous avez une nouvelle fan :p

Le monde post-apo, l'aviateur et son Canard Boiteux... tout ça me fait pas mal penser à "La constellation du chien", de Peter Heller. Même si l'intrigue est totalement différente !
Vous l'avez lu ? Sinon, je vous le conseille !

Je rebondis un peu sur les questions de C.Hell : pour vous documenter, vous questionnez les gens et tentez de pratiquer les métiers/hobby de vos personnages. Est-ce que vous êtes toujours bien accueilli ? Vous vous êtes déjà "fait jeter" ?
Avec un frère dans l'aviation, c'est plus simple évidemment. Mais qu'en est-il du reste ?

Anonyme a dit…

Bonjour Laurent,
J'ai lu que tu avais été militaire, brocanteur, commercial, musicien, prof (pas forcément dans cet ordre)...
Aujourd'hui, y a-t-il un métier qui te fasse rêver et pour lequel tu serais prêt à abandonner l'écriture? (sans tenir compte des éventuelles "compétences requises")

Unknown a dit…

"La constellation du chien", je l'ai lu en VF. Bien que je parle anglais tous les jours au travail, je ne me suis pas encore jetée à l'eau concernant mes lectures... mais ça ne saurait tarder !

Je viens d'achever "Les étoiles s'en balancent". Arf ! Il me faut la suite.
Mais, entre nous (je ne le répéterai pas, promis), ce dernier chapitre était totalement inutile. C'était vraiment pour votre plaisir personnel, non ? (oh que je vous comprends!)

Olivier Bihl a dit…

Bonsoir Laurent,
Enfin fini avec ravissement Billy, et c'est clair que voilà une série que je suivrais automatiquement. Dans l'esnemble de cette galerie de portraits, vous êtes quels personnages ? homme ? femme ? plutôt archiviste, plutôt Dick ?

Mariejuliet a dit…

Après avoir écrit de la SF, un Western, penses-tu te tourner vers un nouvel autre style littéraire?

Violaine B. a dit…

Bonjour, ça y est j'ai enfin écrit ma chronique (voir lien ci-après). J'ai une question concernant le passage du mode science fiction à l'Histoire : comment avez-vous réussi à passer de l'un à l'autre? Je suis plus fan du thriller historique que de la science fiction et je me demande si c'est plus facile d'écrire sur l'un ou l'autre des genres?

http://leslecturesdelailai.blogspot.fr/

Phooka a dit…

Coucou Laurent,

Bon je trouve enfin un moment pour venir te poser des questions ! :)

J'aimerais savoir comment s'organise une journée "whalienne" entre ton boulot, ton écriture etc .. T'astreins tu à un planning serré et minuté?

Dans un autre ordre idée, es-tu du genre à te promener partout avec un carnet et un crayon pour noter des idées qui te viennent ou es-tu plutôt geek et connecté ?

Phooka a dit…

Ha oui et j'oubliais (tant que j'y suis :)).

Comment réagis-tu aux critiques ? Es-tu du genre à guetter les chroniques sur le web ou ailleurs ?
Comment se passent les faces à faces avec tes lecteurs dans les salons.

Bon là, promis j'arrête :)

Xapur a dit…

Salut Laurent
J'ai lu, apprécié et chroniqué Les Pilleurs d'Ames et j'aurais une question toute simple (ou pas !).
Si tu devais choisir entre la marine du 17e siècle dans les Caraïbes et celle du 30e (ou plus^^) dans l'espace, que préférerais-tu ?

Artikel Unbekannt a dit…

Coucou Laurent,

Comme plein de questions intéressantes t'ont déjà été posées, et que d'autres t'attendent encore, je ne vais pas renchérir. Je voulais juste t'exprimer publiquement de la reconnaissance. Pour ça:

"Et moi pour faire original : quels sont les 10 livres qui vous ont marqués?

Laurent :

Violaine,

je crois m'être déjà prêté à ce jeu-là sur Facebook, mais je vais tenter de m'y plier à nouveau :

10) la collection Trash dans son ensemble, pour le fun et le style !"

De la reconnaissance, disais-je. Ouais, m'sieur. Parce que le fait de parler de TRASH Editions à chaque fois que tu en as l'occasion, sans qu'on t'ait jamais rien demandé, et en des termes aussi enthousiastes, ben ça nous touche. Vraiment. Qu'un écrivain de ton calibre nous apprécie au point de balancer des coups de projo à répétition sur ce qu'on fait, c'est important. Et très motivant. Alors sache qu'on va continuer à bosser et à faire de notre mieux pour soigner nos bouquins. Ne serait-ce que parce qu'on aurait horreur de te décevoir.

Encore merci, Laurent, avec les amitiés de toute l'équipe TRASH.