jeudi 31 janvier 2013

Nos coups de cœur de janvier 2013



Et donc sélectionnés pour le GpP de 2013



COUPS DE CŒUR SFFF




COUPS DE CŒUR THRILLER-POLAR

COUPS DE CŒUR Jeunesse/YA






La décision

Le mot de la fin de Thierry Brun et son bilan




Ce coup ci nous allons procéder à l'envers :
Le mot de la fin de Thierry Brun donnant un ton, euh... particulier :))
je lui laisse la parole !




Dup - C'est curieux, mais tu as tenu le coup. Tu es parvenu au terme de ce Mois 2 . On va te relâcher. T’es pas malin. T’aurais pu répondre aux questions plus vite. Regarde-toi : tu pues, t’es pas rasé, tu fumes mon gars, et pas des cigarettes : le mauvais exemple, quoi.

TB – Soif. S’il vous plait.

Dup. - Ça ne t'ennuie pas que des gens posent des questions parce qu'ils croient que tu es capable de répondre ?

TB. – C’est un super kiff ! Me suis éclaté ! A boire…

Dup. - Tu sais qu'en nous provoquant, tu prends des sacrés risques. Des lectrices qui aiment tes bouquins risquent de se mettre à leur tour à te harceler. Tu sais que l’orgueil est un poison ? Tu mérites des baffes

TB - Qui le sait ? Dites, s’il vous plait, de l’eau…

Dup. - Tout le monde le sait ! Regarde tes réponses ! Baisse les yeux ! Ne fais pas ton malin !

TB. – Je veux revenir en deuxième saison ! S’il vous plait ! Mais avec un verre de…

Dup. – On verra ! Faut le mériter ! Tu crois que tu es le seul ? Ils veulent tous passer à la casserole du Mois  2. Alors, heureux ?

TB. – Oui, mais…

T.A. – Tu reviendras si un auteur nous fait faux bond ?

TB. – Arf.

Dup. - Tu es accro.

TB. - Ben, ouais. Et puis...

Dup. - Tu trouves ça bien d'être accroché à Bookenstock ? Tu voudrais que tout le monde s'accroche ? C'est pour ça que tu en fais des tonnes ? Réponds !

TB. – Ben…

Dup. - C'est de là que vient ton plaisir, les lecteurs, les blogueuses, les chroniques ?

TB - Oui, j’avoue.

Dup - T’es un maso, en plus. Mérite vraiment des baffes ! Si je ne me retenais pas…. Allez, calte ! Et qu’on t’y reprenne, Brun ! Tiens, bois un coup. Non, je plaisante… Ah ah ah. Trouve-toi un bistrot en sortant du greffe. Putain, qu'est-ce que tu renifles, mon gars !


**********

Adjudant Dup au rapport avant le ménage

 INTERVIEW


INTERVIEW À L'ENVERS


RETOUR DE CHRONIQUE /
LA LIGNE DE TIR



Au boulot maintenant !



:))

Un grand merci à Thierry et à tous les participants !


mercredi 30 janvier 2013

Les résultats du partenariat Chris Debien






Et comme d'habitude, c'est un crève-coeur. Nous avons cinq exemplaires à distribuer et les demandes pleuvent. Si seulement je pouvais les multiplier comme des petits pains...
Bref, plouf-plouf difficile dont voici les résultats :


Deliregirl
Hécléa
Crunches
Cécile Duquenne
Wilhelmina


Bonne lecture à vous !
Surtout n'oubliez pas les règles...


Je vous rappelle que Chris Debien vous attend TOUS ici, partenariat ou pas, début mars ;)


Petite info J'AI LU : Dédicace



Pour les amateurs des aventures sulfureuses de
REBECCA KEAN
et je sais qu'ils sont nombreux !

Pour fêter la sortie du tome 4
dont voici la superbe couverture


parution le 20 février 2013


Les éditions J'ai Lu organise une rencontre/dédicace avec
Cassandra O'Donnell

Rendez-vous le 23 février à partir de 15h30 à
la librairie L'Antre-Monde
142 rue du chemin vert
Paris XI
Metro Père Lachaise






mardi 29 janvier 2013

LES TALONS HAUTS RAPPROCHENT LES FILLES DU CIEL de Olivier Gay




Editions du Masque
381 pages
6,60 euros


Résumé :


Un serial killer rôde dans les rues de Paris. Plusieurs filles sont retrouvées assassinées de manière atroce dans leur appartement. Leur seul point commun ? Elles fréquentaient toutes le milieu de la nuit et les clubs à la mode.
John-Fitzgerald, surnommé Fitz par ses amis, est un parasite par excellence. Dragueur paresseux et noctambule, il partage sa vie entre les soirées parisiennes, son amour des jeux en réseau et la vente de coke à la petite semaine. Ce héros improbable va se retrouver au coeur d'une enquête de plus en plus dangereuse, avec l'aide de ses conquêtes d'un soir et de ses amis toxicomanes.
Grande gueule maladroite, incompétent notoire, séducteur au grand coeur, il semble bien mal armé pour affronter les bas-fonds parisiens. Mais tant qu'il y aura de l'alcool, la fête sera plus folle.



L'avis de Dup :

Le Boucher d'Olivier Gay avait été un coup de coeur pour moi. La plume et l'humour de l'auteur m'ont fait acheter dans la foulée son livre précédent que voici. Un livre qui a rejoint ma PALNU (Pile À Lire Non Urgente) et qui aurait pu y rester longtemps, comme tant d'autres... Seulement, il y a peu, il est passé dans les mains de ma fille amatrice de thrillers/polars. Verdict : trop bien. Zou, remontée obligatoire de la dite PAL, et je confirme : trop bien !


Fitz, un parisien pur souche. Passé le périph' il ne connait pas, il ne veut pas connaître. Et ce n'est pas sa seule tare, c'est le looser par excellence : relations amoureuses ratées, études ratées, aucune ambition si ce n'est se la couler douce. Mais ça, il sait bien faire. Ce n'est pas un poil qu'il a dans la main, c'est un baobab ! Son fond de commerce ? Revendre de la coke aux jet-setteurs parisiens. Dealer soit, mais dealer de la haute, la classe donc. Son atout majeur selon lui, sa belle gueule...
Fitz, c'est l'antithèse du héros : dealer, buveur, dragueur. Et pourtant Olivier Gay réussi le tour de force de nous le faire aimer. Il lui prête un humour et une répartie fabuleuse, mais aussi des failles qui dévoilent un grand coeur.

Et la plus grosse de ces failles, c'est Jessica. Son ex, commissaire de police, qui va le plonger au coeur d'une enquête sordide. Et c'est là l'originalité de ce roman, on va suivre une enquête par un personnage qui n'est pas du tout un enquêteur. Avec sa belle gueule et ses gros sabots... Léger pour un polar pensez vous ? Et bien que nenni ! L'enquête va se révéler trapue, pleine de rebondissements et surtout passionnante. Je me suis faite piéger par un suspens latent, caché derrière l'humour. Je me suis faite piéger par l'identité du coupable que je n'ai pas vu venir.

Bref, du tout bon que je vous recommande chaudement. J'ai passé un Paris-by-night fort sympathique, grâce à cet auteur que je ne suis pas prête de lâcher. D'ailleurs son prochain livre sort très bientôt, le 1er février. Ce sera : Les mannequins ne sont pas des filles modèles. Quelle idée ces titres à rallonge ! :P  Mais bon, simplement de savoir que je vais retrouver très vite Fitz et Jessica me fait pardonner cette faute de goût :)).





lundi 28 janvier 2013

Partenariat spécial " Le mois de Chris Debien "



Les éditions Flammarion Jeunesse et Bookenstock
vous proposent de découvrir cette saga
avec cinq exemplaires de
BLACK RAIN

En commençant par le début
c'est-à-dire le tome 1



Présentation de l'éditeur 


Adam a 17 ans, il aime les mangas, ses amis et les films d'horreur, mais il est "différent". Il est ce qu'on appelle un schizophrène. C'est pour cette raison qu'il a intégré le Centre et participe au programme Reset, une méthode thérapeuthique révolutionnaire, créée par le professeur Grüber.
Durant les séances, il est plongé dans l'Inside, un endroit où les rêves et la réalité se confondent. Mais ces plongées dans les méandres de son esprit dérapent et d'inquiétants phénomènes commencent à se manifester. Comment savoir si les meurtres auxquels il assiste ne sont pas le fruit de son imagination ?





Merci de lire attentivement les règles 

de ce partenariat EN ENTIER avant de postuler !


Les règles sont toujours les mêmes :

* Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.

* Lire et chroniquer ce roman au plus tard le 20 mars ( avec les liens vers Bookenstock dans votre chronique ), et nous envoyer votre lien également.

* Annoncer le Mois de Chris Debien sur votre blog au début du mois de mars.

* Venir participer au Mois de Chris Debien en posant une ou plusieurs questions (ou commentaires) pendant son "Mois de ...".


Pour y participer, vous devez nous envoyer un mail à l'adresse suivante:



lemoisde[at]gmail[point]com

( et non bookenstock siouplé ! )


avec:

* l'adresse de votre blog
* votre pseudo, si vous en avez un sur livraddict/facebook/bit-lit.com/google+ etc..
* votre nom et adresse (ben vi c'est mieux si vous voulez recevoir le livre!)


Si vous ne remplissez pas ces critères vous serez automatiquement écartés...



Cette fois encore nous laissons le part ouvert au moins 24h pour que tout le monde ait sa chance de postuler. Ne soyez pas déçus si vous n'êtes pas pris car du coup la concurrence sera rude. Notre choix se basera sur des critères totalement subjectifs tels le "plouf plouf" ou le "choipeau" voire même le "ça sera toi qui ..."







Le mois de mars sera le mois de ...




CHRIS DEBIEN



Auteur de la série jeunesse BLACK RAIN, publiée chez Flammarion Jeunesse  sous la forme d'une série télé. Nous sommes donc dans la Saison 1, et pour l'instant sont parus : 



ainsi que




Tous les deux coups de coeur de dame Phooka
sur Bookenstock !

Mais Chris Debien ce n'est pas que ça !
Il est également l'auteur d'une trilogie de Fantasy : Les chroniques de Khëradön, le cycle de Lahm







Envoyez-nous vos liens vers vos articles concernant cet auteur afin que l'on récapitule ça dans le billet de présentation début mars ! On prend tout : chroniques, interview, blabla  :))


Attention, un partenariat spécial en approche !





dimanche 27 janvier 2013

Les sorties chez Folio SF en février 2013




Philip K. DICK              
Le dernier des maîtres
 Recueil de nouvelles traduites de l'américain
 par P. Billon, M. Demuth, M. Deutsch, A. Dorémieux, J.-P. Pugi, M. Thaon
 Traductions révisées et harmonisées par Hélène Collon
Bastien L

Pierre PEVEL 
 Les Lames du Cardinal
   Les Lames du Cardinal, I

Hervé Leblan



John VARLEY
   Le système Valentine
    Traduit de l'américain par Patrick Marcel
Alain Brion.


samedi 26 janvier 2013

Les sorties De la Martinière Jeunesse en février 2013




Rouge est l'océan
Cat Hellisen




Fantasy Romantique
Sortie le 14 février 2013
14,90 euros
A partir de 14 ans


Pour échapper à un mariage arrangé, Félicita quitte sa prison dorée pour aller trouver le véritable amour. Mais la liberté a un prix… Dans un univers fantasy savoureux et original, un poignant et très sensuel roman d'apprentissage.

 Le livre:

 À Pelimburg, au bord de l’océan, le pouvoir est détenu par ceux qui maîtrisent la magie, les Lamias. Les autres, les Hobs, doivent se contenter des bas fonds. Quand Ilven, sa meilleure amie, se jette du haut d’une falaise pour échapper à un mariage arrangé, Felicita, elle aussi promise à un homme qu’elle n’aime pas, renonce à ses privilèges et quitte sa prison dorée en faisant croire à sa mort. La voici seule dans la vieille ville, parmi les Hobs, obligée de cacher son identité. Mais suffit-il de quitter sa famille, de rejeter les siens pour être une personne neuve ? Peut-on effacer en quelques jours les habitudes et les sentiments appris pendant l'enfance ? Le vent de la révolte souffle sur la ville. Malédictions, manipulations, désir, sacrifices, trahisons… C'est au coeur de la tourmente que Félicia devra trouver sa voie. Elle qui n'est plus tout à fait Lammer, et ne sera jamais tout à fait Hob…





Go just go
Joe SCHREIBER






Thriller
Sortie le 28 février 2013
15,50 euros
A partir de 12 ans


Dans une Venise paisible et raffinée, une rencontre explosive entre un musicien de rock en tournée et une tueuse à gage chauffée au fer blanc.

Un thriller digne des meilleurs scénarios américains !


Le livre: 


En arrivant à Venise pour y démarrer une tournée européenne avec son groupe de rock, Perry croyait assurer. Il s’apprête à rencontrer le directeur d’une grande maison de disques et a même entamé une relation avec Paula, leur manager. Mais c'était sans compter avec la présence en ville de Gobija, une charmante et sulfureuse tueuse à gage venue d'Europe de l'Est. Car cette fille-là, quand elle a décidé que vous mordrez à son hameçon, elle ne vous lâche plus. Et votre paisible tournée se transforme en une course poursuite déjantée sur les canaux de Venise, à travers les palais et les musées, sous les yeux des touristes ébahis. Et gare à vous si vous tentez de resister, car les balles risquent de siffler à vos oreilles !


vendredi 25 janvier 2013

TEMPS ÉCARLATES / 5 de Thierry Brun








CHAPITRE 5


Quand Charlotte s’éveilla, la nuit s’étirait, aspirée par la ligne d’horizon irisée dans une ligne
de feu.

Lui était immobile, assis, le corps tendu, les yeux levés vers le ciel, dans un effort d’attente.

Elle devait brider le désir de le serrer dans ses bras. Les gestes seraient encore trop
stéréotypés. Il fallait prendre le temps de descendre en lui, le plus près possible de l’être
naturel.

Le temps. Ce temps qui fuyait entre ses doigts…

Elle n’entendait pas les bruits du dehors. Lui paraissait tout écouter, tout voir et,
imperceptiblement, frémir en réponse à d’inconcevables dialogues intérieurs.

« Tu l’as fait fuir. Il était là. »

Charlotte refusa en bloc la chape de peur, et sa réplique inhérente, l’appel à la violence.
Elle devait l’aider. Elle glissa du lit, ondula pour accaparer son attention, tenir sa conscience
accrochée au mouvement de leur histoire.

Dans leur espace, entre songe et réalité, la parole médicale n’avait pas sa place. Des mots,
phrases, sentences… signes stériles, qui se croisaient comme les fils d’un grillage et étiolaient
l’homme.

Lui ne devait jamais se sentir « sujet ». L’aider à contenir, brider, pour ne pas perdre la
force surhumaine qui lui permettait de survivre dans le chaos de la zone de contact entre les
ténèbres et la lumière. Assassin des vivants, il était devenu le réceptacle de leur mémoire,
ces pieux de douves sur lesquels, c’était écrit, il s’empalerait.

Le maintenir dans la sphère sensible, à l’équilibre fragile.

Accepter la brutalité de l’affection qui le consumait, lui. Résister à la flamboyance des pics
d'émotion, intenses sous le masque de l’impassibilité. Accompagner l’esprit vif-argent égaré
dans la confusion des peurs.

Ne pas reculer devant la fureur spectaculaire, orientée.

Et aussi, le convaincre de leur présence commune, nommer visibles les choses rêvées en
commun.

Charlotte déposa un baiser sur la joue froide de l’homme, espérant estomper les horreurs
projetées par les souvenirs qui s’accumulaient dans son cerveau de tueur.

Les jours défilaient, sans heures… Charlotte traquait infatigablement l'instant des possibles,
des révélations. Elle pouvait passer cinq ou six heures à ne rien entreprendre, à n’être rien,
sinon l’obsession d’une attente.

Et puis, elle douta. Il lui échappait, semblait avoir rompu toute adhérence à la vie,
recroquevillé dans un creux inaccessible.

Elle attendit.

Que voyait-il ? Que ressentait-il ? Y avait-il encore une étincelle derrière ses yeux ouverts en
arrêt sur images ?

Charlotte s’était installée dans un continuum temporel qui ne suivait aucune chronologie,
elle laissait tourner la grande roue de leurs journées. Sans début, ni fin, ni haut, ni bas, sans
altération de leur intensité par la mémoire. Sa raison n’avait plus besoin des mots, d’histoire,
de géographie. Elle l’avait, lui. En partie seulement. L’autre se terrait quelque part en Serbie.

L’amour.

Son désir en placebo salvateur.

« Chéri. »

Rappeler en lui les souvenirs des jours pastel… Qu’il reprenne sa route de vie, qu’il brise
cette interruption temporelle ; album photo oublié sur une étagère poussiéreuse…
Instantané figé en Pristina. La ville minérale.

Il était là-bas.

Il n’était jamais revenu, n’existait plus vraiment. Dispersé dans les âmes de ses victimes.

Maintenant il se déplaçait par à-coups, les épaules toujours tournées dans l’axe de son
regard. Son corps donnait l’impression d’être aplati, comme coincé entre deux murs. Il
semblait lutter contre l’air, en repousser la pression lourde à chaque mouvement. Il se lovait
dans un espace dont il tirait vers lui les contours.

La chambre frissonna quand les rires retentirent doucement.

Les siens.

« Tu vois. Ça n’aura servi à rien. Il m’a retrouvé », dit-il sans la regarder.

Il avait déjà empoigné son pistolet, dirigeait le canon sur la porte.

« Chéri, il n’est pas là. Personne n’est là. Il n’y a que nous. »

Nous… Où sommes-nous, songea-t-elle… Toi, tu es là, nourri, abreuvé dans mon amour, mais
comme tu ne me vois pas, je ne suis pas là… Vertige.

« Mais oui… Et ton bouclier », grinça-t-il, la bouche pleine de reproches. « Ton bouclier est
virtuel, et on n’est pas dans un jeu. Tais-toi. Ecoute, il arrive… Il arrive ! »

Charlotte vint à lui, l’entoura de ses bras et eut l’impression d’étreindre du marbre. Aucun
mouvement, aucune inclinaison, aucun frémissement. Le corps semblait perdre ses formes
et se métamorphoser en un bloc pâle, froid.

Il arma le H&K avec une sorte de résignation, commenta l’instant :

« Tout est clair, tout s'explique, tout s'illumine. »

Ses yeux étaient parcourus d’éclats fiévreux.

Fracturée, la porte s’envola dans un souffle d’air, traversa la chambre et fracassa un
guéridon.

Espace aurifère. La lumière blanche jaillissant du couloir éclaboussa l’homme.


La suite, et bien la suite, c'est un gros chapitre 6
que vous pourrez lire là dedans :




jeudi 24 janvier 2013

Juste pour le plaisir des yeux ...



Le dessin de Marc Simonetti 
pour la future couverture du tome 3 de Sam Sykes 
chez Fleuve Noir Fantasy




Source : facebook

Tome 1 et Tome 2 de La porte des éons sur Bookenstock.


LE MAÎTRE DES FILS de Stéphane Gravier




ebook disponible chez Amazon ICI
90 pages environ
3,17 euros


Présentation de l'éditeur :

Et si l'amour entre une mère et son fils pouvait devenir monstrueux ?
Et si notre société en faisait une arme contre elle-même, que resterait-il ?

Stéphane Gravier joue ici admirablement sur l’homographie du mot "fils" pour tisser une nouvelle effrayante.
On retrouve dans cette œuvre le style bien particulier de l'auteur du roman « Le secret de l'eau », avec ses images et ses métaphores poétiques et jamais gratuites, mais il a su condenser son récit, lui donner plus de nervosité pour nous tenir en haleine.
On ne sort pas indemne de cette lecture !


L'avis de Dup :

J'avais déjà parlé de la plume de cet auteur dans mes chroniques de Bloody Valéria et Les chiens de brouillard. L'univers de Stéphane Gravier et surtout son humour m'avait conquise. Et bien je peux vous dire que même sans humour, l'alchimie opère. Je viens de finir cette nouvelle que j'ai beaucoup aimée. 
Déjà je ne dirai plus que je n'aime pas les nouvelles ! 

Stéphane Gravier prête ses mots à un petit garçon de dix ans, c'est lui le narrateur, c'est lui le maître des fils. Idolâtré par sa mère qui l'élève seule, il est étouffé, enfermé par cet amour maternel. Persécuté par les autres enfants à cause de ses kilos en trop, il est étouffé, enfermé dans sa bulle.

Pour respirer, s'évader, il va devoir tirer sur les fils qui se présentent à lui, et là, l'auteur joue sur le double sens des mots... C'est une longue descente aux enfers, même si au début il dit frôler les limites du paradis.
Quand le fils doit devenir le père pour bercer sa mère, cela devient la chronique d'une folie annoncée en quelque sorte.
Je suis sorti le premier. Maman était seule depuis le matin et je commençais à m'en inquiéter. Je devais me rendre à son chevet, vérifier le pouls, renouveler sa perfusion d'affection.

Il nous livre une analyse pertinente et cynique de sa situation grâce à une intelligence aiguisée. C'est parfois même un peu trop sortant de la bouche d'un enfant de dix ans, mais la plume de l'auteur fait très vite oublier ce détail pour ne savourer que les mots, les images.
Elle (une voisine) me souriait dans les couloirs, ne savait pas ce qu'ils (ses trois garçons) me faisaient subir. Les trois faux culs demeuraient toujours en arrière, sous ses jupes trop larges, me narguant dans son dos. J'aurai pu lâcher le morceaux, lui raconter. Cela n'aurait rien changé, je le voyais dans ses yeux de poissons morts. Elle était ailleurs, droguée de médiocrité et de négligence.

Nouvelle noire, cynique, qu'on ne peut plus lâcher une fois qu'on l'a démarrée. Et dans cette noirceur transparaît malgré tout une plume poétique que j'adore. Arriver à faire passer autant d'émotions en si peu de pages, moi je tire mon chapeau !


Et hop, je l'inscris dans le challenge de Lune



Un merci à Pierre Faverolle qui a été à l'origine de l'impulsion de cette lecture !


Un BLACK MOON MAG' ?




Étant moi-même plongée dans un futur Black Moon, Le manuel du serial killer de Frédéric Mars, ayant été totalement convaincue par Non Stop du même auteur chez le même éditeur, je ne peux qu'être sensible à cette information qui nous est parvenue : le lancement d'un Black Moon Mag' !



Koicéça ?

Ceci :



Pour en savoir plus
et pour les fainéants du clavier
le lien direct vers les infos de ce lancement


mercredi 23 janvier 2013

3 ans ...







Pas envie de saouler avec des stats cette année. La flemme ... Si vous voulez savoir combien d'inscrits sur la page facebook ou sur le blog, ben il suffit de jouer de la souris et vous trouverez.

Sachez juste que nous on est super contentes. On a plein de visites, plein de commentaires (plein de spams aussi ! mdr) et surtout on a plein de blogolecteurs formidables et d'auteurs fabuleux pour nos "Mois de ..." (et on ne vous dit pas la suite ...:)). 
Notre Grand petit Prix 2012 a été un énorme succès, c'est génial.

Donc pour nos 3 ans de blog, on veut juste vous remercier tous, auteurs et blogolecteurs, pour votre disponibilité, votre gentillesse. Merci à ceux qui commentent (ça fait toujours chaud au coeur), merci à ceux qui relaient les articles, les "mois de ..." (idem), merci à ceux qui passent et n'osent pas laisser de traces ou n'en ont pas le temps. 
Et puis surtout merci aussi à nos généreux éditeurs partenaires, qui nous suivent et nous soutiennent pour nos "mois de ... " en dotant avec beaucoup de générosité nos partenariats.



On voulait juste vous dire que les mémés sont super ravies, qu'elles adorent leur bébé et qu'elles comptent bien continuer comme ça et pis c'est tout!







Ha oui encore une chose:

JOYEUX ANNIVERSAIRE BOOKENSTOCK !





mardi 22 janvier 2013

Voici le tome 3 de L'INTERVIEW de THIERRY BRUN !



Chose promise, chose due :

Voici le tome 3 de L'interview de Thierry Brun

dont voici : la présentation

Pour découvrir ou relire les échanges précédents suivez ces liens : tome 1 et tome 2

On change de look, il me semblait trop sévère sur l'autre photo, du coup j'ai pompé sur son mur facebook !




Je remets son speech qui donne le ton !




L’instant I



Dup - BRUN, C’est ton vrai nom ? BRUN - Non mon vrai nom c'est Brun
-Tu peux épeler ?
- Non, c’est simple.
- Ton vrai prénom c'est quoi ?
- Une erreur. Thierry. Moi, j’avais opté pour Daktari. Ils ne voulaient pas.
- Parisien ?
- Evadé. Ma planque est à un vingtaine de kilomètres à l’est. Me retrouveront jamais.
- Date de Naissance ?
- Vous ne l’aurez pas. J’ai 16 ans, à peu près.
-Tu mesures ?
- Beaucoup
-Tu crois vraiment ?
- Pas beaucoup moins.
- Poids ?
- Ca dépend de ce que je fume
- ?... L'armée ?
- Y’en a eu.
- Et maintenant qui te coupe les cheveux ? Une adjudante ?
- Uniquement quand elle a bu.
- Maintenant, tu es un type qui raconte des histoires ? Mais avant ?
- Des études terribles, longues. Avec une bande de potes on a été jusqu’au record du flipper Panthera. Certains en on fait leur métier, aujourd’hui, ils flippent gravent.
- A qui voulais-tu ressembler ?
- A l’époque ? Un mélange de Hammet et de Bernie du groupe Trust. Je me faisais des films rigolos.
- Avec les filles, c’était comment ?
- Bizarre. Ca dépendait de leur degré de tolérance.
- L’écriture de romans policiers, c’est venu à ce moment là ?
Brun acquiesce, nerveux, réclame une clope.
- On n’a pas entendu. Alors ?
- Ouais, c’était présent, déjà. Mais ça aussi, ça restait bizarre. Ça a pris du temps.
- Tu écris pourquoi ?
- Pour casser les claviers, descendre du Pastis, fumer comme un pompier, rater les invitations des potes et me faire incendier, du coup.
- Ça doit plaire ce genre de plaisanterie. Nous, on ne sourit même pas… Alors, la violence dans tes deux bouquins, tu assumes?
- Quand je l’écris oui, et puis je relis, et je me dis qu’il y a certainement des machins psy derrière tout ça.
- Asano, Jade, tes héros déjantés… Ils sont où maintenant ?
- Partout.
- T’es prêt à répondre aux questions des lecteurs ? A toutes ?
- Oui. Je peux boire maintenant ?
- Attends ! Tu ne te défileras pas ?
- Non, juré.
- Tu peux enlever le bandeau. Ne cligne pas des yeux comme ça.



**********************


Dup :

Bonjour Thierry !

Comme tu as pu le constater, ta Ligne de tir a été sélectionnée par nos lecteurs votants.
Que t'est-il passé dans la tête en découvrant ça ?
Plus généralement que penses-tu de l'impact des blogueurs sur un livre ?


THIERRY :


Ça me fait très plaisir. Vraiment. Je les en remercie de tout cœur. C’est une belle surprise.
Je serais bien incapable de parler de l’impact des blogueur sur un livre. Je suis tout nouveau.
De façon générale quand une communauté, quelque soit sa nature, échange des informations, celles-ci circulent. Comme tous les flux, si on leur permet de le faire librement, elles circulent mieux. Les blogs appartiennent à des individus et aussi à des courants de pensée. Les interactions entre les blogs, parfois de sensibilités différentes, se multiplient et les moteurs de recherche sont sensibles à ces liens tissés.Je commence à comprendre comment ça fonctionne. L’impact, je ne sais pas.

Mais je crois principalement au relationnel direct. A la parole échangée librement.



Phooka :

Une question idiote:

Quel livre aurais tu aimé écrire ? :)



THIERRY :


« Au nom de tous les miens » de Martin Gray, pseudo de Mietek Grayewski, écrivain avec la double nationalité française et américaine.Je l’ai lu adolescent. Je le cite non pour une quelconque raison littéraire mais parce qu'il évoque des évènements qui me touchent de près.
C’est une autobiographie. Ce type a connu les camps d'extermination nazis, et il y a perdu sa famille. Le bouquin ne tombe jamais dans le pathos. Il se termine sur un dernier évènement de sa vie d’adulte, sur l'incendie de sa maison dans le Sud de la France, où il perd une seconde fois toute sa famille.


Blackwolf :

Bonjour,
J'ai lu Surhumain et La Ligne de Tir que j'ai bien apprécié et se révélant vraiment divertissant.
J'ai remarqué que une légère différence de style entre La Ligne de Tir et Surhumain cherchant à être plus nerveux avec des chapitres encore plus courts et plus rythmés est-ce un choix?
Si tu devais ne sauver qu'un seul de tes personnages lequel tu choisirai?
Sinon ça va tu es bien traité par Dup et Phooka durant ton mois de séquestration? :D

Sinon j'ai une dernière question Fratier est un flic corrompu. Ça n'a pas été surprenant de voir la réalité rattraper la fiction avec l'affaire Neyret?



THIERRY :

Je te remercie, tout d’abord.

Pour répondre à tes questions, sache que Fratier, selon moi est victime d’un système. S’il apparait corrompu, il m’apparaît à moi surtout piégé par un réseau d’amitiés, d’échanges de procédés, de conséquences inhérentes à son passé, de choix, peut être pas toujours judicieux. Je voulais présenter un homme pris dans un engrenage et non un flic âpre au gain.

Le commissaire Neyret, comme d’autres, je ne les envisage pas comme des policiers corrompus mais comme des Heisenberg. Voir le personnage de Breaking Bad. Je n’ai pas la prétention d’avoir créé un personnage de la stature de Walter Hartwell. Le mal a déteint sur eux. Et si la réalité a rattrapé la fiction, je n’ai pas été surpris. Mes recherches en amont, même si La Ligne de Tir peut sembler anecdotique dans sa forme, ont été conséquentes.
Oui, il y a bien eu un choix, rythmique, et je l’espère, mélodique. La partie s’y prêtait. Surhumain ne parlait et ne partait pas des mêmes situations que celles qui animent La Ligne de Tir. Je voulais pour celle-ci créer un effet trajectoire, la course d’une flèche.

Je suis incapable de choisir un de mes personnages à sauver. Je les aime tous.

Sinon, s’il vous plait, donnez-moi à boire. Dup et Phooka sont des monstres. Help.

Nicolas Sker te dira cher Thierry, qu'au fond du cachot, à droite, le mur est humide et subvient aux besoins ! :D


Hécléa :

Bonjour Thierry

Me revoilà avec enfin des questions.
Quel est ton rapport avec tes lecteurs ? Essaies-tu de lire toutes les chroniques et les commenter ?
Es-tu à l'aise avec les séances de dédicace et les échanges qu'elles permettent ? As-tu une anecdote à nous raconter à ce sujet ?

THIERRY :


Je n’ai pas ça en moi, des lecteurs. Je ne me considère pas comme écrivain avec « ses lecteurs ». J’en suis un de lecteur. Même si j’ai moins de temps à consacrer à la lecture. Récemment, en refermant un bouquin de Pierre Lemaitre, je me suis dis que je devais le rencontrer. Pour mille raisons, qui allaient de l’histoire, à son écriture, sa capacité à traduire les tourments de ses personnages, etc...
Un vrai fan.

J’ai eu le même engouement pour les derniers opus de Philip Le Roy et de Marin Ledun. Et comme je les connais, je me suis simplement permis de communiquer mon plaisir via blogs et réseaux sociaux.

Donc, je n’évolue pas dans un compartiment étanche que je quitterais pour rencontrer « mes lecteurs ».

Des auteurs comme JC Grangé, P. Dessaint, F. Thilliez et d’autres doivent avoir leurs lecteurs. Je les cite comme exemple de longévité. Ils ont construit sur la durée. Eux, ont des lecteurs, un lectorat. Ces écrivains fédèrent une communauté active qui anime et valorise leur travail.

Quand j’aurais atteint leur niveau, je pourrai dire que j’ai des lecteurs. Pour l’instant j’imagine que des gens me lisent et attendent de voir ce que donnera le prochain truc du gars Brun.

Je lis toutes les chroniques. Ça doit être le syndrome du jeune auteur. Je ne m’autorise jamais à les commenter pour défendre ce que j’ai essayé de faire dans mon bouquin. Je l’ai fait une fois. C’était une réaction émotive. Je ne le ferai plus. Je remercie les chroniqueuses et chroniqueurs qui argumentent leurs compte-rendus.
Je suis le pire représentant de mes bouquins et de mes éditeurs. Ma timidité maladive me bloque. J’ai la chance que Vincent Eudeline des Editions Le Passage me mette en confiance, à chaque fois.
Du moins quand il le peut.

Autrement, je rase les murs et suis incapable de présenter mon boulot. Je suis le mec au bar à regarder les lecteurs potentiels feuilleter mes bouquins. Et pourtant j’aime parler avec des lecteurs. A n’en plus finir.
J’apprécie cette relation.

Une anecdote : lors d’un salon, une heure à discuter avec un charmant monsieur, polars, intrigues. On évoque le Fleuve Noir des années 1980, Gallimard. On se découvre des goûts communs pour Pascal Marignac, alias Kââ. Madame arrive, pioche un de mes bouquins, fait la moue et me demande si je connais Jean Des Cars, s’il est présent, parce qu’ils sont venus pour lui.
Ça calme.


Nahe :

Bonjour Thierry,

Après avoir suivi ce Mois de..., bien fourni, je quitte enfin ma fonction de spectateur : une grande part d'actualité apparaît dans vos livres. A ce propos, lorsque vous écrivez, êtes-vous fermé, inaccessible ou au contraire, ouvert à tous et aux évènements ?

Enfin, pourquoi Daktari ? ^^


THIERRY :


Question difficile. Fermé, inaccessible, ou au contraire ouvert…Un auteur, comme n’importe quel créateur, est tout de même dans un état particulier, proche de l’interaction sociale minimale, d’où une communication restreinte. Du moins, je le vis comme ça. Ma famille et mes amis s’en plaignent. Et on emploie souvent l’image d’éponge ou de vampire pour définir un auteur : il s’abreuve à la vie, la rend dans son écriture. Il y a cette phrase, que je cite de mémoire, de François Truffaut à Bernadette Laffont, quand celle-ci avait eu son troisième enfant et qu’elle vivait à la campagne, loin du Paris et du cinéma : « vous avez choisi la vie, moi le cinéma »
Bon, ceci dit, le quotidien est le même pour tous. A part quelques têtes d’affiches de l’édition, quitté le clavier, on retrouve la vie du quidam moyen, avec sa famille, ses amis, ses amours et ses emmerdes, les infos du matin, les transports en commun, le café au comptoir, les potes, le boulot ( je suis salarié, encore ) la machine à café… Important la machine à café, grâce à elle je reste ouvert aux évènements.

Pourquoi Daktari ? Enfant, j’avais un point commun avec Clarence.


C'est la crinière, c'est ça ? :D

Dup :

Tu nous as déjà décrit la journée type du gars Brun dans le tome 1 de l'itv, maintenant j'aimerai que tu détailles comment il est vis à vis de l'écriture.

Dans les phases écriture de ton planning :
Ordi ? Papier ? Post-it ? C'est structuré ou il y en a partout ?
Avec ou sans musique ? Des playlist si oui ?
Est-ce différent si tu es chez toi ou dans les transports en commun?

Dans les autres phases :
Notes-tu les idées, les phrases qui te viennent en tête subitement, genre devant la machine à café ? Petit carnet ? Smartphone ? Ordi après la pause ?



THIERRY :


Le petit bordel. Des trucs notés sur des bouts de papier, des sortes de carnets, des phrases à la va vite, passages entiers d’un chapitre et aussi des idées sur des documents divers comme des factures, et aussi le smartphone ( et comme l’écran est cassé, l’exercice relève du jonglage ). Un peu de tout, de n’importe quoi. Des machins que je perds, que je retrouve. Je suis comme l’escargot et la tortue, tout est dans un sac à dos que je trimbale. Suis en mode projet tout le temps. Plusieurs romans en cours dans des clefs usb.

D’une façon générale, devant la machine à café ou ailleurs, quand les idées me viennent, je note, sous peine de tout oublier en quelques secondes. Certains lieux me sont propices à l’inspiration : les librairies et les églises. J’y suis en paix.

Mais il n’y a qu’un seul endroit où j’écris, chez moi, ou bien, à défaut, dans un espace clos. Ça peut être une chambre d’hôtel.

Écrire avec ou sans playlist ? Je n’ai pas de règle. C’est selon. J’ai traversé une période, récente, où j’écrivais en écoutant en boucle les BO des films de David Fincher, de Michael Mann, Christopher Nolan, Jean- Pierre Melville, François Ozon et d’Eric Rochant.

Les bandes originales des longs métrages Le Samouraï, Inception et Les Patriotes ont bercé La ligne de Tir, par exemple. Sur ce sujet, je pourrais être intarissable.


Et vous, lisez-vous en musique?

Dup : Oui, mais il faut que je sois guidée. J'ai fait ma première expérience d'une lecture avec une playlist conseillée par l'auteur, Maxime Chattam en l’occurrence, et j'ai adoré. En revanche s'il n'y a aucune indication, je m'abstiens . Je suis (du verbe suivre) également les références musicales citées dans le texte, et là j'adore encore plus car souvent c'est l'occasion pour moi de réelles découvertes, qui en plus s'adaptent très bien à la lecture. Je pense notamment à mon incursion dans le monde de la Techno grâce à Frédérick Rapilly et son Chant des âmes. L'auteur anonyme aussi avec son Bourbon Kid m'a fait découvrir ou ré écouter beaucoup de musique et franchement j'aime beaucoup.
Si je mets moi-même de la musique en lisant, l'effet n'est absolument pas le même, j'écoute et je me décroche de la lecture...
Lune : Ah non je ne lis point en musique sinon je perds le fil !


Nahe :

Merci de votre première réponse, Thierry ! S'il nous reste un peu de temps, je me permets de formuler une autre question : pour le lecteur (et je crois que je peux parler en général), la lecture est synonyme d'évasion. En est-il de même pour l'auteur que vous êtes ? Dans l'affirmative, est-ce facilement conciliable avec la vie de monsieur tout-le-monde que vous évoquiez ? Là, je pense surtout boulot ^^

THIERRY :

Cette question vient à propos ! Merci. Je ne dirais pas évasion. Je ne me sens pas prisonnier. Quand j'écris, je voyage par contre. Et comme j'écris tout le temps, j'embarque sur des bateaux en partance pour des contrées imaginaires. Et c'est conciliable parce qu'au quotidien, même si je ne me sens pas emprisonné, je suis au bord du quai, avec mon ballot. Et quand j'attaque mes petites histoires, quand mes doigts courent sur mon clavier, je quitte le port.





LES CITÉS DE ANCIENS Tome 4 de Robin Hobb




LA DÉCRUE


Editions J'ai Lu
348 pages
7,60 euros


Résumé :


À la suite de la crue catastrophique qui a frappé l’expédition, les survivants se retrouvent et s’efforcent de reconstituer un groupe cohérent, malgré les disparitions ; de nouvelles relations se forment, inattendues ou inespérées, d’autres poursuivent une évolution cahoteuse et malaisée, comme les dragons malformés qui continuent de grandir et de rêver de devenir un jour les maîtres du ciel, de la terreur et de la mer.


Dans un volume riche en surprises et en rebondissements, Robin Hobb approfondit encore sa peinture des humains, des dragons et de leurs relations difficiles, mais porteuses d’espoir en avenir meilleur.



L'avis de Dup :

Quatrième tome de la série Les cités des anciens, quatrième coup de coeur, quatrième fin insoutenable, quatrième "je veux la suite, vite !"... ben quoi ? J'ai le droit de le dire aussi vu que je pense exactement la même chose ! Non ? Et bien tant pis, c'est fait. 
Pfff, c'est nul de passer après dame Phooka, puisque c'est ça, je boude et je ne dis plus rien. Zavez qu'à aller lire sa chronique na !
:))


En quelques pages, Robin Hobb nous propulse à nouveau aux côtés de ses personnages. La terrible crue est passée, a tout ravagé, et le fleuve aux eaux acides se calme. Les survivants se regroupent, ont à peine le temps de pleurer les disparus qu'il faut repartir, pressés par l'approche de l'hiver. Qu'il soit en crue ou en décrue, ce fleuve s'avère plein d'embûches et sera responsable de bien des déboires. Un fleuve changeant donc, mais il n'est pas le seul !

Les dragons tout d'abord : ils se musclent, ils grandissent et prennent de l'envergure. Ils deviennent de plus en plus autonomes... et avec leur caractère de cochon ( en cela ils n'ont pas beaucoup évolués ), le rôle des gardiens pourrait sembler sujet à caution.
Seulement voilà, les gardiens aussi évoluent au contact journalier des dragons. Et leur métamorphose est plus que spectaculaire. Je n'en dirai pas plus car il vous faut découvrir ça ! Mais lorsque je prends un peu de recul par rapport à ce récit, je me dis que Robin Hobb est vraiment très forte. Elle nous fait accepter, prendre pour acquis des choses complètement loufoques ! Et mon esprit on ne peut plus cartésien n'a même pas été choqué. Au sortir de cette saga, je vais pouvoir me proclamer docteur es-dragon :))

Mais Robin Hobb ce n'est pas que ça. Parallèlement à l'évolution physique de ce petit monde, elle va nous exposer l'évolution psychologique de ses personnages clés :
Alise, bien sûr, qui va devoir regarder ses proches sans le filtre de la naïveté. Qui va devoir faire des choix cruciaux et les assumer.
Thymara qui va devoir se battre contre son corps et le réveil de ses hormones de jeune femme, pour affirmer  sa façon de voir les choses. Imposer les valeurs auxquelles elle croit, alors que tous semblent vouloir lui prouver qu'elle a tord. Thymara qui doit en plus tenir tête à sa dragone Sintara qui est de loin la pire des dragons, même si c'est la plus belle. Elle est vraiment exécrable celle-ci !
Mais le personnage clé de cet opus est indéniablement Sédric. C'est lui qui va tenir le rôle le plus profond, le plus émouvant. Et c'est un véritable tour de force de l'auteur à mon avis, car il revient de loin, de très loin dans mon estime.

Et voilà, tome 4 achevé. Je suis donc au beau milieu de cette saga géniale. Vu la fin concoctée par Robin Hobb je n'ai qu'une envie, c'est d'avoir déjà la suite entre les mains. Non, c'est faux, j'ai une autre envie : que J'ai Lu aille plus vite que Pygmalion afin de coiffer dame Phooka au poteau. :))