mercredi 30 novembre 2011

Et Baam! s'y met aussi! :)



Hé oui, les éditeurs chouchoutent nos lecteurs pour le Grand petit Prix Bookenstock!



Baam! offre


un exemplaire dédicacé de l'Héritière du temps

et

un exemplaire dédicacé du Tempestaire




Si vous êtes pas pourris gâtés hein, on se demande ce qu'il vous faut! :))

Bilan du Mois de Ludovic Rosmorduc


Pour nous, ce mois de Ludovic Rosmorduc a été un très grand moment de plaisir et de partage. Nous le remercions vivement de sa disponibilité et de sa gentilesse. Nous serons bien évidemment au rendez-vous pour sa prochaine parution.

Trahisons et faux semblants sortira le 11 janvier 2012, toujours chez Baam!



Voici les liens des 3 tomes de son interview participative:
 



Un (dernier?) petit mot de Ludovic:



Comme toutes les bonnes choses, ce « Mois de… » a une fin. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi ce fut vraiment un chouette moment ! Un grand merci à Dup et Phooka de m’avoir fait venir pour cet événement. Un grand merci à vous tous, d’avoir pris un peu de votre temps pour lire « l’héritière » déjà, mais aussi pour être passés sur Book en Stock, le temps de quelques échanges.


Ces remerciements que je vous adresse sont sincères ; car non seulement j’ai apprécié les discussions que nous avons eues, mais de plus, cela a été très enrichissant pour moi. J’ai ainsi pu me poser un peu, jeter un œil neuf sur le processus d’écriture en général, et le mien en particulier. Je crois que c’est une chance pour un auteur de pouvoir discuter avec ses lecteurs, pour connaître leur ressenti.



Vos questions, vos remarques, vos encouragements, vos « critiques » et vos chroniques m’ont poussé à prendre le temps de la réflexion, à m’interroger, chose que je n’aurais peut-être pas fait de façon aussi poussée sans cela. Là « à chaud », je ne mesure peut-être pas encore complètement les bénéfices de ce « Mois de… », mais je sais déjà qu’il m’aidera à m’améliorer.



Si j’avais une première leçon à retenir de nos échanges, pour l’instant, ce serait celle-ci :
Jusqu’à présent j’écris en me laissant guider par l’inspiration, l’intrigue se créant au fur à mesure de l’écriture, et les personnages apparaissant au service de l’histoire. Peut-être devrais-je essayer d’écrire un roman dans lequel, à l’inverse, l’histoire viendrait servir les personnages.


Voilà, au revoir à tous, et à bientôt, je pense que nous aurons l’occasion de nous recroiser de temps à autre, dans quelques coins de la toile où les discussions autour de l’écriture vont bon train !




Ludovic











Voici la liste des 11 chroniques de l'Héritière du temps, suite au partenariat avec Bookenstock et Baam! pour Le Mois de Ludovic. Merci à tous ceux qui ont participé et ont suivi les régles du jeux!
mardi 29 novembre 2011

NOS COUPS DE CŒUR DE NOVEMBRE



COUPS DE CŒUR SFFF







COUPS DE CŒUR Thriller/Polar



COUPS DE CŒUR Jeunesse:




Petite info



Vous vous souvenez de ma pyramide ?
Elle était ICI

Druide 
Guerrière
Miséricorde
Un hiver de sang
Les chroniques Aztèques

Et bien c'est le sommet qui a gagné :))

Les éditions Eclipse nous offrent
un exemplaire grand format de 
DRUIDE

 Un exemplaire donc qui sera distribué par tirage au sort aux participants du
Grand petit Prix Bookenstock !
 ( je parle de grand format car il va bientôt sortir en format poche !) 

 

À LA PETITE SEMAINE de Gene Kerrigan




Folio policier
449 pages
F9 ?!?!


Résumé :

Tout va bien pour Justin et Andréa Kennedy: de beaux enfants, une grande maison dans la banlieue huppée de Dublin, de l'argent. Ils ont su profiter de la prospérité qui s'est déversée sur la nouvelle Irlande. Frankie Crowe et Martin Paxton ne peuvent pas en dire autant. Depuis toujours, ils alternent braquages ratés et combines minables. Jusqu'au jour où ils décident de faire preuve d'ambition et de kidnaper Justin Kennedy pour avoir eux aussi leur part du gâteau. Malgré l'opposition du caïd local, les deux compères font appel à quelques amis croisés au fil de leurs séjours en prison, élaborent un plan et se garent devant chez les Kennedy. Mais rien ne se déroule comme prévu...


L'avis de Dup :

Issu d'une banlieue pourrie de Dublin, Frankie Crowe, une petite frappe a déjà à son actif quelques vols à main armée, braquages, et bien sûr quelques années de prison. On assiste à son dernier "coup", en compagnie de son ami d'enfance Martin Paxton. Un coup foireux au possible, le braquage d'un pub qui devait rapporter gros et où ils n'en retireront même pas deux cent euros. Donc Frankie en a marre, il aspire à mieux, au gros pactole, un voire deux millions d'un coup. Il convainc Martin et deux autres potes du même acabit et décident d'enlever un richard, un plein aux as et demander une grosse rançon. Et l'idéal pensent-ils serait un banquier. Ils jettent donc leur dévolu sur la famille Kennedy et planifient leur projet de A à Z.


Sauf que dès B ça coince ! A: ils font irruption au domicile cagoulés et armés. B : ils découvrent que Justin Kennedy n'est pas du tout banquier mais juriste spécialisé en affaire immobilière... et plus rien ne va aller comme prévu. Au lieu d'enlever Mr, ils enlèvent Mme. Mais Angela Kennedy qui semblait être une bonne petite bourgeoise bien effacée va se révéler plus que coriace.


Gene Kerrigan nous livre là un bon polar bien classique soit, mais dont le must vient des rebondissements ! Je vous disais de A à Z, et bien c'est quasiment ça. Lorsque le plan déraille au point B, nous sommes au chapitre 6, il y en a 29, et chaque chapitre apporte une surprise, un imprévu qui pousse nos quatre malfrats à modifier le plan initial. A l'origine rectiligne, celui-ci va faire des tas de virages et là où l'auteur fait très fort c'est que de virages en virages, il va nous ramener au début ! Et la boucle et bouclée, génial !


J'ai juste une question qui me trotte dans la tête : pourquoi cette couverture ??? Au demeurant fort belle, elle n'a vraiment aucun rapport avec l'histoire !!!

lundi 28 novembre 2011

Venez poser vos questions à Ludovic Rosmorduc : Tome 3!




Vu le succès de l'Interview de Ludovic et la longueur et la qualité de ses réponses, on ouvre le tome 3 de son interview!

Vous trouverez la première partie ici, et la deuxième partie

Partagez ce lien sur FB, twitter et vos blogs. Grâce à Ludovic on apprend des tonnes de choses et plus il y aura de questions, mieux ce sera! 

On attend vos questions et commentaires!! :)


Phooka:

Puisqu'il y a une accalmie dans les questions je me lance:


Etais-tu un grand lecteur étant enfant?
Penses -tu que tu aurais aimé tes propres livres :)) ?
Ecris-tu finalement les livres que tu aurais aimé lire étant ado?

Ludovic:
Coucou Emma 
Merci de me tirer de ma torpeur, même si tes questions ne sont au final pas si simples que ça !

Enfant je lisais régulièrement, sans être pour autant un grand lecteur.
Ne lisant pas très vite (à peine plus vite que j’écris !) et étant également incapable de lire plusieurs livres en même temps, je n’ai jamais été et ne suis toujours pas un grand lecteur. Certains « blogueurs » dévorent un livre par semaine ou davantage, c’est pour moi de la science-fiction ! Mais cependant, à mon rythme, j’ai toujours lu.

Comme chez tous les enfants j’imagine, il y avait deux lecteurs en un à l’époque. Celui qui devait lire les bouquins de classe et celui qui ne cherchait que l’évasion. Parfois ces deux lecteurs se rencontraient. « Un sac de billes » et « Oliver Twist » sont des exemples de livres que je n’aurais pas choisis mais que j’ai vraiment appréciés. Donc voilà, ado je n’étais pas ce qu’on peut appeler un grand lecteur, mais j’aimais bien m’évader le soir avant de dormir.

Je me souviens avoir beaucoup lu de bouquins de la bibliothèque familiale : le « Tour du monde en 80 jours », les Sherlock Holmes, « La nuit des temps » par exemple. Mais celle-ci ne contenait pas de fantasy. Je ne n’ai pas donc pas souvenir d’avoir lu du « médiéval fantastique » alors même que cet univers me fascinait déjà. Bien sûr je me faisais offrir ou j’allais dépenser mon argent de poche dans la série « Loup solitaire » des « livres dont vous êtes le héros », mais en dehors de ça, je ne crois pas avoir véritablement lu de la fantasy à cette époque. C’est peut-être la raison pour laquelle je me suis mis à inventer des scénarios de jeu de rôle et qu’au final et sur le tard, j’ai pris la plume. Peut-être avais-je besoin de combler une sorte de vide ; de raconter des histoires que j’aurai aimé lire.

Donc pour répondre d’abord à la dernière question, « Écris-tu les livres que tu aurais aimé lire étant ado ? » je crois après réflexion que la réponse est oui. Quand j’écris, le statisticien laisse sa place à l’auteur tout comme l’adulte laisse la place au gamin que j’étais, et que je suis toujours un peu finalement. C’est sans doute aussi pour cela que mes textes sont jeunesse.

En revanche, aurais-je aimé mes propres livres ? C’est difficile à dire, sauf si bien sûr le gamin que j’étais savait que c’était son « lui futur » qui les avait écris !

Même si je raconte des histoires qui se déroulent dans des univers qui me plaisaient ado, elles sont quand même passées par le prisme de l’adulte que je suis aujourd’hui, comme par exemple des références scientifiques dans « le tertre des âmes » ou le rôle important joué par la religion dans « l’héritière du temps ». Alors il est difficile de répondre à la question de façon sûre. Certains aspects me font cependant penser que oui. Le fait par exemple que j’avais tendance à aimer des livres ayant des caractéristiques proches de ceux que j’écris : sans temps morts, avec de l’action et des rebondissements ; l’aventure pour l’aventure en quelque sorte.

Mais difficile de dire quelles chroniques l’ado que j’étais aurait bien pu écrire à propos de mes bouquins. Disons, pour conclure, qu’il n’aurait sûrement pas abandonné sa lecture, comme cela lui arrivait pourtant parfois !





Eli Anderson:
Passionnante itv, Ludovic, merci et bravo ! j'essaie de ne pas venir tout y lire, de peur de déflorer l'intrigue de "L'héritière du temps", que j'ai commandé et reçu mais pas commencé en raison d'un agenda un peu chargé. Hélas, mille fois hélas, je ne résiste pas !
J'ai une petite question (en réalité, j'en ai plein, mais on va limiter la déferlante, tu dois être sur les rotules et tu dois tenir encore 15 jours, je te le rappelle !) au sujet de ta manière d'écrire. Tu nous dis que tu avances au gré de ton imagination, de tes expériences et de tes envies (cf. épisode de la chapelle), et ça, vraiment, j'ai du mal à le concevoir ; d'abord parce que ça me semble tenir du miracle, ensuite et surtout parce que je suis sur ce point carré et structuré ; je suis incapable d'écrire sans un plan très détaillé. Je t'admire ; traces-tu tout de même des lignes directrices ? Sinon, comment éviter des incohérences dans l'histoire et le temps ? Par ailleurs, le fait de ne rien prévoir en amont ne te pénalise pas dans l'éventualité d'une suite à ton roman ? Je ne sais pas si je suis très clair : je veux dire que si tu n'anticipes pas tes textes et a fortiori une suite, le jour où tu écris cette suite, n'es-tu pas coincé par les choses que tu as glissées dans le premier roman et qui sont en opposition avec la suite ou qui créent des impasses ?
Pardon pour le côté brouillon de mes questions, et si elles te semblent encore compliquées, je les reformulerai. Et encore bravo pour ces réponses sincères et vivantes.
Eli 

Ludovic:
Passionnante itv, Ludovic, merci et bravo ! j'essaie de ne pas venir tout y lire, de peur de déflorer l'intrigue de "L'héritière du temps", que j'ai commandé et reçu mais pas commencé en raison d'un agenda un peu chargé. Hélas, mille fois hélas, je ne résiste pas !
Merci Eli, comme je le disais j’appréhendais un peu l’exercice!
C’est vraiment sympa de prendre le temps de lire et de venir poser des questions si tu as un emploi du temps chargé. Pour l’héritière ne t’inquiète pas, elle est patiente ! De ton côté, soit sympa avec elle, comparée à Oscar c’est encore une novice à qui la Warner Bros n’a pas passé un seul coup de fil !

J'ai une petite question (en réalité, j'en ai plein, mais on va limiter la déferlante, tu dois être sur les rotules et tu dois tenir encore 15 jours, je te le rappelle !) au sujet de ta manière d'écrire. Tu nous dis que tu avances au gré de ton imagination, de tes expériences et de tes envies (cf. épisode de la chapelle), et ça, vraiment, j'ai du mal à le concevoir ; d'abord parce que ça me semble tenir du miracle, ensuite et surtout parce que je suis sur ce point carré et structuré ; je suis incapable d'écrire sans un plan très détaillé.
Je confirme pourtant. C’est vraiment comme ça que ça se passe, je ne suis on ne peut plus sincère, même si je peux comprendre que ça semble étrange. D’ailleurs, pour être honnête, je trouve ça un peu étrange moi-même.
Il y a quelques années, dans l’émission « Le bateau livre » me semble-t-il, émission hélas disparue aujourd’hui, un auteur que je ne connaissais pas et dont le nom m’échappe, racontait un peu la même chose, avec des mots plus savants. Je me souviens « grosso modo » de sa conclusion. Il disait qu’il avait l’impression de n’être qu’un interprète, comme s’il couchait sur papier une histoire préexistante qui lui était soufflé par magie. À l’époque j’avais du mal à voir ce qu’il voulait dire, maintenant que j’écris, je comprends mieux. Bon je ne veux pas non plus tomber dans le mystique attention, mais je me disais que les mots de cet écrivain, que j’ai plus ou moins adroitement retranscrits, seraient plus clairs que les miens.
Je procède ainsi puisque ça a bien fonctionné jusqu’à présent et pour une autre raison. Après une journée de stats, d’informatique, où tout est carré, planifié, etc, j’ai besoin de liberté. C’est dans l’écriture que je la  trouve. Je peux enfin donner libre cours à mon imagination, sans contrainte. Et c’est pour cette raison que les idées viennent. Je crois que, faute d’enthousiasme, je resterais complètement sec si je m’évertuais à essayer de construire d’abord un synopsis. D’ailleurs rien que le nom barbare et terre à terre m’angoisse ! Peut-être parce qu’à l’époque où je cherchais un éditeur, certains demandaient seulement un synopsis. Et même avec mon roman terminé, je peinais à le rédiger.

Je t'admire ;
Eli qui m’admire, c’est le début du succès!
traces-tu tout de même des lignes directrices ? Sinon, comment éviter des incohérences dans l'histoire et le temps ? Par ailleurs, le fait de ne rien prévoir en amont ne te pénalise pas dans l'éventualité d'une suite à ton roman ? Je ne sais pas si je suis très clair : je veux dire que si tu n'anticipes pas tes textes et a fortiori une suite, le jour où tu écris cette suite, n'es-tu pas coincé par les choses que tu as glissées dans le premier roman et qui sont en opposition avec la suite ou qui créent des impasses ?
Je vais tâcher de répondre à toutes ces questions en une seule fois. Je ne trace que très peu de lignes directrices, d’ailleurs au moins une fois sur deux quand je le fais, je ne les suis pas, l’histoire et les personnages font que je pars sur autre chose…
Mais, et c’est là que ma façon d’écrire n’a rien de magique, oui ça me pénalise sur un point bien précis, le retravail du texte. Je ne le nie pas, la traque aux incohérences est plus lourde que si j’avais tout planifié en amont. Mon éditeur pourra te le confirmer! Donc ma façon de faire me convient, mais encore une fois elle n’a rien de magique, elle ne fait pas gagner de temps, car tout le travail préparatoire que tu effectues, je le fais finalement aussi quelque part, à la relecture du texte! Et ce n’est vraiment,  mais vraiment pas la partie que je préfère!
Par contre, le fait d’écrire à l’aveuglette, ne veut pas dire que j’oublie l’histoire précédente. Quand j’ai commencé l’héritière du temps, je suis encore une fois parti dans l’inconnu, mais avec  quelques lieux et personnages connus dans mon sac à dos. Parfois c’était une bénédiction, parfois c’était un fardeau je te l’accorde, car mon imagination devait s’adapter au passé de ces personnages.
Cependant ça n’a pas été trop compliqué car l’héritière est une suite sans en être une, ce deuxième livre peut être lu complètement indépendamment. Certains lieux et personnages sont repris mais ça s’arrête là.
Mes deux autres bouquins à venir (l’un de façon certaine, l’autre attendant la réponse de l’éditeur) sont des « one shot ». Et suis d‘accord avec toi, ma façon de travailler s’accorde mieux à un « one shot » qu’à une série en plusieurs volumes.
Enfin, ça ne m’est heureusement pas arrivé jusqu’à présent, mais sur le dernier point que tu soulèves, tu as raison et je l’avais identifié: le problème de partir sans plan ni boussole, c’est qu’on peut arriver dans une impasse. Le danger est réel, et peut-être que si cela se produit un jour je changerais ma façon d’écrire!
Si je n’ai pas été suffisamment clair, précis ou convaincant n’hésite pas à repasser!






Phooka:


Certains de tes lecteurs n'hésitent pas à te traiter (très gentiment et avec bcp d'humour) de "sadique". Il est vrai que c'est rare dans un livre jeunesse de faire mourir des personnages importants, et encore pire...des héros!

T'es tu posé la question s'il fallait le faire ou non, quel pouvait être l'impact sur tes lecteurs.
Pourquoi es u un "tueur de héros"
En profites tu pour régler des comptes? :)))


Ludovic:


Coucou Phooka,


C’est vrai que je ne m’attendais pas à autant de réactions à ce sujet. Visiblement, j’ai un peu choqué. Peut-être ai-je transgressé quelques codes?

Ces morts « choquantes » me sont apparues inéluctables à mesure que j’écrivais, et comme pour toutes les idées qui me viennent pendant la rédaction, et que je juge bonnes ou cohérentes, je n’hésite pas. Ayant assez peu de références en fantasy ou en jeunesse, je ne me suis pas dit que je risquais de déstabiliser le lecteur. Je n’ai pas fait ça dans un but de provocation, ou d’originalité malsaine. Mes héros vivent des aventures dangereuses, côtoient des méchants sans scrupule, je crois donc qu’il aurait été plus surprenant que tous s’en sortent indemnes.


D’un autre côté, je n’ai rien prévu à l’avance non plus. Je ne suis donc pas un « sadique avec préméditation », j’ai des circonstances atténuantes!

Moi aussi je les aime bien mes héros, et quand je les crée, ce n’est pas en me disant tiens, celui-ci et celui-là ne verront pas la fin de l’histoire ! Non, ce sont les évolutions de l’intrigue qui, à un moment donné, imposent la tragédie.


Peut-être qu’un psy aurait plus de choses à dire sur le sujet et à mon sujet, mais je ne règle aucun compte en faisant mourir certains personnages. En fait je n’ai aucune arrière-pensée. Encore une fois, c’est arrivé car, à mon sens, il ne pouvait en aller autrement dans l’histoire.

Maintenant je ne vais pas non plus prétendre que je ne pense jamais à la mort, que l’idée de la mort ne m’effraie pas, mais ce n’est pas spécialement pour aborder le sujet que j’élimine certains personnages. Ce ne serait pas forcément le lieu dans un livre jeunesse. Cependant même les jeunes savent que la mort fait partie de la vie et qu’elle se moque bien de savoir si elle frappe un homme bon ou mauvais. C’est la raison pour laquelle, même si j’avais le choix, je ne changerais pas le destin tragique de mes héros. Au final d’ailleurs, ne serait-il pas plus choquant que seules les personnes promises à des destinées exceptionnelles soient ainsi « immortelles »?
 


Bonjour tout le monde ! Je suis passée lire l'interview et je rebondis car je n'aime pas trop cette tendance où les histoires finissent toujours bien, au cinéma, dans les films. A la longue, on n'y croit pas... La vie ne se passe pas ainsi !

J'en profite et je me lance avec une petite question pour Ludovic: si j'ai beaucoup aimé le livre, j'y ai apprécié cette idée des livres de pierre et cette façon de transmettre le savoir à ceux qui en semblent a priori éloignés. D'où vous est venue cette idée ? Est-ce un sujet qui vous tient particulièrement à coeur ?

Déjà merci de votre réponse et un grand bravo pour ce roman ! 

 Ludovic:



Bonjour Nahe,


Merci de faire escale ici un moment, et merci pour ta jolie chronique, enthousiaste et motivante!


Cette idée des livres de pierre, ça fait un moment que je l’avais en tête, finalement. Mais elle a mis un peu de temps à germer. En fait, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré flâner dans des cités médiévales. Ado, en vacances en Dordogne, je préférais déjà les visites d’abbayes, de cathédrales ou de châteaux, aux baignades ou aux balades en canoë. C’est durant une de ces visites, au cours de laquelle un guide formidable nous détaillait les sculptures d’un portail de cathédrale, que j’ai compris qu’elles n’avaient pas uniquement un but décoratif. Elles racontaient des histoires. Je me souviens que cela m’avait marqué à l’époque. Peu de gens étaient lettrés au Moyen-âge, et donc quel meilleur moyen de faire passer des messages ?


Cette idée, je l’avais donc en moi depuis longtemps sans le savoir, et elle s’est rappelée à mon bon souvenir durant la rédaction de l’héritière du temps alors que je cherchais comment, en cette période moyenâgeuse, des secrets pouvaient tout à la fois être cachés et accessibles. De plus, je trouvais amusant qu’au lieu de raconter des épisodes de la bible, des scènes de la vie des saints ou l’affreux destin promis aux âmes des pécheurs, comme cela est presque toujours le cas sur les portails de cathédrale, certaines sculptures transmettent des connaissances non admises, non reconnues par l’Église.

Voilà comment est né cet épisode du roman.

Au final, cette idée me vient de ma passion pour les vieilles pierres, les ambiances médiévales dans lesquelles je m’invente des mondes merveilleux. C’est cet univers là qui m’a guidé pendant toute la rédaction de l’héritière du temps.

Tu retrouveras d’ailleurs une ambiance similaire dans mon troisième roman à sortir en janvier 2012 : Trahisons et Faux-semblants ;o).


Encore merci pour ta chronique, que je relirai dans les moments de doutes, pour y puiser de la motivation !




Merci de cette réponse, Ludovic ! J'ai beaucoup aimé L'héritière du temps et je suis contente que cela transparaisse dans ma chronique et que cela puisse te motiver ^^. J'ai, moi aussi, passé de nombreuses vacances ado en Dordogne avec un programme similaire et passionnant; je comprends que cette région puisse inspirer à condition d'avoir le talent. Car moi personnellement ...
J'ai pris bonne note de la prochaine sortie également ! Tant que j'y suis, une petite question un peu curieuse : Yorel porte le patronyme d'Orval. Serait-ce une référence à la Belgique ?

Ludovic:

Re Nahe,

Si cette ambiance t'inspire aussi, pourquoi ne pas te laisser aller à l'écriture? Comme je le disais dans une réponse précédente, je crois qu'une des étapes les plus diffciles à franchir c'est justement de "s'autoriser" à le faire. Après c'est sûr qu'il faut aussi un peu de persévérance car c'est un travail de longue haleine (pour moi en tout cas). Mais tant qu'on n'a pas essayé, il ne faut pas dire qu'on n'y arrivera pas, même si cela parait irréaliste.

Donc si tu t'en sens l'envie lance-toi sans ,hésiter tu sais déjà faire passer ton ressenti de lecture dans tes chroniques, il n'y a pas de raison!


Pour le patronyme de Yorel il n'y avait pas de référence particulière, j'ai choisi simplement une sonorité. A toi de m'éclairer, Orval désigne une ville de Belgique?


Au vu de ta réponse à Nahe Ludovic, j'aimerai te poser la question justement sur le choix des prénoms et noms de tes personnages. Comment t'y prends tu ?
La réponse de Thomas m'avait fait trop rire à ce sujet ! 


Ludovic:


Salut Dup,



Je redoutais un peu cette question, mais il fallait bien qu’elle soit posée. Si cela ne te gêne pas, cette réponse pourrait être cachée, comme pour les « spoiler ». Je préférerais en effet qu’elle ne soit pas lue avant les bouquins, pour ne pas que les lecteurs soient sortis de l’histoire.
Je m’explique ci-dessous :


Quand j’ai commencé à écrire « le tertre des âmes », c’était plus un jeu, qu’autre chose, un petit défi lancé par des proches. Je n’imaginais alors vraiment pas aller au bout de l’aventure, et encore moins être publié. Aussi, je me suis laissé aller à quelques fantaisies sur les noms et les lieux, en clin d’œil à mon entourage. Sixéla par exemple, lu de droite à gauche donne Alexis. En référence à mon jardon de statisticien, le mot modalités à donné naissance à la ville de Sétiladom, …

Peu à peu, ces noms sont devenus très familiers pour moi, de véritables « noms propres ». Plongé dans mon projet, j’ai en effet oublié ces clins d’œil. À tel point que cela ne m’est revenu qu’au moment de la sortie du livre…

Il était trop tard pour revenir sur ces « private joke ». Si j’avais su à l’époque que mon histoire aurait la chance d’être publiée, je crois que j’aurai changé tout cela. Voilà pour la première façon sûrement un peu inadaptée de choisir des prénoms, méthode que j’ai bien sûr abandonnée par la suite !


L’autre façon est de surfer sur les sites « spécialisés » en prénoms moyenâgeux, c’est là que j’y ai trouvés les prénoms de Vitéric et Dungal. Le prénom Héribold, je l’ai vu sur une antique plaque funéraire dans une petite chapelle de la Somme. Il m’avait beaucoup plu je l’avais trouvé inspirant.

D’autres prénoms connus et anciens me semblent parfois appropriés : Ambroise, que je ne présente plus, Théophraste, le cardinal de « l’héritière du temps ».

Mais j’aime aussi inventer des noms juste pour leur sonorité, pour essayer d’en faire des noms représentatifs du personnage que je vais créer. Zeldor, pour le méchant du « tertre des âmes », Gorgance pour le maléfique conseiller de « l’héritière du temps ». Dans « Trahisons et Faux-Semblants » parmi les personnages principaux, vous retrouverez le cardinal Thored, Gui de Longroi. Ces noms sonnent bien, à mon oreille du moins, et m’aident à construire les personnages que j’ai en tête.

C’est pareil pour les lieux.

Bramald, la cité des papes de « l’héritière du temps » m’évoquait assez bien l’ambiance glaciale de cette ville de montagne. Le nom de l’université cléricale Saint-Horlonne me semblait bien représentative de l’ambiance pesante et plein de mystères. L’histoire de « Trahisons et Faux-Semblants » se déroulera dans la cité portuaire d’Anoth.

Voilà j’essaie de plus en plus de créer des noms de toutes pièces, pour leur « musique » qui m’aide à me mettre dans l’ambiance !


Mais parfois, involontairement, l’invention n’en est pas une. Ainsi j’ai donné le patronyme de d’Orval à l’alchimiste Yorel, qui se trouve en fait être le nom d’une abbaye belge, ce que j’ignorais !

Nahe
 
Re Ludovic !

Oserais-je ,après t'avoir lu, dire que j'enseigne, entre autres, les statistiques et que je suis passée totalement à côté de Sétiladom ^^ Je vais y penser souvent...

Quant à l'écriture, qui sait ? J'imagine qu'il faut oser prendre le temps et oser tout court, toute une étape. Quoi qu'il en soit merci de tes encouragements !


Quant au patronyme de Yorel, Orval est en effet une abbaye belge, célèbre notamment pour sa bière très prisée. Un endroit chargé d'histoire et de légendes, qui aurait bien pu s'insérer dans ton univers... 
 
Ludovic:


Pour l'abbaye, c'est Emma qui me l'a expliqué hier, devinant ma curiosité! Habitez-vous loin de cette abbaye?
Je demande car si par hasard je viens m'égarer dans le coin à l'occasion de vacances, je vous fais signe avant, qu'on puisse vider quelques chopines ensemble dans ce lieu qui me semble effectivement propice à nourrir l'imagination!

Sinon Nahe, tu enseignes les stats où ça? collège, lycée, fac?

Message de Phooka: Euhhh Ludovic si j'ai bien compris, on passe à l'interview de Nahe c'est ça? mdr

iluze
Ah toutes ces questions et réponses sont tellement intéressantes !

Je reviens avec une deuxième question :

Dans l'héritière du temps, j'ai adoré le journal d'Ambroise. Avez-vous déjà pensé écrire tout un roman sous forme de nouvelles ou de journal intime ?

Un grand merci :) 
 
Ludovic:
Hello Iluze,

Content de te revoir !


Ta question est très pertinente, car en me lançant dans la rédaction de l’héritière je n’imaginais pas que j’allais arriver au roman tel qu’il est aujourd’hui. J’avais une idée très floue de ce que je voulais raconter : une histoire moyenâgeuse dans laquelle le passé venait au secours du présent. En gros et pour résumer, je me voyais faire un roman avec ce qui au final n’est que la première partie de « l’héritière du temps » : c'est-à-dire deux histoires menées en parallèles, l’histoire « présente » trouvant sa solution dans l’histoire « passée ».

Je songeais donc à faire un roman à moitié basé sur des mémoires.

Mais en fait, au cours de la rédaction, je me suis aperçu que mon récit avançait trop vite pour cela. C’est ainsi que sont nées les parties deux et trois, et que l’idée de départ n’occupe au final qu’un tiers du roman.


Avec ta question, on rejoint un peu sur tout ce qui revient en filigrane dans cette interview. J’ai quelques idées au départ, qui non seulement sont floues, mais qui de plus ne se retrouvent pas complètement dans le roman terminé.

Dans mon troisième roman « Trahisons et Faux-semblants » (dont je rappelle la date de sortie, le 11/01/2012, un peu de matraquage commercial ne fait jamais de mal !) c’est un peu l’inverse qui s’est produit. J’avais l’idée d’écrire un roman en trois parties, dans lequel trois principaux protagonistes raconteraient la même histoire, mais de leur propre point de vue. J’ai commencé en partant du magicien. Et en cours de rédaction, je me suis cette fois-ci rendu compte que j’avais suffisamment de matière pour écrire un roman avec ce seul point de vue. Et heureusement car je l’avoue, l’idée de départ était peut-être ambitieuse

 ___

Nahe

Hi hi, passée lire la suite de l'interview de Ludovic, je vais tout de même répondre ^^ Disons qu'en Belgique, rien n'est finalement très loin, vu la taille du pays. Je suis donc bien sûr partante pour une visite et une dégustation d'Orval(pour la petite histoire : ici, le terme désigne aussi bien le lieu que la bière qui y est brassée). Pour les stats, ce sont des études supérieures non universitaires. Bac+3 pour vous, je crois.

En revenant au journal d'Ambroise, j'ai eu l'impression que Sixéla n'en a découvert qu'une partie. Serait-ce une piste pour un autre roman ?




Ludovic:
Ah oui, tu enseignes à haut niveau!

Pour en revenir à ta question sur le journal d'Ambroise, j'ai précisé que Sixéla avait retrouvé seulement la première partie et cela laisse effectivement une porte ouverte, mais j'avoue que jusqu'à présent je n'y avais pas songé!

Je garde donc précieusement ton idée en tête, qui sait. En tout cas si jamais la deuxième partie des mémoires se transforme un jour en roman, je te fais signe.


Phooka :




Oops le temps passe, je me dépêche de te poser ma dernière question (enfin dernière pour le moment! :)).
Je voulais savoir si ton statut d'auteur correspondait à ce que tu imaginais avant de l'être? On se fait souvent des idées sur la vie des auteurs, leur relation avec leurs lecteurs, leur éditeur etc..
Y'a t'il des choses qui t'ont vraiment surpris, ou étonné , voire même déçu?
Ludovic :


Tu es encore dans les temps Phooka !

En fait je n’avais aucune idée préconçue sur le statut d’auteur, à supposer qu’il y en ait un
d’ailleurs. Tout comme je ne fais pas de plan à l’avance pour mes histoires, je ne m’étais pas
non plus projeté sur « l’après publication ». À tel point que c’est seulement une fois passée
la joie de voir mon premier roman dans les bacs, que je me suis inquiété de l’accueil qui lui
serait réservé. Je n’y avais curieusement pas songé avant. Je ne me suis donc jamais dit qu’il
y aurait un « avant » et un « après ». Au final j’avais vu juste, il n’y en a pas vraiment eu me
concernant.
À quelques détails près.
J’avoue que si l’écriture reste un loisir, j’y consacre désormais un plus temps et je considère
cette activité d’un œil plus sérieux (sans toutefois me prendre au sérieux!). Je fais au mieux
pour essayer de progresser, de me perfectionner. Être publié apporte un peu de pression
supplémentaire, à mon sens. Je crois qu’on est en quelque sorte condamné à faire de « mieux
en mieux » pour ne pas décevoir les lecteurs ayant aimé les premiers ouvrages, et pour essayer
de séduire ceux qui n’avaient pas aimé.
Je m’inquiète bien sûr aussi un peu des ventes. L’éditeur a fait un pari en me faisant confiance
(ce n’est pas évident de lancer un premier auteur anonyme) et même si je n’ai rien de plus
à faire que croiser les doigts pour que ça marche, j’espère qu’il ne regrettera pas son choix.
C’est aussi plus valorisant de se dire que le livre a trouvé son public.
Mais malgré tout, cette aventure reste vraiment plaisante à vivre, et j’espère qu’elle durera le
plus longtemps possible. D’une part parce que, inutile de faire de la fausse modestie, c’est une
vraie satisfaction de voir ses histoires publiées et de savoir qu’elles seront lues. D’autre part,
parce que cela m’a permis de rencontrer des gens très sympas, à commencer par tout le petit
monde de book en stock ! C’est aussi vraiment agréable de pouvoir échanger quelques mots
avec ses lecteurs.
Mais en dehors de ça, je dois dire que le quotidien est le même qu’avant.
Si mon prochain bouquin se vend à un million d’exemplaires, promis, je reviens vous parler
de mon nouveau statut ;o)

Lady K :
Ah, j'adore pour les noms de Sixéla et Sétiladom ... C'est une bonne anecdote à raconter ;)

J'ai une autre petite question, je ne crois pas qu'elle ait été déjà posée, mais si c'est le cas excuse-moi, je suis un peu poisson rouge dans ma tête :/

Comment as tu appréhendé ta première dédicace et première rencontre (enfin, j'imagine) avec tes lecteurs ? Et-ce que tu étais angoissé, nerveux ou totalement détendu ? Et ensuite, est-ce que ça a changé pour les suivantes ?

Enfin (et je t'embête plus avec ça !) comment trouves-tu l'inspiration pour les dédicaces (j'imagine que ce ne doit pas être facile de varier pour ne pas dire/écrire la même chose à tout le monde !).
:))

Ludovic :

Salut Lady K,

C’est effectivement un sujet qui n’avait pas été abordé, et qui s’enchaîne bien avec la question
de Phooka. Encore quelque chose auquel je n’avais pas vraiment pensé avant la sortie du
bouquin !
Bon je ne vais pas mentir, avant la première séance de dédicaces, je n’en « menais pas large ».
Mais au final l’exercice s’est révélé moins difficile que prévu. Un petit échange amical suivi
de quelques lignes écrites en première page, rien de bien compliqué en somme (même si la
crainte de la vilaine faute d’orthographe stresse toujours un peu). Pour la dédicace d’ailleurs,
tu abordes un point tout à fait juste, c’est assez difficile de se renouveler. En dehors des gens
que l’on connait et à qui il est facile d’écrire une dédicace personnalisée, pour les autres c’est
plus délicat. Parfois, après avoir papoté un peu, l’idée vient d’elle-même, parfois non, d’où
l’intérêt d’avoir quelques formules toutes prêtes sous le coude. Je t’avouerai même que c’est
encore plus difficile d’être original sur le deuxième bouquin, quand on a déjà dédicacé le
premier ! Mais ce n’est pas l’événement qui me stresse le plus.

Par exemple, l’interview sur Book en Stock me tracassait davantage, car il s’agissait là
d’aller plus « au fond des choses » et je n’étais pas certain d’avoir beaucoup à dire, qui
soit intéressant qui plus est. Je ne me sens pas vraiment dans la peau d’un auteur comme
pourraient l’être ceux qui font ça à plein temps ou qui baigne dans l’univers du livre. De plus
les réponses sont bien plus longues à écrire qu’une dédicace, ce qui multiplie d’autant les
risques de fautes! Donc cet exercice est pour moi plus stressant que la séance de dédicaces.
Mais il y a encore pire!

Ce que je redoute le plus, et que je n’ai fait qu’une fois pour l’instant, c’est l’intervention à
l’oral devant un public. Il y a un mois j’ai été invité par une médiathèque, pour parler de mes
deux premiers romans, et du processus d’écriture devant des lecteurs. Ca c’est vraiment le
stress! Je sais que certains auteurs interviennent micro en main dans des tables rondes lors de certaines manifestations, c’est typiquement l’exercice que je redoute le plus. D’une part car la prise de parole en public n’est pas forcément quelque chose d’aisé pour moi, et d’autre part car je n’ai pas encore une grande expérience en tant qu’auteur, donc je ne me sens pas très sûr de moi!




Nahe (tiens Nahe, ça faisait longtemps! mdr mdr ;)

Je repasse lire la suite, toujours aussi intéressante ! Je retiens les RV pour les prochains romans ;D
Je vais rester dans le même sujet : les rencontres avec le public cible de tes romans, jeunesse donc, sont-elles différentes ? Plus faciles ou plus difficiles à gérer ? En quoi ? 


 Ludovic:


J’ai pour l’instant participé à une seule rencontre avec mes lecteurs, et j’ai aussi relativement
peu d’expérience d’interviews, difficile donc de comparer. Dans les grandes lignes
cependant :
Lors de mon intervention en médiathèque, il n’y avait pas que des jeunes, cœur de cible de
mes histoires, mais des gens de tous les âges. N’étaient pas non plus présents uniquement des
gens ayant lu mes bouquins, comme ici sur Book en Stock. Donc j’ai moins eu de questions
sur l’intrigue, d’autant que ceux qui m’avaient lu ne voulaient pas spoiler. De même, le public
était différent de celui de Book en Stock, c'est-à-dire des gens aimant lire, bien sûr, mais
pas forcément des passionnés au point de tenir un blog, d’avoir l’habitude de rédiger des
chroniques de lecture etc…
En fait il s’agissait pour moi d’essayer de donner envie de lire mes livres, plutôt que de débriefer les impressions de lectures. Voilà à mon sens la principale différence entre l’expérience médiathèque et les interviews.
Sinon les quelques échanges que j’ai eus avec les jeunes, n’étaient pas forcément évidents, car ils aiment souvent faire des parallèles, des comparaisons avec d’autres livres classés fantasy jeunesse, certains me demandent si je ressemble à tel ou tel auteur, et bien souvent je ne connais pas assez les livres ou les auteurs en question pour pouvoir répondre !


 Note de Phooka: L'interview de Ludovic s'arrête ici. Il doit partir à Montreuil où il sera en dédicaces jeudi 1er de 16 à 18h. J'espère que vous aurez l'occasion de le rencontrer et de lui faire un bisou de la part des mémés de Bookenstock parce que grâce à lui nous avons eu une itv de fou!!

LE DONJON ROUGE de GRR Martin


Le trône de fer tome2 de George R.R. Martin


Éditions J'ai Lu 
8.40 euros
544 pages

Présentation de l'éditeur:

Le Royaume des Sept Couronnes est en pleine tourmente. Jouet de perfides intrigues nouées dans l'ombre autant que de grands seigneurs qui n'attendent qu'une occasion pour se rebeller, Eddard Starck, Main du roi, tente d'y faire régner l'ordre et la justice au nom de son souverain... mais ses efforts semblent vains.

Car comment protéger le roi Robert Baratheon des complots alors que celui-ci, imprévisible, n'aspire qu'à braver le danger ? Comment imposer la paix à des barons qui ne rêvent que de batailles et de pouvoir ? Et de plus, comment résister à cet engrenage infernal alors qu'au-delà des mers, une armée s'assemble pour fondre sur le royaume ?
 


L'avis de Phooka:

Voilà une série qui est devenue culte dans le monde de la fantasy, que j'avais commencé il y a bien longtemps, mais que je n'avais pas poursuivie faute de temps.
Il y a quelques temps, Acr0  est arrivée sur son fringuant coursier me proposer une Lecture Commune sur le Trône de fer. En voilà une excellente idée me suis-je dit, je vais enfin pourvoir lire cette série dont toute le monde parle et que j'ai l'impression d'être la seule à ne pas avoir lu.  Confiante en moi, je lui ai dit "OK, je vous rejoins pour le tome 2 puisque j'avais déjà lu le premier".
C'était sans compter sur ma mémoire de poisson rouge, qui déjà frappe quand je lis des livres que je qualifierais "d'ordinaires", et quand on sait le nombre de personnages de cette série, on imagine bien à quel point j'ai été perdue au début du Donjon Rouge.
(Merci à wikipédia  qui m'a beaucoup aidée à me remettre en selle.)
Le lecteur se trouve plongé à nouveau dans le Royaume des Sept Couronnes et suit les destins parallèles des différents protagonistes de l'histoire. Que ce soit Jon, le fils bâtard destiné à la garde de nuit (mon chouchou), Arya sa soeur (ma chouchoutte), Ned son père, la main du Roi, Daenerys, Bran etc etc.. Les personnages sont trop nombreux pour en parler en détail, mais s'il y a une chose à retenir c'est qu'ils sont tous passionnants et ils ont tous un destin hors du commun, qu'ils soient "sympathiques" ou non.
La construction du roman est faite de telle façon que les chapitres alternent les personnages. On suit ainsi l'évolution de chacun de façon plus ou moins régulière. Il est souvent difficile d'arrêter sa lecture quand on voit que le chapitre suivant traite d'un des héros que l'on aime particulièrement ou qu'on a laissé dans une situation difficile. Et le talent de G.R.R. Martin consiste,entre autre, à nous livrer des retournements de situations vraiment imprévisibles. Il n'hésite pas à faire mourir certains de ses héros, même les plus attachants et en plus il se permet de le faire avec un détachement qui rend le lecteur terriblement frustré. On se dit "non, ce n'est pas possible, il doit forcément se passer quelque chose, ça ne peut pas se produire" , mais si, la mort est inéluctable et impitoyable. Elle touche les "méchants" tout autant que les "gentils". Mais sans aller aussi loin  que la mort, le destin réserve souvent des surprises (bonnes ou mauvaises, mais souvent mauvaises il est vrai) aux différents protagonistes de l'histoire. Et ces personnages sont tellement bien décrits que le lecteur les "visualise" parfaitement. Ils sont réels autant que faire ce peu, et ils sont humains, c'est-à-dire qu'ils ont leurs qualités et leurs défauts. pas de manichéisme exacerbé chez Martin. Chacun a ses forces et ses faiblesses et si certains sont plus "héroïques" que d'autres, il n'empêche que même sous une lourde couche de méchanceté on peut trouver des excuses à certains des actes commis. De plus , la variété des personnages et caractères pimente vraiment le cours du récit.


On en arrive du coup peut-être à l'un des reproches que l'on peut faire, c'est que la richesse des personnages  si elle est une qualité peut aussi devenir parfois un peu lourde et faire perdre le fil au lecteur inattentif. Car, croyez-moi, il faut être concentré pour ne pas se perdre. Mais si vous l'êtes, alors c'est le bonheur assuré! :)) Tout y est, intrigues politiques, grandes batailles, aventures ... Le trône de fer est un recueil complet de tout ce qu'on peut attendre de la Fantasy.

Et ce qui est sûr c'est que je ne vais pas traîner à lire la suite tant que j'ai tous les héros en tête!

Une LC faite avec Hécléa, Emma666 et Acr0 dont j'ai énormément apprécié les interventions au fil de notre lecture (heureusement qu'elles étaient là parfois pour m'aider à resituer les personnages! :))


Olya en parle aussi fort bien! Et Endea aussi  :)
dimanche 27 novembre 2011

les résultats du partenariat Jack Spark



Désolée de notre manque d'efficacité ce week-end. Voici (enfin!) les résultats du partenariat Jack Spark tome 1 dans le cadre de notre Mois2. Merci aux éditions Gallimard Jeunesse !






Ont été sélectionnés:



N'oubliez pas:

  • De nous prévenir lorsque vous recevrez les livres et lorsque vous publierez vos articles (avant le 20 janvier 2012)
  • De faire de la pub pour notre Mois de Victor Dixen et de venir lui poser vos questions!


Bonne lecture!



Sorties Nathan Jeunesse début Janvier 2012

Je vous annonce deux futures pépites prometteuses !



Sortie prévue le 5 janvier



Résumé :


Ne jouez pas avec le temps...


Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912.
Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010.
Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026.
Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter.
Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne changent l'Histoire.






Sortie prévue le 12 janvier



Résumé :

Sous les glaces du Nord, il existe un monde à conquérir...

Un monde scintillant où l'or remplace le fer, où la lave coule au creux des rues, où les gens ont le pouvoir de se métamorphoser en faucon où en léopard des neiges : c'est le monde fabuleux des Fels, inconnu des humains.
Mais ce royaume est menacé. Le sinistre Helva Gullkin est sur le point de s'emparer du trône, laissé vacant après la mort du roi Will Wolfkin. Pour l'en empêcher, il n'y a plus qu'un espoir : faire appel aux descendants cachés du roi, deux enfants mi-Fels, mi-humains.
Toby et Emma ignorent tout des Fels, ne savent pas se battre et encore moins utiliser la magie... Pourtant eux seuls peuvent défier le tyran.


On vous en reparle tout bientôt !
En tous cas avant la sortie officielle, promis.
vendredi 25 novembre 2011

Partenariat spécial "Le Mois de Victor Dixen"



COMPLET


Allez, on s'y recolle! Le premier partenariat "Le mois de ..." nous avait bien plu (et nous a donné un boulot fou..) alors on recommence!


Et cette fois on vous propose Victor Dixen (enfin pas lui hein, juste ses livres :)).
On se répète, mais nous n'avons pas la moindre intention de concurrencer les sites spécialisés en partenariat ! C'est juste un partenariat exceptionnel dans le cadre de notre "Mois de Victor Dixen" qui aura lieu en Janvier.

Les éditions Gallimard jeunesse s'associent donc à Bookenstock pour vous offrir  
6 exemplaires de:

Le cas Jack Spark Tome 1



Les chroniques de Dup et de Phooka

Le principe de ce partenariat:

*Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.
*Lire et chroniquer ce roman pendant le mois de décembre et au plus tard le 20 Janvier (avec les liens vers Bookenstock).
*Annoncer le Mois de Victor sur votre blog (de la façon dont vous le souhaitez)
*Venir participer au Mois de Victor Dixen  en posant une ou plusieurs questions (ou commentaires) à Victor pendant son "Mois de ...".

Pour y participer, vous devez nous envoyer un mail à l'adresse suivante:

lemoisde[at]gmail[point]com

avec:

  • l'adresse de votre blog
  • votre pseudo, si vous en avez un sur livraddict/facebook/bit-lit.com/google+ etc..
  • votre nom et adresse (ben vi c'est mieux si vous voulez recevoir le livre!)


et puis éventuellement un bonjour et merci, on n'est pas contre! :))


Les envois peuvent se faire en France métropolitaine, Belgique et Suisse

On sélectionnera les heureux bénéficiaires euh..on en sait pas encore comment, mais ce sera rapide en tout cas, car on voudrait que les envois des livres se fassent au plus vite pour que vous ayez du temps pour lire. Donc en tout cas si vous êtes intéressés ne trainez pas à postuler !!!

COMPLET




Le Mois de Janvier sera le Mois de ...



Victor Dixen




Le papa de Jack Spark !!






Si vous avez écrit des chroniques sur ces romans, donnez-nous les liens ici en commentaires, ou par mail à l'adresse du blog, ou sur FB, comme vous voulez.

PS: Nous n'irons plus chercher toutes les chroniques sur le net comme nous l'avons fait jusqu'à présent alors si vous souhaitez apparaître dans l'article sur Victor, contactez-nous.  Nous n'avons plus le temps de fouiner partout (et puis nous avons remarqué que si nous devons aller chercher les chroniques c'est que les gens ne viendront pas participer au "Mois de..." et donc c'est inutile)


Et attention partenariat exceptionnel dans un moment!


jeudi 24 novembre 2011

Le GRAND petit PRIX BOOKENSTOCK : C'est Noël avant l'heure !!!


Si c'est pas sympa ça ? !
Regardez donc ce qui suit :

Sera attribué par tirage au sort, parmi les participants au vote :




Par les éditions Michel Lafon :


Un exemplaire de 



et un exemplaire de



Par les éditions Eclipse :

Un des 5 Eclipse nominé, donc soit

Druide 
Guerrière
Miséricorde
Un hiver de sang
Les chroniques Aztèques


Pour l'instant c'est la surprise...
Belle pyramide non ? :))

Le résultat de la surprise se trouve ICI


Par les éditions Nathan :

un exemplaire de


et un de 




Si vous osez dire qu'avec ça on ne vous gâte pas !!!


Donc un petit conseil : rajoutez vos coordonnées dans votre mail ! sinon, pas grave, on ira vous les réclamer si vous êtes tiré au sort ;)
( Et je suis ravie de vous dire que Phooka et moi seront enfin dans les participants !!! )


Petit rappel :
-Vous pouvez voter pour un, deux ou trois livres, dans une, deux ou trois catégories. Cela fait de un à neuf livres donc.
-Chaque premier choix d'une catégorie se verra attribuer 5 points, le second 3 points et le troisième 2 points.
-Cela concerne la France, la Belgique et la Suisse.

Voili, voilou.
A vos mails :))