mercredi 1 février 2012

Mathieu Gaborit vous attend !



C'est avec un immense plaisir et beaucoup d'impatience que nous accueillons 
Mathieu Gaborit sur Bookenstock !

Venez l'assaillir de questions !
Relayez l'info !



ps : j'adore cette photo !


Je lui laisse la parole... celle-ci donne le ton ! :))

« Mardi 31 janvier 2012, sept heure trois.
Je termine mon café, les yeux rougis de fatigue. J'allume une première cigarette. Un visage s'esquisse dans un nuage de fumée bleuâtre. Une gueule marquée qui évoque celle d'un farfadet sous acide titubant à la sortie d'une boite de nuit.
- Monsieur Gaborit ?
Les yeux plissés, je fixe le fond de ma tasse
- Monsieur, il faudrait tirer sur votre cigarette. J'ai la bouche floue.
Je m'exécute. Mon Imago ne plaisante jamais.
- Monsieur, nous sommes à la veille de votre rendez-vous
- Je sais
- Il faut prêter serment.
Je grommelle et m'adosse au plan de travail de notre cuisine
- Vas-y, soupiré-je, balance...
- Un instant. Dois-je rappeler à monsieur qu'en cas de manquement à vos obligations, l'article « clé de sol sur fond turquoise » du code de déontologie des artisans de l'imaginaire stipule un an de cauchemars récurrents et une peine incompressible de sommeil agité sur taie d'oreiller mal repassée ?
- Je sais, grommelé-je du bout des lèvres
- Bien. Promettez-vous de parler sans faux semblant ni artifice verbeux, de dire toute la vérité, rien que la vérité ?
- J'ai le droit à un joker ?
- Dup et Emma le décideront.
- Une dérobade, au moins ?
- Non, monsieur.
- Une diversion ou une omission ?
- Non plus.
- Une panne de mon « provider » ? Une grand-mère sur le Concordia ?
- Refusé, monsieur.
- Bon.... je le jure, laché-je d'une voix pâteuse.
J'écrase ma cigarette et me verse une nouvelle tasse de café en sachant qu'il faudra être à la hauteur.
Sur Book en Stock, on ne badine pas avec les songes. »


************************

Question de Olya, toujours preum's !

Bonjour Mathieu et bienvenue sur Bookenstock :)

J'espère que vous passerez un excellent moment parmi nous, et que vous prendrez plaisir à répondre à nos questions. J'espère que vous êtes prêt, parce qu'on est de sacrés curieux ! Et puis de toute façon, vous avez (promis) juré (craché ?), maintenant c'est trop tard pour faire marche arrière !

On va commencer par quelques questions générales, et on affinera au cours du mois !

Tout d'abord, vous écrivez depuis toujours ? Vous inventiez des histoires étant petit ou alors c'est venu sur le tard ? Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ?

Le chemin jusque la publication de votre premier roman a été long, un vrai parcours du combattant ou alors vous avez été un auteur plutôt chanceux pour votre première publication ?

Etes vous un gros lecteur ? Est ce que vous lisez majoritairement de la littérature de l'imaginaire, ou vous touchez à tout ? Des auteurs favoris ?

Je vais déjà vous embêtez avec ces questions là, et on verra pour d'autres plus tard !

Mathieu :


Bonjour Olya,
Ravi d'être parmi vous. L'accueil est chaleureux ! Je vais tâcher de l'être tout autant.


Tout d'abord, vous écrivez depuis toujours ? Vous inventiez des histoires étant petit ou alors c'est venu sur le tard ? Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ?


J'écris depuis longtemps, oui. J'étais un élève médiocre excepté dans les matières qui m'intéressaient, en l'occurrence Histoire et Français. Mes souvenirs d'écriture se nichent dans les rédactions, surtout, avec les rares professeurs qui ont su m'éveiller. C'est avec eux que j'ai eu mes premiers électrochocs. Et puis, il y a eu la rencontre fortuite avec le jeu de rôle. Tout a changé à ce moment-là. J'avais onze ans et je jouais chez un copain, Laurent, qui avait le luxe inouïe d'une salle de jeu consacrée au JDR. Cette pièce est un symbole fort. C'est là que j'ai raconté mes premières histoires, que je tapissais les murs de cartes imaginaires et que j'ai pu faire mes "classes". Accessoirement, mon père est un lecteur compulsif doté d'une bibliothèque immense. Intimidant mais envoûtant. Je ne sais pas si j'avais envie qu'il me voit, lui, dans ses rayonnages mais disons que mon goût de l'écrit lui doit beaucoup.

Le chemin jusque la publication de votre premier roman a été long, un vrai parcours du combattant ou alors vous avez été un auteur plutôt chanceux pour votre première publication ?


Chanceux, voir indécent. J'avais un embryon de roman (Souffre-Jour) et Multisim (maison d'édition de JDR) a voulu lancer une nouvelle collection consacrée à l'imaginaire baptisée Mnémos. Stéphane Marsan en a pris la direction éditoriale et connaissait mon travail dans le JDR. Il m'a demandé si j'avais une bricole sous le coude, il a lu l'embryon, il a aimé, il m'a demandé d'écrire la suite... Voilà, je n'ai jamais envoyé un manuscrit par la poste ni même cherché pour trouver un éditeur. Donc, oui, chanceux. Très chanceux.


Etes vous un gros lecteur ? Est ce que vous lisez majoritairement de la littérature de l'imaginaire, ou vous touchez à tout ? Des auteurs favoris ?


Gros lecteur, exclusivement la nuit sauf en vacances. Je ne lis quasiment plus de littérature de l'imaginaire. Je me partage entre essais, bouquins d'histoire et polars ainsi que quelques romans de "litt-gén". En auteurs favoris ? J'ai grandi entre Julien Gracq et Fritz Leiber, entre Camus et Effinger. Il y a eu du Zola ou Yves et Ada Remy pour ma fibre steampunk, il y a du Jeter, du Houssin, du Canal, du Vance ou du Asimov. Il y a du Borges, du Thomas Mann, du Primo Levi ou du Arendt.


AAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !!! J'aime le mois de février ! Je vous l'avais déjà dit ? Non, je crois pas. Bon, c'est pas à cause de la neige (y en a toujours en février), ni du fait que c'est un des mois les plus froid de l'année. Mais parce que j'ai droit à ce genre de cadeau (même si d'hbitude il faut que j'attende la fin du mois !). Un mois entier avec Mathieu Gaborit ! Fallait le faire quand même ! Merci à vous les filles !! =) C'est génialissime !

Bonjour Mathieu et bienvenue au Mois de... Mathieu Gaborit !

Olya vous a déjà posé des questions très intéressantes, mais elle en a oublié une qui est cruciale (enfin, de mon point de vue !) : Vous mangez des M&m's ??
Autrement, j'ai lu les Chroniques des Feals à l'époque de leur première sortie chez Bragelonne. Et j'avais beaucoup aimé. Et en même temps, je m'étais demandé si :
- vous commencez par entrevoir un personnage et ensuite le monde dans lequel il habite et ce qui va se passer d'extraordinaire dans sa vie ou si vous plantez le décor et que tout d'un coup un personnage vous fasse signe histoire que vous vous intéressiez d'un peu plus près à lui ?
- pareil pour les noms. Des personnages, des lieux etc... Vous faites comment ? des lettres piochées au hasard dans le jeu de Scrable de votre grand mère (toutes les grands-mères ont un Scrable!) ? ou ils s'imposent à vous comme ça ?

Bon, j'ai encore d'autres questions, mais je vais stopper là pour le moment, vu que de toute façon vous êtes à notre merci pour le mois qui vient. Et même si c'est le plus court de l'année, il est plus long que d'habitude !!! ^^


Mathieu :
Olya vous a déjà posé des questions très intéressantes, mais elle en a oublié une qui est cruciale (enfin, de mon point de vue !) : Vous mangez des M&M's ??

Je déteste les M&M's ! Je suis plutôt crocodile (les verts surtout).

Autrement, j'ai lu les Chroniques des Feals à l'époque de leur première sortie chez Bragelonne. Et j'avais beaucoup aimé. Et en même temps, je m'étais demandé si :
- vous commencez par entrevoir un personnage et ensuite le monde dans lequel il habite et ce qui va se passer d'extraordinaire dans sa vie ou si vous plantez le décor et que tout d'un coup un personnage vous fasse signe histoire que vous vous intéressiez d'un peu plus près à lui ?

Déjà, merci.
Ensuite... hum.... c'est une question complexe, honnêtement. Pour faire court, je fais un peu comme un photographe qui développe une photo. Mon révélateur, c'est l'univers. La photo en devenir, c'est le roman, l'histoire choisie. Et la photographie prise sur le vif, avant qu'elle ne soit plongée dans le révélateur, c'est l'intention, cette image informelle de ce qu'on veut raconter. A vrai dire, c'est très difficile de concevoir le moment où l'imaginaire détecte intuitivement l'amorce d'un roman. Ce sont des pistes, des esquisses, des idées qui se télescopent et qui, soudain, prennent forme et osent entrevoir un avenir commun.
Et puis, avec le temps, on change, on en vient à aborder l'écrit d'une autre façon. Il y a peu, encore, je n'osais pas emprunter des éléments de la vie réelle. J'étais persuadé que l'imaginaire nécessitait une forme de pureté et que toute référence au réel le trahissait. J'ai évolué sur ce sujet. Aujourd'hui, j'ai presque le sentiment que l'inverse est vrai : l'imaginaire devient tangible à compter du moment où il exprime un réel enchanté (au sens large) par l'auteur. Ce réel sédimenté dans votre esprit incarne mieux ce que je cherche, une sorte de véracité suspendue. Mais bon, j'avoue que ce genre de discussion mériterait un café et un bar digne de ce nom ! On en reparlera peut-être durant le mois.


- pareil pour les noms. Des personnages, des lieux etc... Vous faites comment ? des lettres piochées au hasard dans le jeu de Scrable de votre grand mère (toutes les grands-mères ont un Scrable!) ? ou ils s'imposent à vous comme ça ?

Non, j'ai créé une martingale en mélangeant un Mille Bornes, un Master Mind et la Bonne Paye qui forment des fractales jungienne dont j'extrais des noms à forte connotation ésotérique.
Ou pas.
Longtemps, j'ai voulu que le nom exprime une émotion, que le néologisme fasse sens, qu'il soit en creux pour que le lecteur y loge son interprétation. Amertine, par exemple. A présent, je cherche moins cet effet et je lorgne plutôt vers des noms bruts (monosyllabiques dès que possible) pour jouer le calque, la transparence. Que le nom marque mais de manière plutôt neutre. 


Bon, j'en encore d'autres questions, mais je vais stopper là pour le moment, vu que de toute façon vous êtes à notre merci pour le mois qui vient. Et même si c'est le plus court de l'année, il est plus long que d'habitude !!! ^^



Bien le bonjour, monsieur Mathieu!
C'est un grand plaisir de vous voir ici, d'autant plus avec ce petit cadeau d'intro, merci!

J'ai quelques petites questions moi aussi, qui vont peut-être se recouper avec d'autres:

Comment écrivez-vous? Avez-vous une certaine organisation, des horaires spécifiques par exemple, des petits rituels, plutôt enfermé chez soi ou aux terrasses des cafés, etc etc?

Et puis entre jeux vidéos, de rôles, et romans, vous touchez à tout: y'a-t-il d'autres domaines où vous seriez tenté de mettre le doigt?

Et pour finir (pour l'instant) deux questions joker ^^
- pourquoi un béret?
- plutôt chat ou chien? 


Mathieu :

Comment écrivez-vous? Avez-vous une certaine organisation, des horaires spécifiques par exemple, des petits rituels, plutôt enfermé chez soi ou aux terrasses des cafés, etc etc?


Je n'écris plus chez moi. Plus jeune, je le faisais beaucoup. Aujourd'hui, j'ai besoin d'une translation, d'un voyage. Cela relève surtout de la discipline pour s'obliger à s'habiller, à être dans la vie, à voir les gens aller et venir. Le café près de chez moi est devenu un bureau à part entière. Un endroit plutôt sommaire et délicieux tenu par une équipe adorable. Leur couscous est une merveille. Je m'égare :) J'écris le matin, surtout. L'après-midi, je suis moins efficace, plus lent. J'écris toujours en musique et jamais la nuit.


Et puis entre jeux vidéos, de rôles, et romans, vous touchez à tout: y'a-t-il d'autres domaines où vous seriez tenté de mettre le doigt?

Le cinéma, j'ai eu deux expériences intéressantes qui n'ont pas abouti. Pour autant, j'aime de plus en plus la sobriété de certains scénarios. J'aimerais pouvoir être moins verbeux, utiliser l'image. C'est un vrai regret, pour moi, de ne pas savoir dessiner, par exemple.


Et pour finir (pour l'instant) deux questions joker ^^
- pourquoi un béret?


Pour couvrir mes idées à feu doux.

- plutôt chat ou chien?

Si j'étais démago, je dirais chat. Mais plutôt chien, en réalité. Mes parents avaient un labrador qu'on a baptisé "Flou". J'ai trop pleuré en le perdant. Aujourd’hui, ni l’un ni l’autre.

Lune :

Wahou, quelle belle entrée en matière ! (Bon malgré ma répulsion pour la fumée de cigarette, m'enfin, si elle est magique...)

M'sieur Gaborit, bonjour,

J'ai lu récemment Chronique du soupir, et voici mes interrogations concernant ce roman qui m'a beaucoup plu :

*C'est un texte très poétique, la poésie, vous l'avez apprise, travaillée, ou c'est inné ?

*La famille tient une grande place dans le récit, était-ce une de vos priorités de parler de ces liens familiaux qui nous entravent ou nous libèrent ? (ou alors je suis à côté de la plaque ce qui est tout à fait mon style ?)

En tout cas bienvenue sur Book en Stock, et euh... Bon courage !


Mathieu :



Bonjour Lune,

Merci pour votre message.

Ah la poésie... Je l'ai découverte à travers Maïakovski alors que j'étais adolescent. Un choc, presque une révélation. Et puis, le silence. Pendant de très nombreuses années, j'ai été incapable d'en lire. J'étais dans un désir fictionnel et la poésie était devenue un repoussoir. Je la trouvais trop aboutie ou trop conceptuelle. Depuis peu, j'y suis à nouveau sensible, autrement dit dans un état d'esprit qui me permet de la ressentir. Moi, je ne fais pas de poésie au sens premier. J'en serais totalement incapable. C'est un rapport au mot qui implique une tension et une méticulosité au chevet de l'abstraction. Dans mes bouquins, la poésie, pour peu que le mot ait un sens dans ce contexte, existe malgré moi. Ce n'est pas une poésie assumée. Elle affleure, elle s'immisce mais elle n'est pas assumée en tant que telle. Elle existe, voilà tout, sans relever d'une pratique formalisée. Je trouve que la poésie relève d'une profonde intimité entre le poète et son lecteur. Il y a là quelque chose qui tient d'une percussion émotionnelle que je trouve extrêmement puissante et peut-être même indépassable. Les poètes m'intimident et c'est tant mieux. En tout cas, je n'ai pas appris ou travaillé la poésie. Elle s'impose dans mon imaginaire comme une évidence, une translation indissociable de ma petite lecture du monde.

La famille. Oui, des liens qui nous libèrent et nous entravent. Vous êtes au coeur du sujet, rassurez-vous ! Les enfants constituent un choix radical, un engagement que personne ne peut mesurer avant de l'avoir vécu. Il y a un avant et un après, il y a des vies qui vous mettent au pied du mur, qui exigent des décision vertigineuses. Dans Chronique du Soupir, j'ai surtout voulu parler de ce noeud inextricable qui se noue autour de la relation amoureuse dès lors que vous avez choisi d'avoir des enfants. Exister pour et en dépit de ces enfants exige une vigilance exacerbée. Je ne suis pas un père limpide. Il y a un équilibre fragile entre soi et le don de soi, entre votre propre vie et leurs vies à eux. Il n'y a pas d'évidence quasi-atavique qui vous propulse dans le rôle de père. Il y a une évidence de l'amour mais la famille exige de nombreux sacrifices que beaucoup se refuse à admettre.


Monsieur Gaborit,
Je vous lis depuis vos débuts chez Mnémos (et n'ai pas arrêté depuis). Pouvez-vous nous parler de vos débuts chez cet éditeur ? Comment cela s'est-il passé ? On m'a dit que certains auteurs s'enfermaient plusieurs semaines dans une cave avant de remonter avec un manuscrit...


Mathieu :


Bonjour Thomas,

Merci pour votre fidélité. Cette cave existe, oui. Voutée et éclairée par des lumières trop crues, elle était notre tanière. C'est une autre époque. Infiniment insouciante. Le doute n'existait pas. On écrivait des livres et des jeux de rôle sans se demander pourquoi on le faisait. J'ai longtemps travaillé dans cette cave avec Fabrice Colin. Lui en secrétaire perverse, moi en infirmière mutine. Il y avait une simplicité et une naïveté incroyable dans ce rapport à l'écriture. On déroulait nos histoires, on les publiait...

Je garde le souvenir d'une jubilation profonde. De nombreux auteurs se croisaient là-bas. C'était un véritable atelier de création qui faisait sens parce qu'ils nous réunissaient et que les idées se mixaient dans un joyeux foutoir.


Génial ce petit texte d'introduction, ça promet !!

Je suis hyper contente de pouvoir participer ce mois-ci car d'habitude les auteurs invités, je les connais de nom mais je n'ai lu aucun de leurs bouquins... Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui puisque j'ai déjà lu Chroniques des Crépusculaires + Chronique du Soupir, et que je suis plongée actuellement dans Chroniques des Féals (et bientôt dans Bohème) :)

Alors moi ce que je remarque, c'est que dans les trois livres que j'ai lus, on a toujours une relation particulière entre les hommes et une créature fantastique, que ça soit des fées ou des Phénix (ou autres). J'aimerai savoir pourquoi ce thème vous intéresse ? Quelles sont les créatures fantastiques qui vous fascinent le plus ?

Mathieu :

Bonjour PtiteTrolle,

Oui, le thème me fascine parce qu'il parle de la transmission, du prisme, du regard. C'est le liant entre l'homme et l'imaginaire. La créature fantastique est habitée. Pensante (un Féal) ou simplement sensible (un Danseur), peu importe dans la mesure où elle révèle la magie du monde. Toujours cette histoire de révélateur qui résume à peu près le rôle d'un auteur : semer la graine d'un enchantement. C'est un peu court mais c'est l'idée que je me fais du rôle d'un auteur. Tenir éveiller le lecteur, muscler son imaginaire.

Toute créature fantastique m'intéresse pour peu qu'elle existe au-delà du cliché, qu'elle se réinvente et ouvre de nouvelles perspectives. Je trouve essentiel de s'emparer du mythe lié à une créature pour le tordre et l'interpréter. Quand je me penche sur une créature, je l'écoute, je la fais parler avant de pouvoir la refaçonner. C'est à ce moment précis qu'on peut convoquer toute une série d'empreintes personnelles ou symboliques pour incarner la créature en question. Chacun d'entre nous peut donner sa propre vision d'une créature à condition d'écouter ce qu'elle a dire et surtout ce que vous partagez, elle et vous, depuis que vous êtes enfant. Si, demain, je vous demandais de créer VOTRE sirène avec quelques clés pour obtenir une issue cohérente, vous seriez étonnée de voir à quel point elle peut se réinventer à travers VOTRE regard.


Note de Dup : Je vais ouvrir cet après-midi le tome 2 avec la question de LOVD.
En revanche je vais insérer ici la mienne car elle se rapportait à celle de Tortoise

Dup :

Moi je vais rebondir tout de suite sur votre réponse à Tortoise.
Vous dites écrire au bistroquet du coin. Et toujours en musique.
Est-ce la musique d'ambiance dispensé par l'établissement ou vous avez votre musique à vous avec un casque ou des oreillettes ?
Quel genre de musique vous inspire ? Celle là elle me titille comme question, je me demande bien quelle musique peut faire surgir des Phénix, Dragons ou farfadets !


Mathieu :

Non, toujours au casque. J'écoute essentiellement du jazz, des B.O, de l'electro et radio Nova (en pratiquant avec un art consommé la pression de la touche "mute" au moment des coupures pub). Le choix dépend de ce que je dois écrire à l'instant choisi.




34 commentaires:

Unknown a dit…

Excellent !

Phooka a dit…

Pour le moment, je viens juste dire bonjour à Mathieu, le remercier d'être avec nous et surtout surtout le remercier pour ce texte d'introduction qui nous a fait hurler de joie Dup et moi!

Marion a dit…

Bonjour Mathieu et bienvenue sur Bookenstock :)

J'espère que vous passerez un excellent moment parmi nous, et que vous prendrez plaisir à répondre à nos questions. J'espère que vous êtes prêt, parce qu'on est de sacrés curieux ! Et puis de toute façon, vous avez (promis) juré (craché ?), maintenant c'est trop tard pour faire marche arrière !

On va commencer par quelques questions générales, et on affinera au cours du mois !

Tout d'abord, vous écrivez depuis toujours ? Vous inventiez des histoires étant petit ou alors c'est venu sur le tard ? Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ?

Le chemin jusque la publication de votre premier roman a été long, un vrai parcours du combattant ou alors vous avez été un auteur plutôt chanceux pour votre première publication ?

Etes vous un gros lecteur ? Est ce que vous lisez majoritairement de la littérature de l'imaginaire, ou vous touchez à tout ? Des auteurs favoris ?

Je vais déjà vous embêtez avec ces questions là, et on verra pour d'autres plus tard !

Phooka a dit…

Olya, on va limiter le nombre de questions par com si tu continues comme ça! mdr mdr

Marion a dit…

Oh bah non ! J'ai déjà du réfréner mes ardeurs, j'en avais encore plusieurs en stock :D

Charabistouilles a dit…

Je me réjouis de "rencontrer" cet auteur, cette petite introduction est géniale ! Merci Mathieu :)

PS : je ne sais pas si qqun a déjà reçu son livre par la poste, mais moi tjs rien en vue.

Phooka a dit…

Les livres ont été envoyés avec un peu de retard (gastro oblige apparement :)), mais ils sont partis donc tu ne devrais pas tarder à le recevoir!

Archessia a dit…

Haha ! Ce texte d'intro est énorme =D
Ce mois risque d'être savoureux ^-^
Bienvenue à Mathieu sur Book en Stock !

Crunches a dit…

AAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !!! J'aime le mois de février ! Je vous l'avais déjà dit ? Non, je crois pas. Bon, c'est pas à cause de la neige (y en a toujours en février), ni du fait que c'est un des mois les plus froid de l'année. Mais parce que j'ai droit à ce genre de cadeau (même si d'hbitude il faut que j'attende la fin du mois !). Un mois entier avec Mathieu Gaborit ! Fallait le faire quand même ! Merci à vous les filles !! =) C'est génialissime !


Bonjour Mathieu et bienvenue au Mois de... Mathieu Gaborit !

Olya vous a déjà posé des questions très intéressantes, mais elle en a oublié une qui est cruciale (enfin, de mon point de vue !) : Vous mangez des M&m's ??
Autrement, j'ai lu les Chroniques des Feals à l'époque de leur première sortie chez Bragelonne. Et j'avais beaucoup aimé. Et en même temps, je m'étais demandé si :
- vous commencez par entrevoir un personnage et ensuite le monde dans lequel il habite et ce qui va se passer d'extraordinaire dans sa vie ou si vous plantez le décor et que tout d'un coup un personnage vous fasse signe histoire que vous vous intéressiez d'un peu plus près à lui ?
- pareil pour les noms. Des personnages, des lieux etc... Vous faites comment ? des lettres piochées au hasard dans le jeu de Scrable de votre grand mère (toutes les grands-mères ont un Scrable!) ? ou ils s'imposent à vous comme ça ?

Bon, j'en encore d'autres questions, mais je vais stopper là pour le moment, vu que de toute façon vous êtes à notre merci pour le mois qui vient. Et même si c'est le plus court de l'année, il est plus long que d'habitude !!! ^^

Dup a dit…

Je ne me lasse pas de lire et relire cette introduction ! :))

Phooka a dit…

crunches, j'adore tes questions!! mdr

Tortoise a dit…

Bien le bonjour, monsieur Mathieu!
C'est un grand plaisir de vous voir ici, d'autant plus avec ce petit cadeau d'intro, merci!

J'ai quelques petites questions moi aussi, qui vont peut-être se recouper avec d'autres:

Comment écrivez-vous? Avez-vous une certaine organisation, des horaires spécifiques par exemple, des petits rituels, plutôt enfermé chez soi ou aux terrasses des cafés, etc etc?

Et puis entre jeux vidéos, de rôles, et romans, vous touchez à tout: y'a-t-il d'autres domaines où vous seriez tenté de mettre le doigt?

Et pour finir (pour l'instant) deux questions joker ^^
- pourquoi un béret?
- plutôt chat ou chien?

Marion a dit…

Mais non Tortoise ! Pourquoi tu piques mes questions (tout du moins, celle sur le chat :D).

Acr0 a dit…

Ah oui, la taie mal repassée, c'est vraiment hard comme punition.
Quel texte introductif !

Phooka a dit…

Ca me fait penser qu'il faut que je me procure la liste des passagers du Concordia, histoire de vérifier cette histoire de grand-mère! :)

Lune a dit…

Wahou, quelle belle entrée en matière ! (Bon malgré ma répulsion pour la fumée de cigarette, m'enfin, si elle est magique...)

M'sieur Gaborit, bonjour,

J'ai lu récemment Chronique du soupir, et voici mes interrogations concernant ce roman qui m'a beaucoup plu :

*C'est un texte très poétique, la poésie, vous l'avez apprise, travaillée, ou c'est inné ?

*La famille tient une grande place dans le récit, était-ce une de vos priorités de parler de ces liens familiaux qui nous entravent ou nous libèrent ? (ou alors je suis à côté de la plaque ce qui est tout à fait mon style ?)

En tout cas bienvenue sur Book en Stock, et euh... Bon courage !

Thomas Geha a dit…

Monsieur Gaborit,
Je vous lis depuis vos débuts chez Mnémos (et n'ai pas arrêté depuis). Pouvez-vous nous parler de vos débuts chez cet éditeur ? Comment s'est-il passé ? On m'a dit que certains auteurs s'enfermaient plusieurs semaines dans une cave avant de remonter avec un manuscrit...

Thomas Geha a dit…

bon, il fallait lire, "comment cela s'est-il passé" ? (et je file me réveiller avec une cigarette et un café...)

Ptitetrolle a dit…

Génial ce petit texte d'introduction, ça promet !!

Je suis hyper contente de pouvoir participer ce mois-ci car d'habitude les auteurs invités, je les connais de nom mais je n'ai lu aucun de leurs bouquins... Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui puisque j'ai déjà lu Chroniques des Crépusculaires + Chronique du Soupir, et que je suis plongée actuellement dans Chroniques des Féals (et bientôt dans Bohème) :)

Alors moi ce que je remarque, c'est que dans les trois livres que j'ai lus, on a toujours une relation particulière entre les hommes et une créature fantastique, que ça soit des fées ou des Phénix (ou autres). J'aimerai savoir pourquoi ce thème vous intéresse ? Quelles sont les créatures fantastiques qui vous fascinent le plus ?

Wilhelmina a dit…

J'ai déjà posé beaucoup de questions à Mathieu Gaborit donc je ne suis pas sûre de participer... mais je suivrai de près... et, je voulais dire, après une introduction comme cela, je suis définitivement fan (^-^)

herisson08 a dit…

Ah super ce texte! je lui laisse d'abord le temps de répondre à ces questions et ensuite je reviens :)

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Ouais ! Génial ! Je suis super content, j'attendais ça depuis un moment ^^ Je vais me dépêcher d'écrire mon article sur chronique du soupir En attendant, voilà les questions que je vais poser. Encore merci à Dup et Phooka pour leur boulot.

Bonjour Mathieu, c'est un plaisir de vous "revoir" et de pouvoir discuter avec vous. J’espère que vous tiendrez la cadence car je ne vous cache pas que j'ai plein de questions à vous poser !

Alors je commence : Chronique du soupir a été longuement attendu par tous vos lecteurs les plus fidèles, et on a parlé du "grand retour du maître de la fantasy française". Depuis Faery City, nous vous attendions. Pouvez vous nous expliquer pourquoi vous avez fait une pause avec l'écriture ?

Si l'ensemble de vos romans sont aujourd'hui édités en oeuvres intégrales, ils ont à l'origine été publiés en 3 (chroniques des crépusculaires, Féals) ou en 2 (Abyme, Bohème) parties. Ce qui nous fait à la base une multitude de romans relativement courts. Pourquoi ? Est-ce la volonté de l'éditeur ou bien la votre ?

La héros de vos romans ne sont jamais très "héroïques" : Agone à Souffre-jour, la pragmatique Louise bien moins idéaliste que ses parents, Maspalio l'ancien prince voleur de la Maraude, Lilas prête à tout pour sauver son fils ... Pourquoi vos personnages principaux sont-ils tous aussi sombres et si peu chevaleresques ?

Mathieu Gaborit a dit…

Bonjour Olya,
Ravi d'être parmi vous. L'accueil est chaleureux ! Je vais tâcher de l'être tout autant.
Tout d'abord, vous écrivez depuis toujours ? Vous inventiez des histoires étant petit ou alors c'est venu sur le tard ? Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ?
J'écris depuis longtemps, oui. J'étais un élève médiocre excepté dans les matières qui m'intéressaient, en l'occurrence Histoire et Français. Mes souvenirs d'écriture se nichent dans les rédactions, surtout, avec les rares professeurs qui ont su m'éveiller. C'est avec eux que j'ai eu mes premiers électrochocs. Et puis, il y a eu la rencontre fortuite avec le jeu de rôle. Tout a changé à ce moment-là. J'avais onze ans et je jouais chez un copain, Laurent, qui avait le luxe inouïe d'une salle de jeu consacrée au JDR. Cette pièce est un symbole fort. C'est là que j'ai raconté mes premières histoires, que je tapissais les murs de cartes imaginaires et que j'ai pu faire mes "classes". Accessoirement, mon père est un lecteur compulsif doté d'une bibliothèque immense. Intimidant mais envoûtant. Je ne sais pas si j'avais envie qu'il me voit, lui, dans ses rayonnages mais disons que mon goût de l'écrit lui doit beaucoup.
Le chemin jusque la publication de votre premier roman a été long, un vrai parcours du combattant ou alors vous avez été un auteur plutôt chanceux pour votre première publication ?
Chanceux, voir indécent. J'avais un embryon de roman (Souffre-Jour) et Multisim (maison d'édition de JDR) a voulu lancer une nouvelle collection consacrée à l'imaginaire baptisée Mnémos. Stéphane Marsan en a pris la direction éditoriale et connaissait mon travail dans le JDR. Il m'a demandé si j'avais une bricole sous le coude, il a lu l'embryon, il a aimé, il m'a demandé d'écrire la suite... Voilà, je n'ai jamais envoyé un manuscrit par la poste ni même cherché pour trouver un éditeur. Donc, oui, chanceux. Très chanceux.
Etes vous un gros lecteur ? Est ce que vous lisez majoritairement de la littérature de l'imaginaire, ou vous touchez à tout ? Des auteurs favoris ?

Gros lecteur, exclusivement la nuit sauf en vacances. Je ne lis quasiment plus de littérature de l'imaginaire. Je me partage entre essais, bouquins d'histoire et polars ainsi que quelques romans de "litt-gén". En auteurs favoris ? J'ai grandi entre Julien Gracq et Fritz Leiber, entre Camus et Effinger. Il y a eu du Zola ou Yves et Ada Remy pour ma fibre steampunk, il y a du Jeter, du Houssin, du Canal, du Vance ou du Asimov. Il y a du Borges, du Thomas Mann, du Primo Levi ou du Arendt.

Mathieu Gaborit a dit…

Olya vous a déjà posé des questions très intéressantes, mais elle en a oublié une qui est cruciale (enfin, de mon point de vue !) : Vous mangez des M&m's ??
Je déteste les M&M's ! Je suis plutôt crocodile (les verts surtout).

Autrement, j'ai lu les Chroniques des Feals à l'époque de leur première sortie chez Bragelonne. Et j'avais beaucoup aimé. Et en même temps, je m'étais demandé si :
- vous commencez par entrevoir un personnage et ensuite le monde dans lequel il habite et ce qui va se passer d'extraordinaire dans sa vie ou si vous plantez le décor et que tout d'un coup un personnage vous fasse signe histoire que vous vous intéressiez d'un peu plus près à lui ?

Déjà, merci.
Ensuite... hum.... c'est une question complexe, honnêtement. Pour faire court, je fais un peu comme un photographe qui développe une photo. Mon révélateur, c'est l'univers. La photo en devenir, c'est le roman, l'histoire choisie. Et la photographie prise sur le vif, avant qu'elle ne soit plongée dans le révélateur, c'est l'intention, cette image informelle de ce qu'on veut raconter. A vrai dire, c'est très difficile de concevoir le moment où l'imaginaire détecte intuitivement l'amorce d'un roman. Ce sont des pistes, des esquisses, des idées qui se télescopent et qui, soudain, prennent forme et osent entrevoir un avenir commun.
Et puis, avec le temps, on change, on en vient à aborder l'écrit d'une autre façon. Il y a peu, encore, je n'osais pas emprunter des éléments de la vie réelle. J'étais persuadé que l'imaginaire nécessitait une forme de pureté et que toute référence au réel le trahissait. J'ai évolué sur ce sujet. Aujourd'hui, j'ai presque le sentiment que l'inverse est vrai : l'imaginaire devient tangible à compter du moment où il exprime un réel enchanté (au sens large) par l'auteur. Ce réel sédimenté dans votre esprit incarne mieux ce que je cherche, une sorte de véracité suspendue. Mais bon, j'avoue que ce genre de discussion mériterait un café et un bar digne de ce nom ! On en reparlera peut-être durant le mois.


- pareil pour les noms. Des personnages, des lieux etc... Vous faites comment ? des lettres piochées au hasard dans le jeu de Scrable de votre grand mère (toutes les grands-mères ont un Scrable!) ? ou ils s'imposent à vous comme ça ?

Non, j'ai créé une martingale en mélangeant un Mille Bornes, un Master Mind et la Bonne Paye qui forment des fractales jungienne dont j'extrais des noms à forte connotation ésotérique.
Ou pas.
Longtemps, j'ai voulu que le nom exprime une émotion, que le néologisme fasse sens, qu'il soit en creux pour que le lecteur y loge son interprétation. Amertine, par exemple. A présent, je cherche moins cet effet et je lorgne plutôt vers des noms bruts (monosyllabiques dès que possible) pour jouer le calque, la transparence. Que le nom marque mais de manière plutôt neutre.
Bon, j'en encore d'autres questions, mais je vais stopper là pour le moment, vu que de toute façon vous êtes à notre merci pour le mois qui vient. Et même si c'est le plus court de l'année, il est plus long que d'habitude !!! ^^

Marion a dit…

Merci beaucoup pour ces réponses Mathieu :)

Dup a dit…

Moi je vais rebondir tout de suite sur votre réponse à Tortoise.
Vous dites écrire au bistroquet du coin. Et toujours en musique.
Est-ce la musique d'ambiance dispensé par l'établissement ou vous avez votre musique à vous avec un casque ou des oreillettes ?
Quel genre de musique vous inspire ? Celle là elle me titille comme question, je me demande bien quelle musique peut faire surgir des Phénix, Dragons ou farfadets !

Lune a dit…

N'importe quoi, les meilleurs croco ce sont les roses :D

Roz a dit…

Bonjour,

Pour le moment juste un petit message, car j'ai lu il y a fort longtemps Abyme et les chroniques crépusculaires qui font partie de mes premiers livres de fantasy...
Alors 2 petites questions :
Comment ca va? (faut bien être polie :p)
Pourquoi tant de "Chroniques" dans vos titres ? (on a le droit aux questions pourries non?

Bon je me lance dans les chroniques de Feals et je repasse par la !

PS merci Dup et Phooka

Dup a dit…

Il manque vraiment le plot FB, pour cliquer J'aime !!!

Heclea a dit…

Bonjour Mathieu et merci de vous prêter si joliment au mois de...
J'ai vu beaucoup de questions assez générales pour le moment donc je vais plus me consacrer sur Bohème que je viens de finir.
Ce roman me fait penser à un OVNI qui emprunterait à plusieurs genres, si vous deviez le décrire et le classer que diriez-vous ? Concernant son univers très particulier et son ambiance, avez-vous fait des recherches avant l'ecriture ou vous êtes vous basé sur des faits connus particuliers ?

Encore merci ;)

Mathieu Gaborit a dit…

Hérésie !

Crunches a dit…

(Les crocodiles verts ?? ah non ! ils sont trop beaux ceux-là, il ne faut pas les manger !! les rouges et jaunes à la limite... mais les verts !! Je suis sûre qu'il y a un point sur ces crocodiles dans la convention de Genève !)

"Ensuite... hum.... c'est une question complexe, honnêtement." Euh je sais... mais ça fait une bonne dizaine d'années qu'elle mijote, alors forcément ! Pour le café-bar, j'ai du bon café à la maison, alors si vous passez par la Sibérie française (apparement c'est comme ça qu'on appelle l'Alsace à "l'intérieur"), faites moi signe ! Et emmenez votre martingale, elle m'intrigue ;) !
Même si cette réponse mériterait des heures de discussion, elle est déjà bien suffisante pour me donner matière à réflexion pour les 5 prochaines années au moins =) !

autre question, vous avez écrit un roman avec Fabrice Colin. Comment cela s'est-il passé ? une idée à vous ? à lui ? à quelqu'un d'autre ? un pari hasardeux ? un délire ?
Est ce que c'est une expérience que vous reconduirez (avec lui ou un autre auteur) ? Peut-on vraiment différencier ce qui vient de vous de ce qui vient de lui ?
Maintenant que ça fait un petit moment que cette collaboration a eut lieu, est ce que vous vous rendez compte qu'il a influencé (un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout) votre façon d'écrire ?
Bon je vous laisse, je dois aller travailler et y a plein de neige sur la route !

PS1 : Vous avez dit que votre père a une énorme bibliothèque, mais est ce qu'il y en a signé Mathieu Gaborit qui y ont trouvé leur place ?

PS2: sérieusement, vous n'aimez pas les M&M's ? c'est l'association cacahuète/chocolat ? Ou vous n'aimez pas le chocolat ? ou les cacahuètes ? (oui... ça m'intrigue.....)

Pat a dit…

Bonjour Matthieu

J'aimerais savoir quelle mythologie vous inspire le plus.
Certaines créatures des Féals sont connues comme les dragons ou les licornes. J'étais étonnée de voir des licornes guerrières, mais les autres créatures comme les Tarasques, les avez vous inventées?

Peut t'on lire ce roman comme une parabole sur le passage de l'enfance à l'âge adulte ou est ce une interprétation trop décalée par rapport à votre projet?

J'ai trouvé que la fin du livre pose plus de question qu'elle n'en résout. En plus je ne m'attendais pas du tout à cela.