vendredi 25 mai 2012

JACK SPARK Tome 4 de Victor Dixen

Printemps humain



 Éditions Gawsewitch
420 pages
22.90 euros

Présentation de l'éditeur:


Et si les Fés étaient à l’origine de la pire crise économique de l’Histoire ?

Toutes les révolutions commencent par le cri de ceux qui souffrent.
Toutes les crises se nourrissent du désespoir de ceux qui payent.
Tous les printemps fleurissent sur les restes de ceux qui meurent



Un siècle après l’apocalypse qui a plongé la Terre dans le chaos (Saison 3 - Hiver nucléaire), Jack
Spark est aujourd’hui à la tête de Concordiapolis, mégalopole d’un monde nouveau où les Fés et les
Humains se sont réconciliés après des millénaires de lutte.


Une coexistence qui repose sur un fragile équilibre, car du haut des tours d’acier, hommes d’affaires et Fés influents ont bâti des empires sur l’endettement des ménages, distribuant à tour de bras des crédits remboursables en Flux, l’énergie vitale des humains.


Dans les bas-fonds de la cité, la révolte gronde : les citoyens humains, à bout de force, ne peuvent plus payer leurs impôts ni rembourser leurs emprunts. Ils se sont donné un nom, qui sonne comme un cri de guerre, les Insurgés.


Crise financière, spirale du surendettement, spéculation, révolte de toute une génération qui ne
voit plus d’avenir : tous les ingrédients d’un roman noir, à forte connotation sociale, qui fait écho
aux problématiques de notre monde contemporain à travers le prisme démultipliant du fantastique.


L'avis de Phooka:


Voilà donc le dernier volet des saisons de Jack Spark. Après,Été mutant, Automne traqué et
Hiver nucléaire , la conclusion de cette série était attendue avec impatience.
Cent années sont passées depuis la troisième guerre mondiale. Les Fés et les humains cohabitent en paix, du moins en apparence. Parce que en réalité, comme les Fés vivent beaucoup plus longtemps que les humains, ils acquièrent de par leur longévité, un statut bien plus élevé dans la société. Du coup les humains se retrouvent relégués au tâches subalternes et la révolte gronde.

C'est sur ce schéma on ne peut plus classique que Victor Dixen base ce quatrième volet des aventures de Jack Spark. Il est bien loin ce jeune ado aux mèches bleues, un peu rebelle et si proche de nous. Il est devenu Président, une sorte de potentat que personne ne voit jamais. Hé oui, Jack Spark est le grand absent de ce Printemps Humain. même si son aura est là, bien présente pendant tout le roman, il n'est pas présent "en personne" et c'est un peu frustrant pour le lecteur. Cette absence n'est pas sans raison, tout s'explique à la fin, mais du coup c'est dur de lire "le tome 4 de Jack Spark "... sans Jack Spark. Évidemment puisque cent ans sont passés, tous les héros d'été mutant ont eu aussi disparus, c'est "normal" mais on aimerait tellement savoir ce qu'ils sont devenus. En tout cas ils ont laissé des traces profondes dans la société, voire même des descendants, comme Caleb et son fils Tiago, qui sont de la lignée de Ti-Jean Robespierre. Ce sont d'ailleurs les deux héros de ce récit. Caleb est flic, endetté jusqu'au cou. Tiago son fils est un ado un peu rebelle qui va se prendre de passion pour les Insurgés. Nous allons les suivre dans leurs conflits, leurs désespoirs et leur rébellion face au pouvoir.

Si le principe de base est un peu facile, une révolution, des insurgés, on en voit malheureusement trop souvent, Victor Dixen a toujours le don pour raconter des histoires et surtout pour camper des personnages terriblement attachants. Il y réussi une fois de plus avec Caleb et Tiago, tout deux finalement paumés dans cette société qui n'est pas faite pour eux. Ils vont se battre, se combattre pour mieux se retrouver. Pas de surprise là non plu, mais le lecteur s'attache énormément à ces deux héros et les suit avec beaucoup de plaisir.

Les révélations finales permettent de plus de passer à un niveau au dessus d'une simple "révolution", car derrière tous les évènement qui vont se produire il y a beaucoup plus. Machinations, complots, coup d'état, Victor Dixen arrive, à partir d'une base un peu simpliste, à passer à un récit bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord.  Et cette complexité se retrouve aussi au niveau des protagonistes de l'histoire, qu'ils soient humains ou Fés, ils ont toujours des choses à révéler ou à cacher, ils surprennent. Mon seul bémol concerne Jack Spark, dont la quasi absence et le comportement m'ont un peu déçue.

Même si ce dernier volet n'est pas mon préféré de la série (je garde toujours une préférence pour ma découverte du cycle avec Été mutant), il a été un vrai moment de plaisir et il constitue une conclusion à la hauteur du cycle. Une conclusion, qui surprend par son originalité. Clairement chaque tome de cette série est différent et aborde des thèmes et des genres variés, révélant ainsi la richesse du talent de Victor Dixen.


Retrouvez tout sur Victor Dixen pour son mois de:

2 commentaires:

Belledenuit a dit…

Cette série est pour moi un coup de coeur. J'ai adhéré et adoré tous les tommes (même si j'avoue quand même que Jack Spark m'a terriblement manqué dans ce dernier tome).

Phooka a dit…

ha quand même, y'a pas qu'à moi qu'il manqué dans ce tome! :)
C'est une série à lire c'est sûr!