mardi 25 février 2014

Interview de THOMAS GEHA - Tome 4 -




Pour relire les précédents tomes :
 1 , 2 , 3





Le Tombeau.



Il avait fallu un temps fou avant de localiser le planétoïde criblé de cratères. Encore plus pour situer LA grotte qui intéressait Marcus et Raugri.

Cependant, Le Vieux Mais Joli Lapin Rose se posa avec peine à l’intérieur de la cavité obscure. Il faut dire que l’accès au boyau était étroit ; la coque de l’engin, du coup, râpait les parois bosselées.

Une fois le Lapin définitivement stabilisé, Marcus et Raugri enfilèrent leurs scaphandres de sortie en silence. Le Tanopien bougonnait un peu : ces combinaisons n’étaient pas prévues pour sa morphologie de grand félin humanoïde, mais un bon tech d’Amarmitimiramia, deuxième ville la plus importante de Tanope, moins de cent mille habitants, l’avait recomposée – à peu près – à sa mesure.

« Marcus ! hurla Raugri dans son transmetteur. Y’a intérêt à ce qu’on ne rentre pas bredouilles, hein ! Je détesterais devoir t’étouffer dans ton sommeil. »

« Calme, mon ami. Respire un grand coup et avale une pilule ! »

Un grognement revint dans les oreilles de Marcus.

« Quoi encore ? demanda le prospecteur. »

« Mes pilules. J’ai oublié de les insérer dans le système nutritionnel. »

Les deux amis sortaient à présent de leur appareil. Pas un son ne parvenait à leurs oreilles, dans cette grotte dépourvue d’atmosphère et de gravité. Marcus attendait qu’ils soient en bas de la coursive, de mettre pied dans la couche de poussière de la grotte, pour activer l’autograv. Ce système permettait de générer de la gravité autour d’eux, au fur et à mesure qu’ils avançaient. Mais il fallait l’économiser au maximum. Le truc bouffait une énergie dingue. S’ils l’utilisaient un peu trop longtemps, tous les circuits électroniques de leurs scaphandres pouvaient griller.

Mais ils ne pensaient pas au pire. Ils pensaient au trésor dont ils avaient retrouvé la trace et qu’ils pourraient revendre pour acheter un moteur auxiliaire, ou peut-être un module complémentaire, comme une tourelle de défense avec lanceur plasma inclus.

« Si ça vient d’la Terre / J’mets les quat’ fers en l’air / Si ça vient d’la Terre / J’s’rai riche mon frère / Si ça vient d’la Terre / J’me saoule et j’rends mes viscères… », chantonnait gaiment Raugri – ou braillait aurait précisé Marcus – tout en balayant les environs avec le faisceau puissant de sa torche.

C’est lui qui découvrit la première arcade, sculptée à même la roche de la grotte. Un fronton couvert de poussière offrait à leur vue trois lettres sculptées : BeS.

« T’as une idée de ce que ça signifie, Marcus ? »

Marcus souleva les épaules sous sa combinaison.

« Bois en Silence ? »

« T’es un marrant, en fait, toi. J’ai bien fait de te sauver les miches sur Tanope. »

Ils continuèrent de progresser dans l’obscurité seulement perturbée par leurs rais de lumière. Passèrent deux autres arcades aux frontons cryptiques : Ci-gît E.P et Ci-gît D. Pour cette dernière inscription, seule la première lettre existait encore, les autres avaient disparu suite à une fissure dans la pierre, qui avait fait s’écrouler la moitié du fronton.

« Par tous les gredins de l’espace !, s’écria Marcus. Je commence à comprendre. »

Raugri miaula dans les hauts-parleurs.

« Tu ne partagerais pas ta soudaine illumination, par hasard ? »

Le rire de Marcus lui répondit, en lieu et place d’explications. L’aventurier daigna quand même lâcher quelques mots :

« Dans quelques minutes, tu comprendras tout ! Nous sommes bien au bon endroit.»

Quelques minutes, c’était long. Surtout pour un grand chat bougon. Et Marcus recevait fréquemment quelques insultes bien senties dans les oreilles.

Alors que Raugri allait lancer joyeusement un « espèce d’humain dégénéré de huitième génération », il s’arrêta net. Marcus avait également stoppé sa progression. Une salle, aussi large que haute, leur faisait face. Ou les deux explorateurs lui faisaient face. Ce n’était qu’une question de point de vue.

« J’espère que la salle n’est pas protégée par un Ver-de-Lunes », maugréa Raugri, qui n’osait faire un pas de plus.

« Je ne crois pas, commenta Marcus. Celles qui ont construit ce mausolée étaient pacifistes. Elles voulaient juste honorer la mémoire des deux fondatrices de ce culte désormais un peu oublié. »

« Alors, tu veux veux dire… on a trouvé… »

Marcus hocha la tête.

« Oui, on a trouvé. BeS. Book en Stock. Le tombeau, et les archives.»

Marcus se tut et tendit un doigt vers le fonds de la salle.

« Regarde, Raugri. Deux sarcophages. »

« Les célèbres Emma Phooka et Dupinette ! »

Raugri émit un sifflement admiratif et reprit :

« Eh bien, mon Marcus… »

Ils explorèrent les alentours des cercueils en pierre, sans désir de les profaner – ils n’étaient pas là pour ça et respectaient le sommeil éternel des deux légendes de la Blogosphère – et découvrirent ce qu’ils étaient venu récupérer : les Archives de Book en Stock et notamment celles des fameux « Mois de » restés dans l’Histoire, parce que de grands noms de la littérature y avaient participé, des légendes comme Christian Léourier, David S. Khara, Ludovic Rosmorduc, Marika Gallman… et bien d’autres ! Book en Stock était ensuite devenu une religion, qui avait longtemps perduré ! Les Historiens et les Philosophes avaient longtemps débattu sur ce culte pacifiste, basé sur la toute puissance des Littératures de L’Imaginaire.

Les propos perdus de tous ces écrivains allaient pouvoir refaire surface et enchanter archéologues et historiens ! Et Marcus et Raugri – après tout, c’est ça le travail de prospecteur – allaient revendre ces informations assez cher pour réaliser une partie de leurs vœux : améliorer Le Vieux Mais Joli Lapin Rose. Pas de quoi acheter un chiffonneur, sans doute, mais chaque chose en son temps !

Les archives étaient enfermées dans un bas-relief du cercueil d’Emma Phooka. Tout était enregistré sur une… antique clef USB. Il n’y avait aucun doute : sur le métal était inscrit : archives blog BeS 2010-2120. Ça prendrait du temps, vieille technologie oblige, mais Raugri et Marcus sauraient lui faire cracher des mégaoctets de données.

***

Un mois plus tard, sur son vieil holobook, tandis que Raugri rangeait ses caisses de pilules régénératrices achetées avec la petite fortune récupérée en vendant les archives de Book en Stock au Cosmopolis Poli, le pus grand journal de la planète Valtor, Marcus lisait tranquillement le premier « Mois de ». Un certain Thomas Geha y était interviewé. 

Bah, se dit l’aventurier, peu intéressé, il leur fallait bien un début ! 




*****************************************************



J'ai fini de lire L'intégrale Alone, j'ai passé un agréable moment.
Le nom de ton héros, Pépé, ça t'es venu comment et lequel des deux t'es venu avant Pépé ou Peter-Perceval ? Et Pourquoi Peter-Perceval ( non parce que les rennais savent très bien qui était Perceval au delà de la légende arthurienne,..)??
Tu sais que la dépose d'une toiture en tuile est beaucoup plus aisée que l'ardoise surtout en aquitaine, :p je te taquine ( je sais que pour un breton il est difficile de concevoir un toit autrement qu'en ardoise ^^)


Thomas :


Coucou Cornwall ! Ta relecture n’a pas traînée^^

Pépé, c’est une private joke. Tout est parti de la nouvelle, Alone, que j’ai écrit dans le cadre d’un projet collectif, le PUAD (Pour Un Autre Dieu), chapeauté, dans mes souvenirs par Lucie Chenu et Pierre Gevart. C’était intéressant, même si je n’ai pas gardé un grand souvenir de l’expérience collective, puisque ça ne m’a guère plus que chaque participant puisse réécrire mon texte à sa convenance. Bref, je m’égare. J’avais donc un texte initial, Alone, qui parut dans le fanzine rennais « Est-ce-F ? », je ne sais plus quel numéro au juste, mais ça devait être en 2003 et je travaillais déjà à la librairie Critic, à peine sorti de mes études. Jérôme Charlet, à l’époque (et c’est encore) est un très bon ami à moi, c’est un gars qui fréquente les mercredis de la SF du coin, on s’entend bien. Il est, comme moi, fan de Julia Verlanger, et quand ce projet de nouvelle post-apo naît en moi, naît aussi l’envie de rendre hommage à L’Autoroute Sauvage, mon post-apo préféré, un roman culte pour lu aussi. Pour m’amuser je décide de faire de Jérôme mon personnage principal. Et Jérôme, on le surnommait tous P.P. Idée de génie (ahahah), j’ai transformé PP en Pépé. Perceval, c’est un ajout que j’ai fait en développant la nouvelle en roman. C’est pour marquer le côté quête du Graal que je trouvais marrant à faire. Et sa quête du Graal à lui, c’est Grise. A part ça, j’ai pas compris ton truc sur les tuiles et les ardoises !

Paikanne :

[Des élèves de seconde, en Belgique]

Thomas :

Well Done ! Merci à toi !


Mariejuliet :

Youpiii! On a le thème de l'anthologie des Imaginales! :-D
Si je n'ai pas dormi dans ma lecture, Sous les étoiles traite de l'acceptation de l'autre. Est-ce un thème qui te tient à coeur ? (je précise que je n'ai encore lu aucune chronique puisque je n'ai pas fait la mienne). Si c'est le cas, est-ce plus facile d'en traiter par le biais de la science fiction ?


Thomas :


Hello MarieJu, tu permets que je t’appelle MarieJu ?^^

Tu n’as effectivement pas dormi pendant la lecture. Le roman traite bien de l’acceptation de l’autre, de la perception que l’on a d’autrui. Et oui, ça me tient à cœur, parce que je trouve que plus ça va, moins ça va, moins on accepte l’autre, moins on a envie d’aller vers lui, que ce soit notre voisin, ou un étranger. Je suis catastrophé par le rejet qu’on a en France aujourd’hui, par cette peur de l’autre qu’on nous instille insidieusement, parce que c’est la crise, parce qu’on a peur de l’avenir, parce que ceci, parce que cela. Il y a des gens bien partout, il y a des cons partout aussi. Que dire ? C’est à nous de faire les efforts d’ouverture vers l’autre, c’est à nous de ne pas fermer les portes à centuple tour. C’est pour ça que, oui, je voulais écrire un bouquin qui traite de nos différences, de l’acceptation, un bouquin positif avec un discours que peut-être on trouvera naïf parfois, mais qui fait passer le message. On a le droit d’avoir peur, on a le droit de craindre pour l’avenir, mais, pour moi, on n’a pas le droit de s’enfermer dans le rejet, dans la régression (Bonjour madame Boutin). Moi aussi, parfois, je doute, parfois j’ai peur ; mais je n’ai pas envie de me laisser manipuler, je n’ai pas envie de glisser vers la haine où nous pousse une société de plus en plus inégalitaire et méprisante envers autrui. Alors, oui, j’écris ce bouquin pour passer un message positif, pour les lecteurs bien sûr, mais aussi pour moi. J’ai besoin de ce réconfort intellectuel, pour continuer à reconnaitre mon identité profonde et à défendre des valeurs que j’estime essentielles à une évolution dans le bon sens. Bref, merci pour ta question.





Bonjour M. Geha ! 


Je n'ai pas vu passer les questions, alors allons-y (si j'ai dormi pendant ma lecture, n'hésitez pas à le signaler). 

Vous donnez des cours de quoi à Rennes II, et comment cela s'est-il mis en place ? 

J'ai commencé Le Sabre de sang hier soir, et pour l'instant j'aime bien ce personnage. Je trouve l'histoire assez directe : on va droit au but, ça me plaît (ceci dit, je n'ai pas encore dépassé la moitié). Il y a juste mon cerveau qui a du mal à visualiser les Qivhviens, donc leur apparence est assez aléatoire... d'ailleurs, à propos de ce mot, pourquoi deux v séparés par un h ? Il y a une façon spéciale de le prononcer ?

Et un dernière pour la route, à laquelle je pense très souvent mais que je n'ose jamais poser (pas de bol, cette fois-ci est la bonne !) : pourquoi avoir choisi un pseudonyme, et comment celui-ci est-il né ?


Thomas :


Bonjour Sia ! 

Pseudo qui à quelque chose à voir avec Les Mystérieuses Cités d’Or ?
A Rennes II, je donne des cours en DEUST métiers du livre, sur la fantasy et la SF, en littérature jeunesse. Et également en DU, où je parle d’édition, de librairie, et de SF/fantasy… Comment ça s’est mis en place ? Hum, eh bien j’avais déjà donné des cours il y a quelques années, sur la librairie. Et il y a deux ans, j’ai été recruté via… Twitter.
En ce qui concerne Le Sabre de Sang, et le nom des Qivhviens, j’ai choisi cette orthographe, parce qu’elle correspondait aussi à la « biologie », leur façon de s’exprimer, donc leur nom se devait de leur ressembler, avec une sonorité assez sifflante. Donc il faut faire un peu trainer la prononciation au milieu du nom ; mais honnêtement, chacun fait comme il le souhaite, je n’en prendrai pas ombrage !


Quant à mon pseudo, je l’ai choisi en publiant mon premier roman, A comme Alone. Comme Rivière Blanche est une collection hommage à celle du Fleuve Noir Anticipation des années 70 et que dans cette collection tout le monde prenait un pseudo, et bien pour pousser la ressemblance au maximum, j’ai également pris un pseudo. Je l’ai bâti en hommage à Gilles Thomas (Julia Verlanger), nom duquel j’ai récupéré Thomas ; pour Geha, je l’ai trouvé dans un des ses romans, La Flûte de verre froid, je crois !

Dup :


Je viens de me balader pour la deuxième fois dans ton Rennes dévasté aux côtés de Pépé. Suaf que là, j'avais encore en tête l'enveloppe emballant le SP, l'adresse de Critic dessus, et bien sûr dès que tu as parlé de rejoindre la place Hoche cela a fait tilt. C'est juste excellent de découvrir des lieux réels comme ça.
Tu travaillais déjà chez Critic à l'époque ?
Le clin d'oeil au personnage dans la "petite pièce au fond à côté du frigo" a-t-il fait mouche ? :))

Bon, j'y retourne. Cette relecture est un plaisir ;)



Thomas :
Oui, Dup, je travaillais déjà à Critic. J’y ai commencé, je crois en 2001, par un stage…

A comme Alone fourmille de clins d’œil comme celui des toilettes. D’ailleurs, en parlant de ça, que celui ou celle qui a repéré la référence à une pub pour le papier toilette Lotus lève le doigt ! Je voulais m’amuser fond avec ces histoires-là. Je crois que je ne me suis pas privé !

Dup1

Une autre : Prendre le métro à Rennes, à l'époque où tu écrivais cet Alone ne t'as pas donné des sueurs froides après coup ?



Thomas :


Toujours Dup’
Non, mais j’avais commencé à écrire une nouvelle, par la suite, qui imaginait que le métro était en réalité le ventre d’un dragon. Et que des types s’y bastonnaient à la Matrix. Hum. Je crois pas l’avoir fini celui-là. Tant mieux sans doute !

Tortoise :




Hello Thomas !

Fidèle à moi-même, j'arrive en fin de bataille, et encore je n'arrive pas carrément après uniquement parce que j'ai fini par me dire qu'il valait mieux que je n'attende pas d'avoir chroniqué les nouvelles que j'ai lu de toi plus ou moins récemment (dont l'excellente "Ma douce Colombine" dans la non moins excellente antho Réalité 5.0), et le tome 1 du Sabre de Sang que j'ai fini il y a quelques jours (qui m'a très agréablement surprise, moi qui suis, je ne dirais pas hermétique ni réticente aux univers asiatisants, mais au minimum très difficile, mais donc totalement séduite ici - enfin ce n'est pas qu'asiatisant, mais bref -. et le parfait équilibre que je devine déjà dans le diptyque m'a fait commander le 2 en urgence dès le premier refermé)...
Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai l'impression de te lire et te "connaître" depuis des lustres (alors qu'en fait pas forcément), même si je ne me suis vraiment présentée à toi qu'aux dernières Rencontres de Sèvres !

Bref, dans tout ça je n'ai plus trop de questions qui n'aient pas encore été posées, peut-être ceci:
je reprends au vol la question de Sia sur l'apparence des Qihviens: pour ma part j'imagine bien quelque chose comme les Siluriens type Mme Vastra dans Doctor Who, mais peut-être as-tu souhaiter volontairement laisser l'imagination des lecteurs se faire leur propre image ? Ou bien avais-tu toi-même un modèle, une inspiration en tête, une image très nette et bien définie ?

Thomas :


Effectivement, je donne quelques indication ici et là, mais c’est volontaire de ne pas trop les décrire, que chacun puisse s’approprier leur image comme il le souhaite, sans que ça perturbe trop la lecture. Je préfère laisser faire l’imagination du lecteur, plutôt que de la frustrer avec quelques descriptions laborieuses. Néanmoins, ce sont des êtres d’apparence quasi humaine, avec une queue rétractile et des squames, et une boîte crânienne un peu plus dense que celle des humains. Comme ce n’est pas un roman de SF, et que je n’ai pas eu envie de m’attarder sur leur biologie, mieux vaut laisser l’imagination faire le travail !


D'ailleurs, ça m'amène à une autre question: je sais que certains auteurs ont une imagination très visuelle, presque proche du cinéma, quand ils écrivent, et qu'ils préparent leur plan d'écriture un peu comme un scénario de film. Est-ce que c'est quelque chose qui est proche de ta façon de faire, ou pas du tout?
Thomas :


Pour le côté visuel, oui. C’est fondamental pour moi que mes textes soient visuels, surtout quand il s’agit d’écrire des romans d’aventures. Etonnamment, être visuel ce n’est forcément faire des tartines de descriptions, c’est plutôt disséminer des petites choses ici et là, qui se mêlent à la narration, aux dialogues, etc. En revanche, je ne me pose pas la question du cinéma. Sauf que, évidemment, quand j’écris, j’ai le film qui passe dans ma tête. J’essaie de faire passer ces actions, ces images, par mes mots. Si rien ne passe visuellement dans la tête, comment rendre quelque-chose d’intéressant sur la feuille ?

As-tu aussi des influences musicales, et/ou t'arrive-t-il d'écrire en musique?

Thomas :

Honnêtement, j’écris trop peu en musique. Je crois sincèrement que la musique ralentit ma productivité ! Parce que, justement, la musique génère des ambiances et que, si la musique est lente, je vais être lent. Si la musique est speed, je vais vite être épuisé. Cela dit, oui, j’écris de temps en temps en musique. Tout le Sabre de Sang 2 a été écrit en écoutant plusieurs styles de musiques, comme les bretons de Izhpenn 12, ou encore le groupe Toumast (album Ishumar). C’est peut-être plus fréquent pour moi d’écrire des nouvelles en musique, parce que la musique me donne le ton du texte. Elle imprègne totalement l’esprit et influence donc complètement l’écriture.




Olivier BIHL

Bonjour Thomas, je m'aperçois que le mois file très vite et je ne voulais pas revenir vers toi avant d'avoir, à défaut de les lire, lu les avis de mes camarades sur les autres livres que tu as rédigé et finir aussi le second volet du "Sabre et du Sang". Tout cela étant fait, me re voilà en précisant que je ne m'attendais pas du tout à ce que tu reprennes ce livre sous l'angle de celui qui était au plus mal quand on finit le premier volume et que décidément SF / Thomas Geha riment avec sens du suspense et du rétablissement du bon droit.... Trop largement dépassé par un énorme retard au quotidien, je ne manquerai pas de publier mon avis complet sur le tome 2 mais plus tard.

Pour ce qui concerne les autres livres, j'avoue que la palette développée par ton écriture reste des plus large et bravo pour un tel renouvellement.
Je serai aussi ravi de voir comment tu développes ton plan d'écriture pour chacun de tes livres, c'est d'abord une idée ? puis la trame coule de source et tu sais où et de quelle manière tu finiras le livre? Curieusement je me demande aussi si quand tu écris, tu t'isoles complètement sur une période définie en évitant toute vie sociale ? Travailles tu dans l'urgence avec les impératifs de tes maisons d'édition ? Au niveau documentation, tu emmagasines des articles, des idées, des livres voire des films puis tu te lances dans la création ? Comme tu sembles lire autant de classiques que de SF et que ta vie de libraires te donnes accès à beaucoup d'auteurs de tes registres, t'est -il arrivé d'avoir en tête un scénario d'écriture et puis retrouvant une trame semblable chez un autre auteur de revenir en arrière voire d'abandonner ton livre à venir ou au contraire de se dire que non décidément tu n'aurais pas écrit un livre ou de développer une idée de cette manière et de précipiter ton écriture ?
Je sors d'un concert de Jacques Higelin qui clôture son tour de chant par "Irradié", une version des plus post apocalyptiques, est ce que cela t'inspirerait dans la trame d'un nouveau livre ?


Thomas :

Merci Olivier pour ce long message et ton nombre impressionnant de questions. Ravi que cette lecture du sabre de sang te surprenne. J’avoue que l’effet était voulu ; changer de personnage principal entre les deux volumes n’était pas évident mais était bien sûr prévu dès le départ. C’est, je crois, la véritable originalité du diptyque et peut-être, aussi, ce qui a plu à Folio. C'est-à-dire qu’il y avait une vraie cohérence dans l’articulation de mon histoire, qu’elle était construite et pensée. Et je l’espère, assez astucieuse. Donc oui, au départ, j’avais l’idée du diptyque, un vrai, pensé comme un tableau à deux volets. J’avais l’objet du désir (le sabre), j’avais le peuple mystérieusement disparu (Les Rimaols), deux peuples en guerre (humains et qivhviens) et au milieu de tout ça, deux amis (Tiric et Kardelj). Je savais que Tiric et Kardelj auraient chacun leur histoire, je savais qu’ils allaient fraterniser puis se déchirer, et je savais lequel des deux était le véritable héros de l’histoire. En bonus, je savais comment tout cela finirait. C’était le schéma global des deux récits. Evidemment, d’autres personnages sont venus mettre en péril cet édifice, comme Le Masque. Lui, n’était pas tant prévu que ça. Mais au lieu de tout faire s’écrouler mon plan, il l’a largement bonifié. Voilà donc comment je procède : j’ai une idée générale, des personnages clefs, des événements prévus ; et tout le reste, vient de l’improvisation pendant l’écriture. J’ai lu une ou deux chroniques récemment qui disent que les événements du Sabre sont prévisibles… je reste toujours dubitatif là-dessus, car moi-même, la plupart du temps, je ne savais pas du tout où allaient m’emmener mes personnages, ni comment l’intrigue allait se dérouler. Je tire mon chapeau à tous ceux qui ont vu venir la fin du tome 1 !
En ce qui concerne l’écriture proprement dite, j’ai bien évidemment besoin d’isolement. Je ne peux pas écrire avec quelqu’un dans la même pièce que moi. J’ai essayé, récemment, c’est une torture (hum… surtout avec une jolie fille, lol ; ‘scusez ce passage hors sujet, reprenons). Donc, effectivement, ma vie sociale se réduit d’année en année comme peau de chagrin, parce que l’écriture n’est (hélas ?) pas ma seule activité professionnelle. Donc, je travaille souvent le soir et la nuit, même si de ce côté je fatigue beaucoup plus vite depuis quelques temps, et que j’ai aménagé mon emploi du temps pour être chez moi du lundi au mercredi. Et, c’est vrai, je travaille souvent dans l’urgence, surtout quand on me demande plein de romans/nouvelles en même temps Je l’ai déjà dit, mais 2013 a été particulièrement épuisante comme année.
Concernant les idées, enfin, oui il m’est arrivé de lire des textes très proches de ce que je voulais faire et il m’est arrivé d’en abandonner un ou deux qui ressemblaient à s’y méprendre à des trucs que je lisais. Toujours dommage d’avoir une « bonne » idée et de se rendre compte que quelqu’un l’a traitée juste avant vous et en mieux que vous ne le ferez jamais. Néanmoins, je pense que les idées sont surtout une question d’angles, et que si l’angle que l’on choisit est bon, les idées sont bonnes. A chaque auteur de trouver ses angles, et sa personnalité. C’est ce qui compte. Et oui, la documentation joue énormément, la lecture d'article aussi, c'est parfois par ce biais que l'on découvre notre angle d'attaque d'un thème !

Pour ta dernière question, je ne connais pas la chanson d’Higelin, mais promis, j’irai faire un tour sur Youmachin !


Cornwall




Merci de ta réponse Thomas,
Excuse moi je suis restée évasive, je voulais pas dévoiler une scène du livre dans l'intégrale Alone, Pépé et Grise font un trou dans une toiture en ardoise du coté de .... la Garonne. Voilà ça m'a interpellé, c'est plutôt une région de toiture tuile, il existe des exceptions bien sur ... Déformation pro désolé, c'est de la taquinerie hein je suis pas tatillonne non plus
Sinon juste pour les autres qui nous suivent. Il y a un passage Alone dans le métro Rennais et le tunnelier qui a creusé notre Val ( nom de notre charmant métro) s’appelait Perceval, voili voilou.




Thomas :



Ah ok. J’avions point compris. Oui, dac, la prochaine fois je mettrai des tuiles !!! Et merci pour ton plan de l’itinéraire de Pépé à Rennes, mort de rire ! Très bonne idée ! Et content qu’il soit cohérent, aussi, je me souviens l’avoir fait de mémoire.


Dup

Merci de cette précision Cornwall !
J'ai adoré ce passage à Rennes. Ma fille qui a été rennaise pendant ses études va sûrement aimé le clin d'oeil quand je lui collerai le livre dans les mains !



Thomas :


Ah, elle est peut-être déjà venue à Critic !!



Nahe



Bonjour Thomas,

merci de ta réponse, j'aime ce parallèle avec Steinbeck. J'ai aussi relevé (et apprécié) le doigt pointé, dans tes livres, sur l'actualité et ses dérives. J'ai bien noté que les 2 tomes du Sabre de sang sont sortis en Folio, je les ai commandés officiellement pour mon fils mais je dois vérifier d'abord qu'il aimera ;o)

Plus sérieusement, je me demandais quelle partie du travail d'écrivain était la plus complexe : celle consacrée aux recherches ou celle faisant appel à l'imagination ? D'autant que tu n'hésites pas à passer d'un genre à un autre. A moins que ce ne soit la promotion ?





Thomas :


Bonjour Nahe ! De rien pour la réponse ! Et merci pour ta commande du Sabre de Sang. J’espère qu’ils te… euh… qu’ils plairont à ton fils !
La partie la plus difficile du travail d’écrivain, honnêtement, ce n’est ni l’un ni l’autre : c’est de parvenir à se motiver pour se mettre devant son écran et bosser ! De ce côté-là, ça va quand même de mieux en mieux, mais quand je vois un beau soleil par la fenêtre, hum, ha, hou, pff. Bon bref. Entre les deux choix que tu proposes, c’est sans aucun doute pour moi celle consacrée aux recherches. C’est parfois tellement passionnant que… eh bien, on n’avance pas, on continue de se documenter, comme si on était tombé dans e tonneau des Danaïdes… plus on cherche, plus on trouve, plus on lit, et moins on écrit. Un moment, on doit dire stop et se mettre au boulot. Parfois, même, toute la doc utilisée n’a servi à rien sinon à se rassurer. Parfois c’est utile aussi, je te rassure ! Quant à la promotion, j’ai mes éditeurs qui s’en chargent, maintenant. Je suis moins occupé avec ça et je dois dire que je ne suis pas très bon pour me vendre moi-même !

Spocky:





Salut Thomas, Ça y est j'ai enfin lu un de tes écrits qui ne se passe pas dans l'univers des Planètes Pirates ;) j'ai fini le tome 1 du Sabre de Sang ce week-end et je dois dire que je me suis régalée. Par contre j'ai commis la terrible erreur de ne pas avoir le tome 2 sous la main car finalement le tome 1 ne fini carrément pas. D'où ma question : est ce que tu as écris les deux tomes d'affilé ? Parce qu'ils sont quand même extrêmement liés. Tu savais déjà ce qu'il allait se passer dans le tome 2, quand tu as écris la fin du tome 1 ?



Thomas :

Hello Spocky ! Effectivement, tu as dû avoir un choc thermique en passant des Planètes Pirates au Sabre de Sang ! Et je suis bien content que tu te sois régalée quand même. Pour répondre à ta question, oui, j’ai écrit les deux tomes quasiment d’affilée. Je dis quasiment parce que le premier tiers du Sabre de Sang 1 a été écrit en 2004, juste avant que je me lance dans l’écriture de A comme Alone. J’avais arrêté pour écrire mon post-apo, que voulait Rivière Blanche. Je l’ai repris, plus tard, quand les éditions Critic se sont montées. J’ai fait lire la parte de manuscrit que j’avais à Simon Pinel et Eric Marcellin et ils ont dit banco. Simon cherchait un projet d’édition pour son diplôme de master édition. Ce fut le Sabre de Sang.



Ramettes

Bonjour,
Je suis en train de lire "le sabre de sang. tome1"... je suis bien dans cette histoire malgré les combats et la violence... après avoir lu "Sous l'ombre des étoiles" je me demande pourquoi les femmes sont aux commandes... Est-ce une stratégie pour votre lectorat féminin ?... Une société matriarcale n'est pourtant pas moins violente (Le sabre de Sang) ... Bon je continue ma lecture et j'espère pouvoir finir avant la fin du mois de... février ! "le sabre de sang Tome2" ça sera pour plus tard !



Thomas :


Ah, ma Ramettes, dans mes bras ! Enfin quelqu’un qui remarque que mes personnages féminins sont importants dans le Sabre de Sang ! Oui, parce que bon, j’ai eu quelques réflexions parfois, qui prétendaient que mes personnages féminins n’avaient aucune importance, ce que j’ai toujours contesté haut et fort. Ce sont elles qui, en réalité, mènent la danse, que ce soit Azkré, ou Weijire, ou Zua Lazpoa et même Aaren et Kahrzoa… après, pourquoi des femmes aux commandes, y compris dans Sous l‘ombre des étoiles ? Je trouve qu’elles sont souvent beaucoup plus raisonnées et raisonnables que les hommes. Moins sauvages aussi. Mais, tu as raison, elles peuvent également, comme dans le Sabre de Sang, être aussi plus retorses que les hommes, plus… créatives dans leur violence !!

15 commentaires:

Cornwall a dit…

Merci de ta réponse Thomas,
Excuse moi je suis restée évasive, je voulais pas dévoiler une scène du livre dans l'intégrale Alone, Pépé et Grise font un trou dans une toiture en ardoise du coté de .... la Garonne. Voilà ça m'a interpellé, c'est plutôt une région de toiture tuile, il existe des exceptions bien sur ... Déformation pro désolé, c'est de la taquinerie hein je suis pas tatillonne non plus
Sinon juste pour les autres qui nous suivent. Il y a un passage Alone dans le métro Rennais et le tunnelier qui a creusé notre Val ( nom de notre charmant métro) s’appelait Perceval, voili voilou.

Dup a dit…

Merci de cette précision Cornwall !
J'ai adoré ce passage à Rennes. Ma fille qui a été rennaise pendant ses études va sûrement aimé le clin d'oeil quand je lui collerai le livre dans les mains !

Nahe a dit…

Bonjour Thomas,

merci de ta réponse, j'aime ce parallèle avec Steinbeck. J'ai aussi relevé (et apprécié) le doigt pointé, dans tes livres, sur l'actualité et ses dérives. J'ai bien noté que les 2 tomes du Sabre de sang sont sortis en Folio, je les ai commandés officiellement pour mon fils mais je dois vérifier d'abord qu'il aimera ;o)

Plus sérieusement, je me demandais quelle partie du travail d'écrivain était la plus complexe : celle consacrée aux recherches ou celle faisant appel à l'imagination ? D'autant que tu n'hésites pas à passer d'un genre à un autre. A moins que ce ne soit la promotion ?

Spocky a dit…

Salut Thomas,
Ça y est j'ai enfin lu un de tes écrits qui ne se passe pas dans l'univers des Planètes Pirates ;) j'ai fini le tome 1 du Sabre de Sang ce week-end et je dois dire que je me suis régalée. Par contre j'ai commis la terrible erreur de ne pas avoir le tome 2 sous la main car finalement le tome 1 ne fini carrément pas. D'où ma question : est ce que tu as écris les deux tomes d'affilé ? Parce qu'ils sont quand même extrêmement liés. Tu savais déjà ce qu'il allait se passer dans le tome 2, quand tu as écris la fin du tome 1 ?
A+

Olivier Bihl a dit…

Bonjour Thomas, je m'aperçois que le mois file très vite et je ne voulais pas revenir vers toi avant d'avoir, à défaut de les lire, lu les avis de mes camarades sur les autres livres que tu as rédigé et finir aussi le second volet du "Sabre et du Sang". Tout cela étant fait, me re voilà en précisant que je ne m'attendais pas du tout à ce que tu reprennes ce livre sous l'angle de celui qui était au plus mal quand on finit le premier volume et que décidément SF / Thomas Gha riment avec sens du suspense et du rétablissement du bon droit.... Trop largement dépassé par un énorme retard au quotidien, je ne manquerai pas de publier mon avis complet sur le tome 2 mais plus tard.
Pour ce qui concerne les autres livres, j'avoue que la palette développée par ton écriture reste des plus large et bravo pour un tel renouvellement.
Je serai aussi ravi de voir comment tu développe ton plan d'écriture pour chacun de tes livres, c'est d'abord une idée ? puis la trame coule de source et tu sais où et de quelle manière tu finiras le livre? Curieusement je me demande aussi si quand tu écris, tu t'isoles complètement sur une période définie en évitant toute vie sociale ? Travailles tu dans l'urgence avec les impératifs de tes maisons d'édition ? Au niveau documentation, tu emmagasines des articles, des idées, des livres voire des films puis tu te lances dans la création ? Comme tu sembles lire autant de classiques que de SF et que ta vie de libraires te donnes accès à beaucoup d'auteurs de tes registres, t'est -il arrivé d'avoir en tête un scénario d'écriture et puis retrouvant une trame semblable chez un autre auteur de revenir en arrière voire d'abandonner ton livre à venir ou au contraire de se dire que non décidément tu n'aurais pas écrit un livre ou de développer une idée de cette manière et de précipiter ton écriture ?
Je sors d'un concert de Jacques Higelin qui clôture son tour de chant par "Irradié", une version des plus post apocalyptiques, est ce que cela t'inspirerait dans la trame d'un nouveau livre ?

Ramettes a dit…

Bonjour,
Je suis en train de lire "le sabre de sang. tome1"... je suis bien dans cette histoire malgré les combats et la violence... après avoir lu "Sous l'ombre des étoiles" je me demande pourquoi les femmes sont aux commandes... Est-ce une stratégie pour votre lectorat féminin ?... Une société matriarcale n'est pourtant pas moins violente (Le sabre de Sang) ... Bon je continue ma lecture et j'espère pouvoir finir avant la fin du mois de... février ! "le sabre de sang Tome2" ça sera pour plus tard !

Ramettes a dit…

Depuis que tu (vous je ne sais plus) avais confirmé qu'il y avait des noms détournés je n'arrête pas d'en chercher d'autres...
Ah oui j'oubliais... pourquoi le "Z" de Zorro (je sais ça date) était si présent dans les noms des qivhviennes ? une référence littéraire que je ne vois pas ?
J'ai fait un terrible effort pour surmonter mon arachnophobie pendant la scène des arènes... pourquoi ces sales bêtes (bon on va pas repartir dans une théorie Freudienne, mais bon...)... la coïncidence veut que dans une autre lecture que j'avais en parallèle il y avait un fêlé qui se jetait des araignées sur lui... je me sens un peu poursuivie !
Bon je retourne à ma lecture...

Olivier Bihl a dit…

Super suite de l'entretien, quant à l'hommage à la femme (dans le Sabre et le Sang puisque je n'ai pas eu encore l'occasion de lire A comme Alone) c'est plutôt un hommage "vache" parce que pour le côté raisonnable on a plutôt affaire à des femmes psychopathes et sociopathes lol.... sauf Kahrzoa qui reste ma préférée....

Ramettes a dit…

merci pour la réponse... Aïe je n'ai pas "le sabre de sang. Tome2" sous la main et pas le temps matériel de le lire ... donc je me prépare psychologiquement pour la fin du 1 ... mdr! Olivier à raison pas très raisonnables les femmes dans le sabre de sang... mais j'ai bien aimé l'idée de la rivalité pour le pouvoir... Bon avec tout ça je n'ai pas avancé pour poser d'autres questions...

Lune a dit…

Salut Thomas !

Je suis en train de relire l'intégrale Alone, et je suis présentement dans A comme alone. C'est marrant parce que quand je l'ai lu la première fois, je vivais encore en Vendée (personne n'est parfait), et pour le coup, le trajet dans Rennes ne me parlait pas plus qu'un trajet dans une autre ville, tout comme l'étonnante destination de Pépé, Flo et Gaby. J'ai donc relu ce passage hier et je me suis bien marrée, car faute d'être déjà venue à Critic (oui je sais, il faut que je vienne un jour !), je connais évidemment son adresse, et j'ai enfin compris qui était vraiment l'homme mort dans les toilettes de la librairie, oui je suis longue à la détente !

Enfin tout ça pour te dire que j'adore cette relecture, j'y prends un plaisir renouvelé, un vrai bonheur ! Finalement je n'ai pas vraiment de question :p Ah si allez : tu as beaucoup retravaillé le texte ?

Des bises mon ami !

Lune a dit…

Oh si, en relisant A comme alone avec mes yeux d'aujourd'hui, à savoir de féministe non extrémiste mais plutôt égalitariste, je te tire mon chapeau pour tes personnages féminins souvent forts et ayant tout autant de qualités et de défauts que les hommes ! Est-ce que c'est quelque chose que tu travailles sur tes textes, ou cela te vient-il naturellement ?

Mariejuliet a dit…

Pas d'autres questions en tête (heureusement que les autres en ont comme ça je me délecte des échanges), donc des remarques qui ne servent pas à grand chose, Marieju c'est très bien :-) et j'ai noté qu'il fallait que j'achète en même temps le tome 1 et le tome 2 de Le sabre de sang....

Ramettes a dit…

Bonjour,
Une question bateau (qui est souvent posé aux auteurs de Fantasy) où est la carte de vos mondes. Est-ce volontairement qu'il n'y en a pas pour laisser planer l'imagination des lecteurs ou parce que vous êtes contre... ou personne ne s'est proposé pour la crée (je pense à : "le sabre de sang") et non ceci n'est pas une proposition ... c'est juste que j'adore les cartes aux trésor etc.
La question a peut être déjà été posée ...

Spocky a dit…

Merci pour ta réponse Thomas. Puisque tu reparles des Planètes Pirates je vais te reposer la question que je t'avais posé à Sèvres, mais comme ça ta réponse sera gravée dans le marbre de Book en Stock ;) avec d'autres questions en plus :

Penses tu écrire d'autres tomes dans l'univers des Planètes Pirates ? As tu une idée de combien de tomes ? Va-t-on savoir ce qu'il arrive à Raugri ? Parce que franchement tu peux pas le laisser dans l'état où tu le laisses à la fin de la Guerre des Chiffonneurs ;)

Nahe a dit…

Je passe lire les réponses et cette lecture enchaîne d'autres questions ^^ On parlait de lectorat féminin mais as-tu un lectorat particulier ? Est-il justement possible de savoir tout sur son lectorat ? J'imagine que c'est un peu comme un iceberg...