mardi 20 mars 2012

LE PREMIER CRÂNE de Nicolas Sker



Éditions Michel Lafon
346 pages
17,50 euros



Présentation de l'éditeur


Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité…
Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.
Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.


L'avis de Phooka

Marcus, un archéologue entre en possession d'un mystérieux crâne qui suscite bien des convoitises. Un crâne qui semble aussi vieux que le monde lui même. Même l'église s'en émeut. Tous les moyens sont bons pour s'approprier ce fameux crâne sous des prétextes divers, religieux ou idéologiques.
A partir de là, Marcus et Evannah, une journaliste scientifique, vont devoir allier science, enquête et quête pour trouver les réponses qu'ils cherchent. Mais de plus, ils vont être amenés à repousser leurs limites pour affronter les menaces qui les talonnent.
Un thriller hyper actif, aux chapitres courts et au style nerveux qui entraîne le lecteur sur cette incroyable aventure à cent à l'heure. Le roman se lit très vite, un  vrai "page-turner" et c'est ce qu'il faut car si on s'arrête pour y réfléchir il y a quand même pas mal d'incohérences et de manques. De manque parce qu'on ne sait rien finalement sur les personnages, sur ce qui les motive vraiment (je pense en particulier à Edmond le jardinier), sur ce qui les pousse à agir.
Les retournements de situation et les "coups de théâtre" sont nombreux, parfois tirés par les cheveux, mais le récit va à un tel train d'enfer que finalement ça ne gène même pas. C'est d'ailleurs assez amusant car je vois ce roman un peu comme une montagne russe. Ça va à une allure incroyable, on n'a pas le temps de se poser des questions, mais une fois descendu, on regarde en arrière et on se dit que non c'est pas possible, on n'est pas passé par là !
Voilà, c'est un peu ça, ce premier crâne: pendant toute la lecture, on y est à fond, on tourne les pages les unes après les autres happs par le récit et une fois la dernière page avalée, on réalise que plein de choses ne vont pas. Mais finalement peu importe si on y a pris du plaisir, on pourrait presque dire "peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse", ou plutôt "peu importe le thriller pourvu qu'on ait le plaisir de lecture".

Un avis plutôt positif donc, du moins jusqu'à l'épilogue qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Une fin plus ésotérique aurait mieux convenu compte tenu du reste du récit.
En tout cas, Nicolas Sker montre un  joli talent pour un premier livre, une écriture nerveuse qui convient tout à fait à son histoire, une connaissance et une maitrise de son sujet, et même s'il y a quelques lacunes, nul doute que je serai au rendez-vous pour découvrir son prochain roman.

Lecture commune bien agréable avec les coupines  Hécléa et Nahe et  Dup.

D'autres l'ont lu et commenté: , Mallou, Vepug et  wilhelmina

4 commentaires:

Alex Mot-à-Mots a dit…

Je pense que je vais donc attendre son second roman, je risquerai de lui en vouloir, sinon.

Wilhelmina a dit…

Merci pour le lien et, merci de m'avoir permis de découvrir cet auteur (^-^) je pense que retenterai l'expérience =)

heclea a dit…

"peu importe le thriller pourvu qu'on ait le plaisir de lecture"
C'est tout à fait cela !
Nos avis sont plus que proches, mais ça on le savait déjà ;)

Nahe a dit…

A lire sans trop penser, au ryhtme d'enfer de l'auteur; on se rejoint !